INTRODUCTION GENERALE
Dans notre société l'information est devenue un
élément stratégique et essentiel pour assurer un
avantage concurrentiel aux entreprises qui savent l'utiliser. Cet avantage
concurrentiel peut être une optimisation des coûts, une meilleure
satisfaction des clients, une bonne qualité des prestations offertes....
C'est ce constat qui explique pourquoi les entreprises cherchent aujourd'hui
à mettre en place des systèmes de collecte et de traitement des
données toujours plus performants.
De même, l'amélioration permanente de la
qualité de service à la clientèle et la mesure de la
satisfaction du client sont plus que jamais au centre des préoccupations
des entreprises.
Dans le contexte actuel de l' économie de
marché, le client a désormais le choix entre plusieurs
fournisseurs qui ont la maîtrise technique du service offert. En dehors
du contenu du service, le client fait apparaître d'autres types
d'attentes. La réponse à ces attentes plus que jamais
croissantes, nécessite pour les entreprises, une attitude
d'écoute permanente vis-à-vis de leur clientèle :
c'est le management de la qualité à l'écoute du
client. Il s'agit de faire entendre continuellement la voix du client
dans l'entreprise pour avoir quelque chance de le conserver et/ou d'en trouver
des nouveaux (Henri Mintonneau 2001)1(*).
Depuis une décennie les établissements de micro
finance (EMF) connaissent un essor fulgurant tant dans les zones urbaines que
dans les villages du Cameroun. Cet essor qui confère à notre pays
une place prépondérante en Afrique Centrale dans le secteur de la
Micro finance a favorisé la mise en place d'un cadre légal
communautaire et national conséquent.
Mieux gérés, les établissements de micro
finance peuvent être des outils essentiels dans la lutte contre la
pauvreté et devenir des leviers incontournables,, véritables
interfaces entre le secteur informel et l'économie réelle.
Cet espoir justifie l'intérêt de la pratique du
management de la qualité dans ce secteur et nous
amène à faire dans le cadre de ces travaux un état des
lieux relatif à l'application du premier principe du management de la
qualité (écoute client) dans un établissement de micro
finance.
La compagnie financière de l'estuaire (COFINEST), qui
nous a servi de cadre d'expérimentation, aimerait prendre davantage en
compte dans sa stratégie globale de développement, l'opinion de
ses clients afin de mieux les servir. Prendre en compte l'opinion du client
c'est à la fois déterminer si les produits et services
délivrés répondent aux besoins exprimés et
identifier quels autres besoins restent à satisfaire (Henri
Mintonneau1(*). 2001,
P.7).
Pour y arriver, la COFINEST a mis en place depuis le
début de ses activités un système d'écoute client
qui s'articule autour des moyens (outils) suivants :
· Le traitement des réclamations des
clients ;
· La collecte des suggestions clients via les
boîtes à suggestions ;
· Un personnel de contact qui joue le rôle
d'interface entre les clients et l'entreprise ;
· Les enquêtes de satisfaction clients.
La bonne exploitation de ces outils devrait, selon les
attentes de la hiérarchie, contribuer à l'amélioration de
la qualité de service à la clientèle.
Cependant notre stage nous a permis de faire les
constatations suivantes :
· Les réclamations des clients étaient
assez fréquentes ;
· Le traitement et le suivi des réclamations ne
satisfaisaient pas toujours les clients ;
· Le personnel chargé du traitement des
réclamations ne pouvait pas donner avec précision la durée
moyenne de traitement d'une réclamation ;
· Les délais de traitement donnés aux
clients n'étaient pas toujours respectés ;
· Le personnel de contact n'accordait pas une attention
particulière aux remarques des clients lors du transfert de la
prestation ;
· Rares sont les clients qui utilisent les boîtes
à suggestions pour faire des suggestions ;
· Les clients font facilement et directement des
remarques et suggestions au personnel de contact ;
· Aucune agence de COFINEST DOUALA ne connaît le
niveau de satisfaction de ses clients.
Cette situation qui a été confirmée au
cours de nos entretiens avec le personnel des agences de Douala,
révèle d'une part, les dysfonctionnements et des insuffisances
dans le système d'écoute client actuel de COFINEST. D'autre part,
elle signale l'urgence de saisir toutes les opportunités
d'améliorations susceptibles d'amplifier les efforts déjà
accomplis par COFINEST pour perfectionner la qualité de ses prestations
par la prise en compte de l'opinion du client.
Le problème est donc celui de l'amélioration de
la qualité de service grâce à une gestion optimale des
moyens d'écoute client mis en place, d'où notre thème de
recherche « Contribution de la gestion de l'écoute client
à l'amélioration de la qualité de service à
la clientèle ».
Il s'agit de rechercher les éléments qui
permettront de palier aux dysfonctionnements et aux insuffisances
constatés, d'où la question centrale de recherche
suivante :
Quels sont les éléments déterminants
qu'il faut intégrer dans la gestion du système actuel de
l'écoute client pour le rendre efficace voire efficient ?
De cette question centrale, découlent les questions
spécifiques suivantes :
· Comment la gestion des réclamations des clients
peut-elle contribuer à l'amélioration de la qualité de
service ?
· Comment la gestion du personnel de contact peut-elle
contribuer à l'amélioration de la qualité de
service ?
· Comment l'exploitation des suggestions clients
peut-elle contribuer à l'amélioration de la qualité de
service ?
· Comment la surveillance de la satisfaction client
peut-elle contribuer à l'amélioration de la qualité de
service ?
Telles sont les questions qui nous ont conduit à mener
cette recherche et nous nous proposons d'y apporter les solutions
appropriées.
Cette étude qui porte sur la contribution de la
gestion de l'écoute client à l'amélioration de la
qualité de service, a pour objectif principal de montrer que la gestion
du retour d'information (feed back) client améliore la qualité de
service à la clientèle.
Notre hypothèse centrale est la suivante :
Une bonne gestion du programme écoute client
améliore la qualité de service à la clientèle.
De cette hypothèse centrale nous avons quatre
hypothèses secondaires qui sont :
H1- Une pratique continue des actions correctives diminue le
nombre des réclamations clients.
H2 - Une formation adéquate et permanente du personnel
de contact améliore la qualité de la relation client personnel de
contact.
H3 - Une bonne exploitation des suggestions clients permet de
réduire l'écart entre la qualité perçue par le
client et la qualité attendue.
H4 - Une mesure régulière de la satisfaction
client améliore le niveau de satisfaction client
Ainsi les objectifs spécifiques de cette étude
sont les suivants :
· Ressortir les points de conformités du
système d'écoute client actuel ;
· Ressortir les points de non-conformité (les
opportunités d'amélioration) du système d'écoute
client actuel ;
· Déterminer les éléments
déterminants qui permettront au système d'écoute client
actuel de COFINEST d'atteindre ses objectifs ;
· Faire des propositions en vue d'une gestion optimale du
système d'écoute client.
Le présent mémoire est organisé en deux
parties :
La première partie sera consacrée au cadre
conceptuel de l'écoute client et de la qualité de service. Elle
est divisée en deux chapitres : le premier chapitre
présentera le secteur d'activité de la micro finance et le
déroulement du stage et le deuxième, rappellera l'approche
théorique de l'écoute client et de la qualité de
service.
La deuxième partie sera consacrée à
l'étude empirique du système d'écoute client à
COFINEST. Elle est scindée aussi en deux chapitres : le
troisième chapitre sera consacré à l'évaluation du
système d'écoute client de COFINEST et le quatrième, aux
résultats de l'évaluation et aux suggestions susceptibles
d'améliorer les performances du système d'écoute client de
COFINEST.
PREMIERE PARTIE :
LE CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION
DE L'ECOUTE CLIENT ET DE LA QUALITE
DE SERVICE
La compétition dans le secteur de la micro finance au
Cameroun indique qu'il ne suffit plus aux établissements de micro
finance d'offrir leur service financier pour pouvoir vendre. Mais encore
faut-il qu'il soit à l'écoute de leurs clients et qu'il offre de
services en conséquence. Les seules pressions concurrentielles ne
suffisent plus pour vendre les prestations. Il faudrait désormais tenir
compte des exigences des clients dans la conception et dans la production de
services. L'objectif étant de prendre connaissance
Cette partie consacrée au cadre conceptuel de cette
étude comprend deux chapitres. Le chapitre un présente le secteur
d'activité de micro finance au Cameroun et le chapitre deux, l'approche
théorique de la gestion de l'écoute client et de la
qualité de service.
CHAPITRE I
PRESENTATION DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE ET
DEROULEMENT DU STAGE
La micro finance suscite un intérêt grandissant
au Cameroun. Considérés hier encore comme un moyen essentiel de
soutien de l'activité paysanne, les établissements de micro
finance (EMF) sont aujourd'hui des véritables leviers du
développement de l'économie camerounaise grâce à la
consolidation de ce secteur.
Ce chapitre se subdivise en trois sections :
- La première section est consacrée au paysage
de la micro finance au Cameroun. Il sera question ici de rappeler d'abord la
définition du concept d'établissement de micro finance et
l'historique de la micro finance au Cameroun. Ensuite nous présenterons
l'organisation, les institutions et les missions de la micro finance. Et enfin
nous présenterons le poids économique de la micro finance dans le
secteur financier Camerounais.
- La deuxième section est consacrée à la
présentation de la Compagnie Financière de l'Estuaire. Elle
comprend : la fiche signalétique de COFINEST, ses partenaires, ses
produits et sa structure et fonctionnement.
- La troisième section est consacrée au
déroulement du stage. Elle comprend : la présentation du
poste de travail (le Département Marketing et Développement) et
les travaux réalisés au cours du stage.
SECTION I : LE PAYSAGE DE LA MICRO FINANCE AU
CAMEROUN.
Dans cette section nous allons d'une part, rappeler la
définition du concept d'établissement de micro finance et
l'historique de la micro finance au Cameroun. D'autre part, nous
présenterons l'organisation du secteur de la micro finance, ses
institutions, ses missions et son poids économique dans le secteur
financier Camerounais.
I.1 Définition du
concept d'établissement de micro finance (EMF) et Historique
de la Micro finance au Cameroun
Dans ce paragraphe nous définirons le concept
d'établissement de micro finance, et nous rappellerons l'historique de
la micro finance au Cameroun.
I. 1-1 Définition du concept
d'établissement de micro finance (EMF)
Selon Marc LABIE (1992) les établissements de micro
finance sont des institutions appartenant au champ de la Micro finance. La
micro finance quant à elle désigne selon la même source
« l'ensemble des mécanismes et systèmes
financiers mis sur pied pour fournir des services d'épargne et de
crédit aux petites et micro entreprises ». Cette
définition paraît restrictive en ce sens qu'elle réduit la
clientèle des établissements de micro finance aux seules micro et
petites entreprises. Elle suppose également que toutes les EMF font des
opérations d'épargne et de crédit.
A la suite de Marc LABIE, le règlement CEMAC2(*) relatif à l'exercice et
au contrôle de l'activité de micro finance en propose une autre
définition.
D'après ce règlement, les EMF sont
« des entités agrées n'ayant pas le statut de banque ou
d'établissement financier, et qui pratiquent à titre habituel les
opérations de crédit et/ou collectent l'épargne et offrent
des services spécifiques aux populations évoluant pour
l'essentiel en marge du circuit financier ». Cette
définition nous semble plus complète que la
précédente.
I.1-2 Historique de la Micro finance au
Cameroun
Le système bancaire et financier au Cameroun est
régi par la convention du 17 janvier 1992 portant harmonisation de la
réglementation bancaire dans les Etats de l'Afrique Centrale. Le
Cameroun, suivant les dispositions de cette convention, est membre de la ZONE
FRANC et de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC). Avant cette
convention et en marge du système bancaire classique, nous observons les
premiers développements de la micro finance au Cameroun dans les
années 70 avec l'émergence de réseaux de
coopératives d'épargne et de crédit (Mayoukou 2000). Plus
tard c'est l'Etat et les ONG qui intègrent le secteur à travers
les programmes de crédit dans les années 80. Cependant l'une des
plus importantes mutations dans le secteur s'est réalisée
à la faveur des mesures de libéralisation de l'activité
économique, notamment la loi N° 90/056 du 19
décembre 1990 relative à la liberté
d'association. C'est au lendemain de cette loi, que nous observons naître
des structures originales comme les mutuelles communautaires de croissance
(MC²) qui opèrent dans la micro finance rurale. Mais la formation
proprement dite d'un environnement propice au développement de la micro
finance date de 1992 avec la promulgation de la loi N° 92/006 du
14 août 1992, à l'origine du boom des coopératives
actuelles parmi lesquelles celles qui ont un caractère financier
généralement appelée coopérative d'épargne
et de crédit (coopec).
