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La croissance de la population et le problème alimentaire en Afrique

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par Traore METAHAN
 - DESS Démographie 2010
  

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Chapitre6 : POSSIBILITÉS D'AMÉLIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT D'UNE POPULATION EN CROISSANCE

6-1 Le progrès de l'agriculture, source majeure d'augmentation de la production alimentaire.

Face a la forte demande alimentaire de plus en plus croissante que provoque la croissance actuelle et future de la population et la nécessite d'élever la consommation ,place les pays africains dans une situation de nécessaire urgence de mobiliser au maximum les ressources alimentaires ( il faut entendre par ressources alimentaires comme l'ensemble des produits vivriers , des produits halieutiques et produits techno économiques ) ou ressources alimentaires comme une dérivée des ressources naturelles des terres et des mers et du niveau techno économique de leur utilisation . Les pays en développement disposent-ils des possibilités naturelles et tecno économiques nécessaires pour consolider et élargir la base matérielle de production d'aliments. En d'autres termes l'agriculture des pays africains dispose t elle des potentialités pour satisfaire les besoins alimentaires de leur population ?

Considérant les ressources naturelles multiples et variées dont disposent la zone tropicale et subtropicale et la révolution scientifique et technique qui s'accomplissent dans le monde, il est impossible de répondre par la négative. Les forces productives s'accroissent énormément grâce aux progrès techniques et scientifiques dont la conséquence est l'élévation spectaculaire du niveau de vie de toute l'humanité. L'intégration des acquis de la révolution scientifique techniques intégrante transforme considérablement ce secteur ou un nombre moindre de ruraux, ainsi aux Etats Unis seulement 2% de la population travaille dans le secteur primaire et nourrir toute la population américaine et assure l'essentielle des exportations de l'agriculture dans le monde. Cela suppose que 25 d'agriculteurs américains peuvent nourrir tous les 6 milliards de personnes d'habitants de la terre. Ainsi selon LK «  La révolution scientifique rend possible la croissance extrêmement rapide de la production des aliments traditionnels et la création de nouveaux produits (principalement riche en protéines) multipliant ainsi le potentiel alimentaire de la terre35(*) »

Quant a la possibilité d'utiliser les acquis de la révolution scientifique et techniques dans les pays en développement pour résoudre les problèmes vitaux, les opinions divergent entre les optimistes et les pessimistes.

Critiquant les pessimistes, l'économiste américain J. Simon remarque à juste titre que « les possibilités de développer l'agriculture en Afrique sont énormes36(*) puisque plongé dans un monde ou l'excédent alimentaire des pays développer peut nourrir toute l'Afrique ». Les conditions naturelles dans les pays d'Europe, d'Amérique se prêtent moins au développement de l'agriculture que dans les pays d'Afrique. Ces pays ont réussit grâce aux moyens scientifiques et techniques. Cela supposes que ces moyens ont réussit grâce aux moyens peuvent développer l'agriculture dans les pays africains. Les pessimistes quant à eux (dont G. Singer, J. Haskins et autres) excluent purement et simplement la possibilité d'un progrès scientifique et technique dans les pays développement. Pour eux, il est impossible d'accomplir une résolution verte en Afrique. De fait, ils ferment la voie de l'intégration de la révolution scientifique aux pays en développement en se référant à la structuration sociale et économique arriérées des pays africains, incompatible avec le progrès scientifiques et techniques. L'économiste américain G. singer a même écrit que «  Qu'a bien des égards, la technique du siècle dernier leur conviendrait mieux et leur faciliterait leur développement37(*) »

Cette opinion pessimiste isole carrément les pays africains de la révolution scientifique et technique qui a pour objectif majeur d'agir pour l'amélioration des conditions de vie de tous les être humains.......

Dans quelle direction et par quelles méthodes conviendraient-ils de développer l'agriculture nationale afin qu'elle couvre les besoins alimentaire d'une population en croissance ?

