CONCLUSION
Au terme de cette étude, les principales conclusions
suivantes peuvent être tirées :
1. La flore de la forêt communautaire de
Sambandé est marquée par un fond dominant
soudano-sahélien. Elle est composée de 87 espèces dont 67
sont ligneuses et 20 herbacées. Ces espèces se
répartissent dans 71 genres et 38 familles. Les Mimosaceae, les
Ceasalpiniaceae, les Combretaceae, les Fabaceae, les Anacardiaceae, les
Euphorbiaceae et les Capparidaceae sont les familles les plus
représentées en espèces. Les genres Acacia, Combretum
et Cassia sont les plus représentés.
Dans cette forêt, la dynamique de la flore semble
être caractérisé par une diminution des espèces
à affinité soudano-guinéenne au profit des espèces
sahéliennes.
2. Les espèces ligneuses médicinales
présentent des phénophases différentes. Les phases
foliaires, florifères et fructifères différent d'une
période à une autre selon les espèces. Les espèces
ligneuses médicinales suivies présentent des phases
phénologiques (foliaires, florifères et fructifères)
différentes en relation avec les facteurs climatiques, notamment la
pluviométrie, la température et l'humidité
atmosphérique. L'absence de fructification et/ou de floraison chez
Dichrostachys cinerea, Gardenia ternifolia, Ozoroa
insignis, Securidaca longepedunculata et Flueggea virosa
est probablement liée à l'âge de leurs sujets qui sont
jeunes.
3. L'étude des rapports phytomasse
épigée/hypogée des espèces médicinales
prioritaires montre que la biomasse de ces espèces est relativement
faible. La biomasse hypogée est moins importante que la biomasse
épigée chez Dichrostachys cinerea, alors qu'elle est
plus importante chez Ozoroa insignis et chez Flueggea
virosa.
4. L'évaluation de l'état des populations des 5
espèces médicinales prioritaires révèle que
Ozoroa insignis et Securidaca longepedunculata
présentent un état satisfaisant par rapport aux trois autres
espèces. Gardenia ternifolia et Flueggea virosa
présentent des populations à viabilité faible.
5. Les résultats des enquêtes ont montré que
les causes de la dégradation des espèces à Sambandé
sont de deux ordres : des causes naturelles (sécheresse,
dégradation des sols, compétition entre les espèces), et
des causes anthropiques (feux de brousse, carbonisation clandestine,
surpâturage, abattage ou coupe de bois, cueillette excessive des fruits).
Les feux de brousse et les prélèvements d'écorces et de
racines apparaissent comme les causes anthropiques les plus importantes. Ces
causes ont pour effets dans la vie des populations environnantes un manque de
produits pour les soins en phytothérapie, une régression des
activités portant sur la pharmacopée, un déficit de
ressources alimentaires et un accroissement de la pauvreté.
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