L'exclusion sociale des femmes à Tanger( Télécharger le fichier original )par Nabila Benssaih INAS Institut National de l'Action Sociale - Gestionnaire en affaires sociales 2010 |
3 Partie II : la problématique : les femmes sont davantage exclues que les hommesL'exclusion se définit « comme étant un phénomène multidimensionnel et tout à fait nouveau, qui peut affecter les gens quelle que soit leur situation dans la hiérarchie sociale, à n'importe quel moment ou sous n'importe quel aspect de leur existence » 4(*) Alors, partant de cette définition on pourrai en déduire que l'exclusion sociale concerne et touche n'importe quelle personne quoique ce soit sa situation et sa hiérarchie au sein de la société, c'est un phénomène multidimensionnel par ce qu'elle peut être liée directement à des accidents qui se produisent au cours des trajectoires de la vie d'une personne (divorce, rejet de la société, chômage, personnes âgée..), elle revête plusieurs aspects. Il constitue également un processus plus ou moins brutal de rupture parfois graduel des liens sociaux, cependant elle n'est ni généralement délibérée ni socialement admise. Il existe plusieurs éléments qui déclenchent l'exclusion tels que le chômage, le divorce, difficultés financières, et de toute autre cause possible, socialement et économiquement envisageables, chose qui mène à une rupture et dissolution du lien social étant défini comme le mode structurant propre à chaque société, celui qui en assure la cohésion et maintient les formes de solidarité. Le phénomène d'exclusion, en tant que fait social, se situe à deux niveaux, il ne met pas seulement en évidence l'incapacité individuelle d'intégration ; il montre également, à un niveau global, le dysfonctionnement d'une société qui se trouve dans l'incapacité d'intégrer certaines catégories d'individus (handicapés, mères célibataires...). Ces deux formes d'incapacité, individuelle et globale, agissent de manière interactive. De ce fait, les facteurs d'exclusion sociale sont nécessairement concomitants de l'organisation sociale, de la culture, de l'histoire et du niveau de développement d'un pays. L'exclusion sociale peut être parfois volontaire dans le cas du refus des normes et des lois de la société dans laquelle on évolue (mouvements politiques ou religieux radicaux, courants philosophiques ou culturels contestataires, refus de l'idéologie dominante). Le concept de l'exclusion sociale a toujours une valeur relative et une question impertinente peut être formulée comme suit : exclu de quoi ? en avançant dans ce sens chacun peut se considérer exclu de quelque chose dans quelque circonstance que ce soit l'éducation, habita, logement ou la santé, cette forme d'exclusion s'étend bien au-delà des personnes en situation d'exclusion sociale. Alors une personne peut se trouver exclue de l'accès aux soins pour des raisons variables, ce fait constaté constitue un défi à l'institution et à l'Etat car c'est implicitement nier les finalités promues de l'accès aux droits des soins. Le traitement de l'exclusion est donc centré sur la défaillance constatée dans l'accès aux droits individuels dans une société donnée ainsi qu'aux droits économiques et sociaux, ce qui explique en partie que la définition de l'exclusion s'oriente de plus en plus vers le constat d'une privation partielle ou totale de l'exercice de certains droits économiques et sociaux. L'expression de l'exclusion sociale trouve son origine dans l'ouvrage de René Lenoir : « les exclus » paru en 19745(*). Dans les années 1960-1970, ce concept n'existe pas, seul le concept de "retrait social" est employé pour désigner une pauvreté "unidimensionnelle", essentiellement économique, en voie de disparition du fait de la croissance économique et des institutions de protection sociale. A partir de 1975, les représentations mentales changent, l'existence des pauvres est reconnue et 'découverte' sous l'appellation de 'nouveaux pauvres'", les concepts de 'pauvreté multidimensionnelle' et d'exclusion sociale' apparaissent.