Quels types de solutions appliquer pour accroître la production alimentaire en Afrique ?

Il s'agit de dégager les stratégies socio économiques et institutionnelles à appliquer aux pays africains en utilisant les acquis de la révolution scientifique et technique, employer rationnellement les ressources alimentaires, de diversifier les structures et intensifier la production agricole.

En pratique deux grands moyens sont utilisés pour augmenter la production agricole, y compris l'agro-alimentaire : il s'agit d'étendre les terres cultivées et accroître leur productivité. Le choix d'un de ces moyens dépend de la spécificité du pays concerné, notamment le caractère du peuplement, les particularités climatiques et l'état du fond agraire. Trois types principaux de combinaisons population ressources et agraires peuvent être dégages pour les pays africains.

Les pays à faible densité de la population avec une superficie considérable par habitant de terres aussi bien exploitées que potentiellement arables. Ce type le moins répandu, il concerne des pays de l'Afrique équatoriale tel que la république démocratique du Congo, le Congo, le Gabon, le Cameroun. Ce type subit la forte pression démographique.

Les pays fortement peuplés avec des terres cultivées par habitant et peu arables inexploitées. C'est le cas du Nigeria, de l'Egypte, l'Algérie l'Afrique du Sud.

L'approche du problème de l'augmentation de la production alimentaire peut varier selon les conditions démographiques économiques et sociales du pays considérées. Si de nombreux pays africains ont encore la possibilité d'étendre et de défricher de nouvelles terres, c'est à dire un potentiel de terres arables important ; la situation est inverse pour d'autres pays.

Tableau 6.1.1 : Pays en développement: types de combinaisons

de peuplement et l'utilisation des terres

Pays

Densité moyenne de la population par km2

Taux d'accroissement en %

Superficie de terre par habitant (en ha)

labours

terres exploitées, labours compris

total des terres

Zaïre

7

2,3

3,22

3,22

14,67

Brésil

10

3,0

0,35

1,62

10,05

Inde

163

2,2

0,30

0,36

0,66

Source: Calculé à partir des rapports de la FAO, UN Demographic Year-Book, 2006, FAO, Production Year-Book, 2006

La plupart des pays du sahel en Afrique de l'Ouest, du Nord et certains pays de l'Afrique du sud sont confrontés à l'absence de terres arables. Les populations rurales sont obligées de se confiner sur les petites portions de terres qui s'épuisent rapidement. De nombreuses terres à cause de la pression agraire sont épuisées. Ainsi 6% des terres sont actuellement en exploitation en Afrique.

La voie extensive d'accroissement de l'agriculture par la colonisation des régions exploitées ne peut être fondamentale, mais la possibilité de cultiver de nouvelles terres sont loin d'être épuisées. Chaque pays densément peuplé a encore des terres en friches. Dans les pays sahéliens, les possibilités de mise en exploitation de terres dans certaines régions sont encore énormes.

Tableau 6.1.2 : Utilisation des terres (par régions, 2007)

Régions

Terres cultivées, jachères comprises

Pâturages permanents et prés

Forêts

Autres terres

Superficie totale de terre ferme

mln. de ha

%

mln. de ha

%

mln. de ha

%

Mln. de ha

%

mln. de ha

%

Pays en développement

630

9,8

1 531

23,8

2 057

31,9

2 222

34,5

6 440

100,0

Asie du Sud et du Sud-Est

264

32,6

35

4,3

315

38,9

195

24,2

809

100,0

Proche et Moyen-Orient

81

6,8

267

22,4

140

11,7

704

59,1

1 192

100,0

Afrique

142

6,1

694

29,8

540

23,2

954

40,9

2 330

100,0

Amérique latine

142

7,0

534

26,4

1 021

50,6

323

16,0

2 020

100,0

Pays capitalistes développés

395

12,5

880

27,9

885

28,0

998

31,6

3 158

100,0

Monde entier

1 414

10,8

3 151

24,1

4 057

31,0

4 452

34,1

13 074

100,0

*Océanie comprise.

