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L'aide française à l'éducation aux pays en
développement : une aide considérable en volume et de
pourcentage
Le secteur de l'éducation est un secteur
névralgique car c'est sur lui que repose l'avenir et le devenir d'un
peuple. A l'heure du triomphe du "Brain storming", ce secteur s'impose sans
rival comme le creuset où sont tirés ceux qui doivent penser le
bien-être de tous, la marche vers le progrès du pays, d'où
sa position centrale
L'observation de l'évolution globale de l'aide
française allouée à l'éducation pour tous les pays
en développement nous fait ressortir deux faits majeurs : d'abord que
cette aide est considérable en terme de volume et qu'elle
représente plus de la moitié du volume total de l'aide
française en terme de pourcentage.
Tableau 4 : APD française à
l'éducation pour les pays en développement (en millions
USD)
Source : OCDE Stats 2007
En effet, une lecture attentive du tableau 04 ci-dessus nous
fait ressortir que l'aide française octroyée dans le secteur de
l'éducation pour tous les pays en développement, est
considérable en termes de volume, et connaît une augmentation
certaine avec des pics en 1990, en 1996 et en 1997, même s'il est
à remarquer qu'en 2000, année de l'adoption des OMD, l'aide
française affiche paradoxalement un profil bas comparativement aux
années antérieures. On quitte ainsi de 1496,23 millions de
dollars en 1999 pour chuter à 755,77 millions de dollars en
2000 !!! Cette tendance baissière va perdurer encore pendant deux
ans avant que l'on puisse assister à partir de 2003 à une
remontée notoire du volume de l'aide française à
l'éducation affectée aux pays en développement. Toutefois
l'observation de la courbe du graphique 2 ci-dessous, représentative de
l'évolution de l'aide française à l'éducation fait
ressortir quelques disparités.
Graphique 2 : courbe évolutive de l'APD
française à l'éducation aux pays en développement
Comparativement à 1990 où l'aide
française a atteint le pic culminant des 2301,17 millions de dollars, on
note une baisse significative par rapport à 2005 où elle
s'élève à 1460,62 millions de dollars. En plus, on note
une chute brutale de l'aide française de 1990 à 1991 et de 1999
à 2000. Mais depuis l'année 2000, on assiste à une hausse
progressive de l'aide française jusqu'à 2004 avant d'entamer un
déclin relatif. Les années 1999 à 2001 sont
considérées comme des années de chute notoire en terme de
volume de l'aide française à l'éducation pour tous les
pays en développement, qui pourrait ainsi traduire une certaine fatigue
de l'aide française à ce secteur ; voire un essoufflement.
Toutefois cette baisse ne doit pas oblitérer l'importance de l'aide
française en termes de volume sur un plan général.
Autre fait majeur à noter en ce qui concerne l'aide
française à l'éducation, c'est qu'elle représente
plus de la moitié en pourcentage du volume total de l'aide de la France
accordée aux pays en développement.
En effet, comme le démontre le tableau 5 ci-dessous, on
constate que de manière globale l'aide française à
l'éducation retient à elle seule, près de 60 % du volume
total de l'aide française accordée au grand secteur
infrastructures et services sociaux dont fait partie le secteur de
l'éducation. Les années 1992, 1993, 1999 sont
considérées, au regard de ce tableau, comme des périodes
où l'aide française à l'éducation a occupé
à elle seule plus de 70 % de son aide globale avec respectivement
72,12%, 72,9 % et 70 %.
Tableau 5 : APD française à
l'éducation aux pays en développement (%)
Source : OCDE Stats 2007
De plus, on note une hausse relative en terme de pourcentage
de l'aide française à l'éducation depuis les années
2000, année au cours de laquelle fut adoptée la
déclaration sur les O.M.D. Cela semble traduire la volonté de la
France à vouloir attendre et respecter les engagements qu'elle s'est
donnée.
De cette sous partie, il ressort clairement que, l'aide
française allouée à l'éducation reste
considérablement concentrée, aussi bien en terme de volume qu'en
terme de représentativité en pourcentage du volume global de
l'aide française. Ces données peuvent ainsi traduire
l'intérêt certain que la France semble accorder au secteur
éducatif dans les pays en développement, au regard de la
concentration réelle de son aide à celui-ci. La France par cet
acte voudrait donc afficher ses efforts réels en vue de respecter ses
engagements internationaux, considérant ainsi le secteur éducatif
comme une de ses priorités en matière d'aide. Même si on
peut observer quelques fluctuations dans son évolution globale, mais qui
restent sans doute minorées.
Après le secteur éducatif, analysons
désormais l'aide française allouée au dans le secteur de
l'eau à tous les pays en développement depuis 1990.
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