Ce secteur vient d'être conforté en avril 2002
par des normes communautaires plus affirmées et plus adéquates.
L'activité de la micro finance est régie par les dispositions du
règlement N°01/02/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux
conditions d'exercice et de contrôle de l'activité de micro
finance dans la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale. Ce texte institue le régime de l'agrément obligatoire
applicable à tous les types d'entreprise de micro finance, ainsi que
l'obligation d'adhésion à l'association professionnelle.
Deux institutions sont à distinguer dans la mise en
oeuvre de cette réglementation ;
· Celle des Etablissements de micro
finance existant avant l'entrée en vigueur du règlement
du 13 avril 2002 : ils disposaient d'un délai de trois ans expirant
le 14 avril 2005 pour se remettre en conformité.
· Celle des Etablissements de micro finance
créés à partir du 13 avril 2002 : ils
doivent se conformer sans délai aux règlements et ne devraient
pas exercer leur activité avant d'avoir, obtenu leur agrément.
I.2 Organisation du secteur de
la micro finance au Cameroun
Nous présenterons dans ce paragraphe l'organisation
qui permet la consolidation et la promotion du secteur de la micro finance au
Cameroun.
En exécution des directives gouvernementales pour la
consolidation et la promotion du secteur de la micro finance, quelques actions
importantes ont été menées au niveau du Ministère
de l'Economie et des Finances, il s'agit de:
· La signature en avril 2001 par le Premier Ministre et
Chef du Gouvernement de la déclaration de politique Nationale et de
consolidation de la Micro finance ;
· La mise sur pied, par arrêter du Premier
Ministre, du comité national de micro finance ;
· L'adoption au plan régional, du règlement
CEMAC du 13 avril 2002 relatif aux conditions d'exercice et de contrôle
de l'activité de Micro finance dans la zone CEMAC.
I. 2-1 La mise en oeuvre de la
politique de micro finance.
Sous l'autorité du Ministre de l' Economie et des
Finances ; la mise en oeuvre de la politique nationale de micro finance
s'effectue au travers de trois types d'instances :
· Le comité national de la micro finance (CNMF)
qui élabore les orientations ;
· Les organes institutionnels ;
· Les projets initiés avec l'appui de la
coopération.
Les actions de toutes ces instances sont coordonnées au
niveau du MINEFI par la sous Direction de la micro finance de la direction de
la coopérative financière, de la monnaie et des assurances.
I.2.1-1 Le Comité National de Micro
Finance (CNMF)
Organe de concertation des différents acteurs
intervenant dans le secteur de la micro finance, le CNMF a pour mission
d'orienter, d'éclairer et de veiller à la mise en place de la
politique nationale du secteur. A ce titre, il s'attache à :
· L'élaboration, la mise à jour et la
diffusion sous forme physique et électronique d'une carte nationale de
la micro finance, élément essentiel pour le déploiement
des projets sur le terrain ;
· L'élaboration du guide fiscal des
établissements de micro finance ;
· Veiller à la coordination des interventions des
bailleurs de fonds ;
· Mener les études nécessaires pour un
cadre de collaboration entre les établissements de micro finance et le
système bancaire ;
· Susciter la révision des textes nationaux sur la
micro finance pour leur mise en conformité avec le règlement
sous-régional.
I.2 .1-2 Les organes
institutionnels
· La sous Direction de la micro finance
· La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC3(*))
Organe de surveillance du secteur de la Micro finance, la
COBAC concentre son action sur les secteurs ci-après :
o Réactualisation de l'inventaire des
établissements de micro finance pour mieux cerner l'évolution de
ces établissements dont on connaît le taux de
volatilité ;
o Evaluation des établissements de micro finance pour
déterminer leur viabilité aux plans institutionnels et
financiers ;
o Elaboration d'un plan comptable et des états
périodiques spécifiques aux établissements de micro
finance ;
o Action de formation et de vulgarisation sur les
textes ;
o Renforcement des effectifs au sein du département de
la micro finance récemment crée pour un contrôle effectif
des EMF.
I.3 - LES INSTITUTIONS DE LA MICRO FINANCE
Le secteur de la micro finance au Cameroun présente un
paysage diversifié constitué de plusieurs entités
opérationnelles relevant de conditions juridiques différentes.
C'est ainsi qu'on retrouve les réseaux, les établissements de
micro finance hors réseau et les autres établissements de micro
finance.
I.3.1 Les réseaux de micro
finance
Un réseau est une union de plusieurs
établissements de micro finance. Il en faut au moins 3 pour former un
réseau. Il est assimilable à une famille. On distingue entre
autre :
· La Cameroon Coopérative Crédit union
Libre (CAMCCUL) fédération de plus de 300 caisses de
coopérative d'épargne et de crédit ;
· Les Mutuelles Communautaires de Croissance (MCC) ;
Micro banque semi rurale mise en place par l'ONG ADAF avec l'assistance
d'Afriland First Bank l'on dénombre 48 MC2 ;
I.3-2 Les établissements de micro finance
hors réseau
Ils sont constitués par des initiatives
privées, notamment sur la base des dispositions de la loi n° 92/006
du 14 août 1992 relative aux sociétés coopératives
et aux groupes d'initiatives communes. Toutefois depuis l'avènement du
règlement CEMAC sur la micro finance, un certain nombre d'entre eux
optent pour la forme société anonyme
I.3-3 Les autres établissements de micro
finance
D'autres formes de micro finance existent au Cameroun
à la faveur de la coopération bilatérale et
multilatérale. Pour cette catégorie, les services financiers sont
une composante d'un paquet d'activités de développement
intégré. Ces projets et ONG qui octroient des crédits
à des taux subventionnés participent à la lutte contre la
pauvreté menée par ces organismes.
Dans cette catégorie on peut citer entre autres ;
ACEP ; GTZ ; Peace corps (corps de la paix Américaine) SOWEDA
(South West Development Autority)..
I.4 Les missions des établissements de micro
finance
Les fonctions des EMF sont nombreuses. Elles peuvent se
résumer en deux principales, à savoir la lutte contre la
pauvreté et la promotion du micro entrepreneuriat.
I.4-1 La lutte contre la
pauvreté
Les EMF octroient des micro crédits aux populations
pauvres afin d'améliorer leur bien être. De plus, la plupart des
programmes de micro crédit s'accompagnent également des
programmes d'éducation (MK. NELLY KEVANE 2002) le micro crédit
est devenu aussi le procédé le plus important de l'aide
communautaire dans le cadre de la lutte contre la pauvreté des pays du
tiers monde.
I.4-2 La promotion du
micro entrepreneuriat
Les établissements de micro finance ont
également pour fonction de promouvoir le développement de la
petite et micro entreprise. Elles fournissent à cet effet des services
financiers à ces unités de production dont le système
bancaire paraît difficile. Cette fonction s'étale aussi sur toutes
les populations évoluant pour l'essentiel en marge du circuit bancaire.
Ce secteur a enfin pour fonction de pallier les insuffisances du secteur
financier formel en essayant d'adapter ses produits et services aux
spécificités des populations cibles.
I.5 - Le poids économique du secteur de la micro
finance au Cameroun
Avant d'apprécier le poids
économique du secteur dans ce paragraphe il nous semble opportun de
rappeler son évolution.
I.5-1. Evolution de secteur de la micro finance
au Cameroun
Le tableau ci-après présente l'évolution
des établissements de micro finance agrées au Cameroun
TABLEAU 1: Evolution du secteur de la micro finance au
Cameroun
ANNEES
|
2001
|
2002
|
2003
|
SEPT. 2004
|
NOMBRE DES EMF AGREES
|
44
|
73
|
76
|
89
|
VARIATIONS EN POURCENTAGE
|
|
|
|
|
Source : sous direction de la
Micro finance MINEFI
Rappelons que c'est en 2001 que nous avons les premiers
agréments dans le secteur. Le fort taux de croissance (66%) entre 2001
et 2002 montre non seulement l'importance des nouveaux entrants dans le
secteur, mais aussi que beaucoup des établissements des micro finance
qui étaient déjà en fonctionnement avaient choisi de se
conformer au règlement CEMAC au cours de cette période.
Le faible taux des nouveaux entrants (4,1%) entre 2002 et
2003 serait dû au régime d'agrément obligatoire applicable
à tous les types d'établissements de micro finance. Car les
établissements de micro finance crées à partir du 13 avril
2002 devaient se conformer sans délai aux règlements CEMAC et ne
devraient pas exercer d'activité avant d'avoir obtenu leur
agrément.
Le taux des nouveaux entrants entre 2003 et 2004 (17%)
croît à nouveau et nous pensons même que jusqu'au 14 Avril
2005 nous avons eu davantage des nouveaux entrants dans la famille des
agrées. Mais ceux-ci, exerçaient depuis plusieurs années
dans le secteur et avaient intérêt à se conformer aux
exigences du règlement CEMAC.
I.5-2 Le poids économique
de la micro finance dans le secteur Financier
Les informations que nous avons eues ici ne sont pas
très actuelles. Elles sont de l'année 2000.
La dernière estimation exhaustive (EMF agrées
et EMF non agrées) du secteur remonte à l'enquête
COBAC/CRETES de juillet 2000. A cette date le secteur de la micro finance
totalise 35,7 milliards de dépôts et épargne
collectés, soit 6,01% des avoirs à la clientèle
privée détenue par l'ensemble du secteur bancaire. A la
même date les crédits à la clientèle
s'élèvent à 25,2 milliards, représentant 4,61% de
la totalité des crédits accordés au même secteur
privé par les organismes de financement. (Source : journal
tendances (MINEFI) N° 001sept. 04).
Toutefois malgré ce poids relativement faible, la
même source révèle que s'agissant du nombre des clients,
micro finance avec plus de 200 000 clients, fait pratiquement jeu
égal en juillet 2000 avec le secteur bancaire traditionnel.
Une seconde enquête exhaustive du secteur de la micro
finance a été menée au cours du premier semestre 2004 par
le MINEFI et la COBAC. Les résultats de cette enquête sont
attendus et permettront d'actualiser la connaissance statistique du secteur.
I.6 - PLACE DU CAMEROUN DANS LE SECTEUR DE LA MICRO
FINANCE DANS LA SOUS REGION
CEMAC.
Une enquête COBAC conduite dans les 6 pays de la zone
CEMAC y recense plus de 1000 établissements de micro finance (sur les
1021 EMF recensés, plus de 760 sont organisés en réseaux)
repartis de façon inégale entre les différents pays de la
manière suivante.
Le paysage micro finance dans la CEMAC années
2000
Le tableau suivant présente l'état des lieux de la
micro finance dans la sous région CEMAC.
TABLEAU 2 : Paysage de la micro finance dans la
CEMAC
PAYS
|
NOMBRE D'EMF
|
DEPÔT
( Mds fcfa)
|
CREDIT
(Mds FCFA)
|
CAMEROUN
|
652
|
36
|
25
|
RCA
|
158
|
2
|
0,6
|
TCHAD
|
128
|
0'6
|
1,4
|
CONGO
|
69
|
15
|
2
|
GABON
|
14
|
0,03
|
0,05
|
GUINEE EQUATORIAL
|
2
|
0,01
|
0,01
|
TOTAL CEMAC
|
1021
|
53,6
|
29,1
|
Source : Sous Direction de Micro finance
MINEFI
Le Cameroun est leader dans la sous région.
L'enquête de 2004 pourra actualiser ces statistiques. Le leadership du
Cameroun sera toujours maintenu car, ce pays compte actuellement plus de 700
établissements de micro finance. (tendances n° 001 sept.2004, page
27)
Le poids économique des EMF dans le secteur bancaire
Camerounais, bien qu'il soit relativement faible, place néanmoins le
Cameroun a 1er rang dans la zone CEMAC. Parmi ces EMF qui font du
Cameroun le leader incontesté dans le paysage de la micro finance dans
la zone CEMAC, nous avons la Compagnie Financière de l'Estuaire
(COFINEST) où nous avons fait notre stage académique. Nous
prendrons bien le soin de faire une brève présentation de cette
structure dans la section suivante.