Source: Calculé d'après FAO, Production Year-Book, 1979, Rome, 2007, Vol. 33

La pratique de la mise en valeur de nouvelles régions dans certaines pays en développement rencontre de sérieux obstacles naturels (climat trop sec ou humide, relief accidenté, peuplement, etc.). De grandes difficultés peuvent surgir du fait de l'absence de transport organises du maintien de main d'ouvre et de moyens techniques, de la résistance de la population locale. Tout cela rend la mise en exploitation des terres de nouvelles régions, irréalisables pour le capital privé national. La mise en culture des terres nouvelles dans les pays en développement n'est pas une question de possibilités techniques et de rationalité économique. C'est aussi une question sociale qui consiste à savoir à qui rendre la terre et à quelles conditions. Le titre foncier fait souvent l'objet d'âpres conflits, voire même de guerre civile, le cas de la Côte d'Ivoire, du Zimbabwe, de l'Afrique du Sud, de la Namibie, etc. le partage de terres fait aussi de nombreuses victimes. Les paysans les plus pauvres et les journaliers qui ont le plus besoin de terres sont oublies lors de la répartition des terres nouvelles.

La nécessite d'élaborer et d'introduire de nouvelles lois agraires pour les tribus et des régions a cultiver lors de leur passage a l'agriculture sédentaire pose aussi un problème social difficile. En outre, la migration des paysans vers les régions nouvelles se complique du fait de la misère des paysans, de leur dettes aux usuriers et aux paysans riches, de préjuges des castes et religieux et de la barrière de al langue. En général, les conflits fonciers deviennent de plus en plus fréquents en Afrique, les populations des régions accueillantes se sentent envahies par les allogènes.

Jusqu'au milieu des années 60, la croissance de la population agricole dans la plupart des régions en développement était due principalement à l'extension des terres cultivées. Mais à la fin années 70 et au début des années 80, ont vu s'amorcer une tendance à la croissance de la productivité grâce à certaines mesures agro techniques. Les productions alimentaires se sont relativement accrues. Mais pas comme il le faut, grâce à la modernisation des moyens de productions agricoles.

Quant au bilan entre les méthodes extensives et intensives d'accroissement de la production agricole , le géographe soviétique V. Pouliarkine affirme que «  Sur le plan écologique , le passage à des formes intensives d'utilisation des terres dans les régions de vieilles cultures et d'élevage ancien semble plus justifié que les tentatives de mise en culture sur une base traditionnelle de nouveaux territoires » Cela montre que l'intensification de la production agricole ne peut se faire sans distorsions . Ce type de production agricole entraîne une utilisation à outrance des terres provoquant ainsi l'appauvrissement des terres qui s'amenuisent de plus en plus. La plus grave de ces conséquences se situe dans ces deux zones, les zones tropicales et tempérées ne possèdent pas les mêmes caractéristiques climatiques voire de sols.

Parmi les ruptures écologiques , les épidémies de schistosomiase et d'onchocercose développées par l'irrigation des cours d'eau et l'installation hydrotechniques , s'ajoute la dégradation des sols par suite de l'utilisation agro techniques adaptée à l'Amérique du Nord , à l'Europe et au Japon et autres manifestations de crises écologiques.....

C'est pourquoi L. Kniajinskaïa  écrit «  L'intensification de l'agriculture qui implique avant tout des agro techniques de pointe est liée en zone tropicale à des difficultés supplémentaires d'ordre écologiques38(*) ».

