6-2 Le développement de
l'élevage
Le développement de l'élevage occupe une place
de choix dans la résolution du problème alimentaire en Afrique.
Le volet qualitatif de l'alimentation est en partie déterminé par
la consommation de protides animaux. Bien que depuis la fin des années
80, c'est la consommation d'aliments d'origine animale ait commencé
à croître rapidement en de nombreux pays africains mais les
indices absolus dans ces domaines sont encore très bas.
La demande de produits d'élevage augmente très
vite, dépassant généralement de loin l'offre. En plus, les
prix s'élèvent rapidement de sorte qu'ils deviennent inabordables
à la majorité de la population à a revenu modestes. Toutes
les prévisions montrent que dans un proche avenir la demande de viande,
de lait, d'oeuf et d'autres produits de l'élevage va encore
s'accroître si des moyens sont pris pour améliorer l'alimentation
des enfants et des femmes allaitantes et enceintes. Dans le cas contraire la
proportion d'individus incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires en
protides animales augmentera drastiquement. Pour satisfaire la demande
croissante la production de l'élevage doit augmenter
considérablement plus vite que la production
céréalière (respectivement 4.7% et 3.6% par an).
Comme pour le rendement des céréales il existe
un écart non seulement énorme mais de plus en plus grandissant de
la productivité de l'élevage entre les pays capitalistes
développés et les pays Africains. La consommation africaine est
inférieure à la moyenne du monde et de l'ensemble des pays
développés.
Cet écart devient plus profond du fait de la
sélection systématique et soigneuse du bétail du
renforcement du contrôle vétérinaire, de
l'amélioration des pâturages et du système scientifiquement
établit d'alimentation des bêtes pratiquées par les pays
développés et presque inaccessible aux pays africains. Bien que
certains pays africains disposent des atouts assez énormes où
les conditions naturelles favorables à l'image des pays sahéliens
en Afrique de l'ouest (Mali, Niger, Burkina- Faso), la plupart ont encore fort
à faire pour élever la productivité des vaches
laitières et du bétail a viande, réduire les pertes parmi
les voeux et les agneaux qui atteignent souvent 50%, éradiquer les
maladies, améliorer la productivité du bétail etc.
Il est indéniable que les possibilités
potentielles du développement de l'élevage en Afrique sont
énormes, surtout compte tenu du très bas niveau de
productivité actuelle propre. Peuvent être dégagées
trois lignes de forces de réalisation de ces possibilités
potentielles : renforcement de la base fourragère,
amélioration des races et organisation de l'assistance
vétérinaire.
Le facteur essentiel qui détermine l'état et
les possibilités de développement de l'élevage est la base
fourragère.
En Afrique, en général se sont les
pâturages naturels qui assurent la majeure partie de l'alimentation du
gros et du petit bétail a cornes. Dans certaines régions
d'Afrique, surtout en Afrique centrale, de vastes étendues de
pâturages sont peu ou pas utilisées, alors que dans d'autres
régions africaines, il y a déficit criard de pâturage cause
par l'accroissement de la population agricole et du cheptel accroît la
dégradation de pâturages surexploites. Ces pâturages
surexploités sont en partie consommés par un bétail dont
le mode de production traditionnel contribue considérablement a les
dégrader.
Les fourrages grossiers (dont une part considérable
doit être fournie par des cultures fourragères), le grain et des
concentrés divers sont aussi des composants nécessaires de la
base alimentaire de l'élevage. Pour que ces pâturages soient
utilisés de façon efficientes implique que la pâture
naturelles soit associée à des aliments fournis par l'agriculture
afin d'atténuer les effets des variations saisonnières. Pendant
que le bétail reproducteur et le jeune bétail destiné
à l'abattage est parqué à part et engraissé avec
des déchets agricoles. Ainsi le système traditionnel de
pâturage est ainsi complété par un système d'engrais
plus efficace.
La base alimentaire étant un facteur qui limite
considérablement le cheptel, reste e à savoir si celui peut
être augmente. Les besoins alimentaires du cheptel ne sont ils pas
supérieurs aux possibilités alimentaires ?
L'opinion courante est qu'à mesure que la population
augmente il devient nécessaire d'étendre les superficies des
cultures alimentaires directement destinées à la consommation
humaine, car les grandes quantités d'énergie se perdent en cours
de transformation des aliments végétaux.
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