II-3- L'organisation socio-économique et
culturelle
Ici, nous tenterons de montrer dans un premier temps les
activités économiques capables d'employer et de créer des
ressources financières pour une prospérité
économique de la ville et dans un deuxième temps les
activités socioculturelles qui sont initiées par la mairie en vue
d'une saine occupation de toutes les populations de la ville de
Grand-Bassam.
II-3-1- L'organisation socio-économique de
Grand-Bassam
Classée, il y a quelques années patrimoine
mondial de l'UNESCO, la ville de Grand-Bassam à l'image des autres
villes satellites du pays présente un visage peu reluisant. Cependant,
l'on y découvre outre les services de base de l'Etat, quelques
activités économiques. Ainsi, l'on a l'industrie
hôtelière et touristique employant moins de personnel mais qui
demeure la plus grande pourvoyeuse de ressources financières (environ
65% du budget de la mairie). L'industrie du bois avec la SCAF seule
unité industrielle véritable à grande capacité
d'emploi, mais qui en majorité emploie un personnel non qualifié
de façon hebdomadaire, créant du coup le chômage des
diplômés de plus en plus nombreux à Bassam.
A ces deux importantes activités
socio-économiques s'ajoutent, l'artisanat, le transport routier et le
commerce organisé de façon anarchique créant du coup un
problème de recouvrement efficace des taxes municipales. Il y a par
ailleurs l'élevage de la volaille dont les revenus sont insuffisants
pour l'épanouissement socio-économique des éleveurs de la
ville de Grand-Bassam.
II-3-2- L'organisation socioculturelle de la yille
Grand-Bassam
A Grand-Bassam, les activités socioculturelles sont de
deux sortes : il y a les activités socioculturelles traditionnelles
organisées dans les royaumes Abouré et N'Zima et les
activités socioculturelles modernes initiés par la mairie
à travers son service socioculturel.
En ce qui concerne les activités socioculturelles
traditionnelles, elles se manifestent essentiellement lors des grands
événements tels que l'ABISSA, les fêtes de
génération, les cérémonies de dot, de mariage, de
sortie d'un nouveau né, de funérailles, d'installation d'un roi
et ses conseillers ou notables. Tous les habitants sont tenus d'être
présents à ces différentes cérémonies pour
fraterniser et partager. Par ailleurs, les cérémonies de dot, de
mariages, sortie de nouveau né, de funérailles etc., ne
concernent que les membres d'une famille et leurs alliés.
Quant aux activités socioculturelles modernes, elles
sont initiées par la mairie de Grand-Bassam. Elles couvrent en grande
partie la période des vacances scolaires en vue de permettre une
occupation saine des jeunes. Au delà de la jeunesse, ces
cérémonies culturelles permettent à toutes les populations
de la ville de se réjouir et de communier ensemble. Parmi ces
activités l'on peut citer Le Festival des Arts Populaires (FESCAPOP), Le
Festival des Arts de la Rue (F.A.R.), le Best Speaker, Parade Culturelle,
Eclosion etc.
Certes, la ville concentre encore en elle culture,
divertissement, pouvoir, et représente un pôle d'attraction, mais
c'est un environnement où les conditions de vie sont devenues de plus en
plus difficiles. Et le stress encouru (chômage, pauvreté,
échec de tous ordres, diversités de moeurs et valeurs...) par les
populations font partie de cet environnement.
Notre cadre d'étude, la ville de Grand-Bassam, qui
développe quatre valeurs culturelles et sociales (le royaume
Abouré, le royaume N'Zima, les
Communautés allogènes et la modernité)
n'échappe pas à ce stress qui se traduit souvent en des actes
délictueux auxquels nous nous intéressons à
présent.
C'est pourquoi nous nous posons la question de savoir comment se
manifestation l'insécurité à Grand-Bassam ?
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