CHAPITRE 1 :
CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Ce chapitre portera sur cinq grandes parties. Dans un premier
temps on fera part du contexte et de la justification de l'étude, la
deuxième partie portera sur l'objectif de l'étude. La
troisième partie sera consacrée aux hypothèses de
l'étude et la quatrième partie se penchera sur la revue de
littérature. Ce Chapitre prendra fin avec les grandes lignes de la
méthodologie de l'étude.
1. Contexte et justification
La nécessité de disposer de modèles
macroéconomiques fiables et réalistes pour l'estimation des
agrégats macroéconomiques dans les pays en développement
se fait de plus en plus sentir de nos jours. Dans la plupart des pays en
développement, les agrégats macroéconomiques sont souvent
estimés par des identités comptables ou par des modèles
obsolètes. C'est le cas du BENIN où les méthodes
d'estimation du PIB sont restées pendant longtemps à
l'étape descriptive. La technique utilisée actuellement par la
Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) à
travers la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC), pour
prévoir la production des cultures vivrières est l'estimation
tendancielle. A l'aide des valeurs passées de la production, la DPC
prévoit les valeurs futures, alors que la production agricole peut
dépendre de plusieurs facteurs tels que la pluviométrie, le taux
de croissance de la population, le revenu disponible, les prix, les surfaces
emblavées, la masse monétaire, le taux d'inflation et autres. Il
en résulte mécaniquement qu'en cas de récoltes très
supérieures (inférieures) à la moyenne pour la
première année de projection, le taux de croissance de la
production céréalière l'année suivante sera
négatif (positif), puisqu'il se
retrouve à un niveau «moyen». Par ailleurs,
la prévision ou l'estimation du PIB d'un pays exige une bonne estimation
des éléments qui entrent dans sa détermination tels que la
production agricole, l'importation, l'exportation, etc.
Une erreur commise sur l'estimation d'une des composantes
biaise du coup les prévisions. Par exemple, le fait de ne pas tenir
compte de l'effet des facteurs précédemment cités (la
pluviométrie, le taux de croissance de la population, le revenu
disponible, les prix, les surfaces emblavées, la masse monétaire,
le taux d'inflation et autres) sur la production vivrière pour faire des
estimations, pourrait conduire à des résultats biaisés.
Par ailleurs, les prévisions faites par la DGAE,
partent des données obtenues au niveau national, ce qui ne permet pas de
rendre compte de l'effet dynamique des communes et de leur éventuelle
hétérogénéité. Or, une prévision
(nationale) faite en agrégeant celles obtenues au niveau communal,
tiendra forcément compte des disparités entre les communes et
pourrait conduire à des résultats meilleurs.
Au regard de tout ce qui précède, il s'agira
fondamentalement à travers cette étude, d'identifier les
améliorations à apporter pour l'estimation de la production
agricole et en particulier la production vivrière. C'est donc dans le
souci de répondre à ce besoin important que notre choix a
porté sur la présente étude afin d'aboutir à
l'élaboration d'un modèle économétrique permettant
d'approcher réellement la production vivrière au Bénin.
Compte tenu du temps qui est imparti pour la rédaction
du présent document et vu la densité du travail à abattre,
le travail se limitera à deux principaux produits vivriers à
savoir : le maïs et l'igname.
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