L'intégration sous-régionale en CEMAC à l'épreuve de la liberté de circulation des biens et des personnes( Télécharger le fichier original )par Achille SOMMO PENDE Université Catholique d'Afrique Centrale - Master Gouvernance et Politiques Publiques 2010 |
B. Acquis solides, visibles et irréversiblesConséquence de la prise de conscience et de l'émergence des projets fédérateurs, la CEMAC va s'inscrire dans une dynamique irréversible destinée à l'effectivité totale de la libre circulation à moyen terme (cinq à dix ans). Cela sera conforté par des chantiers visibles par les populations tels que le bitumage des axes transfrontaliers, un trafic aérien communautaire avec des vols réguliers, la mise en place des réseaux de télécommunication communautaires, ainsi que l'amélioration de l'hospitalité et de la cohésion sociale entre les différents peuples. Cette stratégie se traduit par une avancée significative dans le domaine de la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux et une amorce des politiques communes de solidarité et de développement. Pour y parvenir, les mécanismes intégrateurs comme le FODEC et le PER vont accroître leur capacité à réaliser des projets d'envergures. Les moyens financiers, de plus en plus disponibles, vont dynamiser l'intégration régionale de manière à densifier les infrastructures nécessaires. Cette action sera coordonnée par les différents Etats qui, sur la base des indicateurs économiques positifs, vont initier des projets intégrateurs tant sur le plan national que communautaire. Cela passe également par la diversification du tissu économique, une politique efficace d'attraction des investissements direct étrangers. Mais au-delà de ces mesures, l'avancée la plus importante sera sans doute le renforcement de la sécurité de l'espace intégré de la CEMAC. Les mécanismes d'alertes rapides de la COPAX91(*) renforcés, la FOMAC et les forces nationales vont contribuer à réduire considérablement la criminalité transfrontalière ainsi que les attaques répétées des bandes armées et les foyers de tensions. Au demeurant, cela suppose également la poursuite de la consolidation démocratique à travers des Etats de droit, des processus électoraux transparents et neutres, un dialogue politique poussé, la fin des mouvements de rébellions et la mise en oeuvre des processus de démobilisation, démilitarisation et réinsertion efficaces. * 91 Conférence de paix et de sécurité en Afrique Centrale |
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