Le sixième arrondissement est limité au
Nord par le lac Nokoué, au Sud par le cinquième arrondissement,
à l'Est par la lagune de Cotonou, et à l'Ouest par les
septième, huitième, et neuvième arrondissements. Cet
arrondissement comprend 19 quartiers de ville à savoir :
Aïdjèdo I, II, III et IV, Agata, Towéta I et II,
Gbèdjromèdé I et II, Ladji, Tokpa, Hindé I et II,
Jéricho I et II, Agué, Vossa, Djidjè I et II
(Troisième Recensement Général de la Population et de
l'Habitat 2002). C'est un arrondissement qui se situe dans la zone
périphérique de Cotonou. Ses marécages communiquent avec
la lagune et, selon leur profondeur, font partie du système lagunaire.
Le milieu est rempli d'eau en permanence ou périodiquement au cours de
l'année, ce qui le prédispose au développement de maladies
diverses.
Sur la base de nos observations, nous avons
remarqué que le sixième arrondissement abrite pour la plupart des
gens pauvres qui s'y installent en vue de pratiquer l'activité de
pêche dans le but de se procurer quelque moyen de survie.. Il compte une
population de 71085 dont les fons et apparentés représentent
56,7% ; adja et apparentés 18,3 % ; dendis et apparentés 1 ,4% ;
yorubas et apparentés 11,5% ; autres ethnies 12,1%8. La
situation
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Cf. PDC Janvier 2008 p. 18
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
géographique du site (c'est un arrondissement
situé en bordure de la lagune et fait corps avec le lac Nokoué)
offre de nombreuses conditions favorables pour la pêche qui constitue
d'ailleurs l'activité principale des habitants de l'arrondissement.
Ceux-ci pratiquent en dehors de la pêche, le commerce, l'artisanat, le
transport `'Zémidjan», et le fonctionnariat.
La pauvreté entraine la population à
développer des comportements malsains qui l'exposent à toutes les
maladies possibles.
Photo n°1: Un pont à l'état
délabré oil sont déversées des ordures
En effet, des descentes effectuées dans le
sixième arrondissement nous ont permis d'identifier certains
problèmes dont souffre l'arrondissement. Aussi, avons nous
constaté que cet arrondissement est très malpropre. On y trouve
des habitations qui sont construites dans les bas-fonds, au milieu d'herbes
sauvages.
Le jet d'eaux usées dans la cour et sur les
voies, des puisards mal entretenus, l'accumulation d'immondices dans tous les
coins de rue et le long des bordures de la lagune, faute d'avoir des poubelles
ou des bacs à ordures, enlèvent toute envie de prolonger son
passage dans le milieu. La proximité avec les masses d'eaux
environnantes est l'une des causes de la présence massive de moustiques,
vecteurs de transmission du paludisme. Voici quelques pièces à
conviction de ce que nous avançons :
Contribution a la lutte contre les vecteurs de
maladies transmissibles : cas du moustique
dans le sixieme arrondissement de
Cotonou
Photo n°2,3: Des habitations à risque
paludique
Dans le sixième arrondissement
l'évacuation des eaux reste précaire car les ouvrages
d'assainissement y sont insuffisants. En outre, les quelques uns qui existent
servent de dépotoirs aux ordures de la population, ce qui empêche
l'écoulement normal des eaux. Or, voilà déjà que
les exutoires naturels sont occupés par la population ne laissant pas
à l'eau la possibilité de trouver son chemin. Alors, les eaux de
pluie et celles usées stagnent dans les habitations et les rues,
créant ainsi de mauvaises conditions sanitaires. Les populations,
préférant rester chez eux, sont ainsi sous la menace des
moustiques dont le milieu de reproduction est l'eau ; d'où la
récurrence du paludisme dans l'arrondissement. Des données
statistiques recueillies auprès de la Direction Départementale de
la Santé Atlantique-Littoral (DDSATL/LIT) prouvent nos affirmations.
L'observation de ces données (voir annexe n°4) révèle
des chiffres assez élevés du paludisme dans le sixième
arrondissement. Les résultats de toutes nos investigations et
observations nous amènent à asseoir notre travail sur cet
arrondissement.