Conclusion générale
L'utilisation des rayonnements ionisants en
radiothérapie de manière générale et en
curiethérapie en particulier, a prouvé son efficacité dans
les traitements des cancers. La maîtrise de plus en plus affinée
des calculs de dose délivrée aux tumeurs et estimée au
niveau des organes voisins et la dosimétrie adaptée des
traitements, ont considérablement augmenté le succès de
ces traitements pour certains cas bien spécifiques en
curiethérapie (variation rapide de dose) à cause des
propriétés physiques et géométriques des sources
radioactives.
Notre modeste travail nous a permis d'aborder les
différents systèmes dosimétriques, qui représentent
aujourd'hui une alternative et un outil performant pour adapter la dose
à la tumeur et la minimiser aux organes à risques, notamment par
l'application d'une méthode qui tient compte d'une réalité
volumique.
Nos résultats ont montré des
différences significatives dans le choix de l'isodose de
référence entre les trois méthodes
étudiées.
Cependant, nous pouvons affirmer que la méthode
qui se rapproche le mieux de la réalité clinique reste celle
préconisée par l'ICRU 38. En effet, le fait de faire un choix
d'isodose basé sur les trois dimensions tient compte des extensions
tumorales microscopiques possibles non visibles.
Cela étant, le rôle du médecin
radiothérapeute dans ce choix reste quand même primordial puisque
les préconisations des dimensions de l'isodose de
référence par l'ICRU restent des indications qu'il faut adapter
à l'anatomie de chaque patiente.
L'avènement de nouveaux systèmes de
planification de traitement (3D) en curiethérapie confortés par
l'utilisation de coupes scanner va, à notre avis, apporter une
précision accrue dans le choix de l'isodose de référence
basée sur la délinéation du volume cible
prévisionnel et le contourage des organes à risque.
Annexes
Annexe (A) : Formalisme de calcul du débit de
dose du (TG-43) « TASK-GROUP N°43 0 de (A.A.P.M) « American
Association of Physicists in Medicine 0.
Pour calculer la distribution de dose d'une source qui
est en réalité linéaire, on la divise en des sources
élémentaires ponctuelles et on calcule son intégrale de
Sievert (intégrale de Sievert est disponible dans les formes
disposées en tableau).
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I78.png)
Système de coordonnées de calcul de
l'intégrale de sievert.
En 1995, l'A.A.P.M. propose dans le rapport du TG-43
un nouveau formalisme de calcul de dose dans l'eau. La mise à jour en
Mars 2004 de ce formalisme, afin d'évaluer la distribution de dose 2D
autour d'une source cylindrique donne l'expression du débit de dose dans
l'eau au point P(r,0) suivante:
)~ k*lmk*l 8nm o< ~ p$= q=
r8smt<
r8sbmtb< = u8n<=
v8nm o<
Avec :
r : la distance entre l'origine et le point P en
centimètre;
0 : l'angle entre la direction de vecteur du rayon r et
le long axe de la source; 00 : définit le plan
transversal de la source, est égal aux radians du
R.,/2;
SK : l'air kerma strength de la source
(mGy·m2·h-1); A : la constante
de débit de dose dans l'eau;
G(r,O) : la fonction
géométrique;
g(r) : la fonction radiale de la dose;
F(r,O) : fonction
d'anisotropie.
Le TG-43 utilise un système de
coordonnées polaires (r,O) et l'origine du
repère est prise au centre de la source. Nous allons par la suite
expliciter les différents termes de cette expression et leur
signification physique.
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I79.png)
Système de coordonnées polaires pour
les calculs dosimétriques.
1- Air Kerma Strength SK
Le TG-43 définit SK << l'air kerma strength
», en un point P situé sur l'axe transverse de la source
(00 = ir/2) par l'expression suivante
:
SK = K airmair (kr, x 2..' =
r2 ~~ air,air (r, x y) est le débit de kerma
dans l'air (RAKR) << Reference Air Kerma Rate ».
z
(6~air)air = 8} ~ e~@x / c0s9 d8 -
f 1 e~@~ / COSO d8<
;| ~ ~
Avec :
A : l'activité totale de la source ;
I' : la constante de débit de kerma ;
L : la longueur de la source linéaire
;
h : est la distance perpendiculaire entre point P et la
source de la ligne et 01 des angles et 02,
comme fait entrer le (figure 12), est les limites de
l'intégration.
f
° e_@~ É cos9 d8: est
l'intégrale de Sievert qui explique l'atténuation du photon dans
~ le capsule de la source;
x : est l'épaisseur de la capsule de la
source;
u : est le coefficient de l'atténuation pour les
photons dans la capsule de la source matière.
Donc SK devient indépendante de la distance r du
point de calcul à la source. L'unité de SK est U tel que 1U =
1cGy.cm2.h-1.
2- Constante de débit de dose A
Le TG-43 définit la constante de débit
de dose A, comme étant égale au débit de
dose dans l'eau à 1 cm sur l'axe de la source (O0 =
ir/2) pour une unité de « l'air kerma strength
» en cGy.h-1.U-1 ou cm-2. Son expression
est donnée par la relation suivante :
D (rQ=lcm,OQ=
7t/2)
A =
SK
3- Fonction géométrique G
(r,O)
G(r,O) traduit le
phénomène d'atténuation de la fluence de photons dans le
milieu à partir du nombre initial de photons en un point de
départ, dit de référence. Son expression
générale est donnée par l'équation
ci-dessous.
e8éè <=ê' f
héè-rh2
G(r, 0) =
f
p(sè).dï'
o étant l'angle entre l'axe de la source et le
vecteur joignant le centre de la source au point de calcul
P(r,0) et p(r') étant la
densité de radioactivité au point P' dans l'élément
de volume dV'.