SECTION II : COFINEST DANS LE PAYSAGE DE LA
MICRO FINANCE AU CAMEROUN
Au cours de cette section nous présenterons la fiche
signalétique de COFINEST, ses partenaires, certains de ses produits et
sa structure et fonctionnement.
II.1 La fiche signalétique de
COFINEST.
RAISON SOCIALE Compagnie
Financière de l'Estuaire
ABREVIATION COFINEST
FORME JURIDIQUE - Du 16 Mars 1996 au
10 Mai 2002, Société Coopérative
- Depuis le 11 Mai 2002 Société
Anonyme.
OBJET : Collecte de
l'épargne et distribution des
Crédits
DATE DE CONSTITUTION : 16 Mars
1996 Société coopérative
11 Mai 2002 société anonyme
DATE D'INSCRIPTION AU
REGISTRE DE COMMERCE
ET DE CREDIT MOBILIER : 03 Juin
2002 sous le Mle 028826
DATE D'INSCRIPTION AU
REGISTRE DES COOPERATIVES
ET DES GROUPES D'INITIATIVES
COMMUNES : 21 Mars 1996 sous le
N° LT / CO / 280 / 96 / 1433
CAPITAL SOCIAL AU 31/12/2004
1 087 900 000 Francs CFA.
NOMBRES D'ACTIONNAIRES AU 31/12/2004
575 personnes (493 hommes et 82 femmes)
IMPLANTATIONS :
DOUALA - YAOUNDE - BAFOUSSAM - DSCHANG - FOUMBAN - KUMBA -
BAMENDA ;
- 106 hommes
EFFECTIF AU 30/09/2004 : 210
PERSONNES - 104 femmes
- 06 cadres
DEBUT DES ACTIVITES : 08 AVRIL
1996
AGREE EN 2004 COMME EMF
II.2 LES PARTENAIRES DE
COFINEST
Il s'agit ici des organismes avec lesquels COFINEST
entretient des relations d'Affaires.
· GICAM (Groupement Inter patronal du Cameroun)
· CCIMA (Chambre de Commerce de l'Industrie des Mines et
de l'Artisanat)
· ANEMCAM (Association Nationale des EMF au Cameroun)
· WESTERN UNION (Société Américaine,
parmi les leaders dans le transfert d'argent).
II.3 LES PRODUITS DE COFINEST
Comme la plupart des EMF, la COFINEST offre à sa
clientèle de nombreux produits et services. On peut citer entre
autres :
· Le compte d'épargne
· Le compte des particuliers
· Le compte courant
· Le compte à terme
· Le bon de caisse
· COFINEST Assistance
· WESTERN UNION
· COFINIX AUTO
· PRUDENTIA PLUS
· Les chèques de voyage
· Micro crédit
II. 4 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE COFINEST
(Voir organigramme en annexe A)
L'organigramme en annexe A présente COFINEST dans sa
configuration et son fonctionnement général.
· L'assemblée générale est l'organe
suprême de décision. Elle reste accessible à tout membre.
Organe de décision par excellence l' Assemblée
Générale met en place la politique de fonctionnement et de
gestion de la compagnie.
· La direction Générale nommée par
le conseil d'administration, est chargée de mettre en pratique et au
quotidien la politique définie par l'Assemblée
Générale. Celle-ci est suivie par le conseil d'administration
sous le contrôle du comité de surveillance.
· Le Secrétariat Général,
placé sous l'autorité de la Direction Générale
comprend :
o La Direction des Opérations
o La Division comptable et financière
o La Division des Ressources Humaines et matérielles
Le Secrétaire Général a pour mission
d'instruire, suivre et gérer l'administration Générale de
COFINEST à l'exception de la Direction Commerciale et de l'inspection
Générale.
A ce jour COFINEST dispose d'un réseau de 17 guichets
permanents dans le Cameroun. Elle vient d'acquérir un immeuble (R+2)
pour un montant de 500 000 000 Francs CFA au coeur du centre
commercial du quartier Akwa à Douala, qui abrite le siège social
et la Direction Générale de l'institution.
Avec plus de 210 employés un capital social de plus
d'un milliard entièrement déposé dans les banques
commerciales, un portefeuille de plus de 50 000 clients, COFINEST selon
les convictions internes (TOP Management) est incontestablement le leader au
Cameroun et dans la sous région CEMAC.
Nous n'avons pas eu une source d'informations fiables pouvant
justifier cette conviction.
Cette présentation de COFINEST ne nous a pas permis de
parler de notre stage académique c'est pour cette raison que nous nous
proposons de présenter dans la dernière section de ce chapitre,
le déroulement de notre stage académique.
SECTION III
LE DEROULEMENT DU STAGE A COFINEST
Nous avons effectué notre stage à la COFINEST
DU 15/12/2004 au 14/03/2005 soit une durée de trois mois au
Département marketing et développement (DMD). Dans cette section
nous présenterons le Département Marketing et
Développement de COFINEST et les travaux réalisés au cours
de notre stage académique
III.1 Présentation du Département
Marketing et Développement (DMD) de
COFINEST
Placé sous la responsabilité d'un chef de
département qui coordonne les activités, le DMD reporte de
façon fonctionnelle au Directeur Général. Il comprend 5
services qui sont :
o Le service développement
Placé sous la responsabilité d'un chef service,
le service développement est compétent pour élaborer,
suivant les directives du Directeur Général un plan de
progrès sous toutes ses formes.
o Le service des études
Placé sous la responsabilité d'un chef de
service, le service des études est chargé de l'analyse de la
conjoncture, de la documentation et du recueil des textes ;
o Le service Western Union (WU)
Placé sous la responsabilité d'un chef de
service, le service Western Union
a pour mission de développer et d'assurer la gestion
du produit Western
Union sous toutes ses formes.
o Le service Marketing et publicité
Placé sous la responsabilité d'un chef de
Service, ce service a pour compétence :
§ les études commerciales ;
§ les études de marché et de
faisabilité ;
§ les études de produit, de la clientèle et
de la concurrence ;
o Le service vente et statistique
Placé sous la responsabilité d'un chef de
Service, ce service a pour compétence :
§ La production statistique de
l'activité ;
§ L' analyse des ventes et la gestion des
produits ;
§ La formation et le suivi de la force de vente.
Au terme de cette présentation du département
marketing et développement où nous avons effectué notre
stage, nous constatons qu'il n'existe pas dans ce département un service
qualité. Mais pour des contraintes liées à notre
formation, nous y sommes restés. Malgré cette absence d'un
service qualité dans la compagnie financière de l'estuaire nous
avons fait quelques travaux relatifs à la comptabilité, au
marketing et à la qualité que nous vous proposons au paragraphe
suivant.
III. 2 LES TRAVAUX REALISES AU DEPARTEMENT
MARKETING ET DEVELOPPEMENT (DMD).
Le tableau ci-après présente de façon
détaillé et chronologiquement les travaux que nous avons
effectués durant notre stage de trois mois à COFINEST.
TABLEAU 3 : Travaux réalisés au
Département Marketing et Développement
DATE
|
TRAVAUX REALISES
|
SERVICE
|
Du 15 Décembre 2004
Au
22 Décembre 2004
|
- Tour des services du DMD
- Présentation
- Connaissance des lieux
|
Tous les services du DMD
|
Du 23 Décembre 2004
Au
31 Décembre 2004
|
- Séance de formation d'une matinée
- Journalisation des pièces comptables
western Union
- Calcul des commissions Western Union
|
Service Western union
|
Du 03 Janvier 2005
Au
07 Janvier 2005
|
- Séance de formation sur les éléments
d'analyse d'un dossier de sponsoring et
d'insertion publicitaire
|
Service marketing et publicité
|
Du 10 Janvier 2005
Au
14 Janvier 2005
|
- Etude des dossiers de sponsoring et
d'insertion publicitaire
|
Service marketing et publicité
|
Du 17 Janvier 2005
Au
19 Janvier 2005
|
- Etude des dossiers de sponsoring et
d'insertion publicitaire
- Proposition pour la mesure du retour
des investissements en sponsoring
- Séance de formation sur les éléments
d'analyse pour étude de l'extension du
réseau COFINEST
|
Service Marketing et publicité
|
Du 20 Janvier 2005
Au
21 Janvier 2005
|
- Participation à une enquête pilote pour
prendre le pool sur les problèmes
relatifs à l'amélioration de la qualité
de service
.
|
Dans toutes les agences
|
Du 24 Janvier 2005
Au
28 Janvier 2005
|
- Analyse des dossiers de l'extension du
réseau COFINEST
- Analyse des dossiers de sponsoring et
d'insertion publicitaire
- Participation à une étude du marché sur
le transfert d'argent au Cameroun : cas
de la ville de Douala.
|
Service Marketing et publicité
|
Du 31 Janvier 2005
Au
04 Février 2005
|
- Mise en exécution du calendrier de
passage dans les agences de Douala,
en vue d'évaluer les moyens d'écoute
client existant et leur exploitation
|
Agence d'Akwa
|
Du 05 février 2005
Au
14 Février 2005
|
- Mise en exécution du calendrier de
passage dans les agences de Douala,
en vue d'évaluer les moyens d'écoute
client existant et leur exploitation
|
Agences
- New Deido
- New Bell
- Etoile
|
Du 15 février 2005
Au
1 Février 2005
|
- Mise en exécution du calendrier de
passage dans les agences de Douala,
en vue d'évaluer les moyens d'écoute
client existant et leur exploitation
|
Agence liberté
|
Du 17 février 2005
Au
23 Février 2005
Du 24 février 2005
au
04 Mars 2005
|
- Mise en exécution du calendrier de
passage dans les agences de Douala,
en vue d'évaluer les moyens d'écoute
client existant et leur exploitation
- Synthèse des travaux
- Contrôle qualité d'un lot des prospectus
livrés au DMD
|
Guichets
- Bonaberi
- Ndogpassi
- Bali
Service Marketing et publicité
|
Du 07 Mars 2005
Au
11 mars 2005
|
- Saisie du rapport de l'évaluation des
moyens d'écoute client existant à
COFINEST
- Distribution des gadgets publicitaires
aux employés
|
Service Marketing et publicité
|
Du 13 Mars 2005
Au
14 mars 2005
|
- Relecture et dépôt du rapport de stage
à la Direction
- Fin de stage
|
Service Marketing et publicité
|
Ce stage nous a permis d'effectuer de nombreux travaux dans
le Département Marketing et Développement. Il nous a permis de
pratiquer les enseignements théoriques reçus dans divers domaines
tel que la comptabilité, le marketing et la qualité de service.
Nous sommes partis de COFINEST avec une vision beaucoup plus pratique de la
notion de l'entreprise. C'est ainsi que nous avons retenu le thème de
recherche suivant : « contribution de la gestion de
l'écoute client à l'amélioration de la qualité de
service à la clientèle dans les établissements de micro
finance : une application à la Compagnie Financière de
l'Estuaire (COFINEST) ».
Il s'agira pour nous de montrer qu'une écoute client
bien gérée, peut contribuer à l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle. Pour y arriver, nous
allons évaluer le système d'écoute client actuel de
COFINEST afin de déceler ses forces et ses faiblesses. Mais avant cette
évaluation, il nous semble opportun de rappeler au chapitre suivant ,
l'approche théorique de la gestion de l'écoute client et de la
qualité de service.
CHAPITRE II
APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE L'ECOUTE CLIENT ET
DE LA QUALITE DE SERVICE
Notre étude rappelons-le, porte sur le thème
« Contribution de la gestion de l'écoute client
à l'amélioration de la qualité de service dans les
établissements micro finance ». Il sera question pour
nous de montrer qu'une bonne gestion du retour d'information (feed back) client
améliore la qualité de service à la clientèle. Mais
avant d'en arriver là, nous voulons rappeler dans ce chapitre,
l'approche théorique de l'écoute client et de la qualité
de service. Une fois ce rappel fait, nous ferons ressortir la relation qui
existe entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service.
