La structure financière et son impact sur la rentabilité( Télécharger le fichier original )par Innocent SHERIA RUVUGIRO Universite Libre des Pays des Grands Lacs - Licence 2010 |
I.1.3. Les sources de financementDiversifier les sources de financement permettra à l'entreprise d'accéder à différents types de services, adaptés à ses besoins spécifiques. Le dirigeant d'entreprise doit toujours conserver à l'esprit que les banquiers ne se perçoivent pas nécessairement comme une source unique de financement. Que l'entreprise opte pour un prêt bancaire, une subvention ou qu'elle fasse appel à un incubateur d'entreprises ou même aux proches, chacune de ces sources d'aide comporte des exigences particulières. 1. L'Autofinancement L'autofinancement est le fait pour une entreprise de financer son activité. On considère généralement que l'autofinancement (dont le coût financier est égal aux dividendes versés aux actionnaires) est le plus sain de tous les moyens de financement. La fiscalité ne lui est cependant pas favorable. Contrairement à l'emprunt, qui coûte des intérêts, fiscalement déductibles, le coût des fonds propres (dividendes payés aux actionnaires), représente réellement un coût du fait qu'ils sont taxés à l'impôt des sociétés, car non-déductibles. On peut toutefois objecter que, précisément parce que son coût se limite aux dividendes versés, il risque de détourner des ressources financières d'emplois qui seraient plus rentables, cela amène donc des coûts d'opportunité. Selon ce raisonnement, une entreprise ne devrait autofinancer que des projets dont la rentabilité est au moins égale au coût des capitaux propres, et remettre l'essentiel de ses bénéfices aux actionnaires sous forme de dividendes, ceux-ci arbitrant eux-mêmes entre les investissements possibles. La rentabilité est cependant difficile à anticiper si l'entreprise est en situation de concurrence. · Taux d'autofinancement : C'est la capacité d'une entreprise à financer ses investissements par sa propre épargne. · On utilise parfois, dans les ratios de structure d'une entreprise, le ratio autofinancement : autofinancement/valeur ajoutée. Parmi les types d'autofinancement on peut citer :
Si les entrepreneurs songent à emprunter de l'argent à leurs proches, ils doivent retenir ce qui suit : - Qu'ils peuvent rarement fournir beaucoup d'argent ; - Qu'ils peuvent vouloir détenir une participation dans son entreprise, ce qui n'est pas conseillé ; - Qu'une relation d'affaires avec des membres de la famille ou des amis ne doit jamais être prise à la légère. 2. Le financement par prêt bancaire (Dettes) Les banques restent la principale source de financement dans le système financier, et sont les seules institutions capables de réinjecter l'épargne en termes de prêts pour financer les activités des entreprises. Les PME entretiennent une relation de nécessité qui se traduit par l'obtention de moyens de financement. Cette relation est vitale pour l'entreprise et fait l'objet de plusieurs reproches de part et d'autre. Un véritable partenariat entre banques et entreprises doit trouver ses fondements dans les garanties offertes aux banquiers et la solvabilité de l'entreprise. Les fonds propres constituent cette garantie, leur renforcement permettra aux banquiers de prendre des risques. La notion de besoin en capitaux est fondamentalement liée à la vie des entreprises, et donc la réussite d'une création d'entreprise exige au départ des fonds propres importants afin de pouvoir dépasser le cap des premiers mois durant lesquels les recettes sont rares et les dépenses d'équipement importantes. Les banques avancent qu'elles courent des risques très importants car les taux de défaillances et d'insolvabilités des entreprises sont parfois alarmants. Si on ajoute à cela des garanties difficiles à obtenir, on comprend mieux pourquoi les banques redoublent de prudence ou parfois apparaissent réticentes à accorder des crédits. Le premier contact d'un promoteur avec le banquier lui donne l'impression que celui-ci peut lui accorder un prêt sur présentation du dossier. Quand il découvre que le centre de prise de décisions est imprécis et dilué dans l'engrenage de l'interminable escalade des échelles de la hiérarchie, il se rend à l'amère évidence et se décourage. Très souvent, l'entreprise perçoit la banque comme une puissance irrationnelle, ce qui fait dire à de nombreux chefs d'entreprises que la relation banques / entreprises est vécue de façon traumatisante, cela s'explique par la conscience de l'entreprise que la banque dispose à son égard d'un pouvoir infini. Le risque du banquier réside dans l'insuffisance, la baisse ou la disparition de la rentabilité de l'entreprise. Ainsi, un décalage de trésorerie dû à des délais de paiement non respectés devient une préoccupation majeure aussi bien pour le chef d'entreprise que pour le banquier. L'entreprise a besoin de capitaux pour financer - Ses dépenses de fonctionnement (d'exploitation). Elles sont couvertes soit par les rentrées de caisse (qui proviennent des ventes), soit par les prêts bancaires à court terme (découverts) ; - ses dépenses d'investissements (acquisitions d'immobilisations) financées par des emprunts à moyen ou long terme. Économiquement, on peut distinguer : - L'investissement d'expansion : son objectif est de développer les parts de marché de l'entreprise (ex. : construction d'une nouvelle unité de production). - L'investissement d'amélioration : son objectif est d'adapter le produit aux besoins de la clientèle (ex. : dans un hôtel, installation de téléphones dans les chambres permettant d'avoir directement l'extérieur). - L'investissement de renouvellement (ou de remplacement) : son objectif est de changer à l'identique un matériel usagé (progrès technique et obsolescence). - L'investissement de capacité (ou de productivité) : il correspond à l'achat d'un matériel permettant de réaliser un gain de productivité. Une autre distinction économique parle d'investissement matériel et d'investissement humain (sous forme d'actions de formation du personnel). 2. Tableau comparatif des différents moyens de financement
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