Cependant l'extrême gravité du problème alimentaire en Afrique impose l'application urgente de l'intensification de la production au lieu de voir ses inconvénients comme le remarque le fondateur de la révolution verte Norman Borlang

L'intensification de l'agriculture est significativement importante pour les pays africains fortement peuples ouvrent des perspectives proprement illimitées. Pour la plupart des pays africains, il est extrêmement important d'assurer l'élévation du rendement de céréales, considérées comme la base fondamentale de la ration alimentaire est d'une importance extrêmement capitale.

Tableau 6.1.3 : Rendement des céréales (q/ha ; 1969-2006)

Région

Toutes céréales confondues

Blé

Riz (paddy)

 1969-1971

 1976

1977 

 1978

1979 

 1969-1971

 1976

1977 

 1978

1979 

 1969-1971

 1976

2000 

 2003

2006 

Pays en développement

12,5

13,8

14,2

14,6

14,2

11,4

14,0

13,2

14,1

14,4

18,4

19,0

20,8

21,4

20,5

Asie du Sud et du Sud-Est

13,3

14,6

15,5

16,2

15,7

12,0

14,1

13,9

14,4

15,5

18,4

19,0

21,0

21,5

21,9

Proche et Moyen-Orient

12,2

14,5

14,3

14,4

14,4

10,7

14,3

14,3

14,4

14,4

37,1

38,2

36,9

41,7

42,4

Afrique

8,0

8,6

7,7

8,3

7,8

7,7

9,0

6,6

8,3

8,5

13,5

13,9

14,2

14,1

14,3

Amérique latine

14,8

16,3

16,9

17,1

16,7

13,8

15,5

12,7

15,9

14,4

17,0

17,0

18,9

17,9

18,9

Pays capitalistes développés

28,8

30,0

31,3

34,0

34,7

21,3

22,2

21,5

24,4

23,4

53,9

54,0

57,2

58,8

58,7

Monde entier

17,7

19,8

19,5

21,1

20,4

15,2

17,7

16,7

19,0

17,8

23,2

24,5

25,6

26,6

26,6

Source: FAO, Production Year-Book, Rome, des années correspondante

Le fait que les rendements, même dans les bonnes années , soient au moins deux fois inférieurs dans les pays en voie de développement que les pays capitaliste développés indique qu'il existe de larges possibilités pour les élever. Ainsi, dans les années 70, le rendement moyen du riz a été de 60q/ha au japon et en Australie alors que dans les pays traditionnellement rizicoles comme l'inde, le Bangladesh, les philippines il ne dépassait guère 20/ha. Réunir les conditions à ce que les rendements de céréales se rapprochent de ceux des pays avancés à ce regard permettrait d'augmenter considérablement les ressources alimentaires de nombreux pays en développement. La science agronomique a sélectionné ces dernières années un grand nombre d'espèces à haut rendement de céréales adaptées aux conditions naturelles des pays en développement. Ainsi, un institut international du riz a été créé aux philippines pour accroître le rendement de cette culture qui est, depuis les temps les plus anciens la base de l'alimentation de nombreux pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine. Le réseau des centres scientifiques nationaux de sélection s'est également étendu. Le réseau socialiste du Vietnam ou s'est effectuées de sérieuses recherches scientifiques en vue de l'amélioration des agro techniques, des semences et de la sélection du riz donne un bon exemple aux pays en développement. Ses résultats ont fortement augmenté : les terres qui donnaient autrefois cinq, huit, dix quintaux à l'hectare tout au plus produisent actuellement 50-60 quintaux, et souvent même 100-120 q/ha. Enlever le rendement du riz et d'autres cultures, atteindre le niveau des exploitations les plus avancées, aider le pays à résoudre le problème alimentaire, c'est à quoi travaillent les chercheurs vietnamiens. Un centre de recherches scientifiques du riz e d'autres cultures alimentaires a été inauguré près de Hanoi avec pour programme la sélection de variétés hâtives et de hauts rendements, le perfectionnement des techniques de culture de riz et l'intégration des acquis scientifiques dans la pratique.