De ce fait, il faut s'interroger sur ce qu'implique l'utilisation du concept d'exclusion, la situation des exclus est multiple. Les concepts de "déclassement", selon Pierre Bourdieu, ou de "disqualification sociale", selon Serge Paugam qui la définie comme étant un processus qui rend l'individu vulnérable et marginal, du fait que l'on propose au début une aide aux gens que l'on considère comme pauvres ce qui implique chez eux un sentiment d'être assisté qui peut alors se développer chez des personnes conscientes d'un processus d'étiquetage et par conséquent ils refusent d'être assistés car ils se sentent humiliés et par la suite ils deviennent marginaux ce qui engendre automatiquement rupture du lien social. Alors l'analyse du processus de l'exclusion a été renouvelé par l'approche que fait Serge Paugam de « la disqualification sociale et du rôle déterminant que peut jouer dans une trajectoire d'exclusion, la conjonction d'un aléa économique fort et de difficultés personnels ou familiales »6(*) . Ou encore de "désaffiliation" selon Robert Castel qui a expliqué cette dernière comme étant un processus qui contribue à l'effritement de la société et par conséquent conduit à la dissociation du lien social. Tout cela montrent mieux comment de plus en plus de personnes, qui se trouvent en situation de grande vulnérabilité sociale, en finissent pas se trouver "déclassées" ou "disqualifiées" en tant que membres de leurs catégories initiales d'appartenance. Par ailleurs, certains sociologues comme Simon Wuhl parlent d'un « risque d'exclusion professionnelle » pour les travailleurs les moins qualifiés (chômage de longue durée, grande précarité dans le travail), dans le sens d'une rupture dans l'ensemble des relations au travail qui caractérisait jusqu'au début des années 1980 le système d'intégration sociale en France. Ce risque s'expliquerait par la combinaison de deux facteurs : la généralisation des technologies de l'information et de la communication, d'une part, peu favorable à l'intégration professionnelle des travailleurs peu qualifiés ; et, pour la France, s'ajoute le maintien d'un état d'esprit « fordiste », une rigidité dans les organisations productives et dans le fonctionnement du marché du travail, qui incite à sélectionner les mieux formés au détriment des moins qualifiés. Les chômeurs, les analphabètes, les handicapés physiques et mentaux, les sans-logis, les vieillards, les mères célibataires et les enfants des rues sont les groupes d'exclus les plus aisément repérables. C'est toujours à ces catégories d'individus que l'on fait référence quand on parle d'exclusion. Toutefois, rassembler sous la rubrique des individus dont les situations sont aussi différentes que celles des chômeurs, des handicapés, des mères célibataires ou des enfants des rues, semble un peu inégal. Comme l'écrit Robert Castel, l'exclusion " est "un mot-valise" que l'on colle maintenant sur n'importe quelle situation problématique "7(*). Cette démarche est négative et globalisante car elle se contente de nommer des profils hétérogènes d'individus, tout en faisant abstraction d'une étude rigoureuse qui définit spécifiquement cette situation. S'il n'y a pas d'individus hors société, puisqu'ils sont concrètement et physiquement présents, il y a par contre, et c'est de ceux là qu'il s'agit, des individus qui ne sont pas reconnus au sein de la société à qui il n'est reconnu aucune place parce qu'ils n'ont aucune "utilité sociale" et aucune « identité sociale ». Or, cette non reconnaissance pose problème et provoque un certain isolement et repli sur soi, la personne se trouve égarée sans aucune aide, cette situation engendre rapidement la perte de confiance en soi, on a l'impression de ne plus avoir une place dans la société ce qui présente par la suite un danger potentiel sur l'organisation et le déroulement de la société. En règle générale, c'est la différence entre les individus qui créée l'exclusion. Elle peut être de