Notre chapitre est donc divisé en trois
sections :
- La première section consacrée à
l'approche théorique de la gestion de l'écoute client est
divisée en trois paragraphes ; le premier paragraphe rappellera la
définition du concept de gestion de l'écoute client et le
deuxième, l'intérêt de la gestion de l'écoute
client pour les entreprises. Dans le troisième paragraphe nous
présenterons d'abord quelques outils habituellement utilisés par
les entreprises pour écouter leurs clients,, ensuite nous ressortirons
les outils ou moyens d'écoute client qui seront mis en examen dans le
cadre de ce travail, et enfin nous rappellerons les exigences normatives pour
une bonne exploitation de ces outils.
- La deuxième section consacrée à
l'approche théorique de la qualité de service, comprend elle
aussi trois paragraphes : le premier paragraphe rappellera la
définition et les spécificités du service. Dans le
deuxième paragraphe, nous rappellerons les composantes de la
qualité de service et dans le troisième, il sera question de
présenter les exigences des clients.
- La troisième section, consacrée à la
relation entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service, est scindée elle aussi en trois
paragraphes : dans le premier paragraphe, nous présenterons les
variables du modèle proposé pour représenter la relation
qui existe entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service. Dans le deuxième, nous ferons une
représentation globale de la relation qui existe entre l'écoute
client et l'amélioration de la qualité de service, et un
modèle spécifique à notre étude, sera
représenté au troisième paragraphe.
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE
L'ECOUTE CLIENT
Nous donnerons dans cette section une définition de la
gestion de l'écoute client et les différents outils ou moyens que
les entreprises utilisent généralement pour connaître
l'opinion de leurs clients.
I.1 : DEFINITION DE LA GESTION DE
L'ECOUTE CLIENT
Le premier principe du management de la qualité
rappelle que « les organismes dépendent de leurs clients et il
convient, par conséquent, qu'ils comprennent leurs besoins actuels et
futurs répondent à leurs exigences et s'efforcent d'anticiper
leurs attentes. »4(*) Il s'agit là du concept de l'écoute
client.
En effet un organisme ne travaille pas à la seule fin
de produire pour produire, mais surtout pour satisfaire les besoins de ses
clients et même d'anticiper leurs attentes. Le client est la raison
d'être de l'organisation et se trouve donc impliqué dans tous ses
processus.
Dans la norme ISO 9001 version 20005(*), nous retrouvons d'abord
l'écoute client dans la chapitre 5 (responsabilité et engagement
de la direction), il s'agit pour l'entreprise d'écouter son
marché pour mieux comprendre là où le client l'attendra
demain et comment il va falloir y répondre . Ensuite la norme parle de
l'écoute client au chapitre 7 pour son aspect
« négociation ». C'est en quelque sorte
l'écoute client de tous les jours. La norme évoque enfin
l'écoute client au chapitre 8 : mesures et surveillance de la
satisfaction du client.
La place que confère, le management de la
qualité en général et la norme ISO 9001 version 2000 en
particulier, au concept de l'écoute client, nous renseigne davantage sur
son importance qu'à sa définition.
Par ailleurs, à la suite de la norme ISO 9001 version
2000, Henri MITONNEAU (2001 P. 68) définit l'écoute client comme
les activités qui permettent de faire entendre la voix du client
dans l'entreprise .
Cette définition paraît relativement bonne que
la place de choix donnée au concept de l'écoute client dans la
norme ISO 9001 version 2000, en ce sens qu'elle précise l'objet de
l'écoute client : faire entendre la voix du client dans
l'entreprise. Cependant elle reste encore globale car elle ne décrit pas
les activités à réaliser pour faire entendre la voix du
client dans l'entreprise.
A partir de l'importance que donne le management de la
qualité au concept de l'écoute client et de la définition
précédente, nous pouvons dire, que l'écoute client est
l'ensemble des activités et outils que doit mettre en place une
entreprise pour collecter, analyser, prendre en compte et encourager
l'expression des besoins et attentes de ses clients afin de mieux les
satisfaire.
La gestion de l'écoute client est donc l'ensemble des
activités préalablement définies, planifiées,
exécutées et contrôlées en vue de collecter,
analyser, prendre en compte et encourager l'expression des besoins et attentes
de ses clients, afin de mieux les servir et à moindre coûts.
I.2 L'INTERET DE LA GESTION DE
L'ECOUTE CLIENT
Une fois la gestion de l'écoute client définie,
il nous revient de ressortir à travers son intérêt, les
mobiles qui poussent les entreprises à accorder une attention
particulière à la gestion du feed back du client.
La gestion de l'écoute client permet à
l'entreprise de :
§ Comprendre les besoins explicites de ses
clients ;
§ Détecter les besoins implicites de ses
clients ;
§ Connaître les attentes de ses clients ;
§ Connaître les points de satisfaction et
d'insatisfaction de ses clients ;
§ Connaître le niveau de satisfaction de ses
clients ;
§ Ajuster les réponses aux besoins et attentes
tout au long de la relation client.
Ainsi grâce à la gestion de l'écoute
client, l'entreprise pourra fidéliser ses clients par la satisfaction et
les conquérir par anticipation. En d'autres termes, il s'agit pour
l'entreprise de prévoir les sources d'insatisfaction, de capitaliser sur
les vecteurs de satisfaction et de disposer des facteurs objectifs
d'évaluation de la relation client.
I.3 QUELQUES OUTILS D'ECOUTE
CLIENT
Compte tenu de la rapidité d'évolution des
marchés, l'écoute client prend les formes multiples et
variées. Si la norme ISO9001 version 2000 présente l'importance
de l'écoute client, si elle demande aux entreprises de réaliser
l'écoute client, elle ne dit pas cependant comment la pratiquer. Il
revient donc à chaque entreprise de faire des efforts permanents pour
s'adapter aux différents modes d'expression de ses clients. Le but
étant de ne rien laisser passer d'important à travers les tamis
mis en place.
Les entreprises utilisent habituellement, pour connaître
l'opinion de leurs clients les outils ou moyens ci-après ;
§ Le personnel de contact ;
§ Les boîtes à suggestions ;
§ La gestion des réclamations ;
§ Le numéro vert ;
§ Les call center ;
§ Les tables rondes ;
§ Le Service Après Vente (SAV) ;
§ Les rencontres entre les dirigeants ;
§ Les enquêtes de satisfaction auprès des
clients ;
§ Les enquêtes auprès des prospects ;
§ Les enquêtes auprès des clients de la
concurrence ;
§ Les enquêtes auprès des clients
perdus ;
§ Email ;
§ Courrier (posté ou
télécopié).
Pour les besoins de notre étude, nous ne parlerons que
des outils (ou moyens) suivants :
§ Le personnel de contact ;
§ La gestion des réclamations clients ;
§ La gestion des suggestions clients ;
§ La mesure et surveillance de la satisfaction client.
Par ce choix, nous voulons non seulement restreindre le cadre
de cette étude, mais aussi mettre l'accent sur les outils actuellement
utilisés dans le secteur de la micro finance dans notre pays.
L'ensemble de ces outils peut-être scindé en
deux groupes. D'un côté, ceux qui sont utilisés sur le
terrain au quotidien et de l'autre, ceux qui sont utilisés
périodiquement.
I.3-1 Le terrain au quotidien : le
meilleur moyen d'écoute client
De l'avis de plusieurs spécialistes, le meilleur moyen
de l'écoute client reste incontestablement, la présence au
quotidien auprès des clients.
Les enquêtes ne remplaceront jamais une écoute
active réalisée sur le terrain jour après jour. A
condition, toutefois que celle-ci soit réellement organisée
aussi bien en terme de remontée d'information qu'en ce qui concerne la
déclinaison des actions correspondantes.
Dans la pratique, il existe deux faits
préoccupants :
o Rares sont les clients qui expriment leur insatisfaction
o Rares sont les problèmes des clients qui remontent
à la direction.
La conjonction de ces deux éléments limite
fortement la capacité des dirigeants à prendre la bonne
décision. C'est pourquoi il apparaît indispensable de quitter son
« fauteuil » pour aller s'imprégner du terrain et
pratiquer l'écoute client en direct. Le personnel de contact sur ce plan
a un rôle fondamental à jouer.
Pour l'écoute client de chaque jour, nous retrouvons
les outils suivants :
o Le personnel de contact ;
o La gestion des réclamations clients ;
o La gestion des suggestions (boîte à
suggestions)..
A - Le personnel de
contact
Le personnel de contact se compose de tous les
employés qui ont un contact direct avec le client (guichetiers,
caissiers, commerciaux, responsables clients...).
Selon NYA NGUYEN6(*) (1993) Les attributions de ce personnel de contact
sont de deux ordres :
§ Le traitement de l'information ;
§ La représentation auprès de la
clientèle.
En effet, le personnel reçoit souvent grâce
à sa relation privilégiée avec les clients de
l'information sur l'offre de service qu'il transfert aux clients.
Comme premier responsable de la prestation de service, ce
personnel est mieux placé, pour déceler les forces et les
faiblesses du processus. Il constitue donc une source d'informations
précieuses pouvant éclairer la Direction Générale
au sujet des exigences des clients.
Comme représentant de l'entreprise auprès des
clients, le personnel de contact constitue une dimension prédominante de
l'image de l'entreprise et de la qualité de service puisqu'il est le
premier point de contact entre l'entreprise et son client. Pour ce faire, la
direction de l'entreprise doit concevoir pour son personnel de contact, un
style qui s'appuie sur trois éléments :
§ L'apparence ;
§ La compétence ;
§ Le comportement.
L'apparence fait référence à la
manière dont le personnel de contact se présente aux yeux du
client. Il s'agit de l'aspect extérieur du personnel de contact.
Le comportement est le résultat des traits de
personnalité du personnel de contact, il doit être motivé
dans le souci de satisfaire le client.
La compétence fait appel à la formation
technique du personnel de contact, son expérience et son habilité
à communiquer avec le client selon les exigences procédurales.
A cet effet la norme ISO 9001 (2000) dans son chapitre
6 :2-2 (compétence, sensibilisation et formation) recommande que
l'entreprise :
a) Détermine les compétences nécessaires
pour le personnel effectuant un travail ayant une incidence sur la
qualité de service ;
b) Pourvoie à la formation ou entreprend des actions
pour satisfaire les besoins en formation ;
c) Conserve les enregistrements appropriés concernant
la formation initiale et professionnelle, le savoir-faire et
l'expérience.
La norme FDX50-1797(*) dans son annexe A2 recommande que le personnel de
contact collecte sur un outil central de saisie d'informations, de tout type
d'informations provenant des clients. Ainsi que leur réaction ou
réflexion (distinguer les évaluations qui sont faites à
priori ou après consommation du produit). Les informations peuvent
arriver sous tout type de forme et de vecteur d'informations.
B - La gestion des suggestions
(boîtes à suggestions)
Les boîtes à suggestions sont les urnes
généralement en bois, installées au sein de l'unité
de vente d'un service. Elles sont accessibles à tous les clients. Les
clients sont conviés à faire part de leur suggestion en vue de
l'amélioration de la qualité de service qui leur est vendu.
La norme FDX50-179 dans son annexe A1 recommande que
l'entreprise collecte les suggestions des clients ou de leurs
représentants (association des consommateurs, etc.)
Les entreprises doivent donc :
§ Répertorier toutes les entités et les
interfaces (internes ou externes) en contact avec les clients
visés ;
§ Collecter et enregistrer les suggestions des clients
ainsi recueillies ;
§ Organiser la montée, la centralisation et
l'exploitation de ces suggestions.
Bien organisées, ces boites sont
généralement ouvertes chaque fin de semaine par le chef de
l'entité ou son représentant (ou tout autre responsable) afin de
recueillir les suggestions des clients.
Leur exploitation nécessite cependant la mise à
disposition du nécessaire pour écrire (feuille et crayon à
bille).
Elles présentent cependant un
inconvénient : on ne peut pas connaître les suggestions des
clients analphabètes par ce moyen.
Les clients n'ont pas seulement des suggestions à
faire : ils peuvent également réclamer, se plaindre
lorsqu'ils sont victimes d'un dysfonctionnement du système surtout pour
ce qui concerne le service de base.
C - La gestion des
réclamations clients.
D'après Philippe DETRIE (2001)8(*) une réclamation client
est la manifestation d'une insatisfaction (ou l'expression d'un
mécontentement) d'un client à l'encontre de son fournisseur pour
un dysfonctionnement que le client impute à ce dernier et dont il
demande le traitement (et la non-récidive).