Les chercheurs indiens ont également remporté de grands succès dans l'amélioration des variétés de riz. .le rendement du nouveau riz indien « 2-221 » est de 60 quintaux à l'hectare avec une période de croissance de 100 jours, alors que les variétés ordinaires ne produisent guère plus de 15 à 20 quintaux à l'hectare avec une période de croissance de 150 jours.

Dans les pays du sud est asiatique le rendement moyen du riz n, culture alimentaire de base de cette région est passé de 15 à 43 q/ha aux philippines il a dépassé certains cas 15 q/ha. La proportion des superficies occupées par des variétés à haut rendement (VHR) variait en 1988 -1999 de moins des 4% en Birmanie et à Sri Lanka, à presque 44% aux Philippines. Un progrès encore plus sensible a été réalisé dans la sélection et la propagation des VHR de blé. De nouveaux hybrides, notamment le « mexicain nain » ont permis de tripler, et même de quadrupler le rendement moyen de certaines régions des pays en développement.

L'amélioration des nouvelles variétés de céréales permet non seulement d'accroître les récoltes mais d'améliorer la qualité du grain et surtout sa teneur en protéines. Par exemple, les derniers progrès dans la culture du maïs à haute teneur en lysine prouvent la possibilité d'augmenter les quantités de protéines pour l'alimentation humaine et animale.

Bien que les possibilités offertes par les VHR de céréales pour accroître la production la production d'aliments et d'améliorer leur qualité soient énormes, leur introduction n'est guère facile. Une véritable « révolution verte » en Afrique exige « les semences miracles* », tout un ensemble de mesures agro techniques : irrigation, engrais, pesticides, etc.

Les VHR impliquent l'irrigation artificielle. Selon certains spécialistes, ce ne sera pas la terre, mais l'eau deviendra le principal facteur limitant la production alimentaire mondiale1. L'eau abonde en certaines régions du continent, mais manque n d'autres endroits.

Les majeures parties des terres ne sont pas irriguées. Sur presque la moitié des superficies les ouvrages d'irrigation demandent à être construits et modernisés. En outre une grande partie de l'eau provenant des systèmes d'irrigation est sous-utilisée du fait de la négligence pour le nivellement, le drainage, et la régulation des débits. En l'absence d'un système de drainage approprié les sols irrigués se salinisent progressivement.

L'extension et l'amélioration des réseaux d'irrigation dans les pays africains sont une tache de grande envergure, onéreuse et techniquement difficile. A pénurie aiguë des moyens financiers et matériels, la propriété privée de la terre sont des obstacles sérieux à la mise en place d'un système d'irrigation efficaces. Or selon les prévisions de la FAO, il serait indispensable d'accroître de moitié les superficies irriguées pour assurer dans les 20 prochaines années un accroissement de la production alimentaire qui permettrait de supprimer la faim.

Dès à présent, certaines régions d'Afrique éprouvent une pénurie d'eau douce dont la consommation s'accroît sans cesse non seulement pour les besoins de l'agriculture, mais pour ceux de l'industrie. La seule issue est une utilisation économe, rationnelle des ressources en eau, la diminution du « taux-eau » de l'agriculture et de l'industrie, l'introduction de technologie anhydres et sans déchets.

Mais le moment viendra sans doute où l'eau douce commencera à manquer. il faut se souvenir que l'humanité n'a accès actuellement qu'à 0.3% de toutes les ressources d'eau douce de la planète. Sa majeure partie est « figée » dans la glace ou caché dans des réservoirs souterrains. L'avenir appartient à une technologie fondamentalement nouvelle d'approvisionnement en eau qui rendra possible l'utilisation de la majeure partie des ressources d'eau douce actuellement inaccessibles.

L'utilisation des eaux souterraines dont les réserves mondiales sont 300 fois supérieures à celles des lacs est fort prometteuse. Leur utilisation pour l'irrigation présente ses avantages. Elle pourrait être moins onéreuse, plus facile et rapide d'exploitation des eaux superficielles. De plus les eaux souterraines sont généralement plus pures et plus facile à protéger de la contamination radiochimique et biologique.

