VI. LES EAUX SOUTERRAINES
Elles sont nombreuses à y être
représentées sous forme de nappes aquifères. Dans cette
partie, ce sont les sables quaternaires et les aquifères du
Maestrichtien, du Paléocène et de l'Eocène.qui sont
dominants.
1. La nappes des sables du quaternaire
Comme c'est le cas dans toutes les Niayes de la cote Nord cette
partie est aussi traversée par la grande nappe de sable du
quaternaire.
Ces sables sont récents et ont recouvert une surface
assez mouvementée. Ils ont comblé toutes les dépressions
et leur épaisseur est très variable. Cette nappe est soit
captée par les puits villageois (profondeur de 10 à 20 m dans la
vallée, 25 à 45 m dans la zone de plateaux) ou par des forages
à faibles profondeurs environ40 m (SAMBA, 2007). Cette formation
sableuse englobe les dunes externes et les dunes internes ainsi que les Niayes
qui se situent entre les deux ensembles (NDIAYE, 2000).
Elle est surtout alimentée par les eaux de pluies. Elle
présente ainsi des variations saisonnières dues à
l'alternance saison des pluies saison sèche et des variations
interannuelles consécutives aux variations pluviométriques
(NDIAYE, 2000). Ainsi le déficit pluviométrique accroit les
problèmes d'approvisionnement en eau aussi bien pour la consommation
domestique que pour l'agriculture et l'élevage.
Le massif dunaire des Niayes repose sur un substratum
imperméable de l'Eocène inferieur et de marno-calcaire du
Tertiaire inferieur (DEMOULIN, 1970). L'épaisseur des sables atteint
80 m à l'aplomb de la cote. On y distingue:
- une nappe de lagunes: fossile, salée ou sursalée,
profonde dont les émergences alimentent les lacs et les lagunes
côtiers.
- une nappe « interne » homogène de loin la plus
importante qui s'écoule suivant une direction Nord-est Sud-ouest avec
les lagunes ou l'eau déversée s'évapore.
3. Le maestrichtien
C'est une nappe qui présente des variations
d'épaisseur et devient de plus en profonde du Nord au Sud. Au niveau
de Mont Rolland (par exemple) son toit serait aux alentours de 200
m. Elle est moins exploitée par rapport aux autres
aquifères qui sont moins profondes (SAMBA, 2007) et du coup plus
accessibles.
Ces différentes nappes font l'objet de plusieurs
exploitations qui tentent tant bien que mal d'assurer la satisfaction des
besoins en eau des populations.
Plusieurs forages sont installés dans les
communautés rurales qui enserrent le lac Tanma. Le tableau suivant
récapitule les différents forages et les aquifères sur
lesquels ils sont installés. Tableau 3 : Forages et
aquifères sur la bordure du lac. Source: NDIAYE, 2000
Communautés rurales
|
Nombre de forages
|
acquières
|
Profondeur maximum en m
|
Notto Gouye Diama
|
7
|
Paléocène
|
201
|
|
1
|
Terminal
|
56
|
|
2
|
Eocène
|
56
|
|
1
|
Quaternaire
|
41
|
|
1
|
Maestrichtien
|
364
|
Mont Rolland
|
1
|
Maestrichtien
|
207
|
|
2
|
Paléocène
|
262
|
Diender Guedj
|
2
|
Paléocène
|
180
|
|
2
|
Terminal
|
100
|
|
4
|
Eocène
|
247
|
|
4
|
Quaternaire
|
97
|
|
2
|
maestrichtien
|
240
|
|