toute nature : toxicomanie, maladie, handicap, aspect physique, idéologie.... Mais cette différence provoque l'exclusion quand elle devient inconciliable avec la société. Le chômage par exemple devient un générateur d'exclusion au moment où l'individu ne s'intègre plus du tout socialement ce qui indique que les différences entre les individus deviennent sources d'exclusion dans les cas extrêmes. L'exclusion sociale est due essentiellement à différents facteurs qui sont plus ou moins liés et qui peuvent être engendrés par un bouleversement au cours de la vie de l'individu (accident, maladie...), mais aussi à des facteurs de vulnérabilité, des inégalités sociales, la précarité, la stigmatisation ou encore à des problèmes rencontrés par la personne au cours de son enfance. De plus les problèmes subis au cours de l'enfance provoquent un trouble chez la personne et deviennent ainsi au cours du temps un autre facteur d'exclusion. Donc nous pouvons dire que l'exclusion des jeunes est engendrée par la mauvaise éducation transmise par les parents à l'enfant et les problèmes familiaux rencontrés par l'enfant. Ces problèmes seront plus tard d'autant plus accentués par sa volonté de travailler à l'école et son intelligence car on constate que les personnes en détresse à l'âge adulte ont souvent un niveau scolaire très faible. Ces traumatismes de l'enfance ou ce faible niveau scolaire
engendre à l'âge adulte beaucoup de difficultés. Les
personnes désocialisées ont souvent des séquelles
psychologiques liées à ces traumatismes. Le faible niveau
scolaire lui crée l'analphabétisme, une cause majeure de
l'exclusion qui crée la perte de confiance en soi-même, l'estime
de soi et l'isolement, ce type d'exclusion s'appelle l'exclusion
culturelle. Tous ces problèmes à l'enfance engendrent un
adulte désorienté qui connaîtra beaucoup de
difficultés comme à son enfance mais qui seront sur la forme
différente : endettement, séjours en prison, alcoolisme... Ces
personnes déjà vulnérables leur vie a basculé
à la suite d'une rupture de couple, y a ceux qui répondent quand
à eux que la cause est la perte du logement, ensuite arrive les ennuis
de santé et la chute de l'argent familial, ces personnes comme n'importe
quelles autres peuvent se retrouver à la rue pour cause de
chômage, de pauvreté, de manque de logement ou encore pour les
raisons que l'on a vu. Le chômage est perçu comme le départ
des histoires de l'exclusion car pendant cette période parfois
très longue, les individus se sentent inutile et ils dépriment,
cette déprime cause l'exclusion et elle est plus engendrée par
une perte de l'utilité sociale de la personne que par le revenu
matériel en lui-même. Au Maroc, l'exclusion sociale est un phénomène essentiellement urbain, puisque les facteurs qui la produisent massivement sont constitutifs de bouleversements sociétaux occasionnés par un exode rural exponentiel. L'analyse détaillée de ces facteurs devrait permettre de mieux déterminer les formes et les facteurs d'exclusion qui sont actuellement les plus visibles. Le passage d'un mode sociétal à un autre a généré deux modes de fonctionnement très différents. Le lien social qui assurait la cohésion de la société rurale traditionnelle s'est progressivement décomposé sans que de nouvelles formes de solidarité aient pu s'instaurer, l'ampleur du phénomène et de ses conséquences sont de plus en plus flagrantes. Face à cette déstructuration sociétale l'individu est totalement embarrassé car il est privé de ses repères fondamentaux il n'a, à sa disposition, aucun modèle de substitution. Cette situation devrait durer puisqu'il est prévu que 64 % de la population vive en milieu urbain en 2014, ce qui signifie une transformation radicale de la structure sociale puisqu'en 60 ans, le rapport rural urbain se sera pratiquement inversé. De ce fait deux modèles sociétaux ont été surgis suite à des incidences produites aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain.