L est envisagé d'employer dans l'avenir des méthodes d'irrigation comme le détournement des cours d'eau (des efforts sont déjà faits avec succès en ce domaine en union, soviétique) et dessalement de l'eau de mer qui représente 97-98% des réserves de la planète et le contrôle des précipitation atmosphériques au profit des régions arides. Certains progrès sont déjà réalisés dans le domaine météorologique, notamment la dispersion des brouillards, la prévention de la grêle, la stimulation des pluies, etc.

L'étude des moussons effectuée par les climatologues indiens, afin de pouvoir pronostiquer avec exactitude les délais et les degrés d'intensité des pluies de moussons et finir par les maîtriser présente un grand intérêt. Des travaux sont également en cours en inde dans but de provoquer des précipitations atmosphériques dans les régions arides du pays. Les efforts des chercheurs en matière de gestion du climat permettent aux pays africains d'espérer franchir les conséquences dévastatrices des fléaux naturels.

Le moyen, le plus efficace pour accroître le rendement en l'état actuel de la technologie agricole est l'emploi d'engrais minéraux. Une plus large utilisation des engrais était l'élément essentiel de l'ensemble des mesures qui ont permis d'atteindre le plus grand accroissement du rendement agricole en de nombreux au cours des dernières années. Les hauts rendements des nouveaux hybrides de céréales s'expliquent avant tout par leur réaction exceptionnelle aux engrais.

Dans la plupart des pays africains, la norme d'engrais à l'hectare est actuellement le quart et souvent moins du dixième de celle des pays économiquement développés. Le niveau d'utilisation des engrais est particulièrement bas en Afrique.

Malgré l'accroissement de la production intérieure d'engrais minéraux, les pays d'Afrique couvrent environ la moitié de leurs besoins par l'importation en provenance des pays développés.

La hausse des prix des engrais dans les années 90 rend toujours difficile la satisfaction des besoins des pays africains par l`importation.il apparaît indispensable pour le long terme d'étendre considérablement les capacités de production des engrais dans ces pays mêmes nombre desquels possèdent de riches ressources de matières premières , afin de garantir l'empli des engrais à un niveau suffisant pour profiter entièrement des avantages des VHR , de même que de garantir les réseaux d'irrigation artificielle.

En évaluant les besoins actuels et futur en engrais des pays africains, il ne faudrait pas sous estimer l'importance d'un moyen d'accroissement de la fertilité des sols aussi important et accessible que l'utilisation plus large et plus efficace des engrais organique obtenus par compost des résidus d'animaux et végétaux et l'assolement avec des légumineuses, qui fixent l'azote. Les ressources potentielles en engrais organiques des pays africains sont grandes. Selon une estimation de la FAO, la quantité globale de déchets qui auraient pu être utilisés comme engrais organiques en 1970/1971 contenaient 7 à 8 fois plus de substances nutritives (converties en azote, phosphore et potassium) que la quantité totale d'engrais minéraux employés par ces pays la même année39(*).

La production alimentaire peut être substantiellement augmentée par l'emploi de nouveaux procédés scientifiques de traitements de sols, une large pratique des ensemencements répétitifs et l'amélioration des méthodes de gestion. Il est important que les pays africains étendent l'emploi des matériels agricoles, car ces pays n'utilisaient à la fin des années 70 que 1/10 du parc mondial des tracteurs et 1/8 de tous les tracteurs des pays développés.

Un élément important de la stratégie de solution du problème alimentaire, outre l'amélioration de la fertilité des sols, est la lutte contre les pertes tant en période de culture que pendant la récolte, le transport et le stockage.

