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L'occupation des milieux a risque et le statut socio economique des populations des quartiers Bepanda et Makepe Missoke

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par Christine Laure MEUTOU
Université de Douala - Master 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude portant sur l'occupation des milieux à risque et le statut socio économique des populations à Bépanda et Maképè Missokè , il ressort que le risque naturel repéré dans ce milieu est le risque d'inondations et de glissement de terrain qui à chaque saison de l'année cause du tort à ses occupants. Les populations installées dans ce site font face à plusieurs types de difficultés. Ceci, du à leurs conditions sociales moins valorisant, de même que leurs conditions économiques. Ces habitants sont également ouverts aux difficultés liées à l'état de leur environnement, car dans un milieu rythmé très souvent par les inondations et l'occupation abusive, spontanée du sol, il ne peut qu'en résulter des maladies liées à l'insalubrité, la consommation des eaux de provenance douteuse, contaminée et aussi les différentes pertes enregistrées lors des différentes catastrophes.

Ce pendant la genèse de ce problème qui a connu son explosion aujourd'hui ne sont que les effets conjugués de l'exode rural et l'augmentation de la croissance démographique dans la ville de Douala sans que les mesures ne soient prises en conséquence pour permettre la mise en place des structures d'accueils. L'augmentation de la population urbaine qui est connue comme un phénomène ouvert à plusieurs villes dans le monde ne saurait être un phénomène entièrement à part pour le cas de la ville de Douala. Ceci dit, les autorités et les détenteurs du pouvoir en place doivent prévoir et élaborer des stratégies pour l'accueil de ces populations nouvellement venues.

Arrivé au terme de ce travail nous pensons avoir atteint les objectifs que nous nous sommes fixés au départ à savoir : dégager le lien existant entre l'occupation des milieux à risques et le statut socio économique des populations installées dans les sites à risque d'une manière générale. Pour y parvenir nous sommes passés par un sondage sur le terrain qui nous a permis de réaliser une grande base de données quantitative et qualitative. Plusieurs rubriques sont intervenues dans cette enquête qui visait à toucher, examiner et vivre de manière plus concrète la situation de même que le mode de vie de ces populations sur le terrain. A cet effet donc, nous avons relevé les faits, les témoignages et nous sommes allés méme jusqu'à vivre de près le quotidien de ces personnes qui pour la plupart se contente de s'être installé à Douala malgré leurs conditions de vie et les moyens par les quels ils parviennent à assurer leur survie.

L'enquête de terrain à été l'un des moments forts de ce travail car celle-ci nous a également permit de réaliser à quel point le milieu était très sensible aux maladies notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses et hydriques telles que le paludisme, la fièvre

typhoïde, la dysenterie et quelques crises de choléra qui refait très souvent surface dans la zone.

Nous pensons également que l'hypothèse que nous avons émise au départ se vérifie tout au long de ce travail. Selon l'hypothèse principale, dans le contexte économique actuel, s'offrir une parcelle de terre relève d'un investissement très lourd. Alors nombreux sont ces chefs de famille qui n'ont pas la capacité de se faire un tel luxe. Ils se retirent alors dans les milieux peu coûteux et parfois sont près à conquérir leur espace de vie en échange des francs symboliques chez les chefs coutumiers. A Bépanda et Maképè Missokè l'installation des populations dans les bas-fonds, les zones non favorables à l'habitat s'est faite assez tôt. Lors de nos enquête certains ont révélé que ça faisait déjà environ 40 années qu'ils étaient installés dans ce site. Face aux difficultés qui s'imposent dans leur vie (manque d'emploi stable, la persistance et la récurrence des difficultés économiques) ces populations n'étaient pas encore près à renoncer à leur cadre de vie au contraire elles trouveraient des voies et moyens pour s'adapter et améliorer leur condition de vie. Pour cette raison, ces populations se sont livrées à toutes sortes d'activités qui sont beaucoup plus commerciales pour essayer de se maintenir en ville. Cette forme de débrouille a donné naissance à une certaine forme de précarité à différents niveaux de leur vie. Il va de soi que ces populations puissent souffrir « des maladies de la pauvreté » car le milieu est en proie à toutes formes d'insalubrité. L'eau de consommation est une denrée rare et il faudrait faire le parcours du combattant pour se procurer du précieux liquide.

L'analyse de cas de l'occupation des milieux à risque de Bépanda et Maképè Missokè n'est qu'un exemple parmi tant d'autres dans la ville de Douala, ce problème paraît un peu banal parce que ce sont les couches de populations les plus défavorisées qui sont affectés, ce pendant ce problème doit être pris avec beaucoup plus de tact afin de pouvoir trouver les différents ouvertures de solutions possibles.

A cet effet de nombreux projets en cours visant l'amélioration des conditions de vie dans la ville de Douala en général et particulier dans les zones non aedificandis sont en voie de réalisation :

Le premier projet vise à la collecte et traitement des ordures ménagères, le deuxième projet est la grande trame foncière Mbanga-Japoma qui vise à réduire le nombre de quartiers à habitat spontané et lotir les terrains des collectivités villageoises et le e troisième projet est le Curage des caniveaux et drains qui a pour objectif d'éliminer les objets encombrant les caniveaux et drains en vue d'un meilleur drainage des eaux de pluie , de réduire la durée des

inondations dans certains quartiers densément peuplés et diminuer les désagréments pour les populations riveraines.

Ces projets, parmi tant d'autres qui sont en voie d'être réaliser par la communauté urbaine de Douala sont des voies et moyens qui permettront aux populations vivant dans les zones à risque à Douala d'une manière générale et en particulier à Bépanda et Maképè Missokè de pouvoir bénéficier des différentes éventualités des projets à réaliser.

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