2.2.4. Moratoires
2.2.4.1. Période 1997 - 2001
Le nombre de moratoires est passé de 3 en 1997 à
89 en 2001 ; ils ont donc été multipliés par 30 environ.
Les montants qui ont été facturés s'élèvent
sur la période à 28 230 212 CFA avec un maximum enregistré
en 2001 (15 147 363). Le montant moyen facturé ne dépasse pas 320
226 CFA avec un maximum 1 405 999 et un minimum 13 500.
Les versements effectués par les clients
concernés sont au total de 2 389 056 soit 8,5% du montant total
facturé. Le montant total des moratoires signés
s'élève à 25 839 147 soit une moyenne de 192 686 alors que
le montant moyen des premières échéances n'est que 48
587.
Le nombre d'échéances est en moyenne de 7.
2.2.4.2. Période 2002-2005
Le nombre de moratoires par rapport à la période
1997 - 2001 s'est accru considérablement avec un total de 1609 et une
moyenne de 402. Le montant total facturé aux clients
bénéficiaires de moratoire est de 319 075 241 CFA avec un montant
minimum de 12 000 et un maximum de 2 448 417. Le montant versé
représente 2% de la facture totale. Le montant moyen des moratoires le
plus élevé est noté en 2005 (258 225 CFA).
Le montant des premières échéances
comparées à celui de la période 1997-2001 est nettement
plus élevé : 15 118 774 en 2004 et 10 825 411 en 2003. Le nombre
moyen d'échéances est de 9 en 2002 contre 15 en 2005.
2.3. Synthèse des problèmes
identifiés
Ces problèmes sont multiples et variés. Sans
être exhaustifs nous nous en tenons à ceux qui nous semblent plus
déterminants sur le système de facturation et de recouvrement.
2.3.1. Au niveau des guichets
> Surcharge de travail pendant les heures de grande affluence
avec comme conséquence des
erreurs de facturation fréquentes, enregistrements
incomplets des informations relatives aux clients.
> Non affichage des sociétés agrées ou
suspendues
> Non informatisation du système
> Recyclages peu très fréquents.
2.3.2. Au niveau du bureau de facturation
> Nombre d'agents insuffisants.
> Non informatisation du système entraînant un
délai d'émission des factures très long (les
clients attendent 5 à 6 mois avant de recevoir leurs
factures.
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2.3.3. Au niveau de la division du recouvrement.
> Les résultats du recouvrement sont très
faibles, surtout pour les P.A.F.N.E.R. (11%) et le
client des assurances (55%). Le problème des
P.A.F.N.E.R est aggravé par le fait que les factures sont transmises
avec beaucoup de retard d'une part, par l'enregistrement incomplet des
informations concernant le client et le changement constant d'adresse de ces
derniers. Par ailleurs, il est constaté de plus en plus un
détournement des clients solvables vers des cliniques tenues par les
médecins de l'hôpital. Le recouvrement en amont qui constitue la
seule alternative pour les PAF n'est que très peu appliqué.
Concernant les assurances, l'existence de multitude de compagnies d'assurance
non solvables rend le recouvrement difficile.
> L'informatisation du système, reconnue par
l'administration hospitalière comme une
urgence, tarde être mise en application. Jusqu' à ce
jour, le service de recouvrement n'est doté que d'un seul appareil
ordinateur pour cinq agents.
> Les locaux du service de recouvrement sont trop
étroits et inadaptés.
> Le logistique nécessaire n'est pas disponible.
Pendant la période du stage, le seul
véhicule utilisé par les équipes des agents
de recouvrement, manque de chauffeur de temps à autre. Ce qui
entraîne des difficultés de mise en oeuvre du planning des
sorties.
Le service de recouvrement, qui est en contact permanent avec
les clients, n'est pas doté de téléphone. Ce qui pose un
problème d'efficience et, partant, constitue un manque à gagner
très important en termes de temps, et de ressources financières
et matérielles.
> Niveau d'engagement faible du personnel en
générale et des majors de service en
particulier au côté du service de recouvrement pour
l'amélioration du recouvrement en amont c'est à dire au chevet du
malade.
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