La norme FDX5O-179 dans son annexe A1 demande aux
entreprises d'enregistrer et de prendre en compte les réclamations
écrites et verbales des clients.
Elle recommande à cet effet de :
o Etablir un registre ou fichier réclamations
clients ;
o Enregistrer et prendre en compte les
réclamations : les relativiser selon leur nombre, fréquence,
et importance ;
o Distinguer les sources de réclamations par type de
clients ;
o Identifier les causes des réclamations ;
o Identifier les remèdes et solutions attendues par le
client, capable de résorber la réclamation (selon le point de vue
client).
D'après cette norme il faut non seulement enregistrer
les réclamations (écrites et verbales), les traiter mais aussi
identifier les causes du dysfonctionnement et les solutions attendues par le
client.
La norme ISO 9001 (2000) quant à elle, recommande dans
son chapitre 8 :5-2 que l'organisme mène des actions correctives
pour éliminer les causes des non- conformités, afin
d'empêcher leur réapparition. Les actions correctives doivent
être adaptées à l'incidence des problèmes
rencontrés.
La procédure documentée pour les actions
correctives doit définir les exigences pour :
a) Identifier les non-conformités ;
b) Déterminer les causes des
non-conformités ;
c) Evaluer la nécessité d'entreprendre des
actions pour assurer que les non-conformités ne se reproduisent
pas ;
d) Déterminer et mettre en oeuvre les actions
correctives nécessaires ;
e) Enregistrer les résultats des actions mises en
oeuvre et procéder à la revue des actions correctives mises en
oeuvre ».
La norme ISO 9001 (2000) met l'accent aussi bien sur
l'élimination des causes du dysfonctionnement que sur la manière
spécifique de le faire (procédure).
Nous venons de voir dans ce paragraphe que le meilleur moyen
d'écoute client est la présence au quotidien auprès des
clients à travers l'utilisation des boîtes à suggestions,
le traitement des réclamations et l'emploi d'un personnel de contact
bien formé.
L'écoute au quotidien, bien qu'étant le
meilleur moyen de l'écoute client n'est cependant pas suffisante pour
connaître les exigences des clients. Elle ne permet pas par exemple de
connaître les mobiles les plus déterminants de l'offre des
entreprises et ne peut non plus expliquer pourquoi certains clients abandonnent
leur fournisseur. C'est pour cette raison que les entreprises font aussi
recours à une écoute périodique.
I.3-2 L'écoute client périodique
Une source constante de progrès, d'après
l'institut TARP9(*)
(2002), en terme d'amélioration de la qualité et de satisfaction
des clients, consiste à comprendre deux phénomènes
complémentaires :
o Quels sont les motifs les plus déterminants de
l'offre de l'entreprise ? en d'autres termes pourquoi les clients
préfèrent-ils l'entreprise à ses concurrents ?
o Pourquoi certains clients quittent l'entreprise ?
La recherche des éléments de réponse
à ces deux questions oblige l'entreprisse à réaliser la
mesure de la satisfaction.
Par définition, (voir ISO9000 (2000) 3-1-4) la
satisfaction du client est sa perception sur le niveau de satisfaction de ses
exigences.
En d'autres termes, la satisfaction client est son opinion
sur le degré de réponse à ses besoins et attentes
apporté par les prestations, produits et services
délivrés.
La norme ISO9001 (2000) dans son chapitre 8 :2-1,
recommande que l'organisme surveille les informations relatives à la
perception du client sur le niveau de satisfaction de ses exigences par
l'organisme comme une des mesures de la performance du système de
management de la qualité. Les méthodes permettant d'obtenir et
d'utiliser ces informations doivent être déterminées.
Pour Philippe DETRIE (2001)10(*) la mesure de la satisfaction client est d'une part un
outil pour l'entreprise, en ce sens, elle permet à
l'entreprise :
· De définir ce qui constitue la qualité
aux yeux du client (identification de son système
d'évaluation) ;
· Mesurer la satisfaction client pour chaque
critère de qualité ;
· Identifier les points forts et les points faibles du
système ;
· Se positionner par rapport à la
concurrence ;
· En déduire les axes
d'amélioration ;
· Sensibiliser ses collaborateurs à l'importance
du client ;
· Evaluer l'impact de la mise en oeuvre de ces axes de
progrès, lors d'une enquête identique ultérieure.
D'autre part, elle est un outil de communication vers le
client :
· Le client apprécie de voir son opinion prise au
sérieux ;
· Le client apprécie de pouvoir faire part de ses
attentes.
Nous retrouvons habituellement quatre types de mesures
actives :
· Les enquêtes de satisfaction où le client
est invité à situer son niveau de satisfaction sur une
échelle par exemple ;
· Les enquêtes auprès des prospects non
transformés en client où l'entreprise analyse l'échec de
ses ventes. Elle identifie toutes les non-qualités du marketing ou de la
vente ;
· Les enquêtes auprès des clients perdus
afin de déterminer les véritables raisons de leur départ.
Mais avant de s'y lancer il faut vérifier trois facteurs, l'importance
du client, son ancienneté et le motif évoqué pour le
départ.
· Les enquêtes auprès des clients de la
concurrence dans le but de déterminer pourquoi ils
préfèrent le concurrent à l'entreprise et de distinguer
les clients mono fournisseur et multi fournisseurs.
· Les études de satisfaction telle que nous
venons de le voir, permettent à l'entreprise de comprendre deux
choses : les mobiles les plus déterminants de son offre et les
raisons du départ de certains de ses clients.
Nous venons de voir au cours de cette section que les
entreprises pour écouter leurs clients utilisent des outils
d'écoute client qui peuvent être classés en deux groupes.
Les outils pour le terrain au quotidien et les études
périodiques. Chaque outil comme chaque groupe d'outils d'écoute
client n'est suffisant à lui seul. On procédera alors par
recoupement des différentes sources d'informations afin d'obtenir une
synthèse pertinente.
Ainsi la gestion de l'écoute client devrait
être, pour le cas de cette étude, une partie d'un tout
organisé comme l'exemple du schéma suivant.
Figure 4 : Gestion de l'écoute client
Gestion des suggestions :
- Prendre en compte les désirs des clients
Gestion des réclamations :
- Récupérer les clients
mécontents
Gestion de l'écoute client
Mesure de la satisfaction :
- Pourquoi les clients restent-il fidèles ?
- Pourquoi les clients
partent-ils ?
Gestion du personnel de
contact :
écouter les clients au cours du transfert de la
prestation
A travers la gestion de l'écoute client, l'entreprise
place le client au centre de sa stratégie. La présence active et
réelle du client dans la stratégie des entreprises donnera
à ces dernières des informations utiles pour améliorer la
qualité de service.
SECTION II : APPROCHE THEORIQUE DE LA
QUALITE DE SERVICE.
Nous venons de voir au cours de la section
précédente que c'est pour mieux servir leurs clients que les
entreprises font l'écoute client. Mieux servir le client suppose lui
offrir un service qui correspond à ses attentes. Bref une bonne
qualité de service.
Au cours de cette section nous rappellerons la
définition et les spécificités du service, les
composantes de la qualité de service et les exigences des clients.
II.1 DEFINITION ET SPECIFICITES DU SERVICE
II.1-1 Définition du
service
La nouvelle norme ISO 900011(*) a renoncé à donner une
définition du service car elle s'intègre dans la
définition du produit. Mais les précisions sont tout de
même apportées (voir chapitre 3.4-2 note2).
« Un service est le résultat d'au moins une
activité nécessairement réalisée à
l'interface entre le fournisseur et le client et est généralement
immatériel.
La prestation de service peut donc impliquée par
exemple :
· Une activité réalisée sur un
produit tangible fourni par le client (par exemple la réparation d'une
voiture) ;
· Une activité réalisée sur un
produit immatériel (déclaration des revenus...) ;
· La fourniture d'un produit immatériel (la
transmission des connaissances par exemple) ;
· La création d'une ambiance pour le client
(exemple dans les hôtels et les restaurants)».
II.1-2 Les
spécificités du service
Les services ont certaines caractéristiques qui leurs
sont propres :
a) Intangibilité du service
Les services sont intangibles ou en tout cas moins tangibles
que les produits. Un client peut voir, toucher entendre, sentir ou goûter
un produit avant de l'acheter. Mais ce n'est pas le cas pour les services. Le
service peut être consommé mais il ne peut être
possédé. Cependant l'utilisation de presque tous les services
nécessite l'utilisation d'éléments physique donc
tangibles.
b) La périssabilité du
service.
En règle générale, les services sont
périssables car ils ne peuvent être envisageables ou
stockés. Lorsqu'un service n'est pas consommé par le client au
moment et à l'endroit défini, il est perdu ; ni le
prestataire, ni le client ne peut le stocker pour une demande future ou pour
une consommation future. Même s'il est vrai que l'on peut stocker
certains services comme l'enregistrement d'un spectacle pour diffusion
différée.
c) Hétérogénéité
du service.
· Le service n'est jamais renouvelable à
l'identique : chaque situation est différente et se déroule
à un moment unique.
· Le service est évalué à la fois
sur le résultat et sur la manière dont il est fourni.
· Il est difficile de le réduire à la
prestation de base malgré cela certains prestataires essaient de
standardiser leur offre de service exemple les laveurs automatiques, les
machines à cirer les chaussures, les guichets automatiques.
d) L'absence de choix de
propriété.
A cause de son caractère intangible un service ne peut
être possédé par le client, ce dernier ne peut que louer le
service, il n'acquiert qu'un droit d'accès pour l'usage défini
dans le temps et dans l'espace, il n'y a pas de transfert de droit de
propriété du prestataire à son client.
e) La simultanéité de la production et
de la consommation
La participation du client est un élément
essentiel de la prestation d'un service. La forme et de l'intensité de
cette participation varient selon la nature du service et du type
organisationnel ; en raison de la présence obligatoire du client,
les services sont produits et consommées en même temps.
L'expérience vécue par un client lors de la prestation peut
influencer profondément ses décisions futures à
l'égard de l'offre des services. Dans ce contexte le mode de livraison
choisit par le prestataire acquiert aux yeux du client une importance capable
puisque c'est ce qui détermine en grande partie la satisfaction de ce
dernier. Il est donc important de bien former ce personnel de contact qui est
le responsable de la prestation.
II.2 Les composantes de la qualité de service
Nous venons de voir que le service est évalué
à la fois sur le résultat et sur la manière dont il est
fourni et que sa production nécessite la présence du client dans
ce paragraphe nous allons ressortir les variables de la qualité de
service.
II.2-1 Les variables de la qualité de
service
La qualité de service peut être
considérée comme la manière avec laquelle le prestataire
transfère un service au client.
Selon EIGLER et LANGEARD (1996)12(*) la qualité de service
comprend deux choses :
o Le service de base ou contenu du service ; C'est le
cahier de charge c'est-à-dire la vente ou la mise à disposition
d'une compétence humaine. Encore appelé qualité technique,
cette variable du service est objectivement mesurée par le client.
o La qualité fonctionnelle basée sur le jugement
subjectif du client. Elle dépend de la manière que le service a
été transféré par le prestataire. Philippe DETRIE
(2001)13(*) la
décompose en sous variables suivantes :
- Accessibilité du prestataire : lieu, horaire,
parking, facilité....
- Relation avec le client : accueil, contact,
écoute, attention, disponibilité compétence,
courtoisie...
- Information au client : pertinence, clarté,
précision, rapidité ....
- Les conseils aux clients : pertinence, valeur
ajoutée
- Le respect des délai : délai
annoncés et délais tenus.
- L'environnement du service : équipement, espace,
confort, ambiance... et supports matériels éventuels.
- La fourniture dans le temps : reproductibilité,
sécurité....
- Coût du service : prix d'achat et coût de
possession.
En général une offre de service comprend un
service de base et un ensemble de services périphériques. Le
service de base ou noyau de service est l'élément
recherché par le client pour satisfaire son besoin principal. Ce noyau
correspond à l'objectif de la demande du client. Mais à ce
service de base, on a généralement plusieurs services
périphériques qui sont nécessaires à la prestation.
Les entreprises avec leurs offres de service doivent donc satisfaire les
exigences des clients.
