Introduction
Introduction :
Les zones à déficit hydrique occupent une
position charnière bien particulière en Algérie. Elles
reçoivent de 100 à 300 mm de pluie moyenne annuelle
(Nedjraoui,2003) et couvrent de très grandes surfaces. Elles sont
caractérisées par une longue sécheresse estivale (4
à 6 mois) et par des conditions édapho-climatiques très
contraignantes à la survie spontanée des êtres vivants
Néanmoins, cet écosystème reste un milieu
vivant pourvu d'un couvert végétal particulier, adapté aux
stress édapho-climatiqe d'une part et anthropogène d'autre part.
Donc les sols dans ces régions exercent une influence sélective
sur la végétation et inversement la végétation
influence le sol à chacune d'elles correspondent des sols typiques
Le présent travail entrepris sur le terrain s'est
traduit par une observation conjointe de la végétation et du sol
selon deux principes de base qui ont été respectés tout au
long de l'ensemble de la prospection où à chaque relevé de
végétation est associé systématiquement un profil
de sol et le choix de l'emplacement du relevé procède d'un accord
d'homogénéité écologique, floristique et
physionomique.
L'objectif de ce travail est de faire ressortir l'impact de la
végétation sur le sol et vice-versa dans le milieu à
déficit hydrique et de donner d'autres informations utiles, de
contribuer ou d'expliquer la structure en mosaïque de la
végétation de ce milieu.
Cette étude prend en compte d'une part, l'analyse des
principaux facteurs édaphiques (caractéristiques
physico-chimiques du sol) qui déterminent la distribution des
communautés végétales et l'inventaire de la flore à
travers une analyse quantitative et qualitative (densité
d'espèce, fréquence, types biologiques) et d'autre part, les
relations entre les facteurs édaphiques et la
végétation.
Introduction
Le présent travail est scindé en 03 parties :
- la 1er partie : aperçu général
sur les sols et les végétaux de la zone à déficit
hydrique.
- La 2 eme partie : une présentation des
caractères généraux de la zone d'étude et la
méthodologie.
- La 3eme partie : les résultats et discussions
et enfin une conclusion générale.
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Chapitre I : Généralité sur les
zones à déficit hydrique:
La zone aride est caractérisée à la fois
par son climat toujours peu pluvieux, et parfois très sec, et
très irrégulier, et par sa végétation
herbacée ou fructescente, rarement arborée.
Elle est subdivisée en zone désertique (hyper
aride), zone aride proprement dite et zone subaride (semi aride), en fonction
des conditions climatiques, et, partant, des caractères de la
végétation, à chacune d'elles correspondent des sols
typiques (Aubert, 1960).
L'aridité ne doit pas être confondue avec la
sécheresse, concept météorologique à
référence temporelle- phénomène conjoncturel
(période, année sèche).
L'aridité a de fortes implications hydrologiques et
édaphiques dont elle est indissociable (Aggoussine, 2003).
L'Algérie est classée comme étant une
zone semi- aride à aride du fait de l'importance de
l'évapotranspiration par rapport aux précipitations. Selon
Halitim (1988), la zone aride couvre près de 95% du territoire national,
dont 89,5% dont le domaine hyper aride (saharien) (Nedjraoui, 2003).
1- La notion d'aridité :
Malgré l'importance des travaux (De Martonne, 1926;
Tornthwaite, 1948 ; Emberger, 1955 ; Bagnouls et Gaussen, 1957 ; Du bief, 1963
; Vernemmen, 1969 ; Le Houerou, 1975) cités in Halitim (1988) et
consacrés à l'aridité et en particulier à sa
définition et à sa quantification, ce concept n'est pas encore
bien connu.
Il est difficile de définir un milieu aride, une telle
définition tient compte des notions diverses relevant de la
climatologie, de la morphologie et de la biologie (surtout
végétale) (Le Houerou, 1995).
Selon Aggoussine (2003), l'aridité ne peut être
définie uniquement par de faibles précipitations moyennes
annuelles, mais aussi par leur irrégularité dans l'espace et dans
le temps et par une forte évapotranspiration. Les jours où il ne
tombe que des gouttes ou des précipitations non mesurables
(inférieur à 5 mm) peuvent être 3 à 4 fois plus
nombreuses que les jours de précipitations mesurables, Ces jours sont
d'autant plus nombreux que l'aridité est grande.
