6. LIMITES DE LA RECHERCHE
Afin d'éviter toute équivoque, et
tempérer l'ambition de la présente recherche, une limitation des
bornes s'avère indispensable. Ces limites sont de deux ordres :
- D'abord au niveau du temps : la borne de départ a
été placée en 1990 et ce choix n'est pas le fruit du
hasard. En effet, les années 1990 constituent à notre avis une
période de changement profond. Si hier, l'aide au développement
était chargée fondamentalement de gérer la fin des
résolutions coloniales entre la France et ses anciennes possessions,
(dont le Cameroun et le Gabon) et de contenir l'influence soviétique,
à partir des années 1990, l'aide française au
développement (tout comme l'aide internationale en
général) est sollicitée au nom des nouveaux
impératifs : régulation des relations Nord-Sud, solidarité
internationale, financement des biens publics mondiaux... c'est une
période où la question de la réduction de la
pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations
des pays du Sud, s'affichent de façon plus prégnante dans le
discours sur la politique française d'aide au développement.
La seconde limite à ce travail se situe au niveau de la
composante de l'aide française. Nous avons déjà dit plus
haut que l'aide bilatérale retiendra notre attention ici. Toutefois
précisons que nous ne traiterons uniquement de l'aide bilatérale
directe octroyée par la France au Gabon et au Cameroun. Ce qui exclut
évidement cette portion de l'aide bilatérale française qui
transite par les I.F.I.
Ainsi, Ce présent travail, au-delà de ce qui
précède, va s'articuler autour de cinq mouvements qui en
constituent son ossature. En premier lieu, il est question de poser un regard
synoptique sur les cadres théoriques dominants de l'aide internationale,
et de procéder à une clarification conceptuelle de certains
termes. En deuxième lieu, il s'agit de présenter le contexte
africain de l'aide française. Le troisième mouvement consiste
à une analyse de l'orientation sectorielle de l'aide française au
Cameroun dès 1990 à 2005. Le quatrième mouvement quant
à lui, tourne autour de l'analyse de l'orientation sectorielle de l'aide
française au Gabon et en dernier lieu, il est question de
procéder à une étude comparée de l'orientation
sectorielle de l'aide française affectée au Cameroun et au Gabon
depuis 1990.
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