II.3 les exigences des
clients
Selon la norme ISO 9000 version 2000 (chapitre 3-1-2) les
exigences sont des besoins et attentes formulés, habituellement
implicites ou imposés.
La norme FDX50-179 dans son chapitre 4-1 distingue trois
types de besoins et attentes du client :
o Besoins exprimés : ceux explicités
clairement par le client ;
o Besoins implicites : ceux qui ne sont pas
formulés, mais l'organisation, conscient des règles de son art,
de sa connaissance du service et de son utilisation et de ses
responsabilités doit honorer ;
o Besoins latents (ou potentiels) : ceux dont ni le
client ni l'organisme n'ont encore pris connaissance mais qui deviendront
important dans l'avenir ;
La même source distingue trois types d'exigences
relatives au produit /service ;
o Exigences du client : besoins et attentes clairement
exprimés par le client ;
o Exigences imposées : exigences
réglementaires, légales, technique, normatives ;
o Exigences spécifiées : exigences
résultant de la spécification des besoins et attentes des clients
et des exigences imposées.
Tout client a des besoins et attentes mais n'est pas toujours
capable de les exprimer en clairement. L'entreprise déchiffre et
interprète ces besoins et attentes et les complète le cas
échéant. Pour répondre à la demande du client,
l'entreprise crée et réalise un nouveau service, améliore
ou fait évoluer un service déjà existant ou choisit un
service existant qui répond aux exigences du client. L'organisme fournit
donc ce produit à son client qui le compare à ses besoins et
attentes initiales. (voir schéma ci-après).
Figure 5 : Cycle
d'amélioration de la qualité de service
CLIENT ENTREPRISE
QUALITE PERCUE
QUALITE REALISEE
Du point de
Indicateur de satisfaction
Indicateur de qualité interne
QUALITE ATTENDUE
QUALITE VOULUE
Source : Mathieu, Stéphane, Anticiper
les normes ISO 9000 version 2000 ; AFNOR Paris 1999 p. 55
Du point de vue entreprise, on
distingue :
La qualité voulue :
Caractéristique que l'entreprise souhaite atteindre pour répondre
à la qualité attendue. C'est la prestation qu'il veut fournir
à ses clients.
La qualité
réalisée : caractéristique
qualité réalisée par l'entreprise
Dans un monde parfait, la qualité
réalisée par l'entreprise serait identique à la
qualité voulue. Ceci est difficile à obtenir en raison des
aléas et les dysfonctionnements qui créent l'écart entre
ce qu'on prévoit ou planifie et ce qu'on réalise. On mesure donc
ces écarts par les indicateurs qualité mis en plan par
l'entreprise.
Du point de vue client, on
distingue :
La qualité attendue :
Caractéristique qualité souhaitée par le client
c'est-à-dire, la réponse à leur besoins et attentes. Cela
suppose que les conditions d'obtention de ce niveau de qualité ont
été prédéfinies.
La qualité perçue :
Caractéristique qualité ressentie par le client de
façon plus ou moins confuse à partir de ses propres besoins et
attentes. Elle est l'expression de sa satisfaction avec tout ce que cela
comporte de subjectivité et d'impondérable.
L'entreprise évalue la satisfaction de ses clients en
mettant en place les outils de mesure de la satisfaction des clients et de la
performance du service rendu.
L'écart est mesuré par des évaluations
auprès des clients
o Un écart négatif reflète une
insatisfaction du client ;
o Un écart positif permet à l'entreprise de
satisfaire ses clients, condition nécessaire pour les
fidéliser.
Dans un monde parfait, la qualité perçue serait
identique à la qualité attendue. Ceci est irréalisable
à cause de l'importance de l'irrationnel et du subjectif des clients
dans la conscience de la qualité attendue et dans la perception de la
qualité réalisée.
La satisfaction des clients passe donc par l'étape
fondamentale de l'écoute de ses besoins et attentes en termes de
qualité attendue.
Le but de l'écoute serait alors soit de réduire
les écarts ou le différentiel entre la qualité attendue
par le client et la qualité perçue, soit de créer les
écarts positifs afin que la qualité perçue soit
supérieure à la qualité attendue.
De l'analyse des exigences du client, il ressort que
l'entreprise doit être en permanence à l'écoute de son
client non seulement pour connaître la perception de la qualité de
son offre par le client, mais aussi pour envisager et mettre en oeuvre en
accord avec le client, les mécanismes d'amélioration de ce niveau
de la qualité perçue. La relation entre la gestion de
l'écoute client et la qualité de service n'apparaît ici que
faiblement d'où la nécessité pour nous de la ressortir
à la dernière section de ce chapitre à travers un
modèle.
SECTION III : RELATION ENTRE L' ECOUTE CLIENT ET
L' AMELIORATION DE LA QUALITE DE
SERVICE
Dans cette section nous allons ressortir à travers un
modèle la relation qui existe entre l'écoute client et
l'amélioration de la qualité de service à la
clientèle. Cette représentation se fera sur deux plans :
o Sur le plan global et
o Sur le plan spécifique de notre étude
Mais avant d'y arriver, nous voulons prendre le soin de
présenter les deux variables de notre modèle.
III.1 les variables du modèle traduisant la
relation entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service.
La construction du modèle représentant la
relation entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service a nécessité deux types de
variables : la variable explicative d'une part et la variable
expliquée d'autre part.
* La variable explicative (écoute client) est
constituée des sous variables suivantes :
· Les réclamations clients ;
· Les suggestions clients ;
· Le personnel de contact ;
· La satisfaction client ;
La variable expliquée (amélioration de la
qualité de service) est constituée des sous variables
suivantes :
· La réduction de l'écart entre la
qualité perçue et la qualité attendue par le client
(l'amélioration du service de base, création des nouveaux
services).
· Amélioration de la relation client personnel de
contact (accueil, courtoisie, contact, écoute disponibilité,
compétence, personnalisation sourire...) ;
· Diminution du taux des réclamations
clients ;
· Identification des axes d'améliorations
possibles ;
· Réduction du délai moyen de
réponse aux réclamations clients ;
· Amélioration de la relation client-entreprise
(re-satisfaction, fidélisation ...)
· Diminution des points d'insatisfactions ;
· Capitalisation sur les vecteurs de
satisfaction ;
· Amélioration du taux de satisfaction ;
· Augmentation du pourcentage des actions correctives et
préventives clôturées.
Une fois les variables présentées, il ne nous
reste plus qu'à faire une représentation du modèle
relationnel
III.2 modèle global représentant la
relation entre l' écoute client et l' amélioration de la
qualité de service a la clientèle
A travers ce modèle nous allons représenter la
relation qui existe entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle.
Figure 6 : relation
globale entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de service
Une bonne gestion
de l'écoute client
à travers :
|
|
Amélioration de la
qualité
de service à la clientèle
|
- La gestion des réclamations client
- La gestion des suggestions clients
- La gestion de la satisfaction de clients
(mesure de la satisfaction client).
- La gestion du personnel de contact
|
|
-Diminution du nombre des réclamations ;
- Diminution du délai moyen de réponse
aux réclamations ;
- Augmentation du pourcentage des
actions correctives et préventives
clôturées ;
- amélioration de la relation client
entreprise (re-satisfaction,
fidélisation) ;
- diminution de l'écart entre la qualité
perçue et la qualité attendue par le
client (amélioration du service de
base, création des nouveaux
services..) ;
- Amélioration de la relation client
personnel de contact (accueil,
courtoisie, contact, écoute, attention,
compétence, disponibilité,
sourire...) ;
- Diminution des points d'insatisfaction
- Capitalisation sur les vecteurs de
satisfaction ;
- Amélioration du niveau de
satisfaction
|
A travers ce modèle nous observons l'influence positive
d'une bonne gestion de l'écoute client sur l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle. Mais nous ne savons pas
encore les éléments déterminants, sans lesquels cette
influence serait négative.
Il ressort aussi de ce modèle que la variable
expliquée (Amélioration de la qualité de service) comprend
beaucoup des sous variables que l'entreprise doit observer au quotidien pour se
rendre compte de la dégradation ou non de son niveau de qualité.
Ces sous variables peuvent être considérées comme des
indicateurs qualité.
Dans le cadre de cette étude nous voulons ressortir la
contribution de la variable explicative (écoute client) à
l'amélioration de certains indicateurs qualité orientés
clients c'est-à-dire les indicateurs de satisfaction client.
C'est pour cette raison que nous vous proposons un
modèle relationnel beaucoup plus simplifié.
III.3 Modèle spécifique à
l'étude, représentant la relation
entre l'écoute client et l'amélioration de
la qualité de service.
Il sera question ici de ressortir l'influence positive d'une
bonne gestion de l'écoute client sur l'amélioration de certains
indicateurs qualité.
Figure 7 : Modèle spécifique
à notre étude, traduisant la relation entre une bonne gestion de
l'écoute client et l'amélioration de la qualité de service
à la clientèle.
Une bonne gestion
de l'écoute client à
travers :
|
|
Amélioration de la qualité
De service à la clientèle
|
- Suggestion clients (boîtes à
suggestions).
- Le personnel de contact
- Les réclamations des clients
- La satisfaction du client
(mesure de la satisfaction
du client)
|
|
- Réduction de l'écart entre
qualité perçue et qualité
attendue (amélioration du
service de base, création
des nouveaux services...).
- Amélioration de la relation client
personnel de contact
- Diminution du taux de réclamation client.
- Amélioration du taux de
satisfaction client (diminution des points
d'insatisfaction et capitalisation des vecteurs de satisfaction).
|
Notre modèle simplifié par le sens de ses
flèches, traduit de façon plus explicite la relation qui existe
entre l'écoute client et l'amélioration de la qualité de
service.
En effet, grâce à l'exploitation des suggestions
clients l'entreprise peut réduire l'écart (ou créer des
écarts positifs) entre la qualité perçue par le client et
la qualité attendue. En d'autres termes, les suggestions des clients, si
elles sont prises en compte, peuvent permettre à l'entreprise
d'améliorer son service de base (le contenu du service) ou de
créer des nouveaux services. Il s'agit là, du service de base et
des nouveaux services tels que désirés par les clients.
Le nombre de réclamation client, selon Philippe DETRIE
(2001) est le premier indicateur de la satisfaction du client. Ce nombre peut
aussi connaître une diminution sensible grâce à une gestion
optimale des réclamations clients.
Le personnel de contact est une dimension prédominante
de la qualité de service d'une entreprise. Une gestion optimale de ce
personnel contribuerait à l'amélioration de la relation client
personnel de contact. (accueil, courtoisie, contact, écoute, attention,
compétence, disponibilité, sourire...)
La mesure de la satisfaction client permettrait à
l'entreprise d'améliorer le niveau de satisfaction de ses clients. Car
grâce à cette mesure, l'entreprise peut prévenir,
réduire et éliminer les points d'insatisfaction des clients.
Nous venons de voir dans cette section et de façon
précise, l'influence positive d'une bonne gestion de l'écoute
client sur l'amélioration de certains indicateurs de satisfaction
client. Même s'il est vrai que parmi ces indicateurs de satisfaction,
nous avons le nombre de réclamation client qui est beaucoup plus
orienté en interne ; en ce sens qu'il intéresse davantage
l'entreprise que le client. La préférence de ce nombre à
tout autre indicateur des réclamations clients (par exemple la
durée moyenne de réponse aux réclamations) peut se
justifier par le fait qu'il vaut mieux pour l'entreprise et pour le client de
prévoir les dysfonctionnements que leurs traitements.
Au cours de ce chapitre nous avons vu une approche
théorique de la gestion de l'écoute client et de la
qualité de service, ainsi que la relation qui existe entre
l'écoute client et l'amélioration de la qualité de
service. L'approche théorique de la gestion de l'écoute client
nous a permis non seulement de voir comment l'écoute client devrait se
faire, mais aussi de rappeler les exigences normatives qui serviront de
critères d'évaluation à la suite de ce travail.
L'écoute client gérée telle que nous
venons de la présenter ne peut que contribuer à
l'amélioration de la qualité de service. Cette contribution
serait le fruit de certains éléments déterminants, non
encore pris en compte dans le système d'écoute client de COFINEST
et qu'il nous faudra déterminer au cours de l'évaluation.
