Liste des sigles
ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la
Démographie
BM : Banque Mondiale
CAF : Coût Assurance Fret
CFA : Communauté Financière
Africaine
CNH : Comite National des Hydrocarbures
CSA : Commissariat à la
Sécurité Alimentaire
DD : Droit de Douane
DPEE : Direction de la Prévision et des
Etudes Economiques
FARS : Facilité d'Ajustement Structurel
Renforcé
FMI : Fond Monétaire International
IBW : Institutions de Bretton Woods
IDH : Indice du Développement Humain
IHPC : Indice Harmonisé des Prix
à la Consommation
IPC : Indice des Prix à la
Consommation
NCOA : Nomenclature de Classification de l'Ouest
Africain
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SAR : Société Africaine de
Raffinage
SNP : Statistiques Nationales des Pays
SONABHY : Société Nationale
Burkinabé des hydrocarbures
SONIDEP : Société Nigérienne de
Dépôt d'Hydrocarbures
TEC : Tarif Extérieur Commun
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
Liste des tableaux
Tableau 1 : structure des prix du gaz butane au
consommateur
Tableau 2 : marges et taxes en % du prix TTC du gasoil,
du diesel oil
Tableau 3 : marges et taxes en % du prix TTC de fuel
180-380 et le diesel SENELEC
Tableau 4 : Prix moyens à la consommation du riz et du
mil en 2007
Tableau 5 : Prix moyen des produits pétroliers en
2007
Tableau 6 : Structures comparées des prix du riz
entre le Sénégal, le Mali et le Niger
Tableau 7 : Prélèvements de droits et taxes sur
le prix de carburants
Tableau 8 : Structures comparées des prix sur le gaz
butane
Tableau 9 : Evolution en % des prix au premier trimestre
2008
Introduction générale
La récession mondiale de la fin des années
soixante-dix (70) s'est considérablement répercutée sur
les pays en développement au chevet desquels les institutions de Betton
Woods (IBW), FMI et banque mondiale (BM) ont été appelées
à la rescousse. Leurs interventions remettant en cause les
modèles de développement jusque là adaptés par ces
pays, initieront de nouvelles conditionnalités pour accéder au
financement international et bénéficier de la coopération
au développement. Avec d'autres bailleurs bilatéraux, ces
institutions imposeront aux pays en retard de développement des
réformes économiques concoctées dans le cadre du consensus
de Washington mieux connus sous le nom de plan d'Ajustement Structurel
(PAS).Fondamentalement ce plan vise à instaurer une relation
étroite et stable entre l'économie domestique d'un pays et
l'économie internationale. Il est fondé sur une structuration de
la demande, une libéralisation interne et une ouverture maximale au
marché mondial. Ainsi ces programmes ont pour finalité de
transformer les structures économiques de ces pays de manière
à ce qu'ils puissent s'intégrer dans l'économie mondiale
et bénéficier des vertus de la globalisation en marche.
Premier pays d'Afrique subsaharienne à mettre en oeuvre
une politique d'ajustement structurel en 1984, le Sénégal a
reçu un satisfecit des institutions de Bretton Woods et vient de
conclure un nouveau plan d'ajustement structurel avec la banque mondiale en
avril 1998, ainsi un accord pour une troisième facilité
d'ajustement structurel renforcé (FASR) couvrant la période de
1998-1999. Le taux de croissance pour 1997 se situe aux environs de 5%.
Cependant en dépit des performances de la pêche et du tourisme,
les deux secteurs les plus dynamiques du pays, les équilibres demeurent
fragiles. La dégradation de l'agriculture de rente (filières
arachides, coton, riz) se répercute en effet dans tous les secteurs de
l'économie.
D'une manière générale, la période
allant de 1979-1993 a été marquée au plan
macroéconomique par un net ralentissement de la croissance
économique en termes réels. La croissance économique est
restée négative de -5.6% en 1979 et de -2 ,2% en
1993.
A la suite de la dévaluation de1994 du franc CFA
l'économie du Sénégal a renoué avec la croissance,
PIB réel ayant crû de 2,9% en 1994 et de plus de 5% par an en
moyenne entre 1995 et 2001. Ces résultats ont été
réalisés dans un contexte de réduction continue des
déficits des finances publiques, de la balance des paiements courants et
de la maîtrise de l'inflation.
Toutefois ces performances économiques
enregistrées n'ont pas contribué à améliorer
significativement les conditions de vie des populations et à
réduire substantiellement la pauvreté. Plus d'une vingtaine
d'années après l'entrée en exécution des premiers
accords de stabilisation et d'ajustement économique les indicateurs
sociaux et de développement humain révèlent une
amélioration insignifiante voire une situation d'appauvrissement
général et continuel, comme l'attestent les différentes
places occupées par le pays dans les différents rapports de
développement humain du PNUD. La lecture tirée de ce rapport en
2002, il est classé 154ième rang sur 173 pays avec un
IDH de 43,3% (calculé sur la base de données de 1999).Depuis l'an
2000 le pays est classé dans la catégorie des pays moins
avancés (PMA). Le revenu national brut par tête en termes
constants a atteint 256168 soit environ 356 $ us en 2001.
Le poids de la dette constitue un obstacle majeur pour la
lutte contre la pauvreté. L'encours de la dette a
représenté 86,2% du PIB en 1994, 80,1% en 1996 et se situe
à 71,3% en 2000.Le service de la dette pour sa part a
représenté après rééchelonnement 4,5% des
recettes d'exploitations des biens et services et 11% des recettes fiscales en
1994.Ces taux se situent respectivement à 14,6% et 27,6% en 1996, 12% et
21,3% en 1999 et montent à 12,7% et 22,6% en 2000.
Tels sont les divers problèmes qu'a connus
l'économie sénégalaise durant la période qui fait
l'objet de cette étude.
D'ailleurs aujourd'hui encore, ces mêmes
problèmes persistent. La situation est telle que la montée du
coût de la vie est un phénomène très peu
maîtrisé au Sénégal.
Par exemple n'assimile- t- on pas la vie chère à
l'inflation et à la lutte contre la cherté de la vie à la
baisse des prix des produits de consommation courante ?
Dans cette perspective, la pression du coût de la vie
n'a-t-elle pas des conséquences néfastes sur les
différentes composantes de la production nationale (la consommation
globale l'investissement global).
La hausse des prix des produits de première
nécessite a-t-elle un impact significatif sur le pouvoir d'achat des
ménages sénégalais ?
L'approche produit permet-elle de comprendre la récente
inflation au Sénégal ?
Une étude comparative du niveau et de
l'évolution des prix entre le Sénégal et des pays de
l'UEMOA nous permet-elle de comprendre les différentielles d'inflation
?
Pour pouvoir réaliser ce travail, nous avons recueilli
les informations à partir des sources primaires par exemple l'internet,
des bulletins économiques, des revues et bulletins économiques et
enfin tous les ouvrages ayant rapport avec le sujet traité. Ainsi
après avoir entrepris d'annoncer le sujet traité et poser la
problématique, on s'évertuera à dresser au niveau du
premier chapitre les déterminants de l'inflation, ensuite nous
étudierons dans un second chapitre le poids de l'inflation sur quelques
principaux produits et en dernier lieu nous essayerons de faire une
étude comparative du niveau et de l'évolution des prix entre le
Sénégal et des pays de l'UEMOA.
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