L'insécurité constitue un
phénomène préoccupant et un danger qui portent
sérieusement atteinte à la sûreté et à la
qualité de la vie. Sa maîtrise et sa résorption
nécessitent le concours de tous les habitants de la ville de
Grand-Bassam (autorités politiques et administratives,
administrés, agents des FDS, opérateurs économiques et
société civile).
Nos statistiques sur l'étude de ce
phénomène social nous révèlent que 63,5 % des
délinquants sont des jeunes. Cette tendance est à mettre au
compte de la volonté de ces derniers à se mettre à l'abri
de toutes dépendances financières le plus rapidement possible en
faisant fi des conséquences s'y attachant. Il y a bien entendu les
facteurs généraux tels que la pauvreté et le chômage
et les facteurs spécifiques tels que la timide réaction des FDS
et la proximité de la ville de Grand-Bassam avec celle d'Abidjan
très criminogène qui influencent fortement l'évolution de
l'insécurité à Grand-Bassam.
A Grand-Bassam, les manifestations de
l'insécurité sont variées. Celles-ci sont observables chez
les jeunes et certains adultes à travers des violences contre les
personnes (agressions verbales et physiques), des violences contre les biens
(vols, escroquerie, abus de confiance) généralement sous l'effet
de la drogue.
Quant aux conséquences, elles sont d'ordre social,
économique, psychologique. Au plan social, elles peuvent entraîner
la dégradation de l'image de la famille dont est issue le
délinquant et affaiblir l'autorité parentale. Elles favorisent
aussi la détérioration du lien social entre les habitants de la
ville de Grand-Bassam. Au plan psychologique, on assistera au
développement de la méfiance et de la peur capables de nuire
à la cohabitation et à l'harmonie que toute société
humaine réclame pour son épanouissement. Au plan
économique, elles peuvent freiner l'avènement de nouveaux
investisseurs et décourager les opérateurs économiques
déjà présents dans la ville et les amener à
réduire leurs capitaux et leurs chiffres d'affaires.
Les effets pervers multiples de l'insécurité,
nous ont permis de faire des propositions de mesures qui, nous pensons,
aideront et contribueront à endiguer ce phénomène. Ces
mesures, que nous avons qualifiées de préventives, sont
l'amélioration des conditions socio-économiques et culturelles
des populations, le renforcement de la collaboration entre les populations et
les FDS, l'encouragement des jeunes aux formations qualifiantes pouvant
faciliter leur insertion socio-professionnelle et l'adoption d'une politique
d'urbanisation (elle tiendra compte de la qualité de la voirie, du
renforcement de l'éclairage public, du logement et l'adoption d'un plan
directeur de la ville). Ces mesures préventives doivent être mises
en priorité pour mener à bien une lutte efficace contre la
criminalité. Leur application et leur suivi permettront aux populations
de vivre dans la quiétude.
En définitive, notre voeu est que d'autres
études plus spécifiques soient conduites pour compléter
nos recherches sur l'insécurité dans la ville de Grand-Bassam.