Pour une approximation ponctuelle de la source, cette
diminution se fait en 1/r2.
Pour une approximation linéaire de la source,
l'expression de G(r,0) devient la suivante :
~~
~ (r2 L2
GL = si 0 * 0 GL = ) si 0
= 0
L.r.sinO
4- Fonction radiale de dose g(r)
g(r) est mesurée sur l'axe transverse
(00 = ir/2) et traduit uniquement les
phénomènes d'absorption et de diffusion dans le milieu
situé entre le point P0 de référence et le point P(r,
0). Son expression est donnée par l'équation
suivante :
D(ro,ir/2) G(r,ir/2)
g(r) = D(r,ir/2) . G(ro,ir/2)
g(r) est indépendante de la diminution en
1/r2 de la fluence de photons. Ainsi D(r,n/2) au
numérateur est divisée par G(r,n/2). Cette
fonction est normalisée au point de référence.
5- Fonction d'anisotropie F(r,O)
Elle exprime le caractère non ponctuel de la
source et des matériaux intervenant dans sa fabrication. Elle correspond
à une mesure bidimensionnelle et elle traduit les
phénomènes d'absorption et de diffusion dans le milieu ainsi que
l'encapsulation de la source, et ce sur (4n)
stéradians. Son expression est donnée par l'équation
suivante:
F(r, o) = D(r,O) G(r,ir/2)
D(r,ir/2) . G(r,O)
Dans cette expression, D(r,O) au
numérateur est divisée par G(r,O) dans l'optique
de s'affranchir de la diminution en (1/r2) de la fluence, ce
phénomène étant déjà été pris
en compte dans le facteur géométrique. De plus, la fonction
d'anisotropie est normalisée par rapport à (0 =
n/2), les phénomènes d'atténuation sur
l'axe transverse ayant déjà été pris en compte dans
la fonction de dose radiale g(r).
Annexe (B) : Planification du traitement par TPS
THERAPLAN Plus, méthode de reconstruction avec deux clichés
orthogonaux
1- Du menu de << Source Entry Reconstruction
», on choisi << Reconstruction ».
2- On sélectionne << Orthogonal
».
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I80.png)
3- Cliquez sur << Next ». Pour les
clichés orthogonaux l
e système vous incite les
facteurs d'agrandissement.
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I81.png)
4- Entrez les <<
Magnification Factors >>
pour le cliché AP et LAT, ensuite
cliquez
sur << Next >> . Le système vous
invite à
définir la région d'intérêt
pour le premier
cliché.
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I82.png)
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I83.png)
5- Digitalisez un point qui représente l e coin
gauche i nférieur et un point pour le coin droit du premier
cliché.
6- Digitalisez un point négatif
(inférieur) le long de l'axe Y et un
deuxième point
emier
positif (supérieur) le long de l'axe Y qui est
positif et plus grand que le pr
ite pour entrer l'origine de l'implant
point. Le système vous inv ation.
7- Pour le premier cliché digitalisez un point
qui représente l'origine de l'implantation. Le système vous
invite à
définir la région d'intérêt
pour le deuxième
cliché.
8- Digitalisez un point qui représente le coin
gauche inférieur et un point pour le Coin droit du deuxième
cliché.
9- Digitalisez un point négatif
(inférieur) le long de la axe Y et un deuxième point positif
(supérieur) le long de l'axe Y. Le système vous invite pour
entrer l'origine de l'implantation.
10- Pour le deuxième cliché digitalisez un
point qui représente l'origine de l'implantation. L'orientation des
clichés est maintenant complète.
11- Cliquez sur « Next ».
12- Entrez les sources et les points de
références, en utilisant le digitaliseur.
Annexe (C) : Planification du traitement par TPS
THERAPLAN Plus, méthode de reconstruction avec deux clichés
orthogonaux avec jig
1- Du menu de << Source Entry »,
sélectionnez l'option << Reconstruction ». La boîte du
dialogue la Reconstruction apparaît.
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I84.png)
2- Choisir l'option << 2 film with Jig
».
3- Cliquez sur << Next ». Le système
vous invite pour entrer les paramètres des deux
clichés.
![](Dosimetrie-en-curietherapie-gynecologique-au-137cs--intercomparaison-systeme-de-Manchester-et-I85.png)
4- Cliquez sur << Next ». Le système
vous invite à définir la région d'intérêt du
premier cliché.
5- Définir la région
d'intérêt et orienter le cliché, digitalisez les points
suivants: " Le coin gauche inférieur "
" Le coin droit supérieur "
" Un point négatif sur l'axe Y du cliché
"
" Un point positif sur l'axe Y du cliché
"
" L'origine de l'implantation "
6- Le système vous invite à définir
la région d'intérêt pour le deuxième
cliché.
7- Répétez la sixième étape
pour le deuxième cliché.
8- L'orientation des clichés est maintenant
complète. Cliquez sur « Next ». Le plan de reconstruction
apparaître.
9- Entrez les sources et les points de
références, en utilisant le digitaliseur.
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