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EMPIRIQUE DU SYSTEME D' ECOUTE CLIENT ACTUEL A
COFINEST
Dans la première partie de cette étude, nous
avons présenté le secteur de la micro finance et avons
élaboré les concepts théoriques qui serviront de
référentiel pour notre évaluation. Dans cette
deuxième partie, il sera question de déterminer à travers
une évaluation, les performances de COFINEST en matière
d'écoute client.
L'évaluation d'un système est fondée sur
un certain nombre des principes qui font un outil efficace et fiable sur lequel
la direction d'une entreprise peut s'appuyer pour définir ses politiques
et les mettre en oeuvre. L'évaluation fournit aussi les informations
à partir desquelles l'entreprise peut agir pour améliorer ses
performances ou sa qualité de service.
Le respect de ces principes est indispensable pour que les
conclusions d'évaluation soient pertinentes et suffisantes et pour que
les experts chargés d'évaluation, travaillant
indépendamment les uns les autres, aboutissent à des conclusions
similaires dans les circonstances similaires. Les principes à observer
sont alors les suivants : La déontologie, la présentation
impartiale des faits, la conscience professionnelle, l'indépendance et
l'approche fondée sur la preuve.
Ainsi cette partie est divisée en deux
chapitres : le chapitre trois est consacré à
l'évaluation du système d'écoute client actuel de COFINEST
et le chapitre quatre, aux résultats et suggestions pour une bonne
exploitation du système d'écoute client de COFINEST.
CHAPITRE III
EVALUATION DU SYSTEME D'ECOUTE CLIENT ACTUEL DE
COFINEST
L'évaluation d'un système peut être
considérée comme un examen méthodique en vue d'en
vérifier son degré de conformité ou d'aptitude par
rapport à un référentiel donné. A la suite de cette
vérification il faut réunir, si nécessaire, toutes les
données permettant d'élaborer des actions destinées
à prévenir, réduire ou éliminer les causes des
dysfonctionnements. Le système mis en examen peut donc être un
service, un mode d'organisation, une méthode de travail, un
processus...
Il s'agir au cours de ce chapitre, de faire un examen
systématique et objectif en vue de déterminer les forces et les
faiblesses du système d'écoute client actuel de COFINEST.
Ce chapitre comprend donc deux sections :
- La première section consacrée au choix d'une
méthode qualitative de recherche se subdivise en deux paragraphes :
Dans le premier paragraphe nous rappellerons les différentes logiques
appliquées par la recherche et dans le second , nous justifierons notre
choix.
- La deuxième section consacrée au diagnostic du
système d'écoute client de COFINEST est scindée en deux
paragraphes : le premier paragraphe présentera les composantes du
modèle utilisé pour évaluer le système
d'écoute client et le second,, procèdera à
l'exécution du diagnostic.
SECTION I : LE CHOIX D'UNE ETUDE
QUALITATIVE DE RECHERCHE
Au cours de cette section, nous rappellerons les
différentes logiques appliquées par la recherche et nous
justifierons notre choix.
I.1 Les différentes logiques
appliquées par la recherche
USINIER J.C, SMITH M.E TH ORPER.R, (1993)14(*) ont identifié quatre
logiques appliquées par la recherche.
1. La logique quantitative déductive qui définit
un modèle théorique qui est ensuite soumis aux données
pour vérifier son applicabilité ;
2. La logique quantitative inductive qui détermine le
modèle à partir des observations ;
3. La logique qualitative déductive qui
prédéfinit un modèle théorique, qui ensuite est
soumis aux données d'un échantillon choisi par rapport aux
variables et lois étudiées ;
4. la logique qualitative inductive dont le but est de
construire une théorie à partir du vécu des acteurs.
Notre objet n'est pas d'affirmer que l'une de ces deux
méthodes (qualitative et quantitative) est plus pertinente que l'autre,
mais de montrer que la différence résiderait en fait dans leur
compréhension du phénomène à étudier.
Usinier et alliés (1993) ont recensé les points
forts de la logique quantitative. Selon ces auteurs cette logique fournit une
bonne couverture d'un vaste ensemble des thèmes ; elle peut
s'avérer rapide et peut offrir des résultats directement
pertinents pour les décisions. Dans le même temps cette logique
tend à être peu flexible et parfois artificielle dans ce sens que
les mesures n'ont plus grand-chose à voir avec les construits
théoriques qu'elles sont sensées représenter. Par ailleurs
il semblerait que cette logique soit peu efficace pour expliquer les processus,
les procédures et le sens que les gens attribuent à leurs
actions. De même elle n'est pas d'une grande utilité pour
générer des théories en concentrant beaucoup d'attention
sur l'existant ou le passé. Il devient donc difficile pour le
décideur d'inférer quels changements doivent avoir lieu dans
l'avenir.
Dans le cadre de notre recherche, le besoin de
flexibilité important et l'évaluation des processus de travail ne
semblent pas compatibles avec cette logique.
C'est là quelques raisons pour lesquelles notre choix
s'est porté vers une méthode qualitative de collecte des
données.
II.2 les raisons du choix d'une méthode
qualitative inductive.
De nombreuses raisons ont prévalu dans le choix de
l'approche qualitative inductive. Elles tiennent compte à la fois
à l'information et à la nature du sujet qui porte sur les
questions d'organisation et de procédures de travail à travers
une situation de gestion explicite. Pourtant la méthode connaît
aussi des faiblesses.
Selon USINIERS et alliés (1993) les forces du
paradigme phénoménologue et des méthodes qualitatives qui
lui sont associées sont la capacité d'observer le processus de
changement sur une longue période ; La contribution du sens
qu'attribue les gens, leur capacité à s'ajuster aux idées
et aux théories nouvelles au fur et à mesure qu'elles
émergent, et à contribuer à la génération
des nouvelles théories.
A la suite de ces idées fortes, VAN MAANEN15(*) définit la logique
qualitative inductive comme le recours à « une palette de
technique d'interprétation dont le projet est de décrire,
décoder ou du moins saisir la signification et non la fréquence
d'un phénomène du monde social survenant de façon plus ou
moins naturelle ». Ainsi à la différence d'autres
méthodes d'analyse, l'approche qualitative inductive autorise une
information riche et étendue. L'illustration de chaque résultat
par des faits détaillés constitue un atout majeur. La
démarche autorise enfin l'étude du processus sur la durée
et la compréhension des perceptions émises par les acteurs.
Cependant cette méthode présente quelques
inconvénients :
· La collecte des données peut nécessiter
beaucoup de temps et des ressources ;
· L'interprétation des données peut
être difficile et discutable, reposant sur des entrevues (entretiens)
avec les auteurs du processus étudié.
· Elle peut être considérée comme
diffuse car il est difficile de contrôler son rythme, son progrès
et son point d'aboutissement. En guise de réactions à ces
inconvénients, il y'a tout de même lieu de relever que, la
démarche qualitative inductive permet l'étude des processus
(exemple l'écoute client), des causalités récursives
(exemple les causes du dysfonctionnement d'un processus) et autorise la
contextualisation.
Au final la recherche qualitative semble offrir plusieurs
avantages. Elle permet d'obtenir les informations dans un secteur où
rien n'est connu au sujet du problème à étudier. Elle
étudie les processus et permet la contextualisation. Elle est d'une
grande flexibilité et permet une adaptation aux théories
nouvelles et innovantes grâce à ces nombreux arguments, cette
démarche nous a paru plus pertinente compte tenu de la nature de notre
sujet et de notre problématique.
Après avoir justifié le choix d'une
méthode qualitative inductive de recherche nous allons dans la section
suivante procéder au diagnostic du système d'écoute
client de COFINEST.
SECTION II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME D'ECOUTE
CLIENT DE COFINEST
Au cours de cette section nous allons faire le diagnostic du
système d'écoute client actuel de COFINEST en vue de
déterminer ses forces et ses faiblesses. Il s'agira d'une part, de
présenter les composantes du modèle utilisé pour le
diagnostic et d'autre part, de procéder à l'exécution du
diagnostic.
II.1 Les composantes du modèle
utilisé pour le diagnostic du système d'écoute client
actuel de COFINEST
Dans ce paragraphe nous allons présenter le
modèle utilisé pour faire le diagnostic du système
d'écoute client actuel de COFINEST.
Figure 8 : Modèle utilisé pour le
diagnostic.
Déclenchement du diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST
· Le problème à résoudre
· Définition des objectifs du champ et des
critères du diagnostic
· Entretien libre avec le chef du département
Marketing et développement de COFINEST
· Détermination de la faisabilité du
diagnostic
· Attribution des responsabilités aux stagiaires
· Recherches documentaires
A -
Préparation du diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST
· Préparation du plan de diagnostic
· Notification aux agences et guichets de COFINEST Douala
· Préparation des documents de travail
B -
Activités réalisées au cours du
diagnostic du système d'écoute client de COFINEST
· Réunion d'ouverture dans chaque agence et
guichet ;
· Observation du travail du personnel de contact ;
· Entretien directif avec le personnel de contact ;
· Recueil et vérification des informations ;
· Préparation des conclusions de
l'évaluation
· Réunion de clôture dans l'agence ou dans le
guichet
C -
Clôture du diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST
D -
Suivi du diagnostic du système d'écoute
client de COFINEST
E-
Ce modèle comprend cinq parties :
La partie A est consacrée au déclenchement du
diagnostic. Elle rappellera le problème à résoudre, les
objectifs, le champ et les critères du diagnostic. C'est
également au cours de cette partie que la faisabilité du
diagnostic sera déterminée.
La partie B est consacrée à la
préparation du diagnostic. Ici Il sera question, de concevoir un plan du
diagnostic, de le faire valider par la hiérarchie de COFINEST, et de le
communiquer aux agences et guichets concernés par le diagnostic.
La partie C est consacrée au diagnostic proprement
dit. Il sera question de décrire comment nous avons
procédé pour recueillir les données concernant le
diagnostic. C'est aussi au cours de cette partie que nous allons relever les
indices de conformité et de non conformité du système
d'écoute client actuel de COFINEST.
Dans la partie D il sera question de présenter et de
diffuser le rapport de diagnostic.
La partie E est consacrée au suivi du diagnostic. Il
sera question de voir si les conclusions du rapport du diagnostic du
système d'écoute client de COFINEST, nécessitent la mise
en oeuvre des actions correctives. Si tel sera le cas, nous ferons des
suggestions qui permettront une gestion efficace voire efficiente du
système d'écoute client actuel de COFINEST.
Les deux dernières parties (D et E) de ce
modèle, seront l'objet du chapitre quatre de cette étude. Mais
avant d'en arriver là, nous allons dans le paragraphe suivant,
procéder à l'exécution du diagnostic suivant le
modèle sus présenté.
II.2 Exécution du diagnostic du système
d' écoute client actuel de COFINEST
Dans ce paragraphe nous allons procéder au diagnostic du
système d'écoute client de COFINEST. Il s'agira d'exécuter
les activités décrites dans le modèle du diagnostic en vue
de ressortir les forces et les faiblesses du système d'écoute
client de COFINEST.
A - Déclenchement du diagnostic du
système d' écoute
client actuel de COFINEST
A1- Rappel du problème résoudre
La Compagnie Financière de l'Estuaire a mis en place
depuis le début de ses activités un système
d'écoute client qui s'articule autour de l'exploitation des moyens
suivant :
· Le traitement des réclamations clients ;
· Les boîtes à suggestions dans les
agences ;
· Un personnel de contact qui joue le rôle
d'interface entre le client et l'entreprise ;
· La mesure de la satisfaction client.
L'exploitation de ces outils d'après les attentes de
la hiérarchie, devrait contribuer à l'amélioration
progressive de la qualité de service à la clientèle.
Cependant au cours de notre stage, nous avons constaté
un grand nombre de dysfonctionnements et d'insuffisances (introduction
générale) liés à une mauvaise exploitation du
système d'écoute client. Cette situation compromet les attentes
de la hiérarchie et nécessite d'être examinée afin
de palier aux dysfonctionnements et insuffisances constatés. Il s'agit
donc de trouver à partir d'une évaluation de l'existant,. les
éléments déterminants qui permettront de perfectionner
l'amélioration de la qualité de service à la
clientèle d'où la question centrale de recherche
suivante :
Quels sont les éléments déterminants
qu'il faut intégrer dans le système d'écoute client actuel
pour le rendre efficace voire efficient ?