Compte tenu de l'importance des déficits sociaux et des perspectives de la croissance démographique, les besoins à couvrir, particulièrement pour les populations vulnérables, restent importants en dépit des efforts déployés par l'Etat. C'est dans ce cadre que les pouvoirs publics se sont engagés dans une stratégie sociale solidaire visant l'élargissement de l'accès des populations défavorisées aux services sociaux de base et à la lutte contre la pauvreté a travers notamment : v Programme de lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain qui s'inscrit dans le cadre de l'INDH. v le développement des services et les équipements de base (dont principalement l'enseignement fondamental surtout en milieu rural, la lutte contre l'analphabétisme, l'élargissement de l'accès des populations défavorisées aux soins de santé de base, le désenclavement des zones rurales, la desserte en eau potable de la population rurale, l'électrification rurale, le logement social) v le renforcement de la protection sociale médicale par la mise en place d'un Régime d'assistance médicale aux économiquement faibles et d'un régime d'assurance maladie obligatoire ; v la promotion de l'emploi à travers la conduite de politiques actives d'emploi ; v l'assistance sociale des populations démunies (promotion de projets locaux générateurs d'emploi et de revenus). La mise en oeuvre de cette stratégie à nécessité, dans le cadre des différentes lois de finances, la mobilisation de crédits budgétaires importants au profit des secteurs sociaux dont 1a part dans le seul budget de l'Etat est passée de 41% en 1992 à près de 55% en 2005.8(*) Les principaux programmes et actions entreprises ces dernières années par les pouvoirs publics en matière de développement social et de lutte contre la pauvreté ont nécessité la mobilisation de près de 14,82 milliards de dirhams en 2004 et de 15,2 milliards de dirhams en 2005. II. L'exclusion des femmes en matière de santé et d'éducation : La femme au Maroc et au monde entier joue un rôle éminent dans le développement socioéconomique du pays, chose qui rend sa contribution en matière de développement incontournable malgré qu'elle se trouve souvent freinée par des facteurs et des incidences qui handicapent son intégration à l'investissement dans le capital humain, à l'activité économique et à la prise de décision au niveau familial. « Un statut social fragile de la femme est aussi une entrave réelle à l'expression de son rôle pivot dans des domaines aussi fondamentaux que l'éducation, la santé, le bien être des individus et des communautés, et le développement humain et économique ».9(*) Partant de cela, on constate qu'au Maroc la femme est encore privée de plusieurs prestations sociales auxquelles elle a droit à y accéder et cette défaillance émane des normes et des résistances culturelles, de l'enclavement de la femme dans sa coquille familiale sans participer dans la vie active, la vulnérabilité économique qui se manifeste dans l'absence de revenu et la dépendance de la femme à son mari, sont tous des facteurs qui concourent à l'exclusion d'une proportion importante des femmes dans la société. La mise ne oeuvre, le suivi et l'évaluation des politiques d'intégration de la population féminine au développement, sont d'autant plus réussis qu'ils s'appuient sur des informations intégrées révélant les mesures sociales qui engendrent d'importants effets multiplicateurs en la matière et sur lesquelles il faut agir, en priorité pour renforcer la participation de la femme à l'investissement dans le développement humain et pour rentabiliser sa contribution à la croissance économique.10(*) De ce fait, la femme est conçue comme l'axe moteur de la société, elle doit participer au développement du pays par le biais de son implication aux divers dimensions socioéconomiques, tel que l'intégration au champ du travail, la prise de la décision au niveau familial et social, les activités communautaires, valoriser le potentiel féminin en savoir-faire et en microprojets... tout en évitant les facteurs qui freinent d'une manière directe et indirecte l'épanouissement de la femme et sa participation active dans la vie économique. Il est aussi question de lutter contre tous les types de l'exclusion à l'égard de la femme, qu'il soit de type sociale, culturelle, économique, politique...chose qui pousse en arrière la volonté de la femme à intégrer la société par ce qu'elle éprouve encore un manque de satisfaire des besoin fondamentaux et essentiels tels que : l'éducation, la santé, le bien être.... Pour mettre en évidence la situation de la femme au Maroc, je vais expliquer en détail la situation de l'exclusion sociale à laquelle elle est confrontée en matière de santé et d'éducation, se sont des facteurs interdépendants qui influent la situation de la femme soit positivement ou négativement dans la mesure ou la femme ne peut avancer, s'éduquer et travailler sans qu'elle possède un capital important de santé qui est considéré comme facteur prometteur d'intégration dans la