CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude portant sur l'occupation
des milieux à risque et le statut socio économique des
populations à Bépanda et Maképè
Missokè , il ressort que le risque naturel repéré
dans ce milieu est le risque d'inondations et de glissement de terrain qui
à chaque saison de l'année cause du tort à ses occupants.
Les populations installées dans ce site font face à plusieurs
types de difficultés. Ceci, du à leurs conditions sociales moins
valorisant, de même que leurs conditions économiques. Ces
habitants sont également ouverts aux difficultés liées
à l'état de leur environnement, car dans un milieu rythmé
très souvent par les inondations et l'occupation abusive,
spontanée du sol, il ne peut qu'en résulter des maladies
liées à l'insalubrité, la consommation des eaux de
provenance douteuse, contaminée et aussi les différentes pertes
enregistrées lors des différentes catastrophes.
Ce pendant la genèse de ce problème qui a connu son
explosion aujourd'hui ne sont que les effets conjugués de l'exode rural
et l'augmentation de la croissance démographique dans la ville de Douala
sans que les mesures ne soient prises en conséquence pour permettre la
mise en place des structures d'accueils. L'augmentation de la population
urbaine qui est connue comme un phénomène ouvert à
plusieurs villes dans le monde ne saurait être un phénomène
entièrement à part pour le cas de la ville de Douala. Ceci dit,
les autorités et les détenteurs du pouvoir en place doivent
prévoir et élaborer des stratégies pour l'accueil de ces
populations nouvellement venues.
Arrivé au terme de ce travail nous pensons avoir atteint
les objectifs que nous nous sommes fixés au départ à
savoir : dégager le lien existant entre l'occupation des milieux
à risques et le statut socio économique des populations
installées dans les sites à risque d'une manière
générale. Pour y parvenir nous sommes passés par un
sondage sur le terrain qui nous a permis de réaliser une grande base de
données quantitative et qualitative. Plusieurs rubriques sont
intervenues dans cette enquête qui visait à toucher, examiner et
vivre de manière plus concrète la situation de même que le
mode de vie de ces populations sur le terrain. A cet effet donc, nous avons
relevé les faits, les témoignages et nous sommes allés
méme jusqu'à vivre de près le quotidien de ces personnes
qui pour la plupart se contente de s'être installé à Douala
malgré leurs conditions de vie et les moyens par les quels ils
parviennent à assurer leur survie.
L'enquête de terrain à été l'un des
moments forts de ce travail car celle-ci nous a également permit de
réaliser à quel point le milieu était très sensible
aux maladies notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses et
hydriques telles que le paludisme, la fièvre
typhoïde, la dysenterie et quelques crises de choléra
qui refait très souvent surface dans la zone.
Nous pensons également que l'hypothèse que nous
avons émise au départ se vérifie tout au long de ce
travail. Selon l'hypothèse principale, dans le contexte
économique actuel, s'offrir une parcelle de terre relève d'un
investissement très lourd. Alors nombreux sont ces chefs de famille qui
n'ont pas la capacité de se faire un tel luxe. Ils se retirent alors
dans les milieux peu coûteux et parfois sont près à
conquérir leur espace de vie en échange des francs symboliques
chez les chefs coutumiers. A Bépanda et Maképè
Missokè l'installation des populations dans les bas-fonds, les zones non
favorables à l'habitat s'est faite assez tôt. Lors de nos
enquête certains ont révélé que ça faisait
déjà environ 40 années qu'ils étaient
installés dans ce site. Face aux difficultés qui s'imposent dans
leur vie (manque d'emploi stable, la persistance et la récurrence des
difficultés économiques) ces populations n'étaient pas
encore près à renoncer à leur cadre de vie au contraire
elles trouveraient des voies et moyens pour s'adapter et améliorer leur
condition de vie. Pour cette raison, ces populations se sont livrées
à toutes sortes d'activités qui sont beaucoup plus commerciales
pour essayer de se maintenir en ville. Cette forme de débrouille a
donné naissance à une certaine forme de précarité
à différents niveaux de leur vie. Il va de soi que ces
populations puissent souffrir « des maladies de la pauvreté »
car le milieu est en proie à toutes formes d'insalubrité. L'eau
de consommation est une denrée rare et il faudrait faire le parcours du
combattant pour se procurer du précieux liquide.
L'analyse de cas de l'occupation des milieux à risque de
Bépanda et Maképè Missokè n'est qu'un exemple parmi
tant d'autres dans la ville de Douala, ce problème paraît un peu
banal parce que ce sont les couches de populations les plus
défavorisées qui sont affectés, ce pendant ce
problème doit être pris avec beaucoup plus de tact afin de pouvoir
trouver les différents ouvertures de solutions possibles.
A cet effet de nombreux projets en cours visant
l'amélioration des conditions de vie dans la ville de Douala en
général et particulier dans les zones non aedificandis sont en
voie de réalisation :
Le premier projet vise à la collecte et traitement des
ordures ménagères, le deuxième projet est la grande trame
foncière Mbanga-Japoma qui vise à réduire le nombre de
quartiers à habitat spontané et lotir les terrains des
collectivités villageoises et le e troisième projet est le Curage
des caniveaux et drains qui a pour objectif d'éliminer les objets
encombrant les caniveaux et drains en vue d'un meilleur drainage des eaux de
pluie , de réduire la durée des
inondations dans certains quartiers densément
peuplés et diminuer les désagréments pour les populations
riveraines.
Ces projets, parmi tant d'autres qui sont en voie d'être
réaliser par la communauté urbaine de Douala sont des voies et
moyens qui permettront aux populations vivant dans les zones à risque
à Douala d'une manière générale et en particulier
à Bépanda et Maképè Missokè de pouvoir
bénéficier des différentes éventualités des
projets à réaliser.
|