En effet, pour une répartition identique de la
pluviosité au cours de l'année et pour une même hauteur
annuelle des précipitations efficaces, les différents types de
sols ne présentent pas les mêmes réactions à
l'aridité climatique. C'est ainsi que certains sols permettent au
végétal d'avoir une période de végétation
plus longue et ceci uniquement en fonction des caractéristiques physico-
chimiques de leurs horizons (Floret et Pontanier, 1984)
L'aridité n'est pas due uniquement au climat, mais
essentiellement à une action humaine (le déboisement, l'incendie,
le pâturage intensif, etc.) : la dégradation anthropique du tapis
végétal entraîne une augmentation des maximums des
températures et celle du sol à pour effet de diminuer les
capacités de stockage de l'eau : ce type de dégradation concluent
Stewart (68), Daget (1977 a), Pouget (1980 b), Floret et Pontanier (1982),
Conjuguent les effets pour renforcer l'aridité d'origine climatique.
Généralement la zone aride est subdivisée en
trois domaines comme suit (Emberger 1955 ; le Houerou, 1975) :
- Le domaine hyper aride dont la pluviométrie est
inférieure a 100 mm.
- Le domaine aride proprement dit dont la pluviométrie est
comprise entre 100 et 300- 400 mm.
- Le domaine semi- aride dont la pluviométrie est
comprise entre 300- 400 mm et 600 mm. Selon certains écologistes, le
terme désert vrai devrait être réservé de
façon exclusive aux zones à climat hyper aride (Ramade, 2003).
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2- Répartition des zones arides :
2-1- Dans le monde :
Wri (2002) vient de proposer pour classer la zone aride de
considérer les valeurs du rapport ratio précipitation annuelle /
évapotranspiration potentielle moyenne annuelle (Figure 1), le monde
à été divisé en :
- La zone hyper aride couvrant environs 11 millions de
Kilomètres carrés, soit 8% des terres totales et elle
correspond principalement au désert du Sahara.
- Les zones arides, semi-arides et subhumides sèche et
couvrent prés de 54 kilomètres carrés, se rencontres
surtout dans continents, mais elles sont principalement concentrées en
Asie et Afrique
Hyper-aride Aride
Semi-aride Sub-humide sec Humide
Froid
Pas de données
Figure 1 : Carte des zones arides dans le monde ( wri,
2002)
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2-2- Dans l'Algérie :
La classification bioclimatique d'Emberger et sauvage a
été largement adoptée en régions
méditerranéennes. Cinq étages du bioclimat
méditerranéen ont été définis pour
l'Algérie : Saharien, aride, semi aride, sub- humide et humide (Figure
2).
Figure 2 : Répartition des précipitations
dans le nord de L'Algérie FAO 2005.
On distingue selon Nedjraoui (2003) :
- Le semi- aride : 300- 600 mm.
- L'aride : 300- 100 mm.
- Le Saharien < 100 mm qui occupe 89,5% la superficie
totale de l'Algérie. La superficie des zones arides en Algérie
selon le Houerou (1995) est de 216000 Km2, et 386000 Km2
de zones hyper arides supérieur (Tableau n1).
Tableau 1 : Superficies des zones arides
d'Algérie en 103 Km2 (Le Houerou, 1995,
modifie) :
Pluviosité moyenne
|
La superficie
|
Semi- aride à humide P> 400
|
181
|
Aride supérieur 400> P> 300
|
59
|
Aride moyenne 300> P> 200
|
70
|
Aride inférieur 200> P> 100
|
87
|
Zone aride total
|
216
|
Hyper aride supérieur
|
386
|
3-Conclusion :
L'aridité se manifeste surtout par ses conséquences
:
- édaphiques :
extrême dénuement de la végétation,
raréfaction et adaptations des êtres vivants.
- hydrologiques : faiblesse et
irrégularité extrême des écoulements.
- géomorphologiques :
processus d'érosion et d'accumulation spécifiques,
pauvreté des sols.
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