3.3.3. Points de référence de dose
3.3.3.1. Dose aux points qui ont un rapport avec les
structures osseuses
L'utilité de la détermination de la dose
aux points en rapport avec les structures osseuses bien définies et les
régions des noeuds lymphatiques se voit particulièrement quand la
curiethérapie est combinée avec la radiothérapie externe,
ou suivie par une chirurgie [21, 25].
3.3.3.2. Points de référence de la vessie et
du rectum
Dans les recommandations de l'ICRU 38, l'estimation de
la dose au niveau des organes critiques est réalisée à
l'aide des radiographies orthogonales standard de l'application (figure
14).
3.3.3.3. Dose aux points de la paroi pelvienne
[21]
Figure 17 : Détermination des points de la
paroi pelvienne (RPW / PPD = Paroi Pelvienne Droite), (LPW / PPG = Paroi
Pelvienne Gauche) [21].
Le point de référence de dose de la paroi
pelvienne, est représente la dose absorbée aux noeuds lymphatique
de l'obturateur (figure 17).
3.3.3.4. Trapèze lymphatique de Fletcher
[21]
Figure 18 : Détermination du
trapézoïde lymphatique. Sur la gauche une vue
de l'antéropostérieur et sur la droite une vue latérale
[21].
Les différents points identifiés au
moyen du trapèze lymphatique de Fletcher (figure 18) représentent
la dose absorbée au niveau d'iliaque externe, d'iliaque primitive et des
noeuds lymphatiques para-aortiques.
3.3.4. Volume de référence
3.3.4.1. Volume à traiter
3.3.4.1.a. Définition
Le volume à traiter a la même
définition pour tous les systèmes, c'est le volume
quidoit reçevoir au moins la dose prescrite (figure 15)
[21].
3.3.4.1.b. Recommandations du volume de
référence
Les trois dimensions (figure 15) du volume à
traiter devraient être rapportées séparément. Le
produit de ces dimensions orthogonales n'est pas recommandé comme un
volume à traité.
La dose sélectionnée pour définir le
volume traité peut être rapporté comme : - Une dose
prescrite, dont la valeur absolue est en (Gy) ;
- Un pourcentage de dose délivré à
des points de référence sélectionnés.
Deux volumes complémentaires peuvent être
définis, associés au volume à traiter [21].
3.3.4.1.c. Volume de dose élevée
Le volume de dose élevée correspond au
volume compris entre les isodoses (150% et 200 %) de la dose qui définit
le volume à traiter. Cependant, ce volume correspond aux cellules
radiorésistantes.
3.3.4.1.d. Volume irradié
Le volume irradié est le volume entourant le
volume à traiter, il est compris entre les isodoses (90% à 50%)
de la dose qui définit le volume à traiter. La
détermination du volume irradié est utile pour
l'interprétation des effets secondaires en dehors du volume à
traiter [21, 25].
3.3.4.2. Volume de la dose de référence
[21] 3.3.4.2.a. Définition
On a vu que le volume de référence est
le volume entouré par l'isodose de référence, mais la dose
sélectionnée pour définir ce volume impliquera un
consensus au niveau international ou au moins entre les centres, ce qui a
été réalisé par l'ICRU 38.
3.3.4.2.b. Choix de la dose de référence
[21]
Dans le traitement défini au point A de
Manchester, la gamme de dose de référence est comprise entre 75
et 90 Gy.
Cependant, dans les recommandations de l'ICRU 38,
l'isodose de référence est de 60 Gy. Cette dose est en effet
appropriée pour une curiethérapie exclusive (première), ou
pour une curiethérapie combinée avec chirurgie radicale. Dans
cette situation, la dose 60 Gy définit le volume à
traiter.
Le choix de 60 Gy comme dose de
référence ne définit pas le volume de
référence car il n'implique pas que cette dose est
recommandée comme dose thérapeutique optimale. C'est seulement
dans un but de comparaison du concept de volume de référence,
qu'elle a été introduite par l'ICRU 38 et elle est encore
recommandée (figure 19).
Figure 19 : Volume de référence pour
la curiethérapie du cancer du col de l'utérus ; Rapporter des
volumes aux doses pour cinq différentes situations cliniques
[15].
Pour les cas (a), (b) et (c) : curiethérapie
combinée à la radiothérapie externe, le volume à
traiter est défini par l'isodose 85 Gy ;
Pour les cas (d) et (e) : curiethérapie seule,
(d) préopératoire ; (e) curiethérapie exclusive
(Système de Manchester), le volume à traiter est défini
par les isodoses 60 et 75 Gy, respectivement.
La même technique d'application de la
curiethérapie est supposée pour tous les cas. 3.3.5. Temps
d'application
Pour une application gynécologique, l'ICRU 38
recommande pour le calcul du temps de traitement de prendre en
considération les effets biologiques de la dose sur les tissues sains.
On détermine ces effets biologiques et cliniques par rapport à la
dose prescrite [27].
3.3.6. Limites du système recommandé par
l'ICRU [27]
L'ICRU 38 utilise les dimensions largeur, hauteur, et
épaisseur de l'isodose de référence pour
l'évaluation du volume de distribution de la dose, ce qui laisse des
régions de sous dosage (figure 20).
Figure 20 : Les dimensions de l'isodose de
référence et la région de sous
dosage [27].
L'ICRU réexamine actuellement leurs
recommandations de spécification de la dose.
Dosimétrie en curiethérapie
gynécologique au 137Cs :
intercomparaison système de
Manchester et ICRU 38
Chapitre 4 : Matériel et méthodes 4.1.
Introduction
Notre étude est une analyse
rétrospective de la dosimétrie dans le traitement du cancer du
col de l'utérus en curiethérapie intracavitaire première
(60 Gy), elle porte sur 30 cas pris en charge dans les services de
radiothérapie de trois centres hospitaliers, durant une période
de 2 mois allant du 1er Mars au 1er Mai 2011.
Centre A : Centre Piere et Marie Curie (CPMC),
Alger.
Centre B : Centre Anti Cancer (CAC), Blida.
Centre C : Hôpital Central de l'Armé (HCA),
Ain Naadja - Alger. Sur les 30 cas, 7 dossiers étaient incomplets et
donc exclus de l'étude.
Le but de notre étude est de comparer nos
résultats en termes de dosimétrie réalisée sur la
base du système de Manchester (prescription au point A) et des
recommandations de l'ICRU 38 qui prône la prescription de la dose en
termes de volumes à traiter.
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