Malgré les tentatives de réduire les pertes causés par les maladies et les parasites animaux et végétaux, 35% des récoltes potentielles des pays africains, selon les estimations sont perdus à cause de l'imperfection ou de l'insuffisance des mesures de protection.

Des mesures de prévention des pertes en cours de récoltes et de stockage pourraient permettre d'énormes économies. Des études appropriées montrent que les pertes de céréales dues à des causes mécaniques et biologiques représentent 15 à 20% de la production annuelle suivant les conditions météorologiques, la culture et le pays. 2. Les pertes de fruits et de légumes périssables dans le réseau atteignent généralement 30 à 40%40(*).

Des pertes de récolte se produisent à toutes les étapes : mauvaises organisation des travaux pendant la récolte, dommages causés en période d'entreposage et de stockage de grain et d'autres denrées par les insectes, les rongeurs, la moisissure cryptogamique , mauvaise qualité des matériaux d'emballage et des conteneurs , manipulation défectueuses en cours de transport , état insatisfait des entrepôts , matériel désuet ou mal entretenu dans les établissements d'alimentation, etc. Les mauvaises conditions de stockage et la basse qualité du traitement font que le produit final perd non seulement ses qualités gustatives mais ses propriétés nutritives.

Ces exemples, dont la liste pourrait être allongée, laisse entrevoir de grandes possibilités d'accroissement des ressources alimentaires par réduction des pertes des pays africains. Mais ils montent que les progrès ne sont possibles que par des actions d'ensemble en vue d'améliorer la situation à tous les échelons depuis le champ ou la ferme jusqu'à l'Etat. Si les pays d'Afrique réussissaient pour 1985 à réduire les pertes de céréales d'après récoltes ne serait-ce que de moitié, comme le prévoient les résolutions de la 7eme session spéciale de l'assemblée générale et de la conférence de la FAO (1975), cela donnerait une économie d'au moins 21 à 22 millions de tonnes et permettrait de diminuer les achats alimentaires à l'étranger41(*). 1 p 186

Tableau 6.1.4 : Organismes maritimes et d'eau douce: pêche effective et pronostics (1961-2006)

Régions

Pêche (mlns de t)

Taux de croissance (% par an)

2006

1974-1976

Moyenne pour 1961-1965

Moyenne pour 1974-1976

1980

1990

2000

1974-1976

1961-1965

1980

1974-1976

1990

1980

2000

1990

Pays en développement

16,9

23,8

25,8

31,8

36,6

3,4

1,8

2,0

1,3

1,7

Asie du Sud et du Sud-Est

5,3

11,2

12,6

15,6

18,1

6,4

2,4

2,2

1,5

1,9

Proche et Moyen-Orient

0,5

0,8

1,0

1,3

1,5

4,3

3,9

2,8

1,9

2,7

Afrique

2,1

3,8

4,1

5,1

1,6

6,7

1,5

2,2

1,8

1,8

Amérique latine

8,9

7,7

7,6

9,0

6,0

-1,2

-0,4

1,7

1,2

1,1

Pays développés

20,3

27,1

27,4

29,4

30,6

3,7

-0,2

0,3

0,4

0,2

Monde entier

47,7

72,5

75,3

84,7

92,5

3,6

0,7

1,2

0,9

1,0

* 35 L. Kniajinskaïa la croissance de la population et les problèmes alimentaires, editions les progrès , 1980

* 36 G. SINGER: World development: Growth and change, New York, 1966

* 37 G. SINGER: World development: Growth and change, New York, 1966

* 38 L. Kniajinskaïa : croissance de la population et les problèmes alimentaires dans le tiers monde, edition du progrès, 1983

* 39 Calculé par la FAO, the stade of food and Agriculture, 2007, Rome

* 40 FAO, UN Document, E/ conf. 65/4

* 41 Voir FAO, Agriculture, 2004 Source: Calculé d'après Fao, Agriculture: Toward 2000, Twentieth Session, Rome, 10-19 novembre 1979, p. 117

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