vie active. Il m'a semblé essentiel d'aborder les deux volets de la santé ainsi que l'éducation qui sont deux facteurs très importants intimement liés qui influent la situation de la femme et conditionnent son mode de vie dans la société. Une fois la femmes est en bonne santé, elle peut machinalement recevoir une formation dans des bonnes conditions ainsi que s'intégrer dans le champs du travail, sinon elle sera exclue et privée de toute chance d'avoir une formation et de s'insérer au sein de la société. Le défi majeur qui interpelle le Maroc, est l'épineuse question de l'analphabétisme qui vient en bonne place, au bord du 21ème siècle, plus de 46 % de la population active ne savent ni lire ni écrire, ainsi près de 9,97 millions de personnes sur un total de 21,3 millions âgées de moins de 10 ans sont touchés par ce fléau. Sur ce chiffre alarmant, le monde rural atteint à lui seul 66% d'analphabètes avec seulement 18% de femmes scolarisées, dans le milieu urbain, 42 % des femmes actives sont analphabètes, les hommes illettrés, dans le milieu rural atteignent un taux de 49%. L'alphabétisation étant un indice révélateur du développement, «l'analphabétisme et la non scolarisation des jeunes constituent de réels handicaps qui hypothèquent et traumatisent profondément le développement économique et social du pays» (13 mars 2003). La situation peu anxieuse du Maroc dans ce domaine le classe au 138ème rang mondial concernant l'indice du développement humain. Au Maroc, l'analphabétisme touche en grande partie le monde rural, et en particulier les femmes dans la mesure ou la différence entre les hommes et les femmes est manifeste, les femmes représentent 46,8% d'analphabètes contre 31,4 % d'hommes, les filles sont toujours les premières à être retirées de l'école, mais ce n'est pas seulement une histoire de sexe, c'est aussi et surtout une question de milieu social. 3.1.1 2.1 Etat des lieux de l'analphabétisme à Tanger :Dans la région de Tanger, l'enjeu est de taille puisque certaines zones sont des quartiers d'habitat informel dans lesquels l'analphabétisme peut atteindre comme à Beni Makada 52 % en moyenne et 78 % pour la population féminine, et où les taux de scolarisation (47% à Bir Chifa) sont très inférieurs à la moyenne nationale urbaine de 84%. Le nombre des analphabètes à Tanger pendant l'exercice 2009-2010 est de 159905 (21,12%), du fait qu'ils ont atteint jusqu'à maintenant 11196 qui ont bénéficié des cours d'alphabétisation.11(*) De nombreuses régions à Tanger considérés défavorables connaissent un taux alarmant de l'analphabétisme des femmes aussi bien que les hommes, ce handicap est due essentiellement à plusieurs causes qui sont réparties en trois principales : économiques qui se manifestent dans la pauvreté, le manque de moyens, le travail précoce des enfants ; socio- spatiales qui se traduisent par la non disponibilité de l'école près des usagers, difficulté majeure à laquelle elles se heurtent quotidiennement , difficulté d'accès et finalement des causes socioculturelles qui s'avèrent dans la priorité à la scolarisation des garçons, la décision des parents ainsi que le poids de la tradition et la reproduction sociale de sorte que la majorité des enfants qui ne vont pas à l'école sont des filles, par ce que les filles sont plus souvent astreintes que les garçons à garder leurs frères et soeurs, à aider aux travaux ménagers ou à travailler pour aider financièrement les parents ce qui dénote clairement que la vocation assignée souvent à la femme est celle de s'occuper des tâches ménagères,de son mari et de sa famille, chose qui la rend plus vulnérable en matière d'éducation et donc exclue. De ce fait, on peut constater que la femme au milieu rural aussi bien qu'au milieu urbain demeure désavantagée en matière d'accès à l'alphabétisation, plus précisément elle est plus touchée par ce fléau d'analphabétisme, vu des raisons bien déterminées dont j'ai signalé précédemment, ces femmes expriment leur regret de n'avoir pas été scolarisées et d'être exclues du savoir, chose qui leur pousse à se sentir inférieures et mal placées au sien de la société. * 4 Alban Goguel d'Allondans, « l'exclusion sociale les métamorphoses d'un concept », édition, l'Harmattan, p. 44 * 5 Martine XIBERRAS, « Les théories de l'exclusion », Paris, Armand Colin, 1998, p.21. * 6« La lutte contre l'exclusion », Rina Dupriet, Edition de l'école nationale de la santé publique 2002, p.23. * 7 Alban Goguel d'Allondans, « l'exclusion sociale les métamorphoses d'un concept », édition, l'Harmattan * 8 www.hcp.ma * 9 Enquête nationale sur le budget temps des femmes 1997/98, Condition socio-économique de la femme au Maroc, Direction de la statistique volume 1, p : 152 * 10 Enquête nationale sur le budget temps des femmes 1997/98, Condition socio-économique de la femme au Maroc, Direction de la statistique volume 1, p : 152 * 11 http://www.pseau.org/outils/actions/action_resultat.php?ac%5B%5D=424&tout=1, consulté le 30 Avril 2010 |
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