CONCLUSION
GENERALE
Parvenu au terme de ce travail, il était question pour
nous tout au long de cette réflexion de s'interroger sur l'orientation
de l'APD française allouée au Cameroun et au Gabon dès
1990 à 2005.
Après avoir mené nos investigations, nous avons
abouti aux conclusions suivantes :
1- L'aide française obéit à des
motivations ambiguës, car il existe un gap entre les discours et la
réalité sur la pratique de l'aide.
2- L'aide française au Cameroun et au Gabon depuis les
années 1990 se caractérise globalement par une modicité
manifeste des fonds alloués aux secteurs de la santé,
l'éducation, l'agriculture, la distribution eau et assainissement.
3- Cette aide, vu sa maigreur, a eu une incidence
minorée sur le relèvement des secteurs agricole, éducatif,
sanitaire et d'accès à l'eau potable du Cameroun et du Gabon. Si
dans certains secteurs la situation reste préoccupante (agriculture et
santé) dans d'autres, on peut observer une nette amélioration,
mais celle-ci est beaucoup plus due à la politique interne de ces pays
dans ces secteurs.
En somme, le constat général que l'on peut
dégager au regard de ce qui précède, est le
désintérêt progressif de la France à l'égard
des secteurs sus étudiés, secteurs pourtant clés car
indicateurs pertinents, afin de mesurer l'amélioration des conditions de
vie des populations vivant dans ces deux pays respectifs. Ce qui nous
amène à s'interroger sur la raison d'être d'une aide
française à ces pays dans les secteurs sus étudiés,
vu la modicité des fonds à leur alloués. Le Cameroun et le
Gabon peuvent-ils continuer à recevoir une aide aussi modique provenant
de la France pour leur développement socio-économique.
Deux pistes de réflexion sont plausibles ici : en
premier lieu la nécessité d'une révision de la population
d'allocation d'aide française à ces deux pays, qui doit aboutir
inéluctablement à une augmentation notable des fonds
alloués à ces secteurs. En second lieu : une suppression pure et
simple de l'aide française allouée à ces secteurs
clés, ce qui pourrait constituer pour certains une terrible posture,
mais qui constitue à notre avis une piste à
réfléchir et à considérer sérieusement. Car
si l'on peut s'accorder qu'au sortir de la colonisation, l'aide
française dans ces secteurs a pu jouer un rôle majeur dans le
bien-être de ces deux pays respectifs, force est de reconnaître que
depuis les années 1990, elle joue de plus en plus un rôle mineur,
négligeable dans l'amélioration de conditions
socio-économique du Gabon et du Cameroun en ce qui concerne les secteurs
de la santé, l'accès à l'eau potable, l'éducation
et l'agriculture.
Toutefois, l'épineux problème de la gestion
interne de l'aide reste entier et toujours d'actualité, il mérite
aussi par voie de conséquence, une attention particulière et une
réflexion aussi pointilleuse.
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