A2 - Les objectifs du diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST.
Dans ce point, nous définirons ce qui est attendu du
diagnostic. Il s'agira notamment de ressortir :
· Les points de conformités du système
d'écoute client actuel, encore appelés les forces ou les vecteurs
de satisfactions ;
· Les points de non-conformités (les
opportunités d'amélioration) du système d'écoute
client actuel ;
· Les éléments déterminant qui
permettront de perfectionner l'amélioration de la qualité de
service à la clientèle ;
· Faire des suggestions en vue d'une gestion optimale du
système de l'écoute client.
A3 - Le champ du diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST.
Les objectifs du diagnostic étant définis, il
nous revient maintenant de décrire ses limites et son étendu.
Le diagnostic concerne le système d'écoute
client de COFINEST Douala. Il s'est déroulé au cours de la
période allant du 31 Janvier 2005 au 23 Février 2005.
Pour les agences nous avons : AKWA, DEIDO, NEW BELL,
ETOILE, LIBERTE
Pour les guichets nous avons : BONABERI, NDOG PASSI,
BALI
Le système d'écoute client de COFINEST est
composé des moyens ou outils suivants : Les boîtes à
suggestions clients, le traitement des réclamations clients, le
personnel de contact, la mesure de la satisfaction client.
A4 - Les critères du
diagnostic du système
d'écoute client de COFINEST.
Nous allons ressortir ici les références
vis-à-vis desquelles la conformité ou la non-conformité du
système d'écoute client actuel sera déterminée.
De notre référentiel (chapitre II) nous
pouvons retenir, pour chaque moyen (outil) d'écoute client mis en
examen, les critères d'évaluations suivants :
Ø Pour les suggestions des clients
- le répertoire de toutes les entités et les
interfaces (internes ou externes) avec les clients visés ;
- La collecte des suggestions des clients ;
- L'enregistrement des suggestions des clients ;
- L'organisation de la remontée des suggestions des
clients ;
- La centralisation des suggestions des clients
- L'exploitation des suggestions des clients
(exigences de la norme FDX50-179, annexe A1)
Ø Pour le personnel de contact
- La formation du personnel de contact au traitement du retour
d'information client.
(Exigence de la norme ISO9001(2000), chap :
6 :2-2
- La collecte des informations (suggestions,
réclamations verbales, réaction, réflexions ....) sur un
outil central de saisie d'information (registre, base des données
informatiques ...)
(exigence de la norme FD X50-179 annexe A2)
Ø Pour les réclamations des
clients.
- L'enregistrement (registre, fichier...) des
réclamations écrites et verbales des clients ;
- La prise en compte des réclamations des
clients : les relativiser selon leur nombre, fréquence et
importance ;
- Distinction des sources des réclamations suivant le
type des clients ;
- Identification des solutions attendues par le client
- Identification des causes des réclamations
(exigences de la norme FDX50-179, annexe A1)
- Procédure documentée pour les actions
correctives
- Actions correctives
(exigences de la norme ISO 9001 (2000),
chap8 :5-2)
Ø Pour la satisfaction du client
« L'organisme doit surveiller les informations
relatives à la perception du client sur le niveau de satisfaction de ses
exigences par l'organisme comme une des mesures de la performance du
système de management de la qualité. Les méthodes
permettant d'obtenir et d'utiliser ces informations doivent être
déterminées »
(exigence de la norme ISO9001 (2000) chap 8 :2-1
- Les enquêtes de satisfaction auprès des
clients
- Les enquêtes de satisfaction auprès des
prospects
- Les enquêtes de satisfaction auprès des clients
de la concurrence (recommandations des experts)
Le principe du diagnostic est le suivant : les
informations recueillies, au cours des observations en situation, des examens
des documents et des entretiens administrés, sont comparées aux
critères du diagnostic sus-cités.
Lorsqu'une exigence de la norme est respectée par
COFINEST, cela constitue un vecteur de satisfaction ou un point fort. Dans le
cas contraire, il s'agit d'une opportunité d'amélioration ou un
point faible du système.
A5 - Un entretien libre avec le
Chef de Département Marketing et
Développement.
Cet entretien nous a permis de prendre davantage le pool sur
l'exploitation des outils d'écoute client à COFINEST ;
surtout pour l'exploitation des suggestions et sur la mesure de la satisfaction
client.
A6 -
Détermination de la faisabilité du
diagnostic
LA faisabilité du diagnostic a été
déterminée en tenant compte des facteurs suivants :
· La coopération et la collaboration du personnel
de contact ;
· L'existence des informations suffisantes et
appropriées pour faire le diagnostic ;
· La disponibilité des ressources (humaines et
matériels) nécessaires et l'adéquation du temps
imparti.
A partir de ces facteurs nous sommes arrivés à
la conclusion que le diagnostic était faisable.
A7- Attribution des responsabilités au
stagiaire
Le Chef de Département Marketing et
Développement a défini clairement notre tâche.
Nous devrions ressortir les forces et les faiblesses du
système actuel, les éléments déterminants pour
améliorer la qualité de service à la clientèle et
faire des suggestions susceptibles de perfectionner l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle.
A8 - Recherche documentaire
Au cours de cette phase, nous avons fait une revue de la
littérature. Cette littérature était essentiellement
constituée d'articles scientifiques et ouvrages traitants de la gestion
de l'écoute client et de la qualité de service à la
clientèle. Grâce à cette revue de littérature, nous
avons pu élaborer une approche théorique des concepts du
thème, qui servira de référentiel pour le diagnostic du
système d'écoute client de COFINEST Douala.
B - La préparation du diagnostic du
système d'écoute client actuel de COFINEST
Dans cette étape, nous allons décrire les
activités réalisées au cours de la préparation du
diagnostic.
B1 - Calendrier du diagnostic et
notification aux agences et
guichets de COFINEST Douala (voir
annexe)
Cette notification devait permettre aux agences et guichets
de COFINEST Douala de :
· Se préparer pour le diagnostic afin de
minimiser les perturbations de travail au cours de cette période.
· Connaître les objectifs et le domaine
concerné par l'évaluation.
B2 Préparation des documents de
travail
Il s'agit essentiellement du nécessaire pour prendre
les notes (blocs notes, bics) et du guide d'entretien (voir annexe ...) qui
devait être administré auprès du personnel des agences et
guichets de COFINEST Douala.
C - Exécution du diagnostic du système
d'écoute client actuel de COFINEST
Pour déterminer les points faibles et les points forts
du système d'écoute client actuel de COFINEST, nous avons suivi
dans chaque agence et guichet les étapes suivantes :
C1- Réunion
d'ouverture
Le diagnostic commençait dans chaque agence et guichet
de COFINEST Douala, par une réunion d'ouverture. Au cours de cette
réunion le Chef d'Agence ou du guichet selon le cas, prenait le soin de
nous présenter à ses collaborateurs. Il nous donnait aussi
l'opportunité de rappeler l'objet de notre travail et de planifier la
réunion de clôture.
- l'observation du travail du personnel de
contact.
L'observation du travail est l'une des cultures sur
lesquelles se fonde la qualité (D TIETSE 2004)16(*). Nous avons observé en
situation le personnel du guichet pour évaluer la qualité de la
relation client personnel du guichet (écoute au cours de la prestation).
Cette observation nous a permis de savoir si le personnel travaillant au
guichet a ou pas du tout, une attention particulière aux désirs
exprimés des clients au cours du processus de transfert de la
prestation.
C3 - Les entretiens directifs auprès du
personnel de contact.
Nos entretiens directifs, s'appuient sur le questionnaire
structuré et composé uniquement des questions ouvertes.
Ces entretiens nous ont permis de comprendre comment les
outils utilisés par le personnel de contact sont exploités. En
d'autres termes nous avons été suffisamment
éclairés sur le traitement des réclamations, le devenir
des suggestions déposées dans les boîtes à
suggestions et la mesure de la satisfaction client.
Au cours de ces entretiens, nous avons aussi cherché
à savoir si le personnel de contact avait reçu une formation pour
jouer le rôle d'interface entre l'entreprise et le client.
Ces entretiens ont été effectués
auprès de tout le personnel de contact de chaque agence et guichet de
COFINEST Douala. Parmi les avantages que procurent les entretiens directifs,
certains nous ont poussés à les adopter :
· La pureté des informations collectées
non soumises sous l'influence d'un groupe ;
· Les informations stratégiques et donc plus
confidentielles sont plus accessibles dès lors que l'ambiance se
prête à plus de confiance et d'intimité entre les
employés interrogés et l'interviewer. En outre nous avons
observé les deux principes suivants :
o L'interviewer fait montre d'une attention positive
inconditionnelle vis-à-vis de l'interviewé, c'est-à-dire
une attitude d'esprit accordant de la valeur à tout ce que dit
l'interviewé, si bien que tout peut être dit et tout ce qui est
dit est important
o L'interviewer développe une attitude empathique,
c'est-à-dire la capacité de percevoir et à comprendre le
cadre de référence de l'interviewé et de lui restituer
cette compréhension.
En dehors de ces entretiens et observations, nous avons aussi
fait les examens approfondis des documents de travail pour déterminer
les points faibles et les points forts du système d'écoute client
de COFINEST.
C4- recueil et vérification des
informations
Nous avons collecté au cours des entretiens toutes les
données qui permettraient de déterminer la conformité ou
la non-conformité du système d'écoute client actuel, aux
exigences des normes ISO 9001 (2000) et FDX50-179. Nous avons aussi
demandé toutes les preuves (procédures, instructions de travail,
rapport d'activité, note d'information...) susceptibles de confirmer ou
d'infirmer les propos recueillis. Enfin à partir des données
collectés et des vérifications faites nous pourrons faire
ressortir grâce à une simple comparaison entre les informations
reçues et le référentiel du diagnostic, le degré de
conformité du système d'écoute client de COFINEST.
C5 - Préparation des
conclusions du diagnostic
Avant la réunion de clôture, il convenait pour
nous de procéder à la revue des constats du diagnostic, ou de
toute autre information appropriée recueillie pendant
l'évaluation par rapport aux objectifs du diagnostic.
C6 - Réunion de
clôture dans l'agence ou dans le guichet.
Cette réunion avait pour objet de présenter les
résultats du diagnostic à tout le personnel de l'agence à
la fin du séjour dans l'agence ou dans le guichet.
Ces résultats comprenaient :
· Les points forts du système
· Les points faibles (opportunités
d'amélioration) ;
· Les éléments déterminants pour
l'amélioration de la qualité non pris en compte. C'est
également au cours de cette réunion qu'il fallait discuter de
toute opinion divergente entre les résultats présentés et
le personnel de l'agence ou du guichet.
A la fin de la réunion il fallait remercier tout le
personnel de l'agence (ou du guichet) pour leur franche collaboration et du
fait que nous avons beaucoup appris d'eux.
Nous venons d'élaborer au cours de ce chapitre, une
méthode de travail pour accéder et analyser les documents
concernant l'exploitation du système d'écoute client de COFINEST
Douala. Cette démarche avait pour objectif de nous permettre de
répondre convenablement à notre question centrale de recherche.
En effet, nous avons choisi la méthode qualitative inductive pour
apprécier les opportunités d'amélioration et les vecteurs
de satisfaction du système d'écoute client de COFINEST.
Il ne nous reste plus qu'à présenter le rapport
du diagnostic ainsi que les suggestions qui en découlent pour une
exploitation optimale du système d'écoute client de COFINEST
CHAPITRE IV
LES RESULTATS DE L'EVALUATION DU SYSTEME D'ECOUTE
CLIENT DE COFINEST ET SUGGESTIONS
Le dernier chapitre de cette étude sera
consacré au rapport final de l'évaluation de l'existant et aux
suggestions susceptibles de permettre une bonne exploitation des outils
d'écoute client mis en place à COFINEST .
Il est divisé en deux sections :
Dans la première section, nous présenterons
pour chaque outil d'écoute client évalué, les points de
conformité, les points de non-conformité et
l'élément déterminant pour sa contribution à
l'amélioration de la qualité de service.
La deuxième section sera consacrée aux
suggestions pour une bonne gestion du système d'écoute client
à COFINEST
SECTION I : RESULTATS DE L'EVALUATION DES
MOYENS D'ECOUTE CLIENT UTILISES A CONFINEST
Dans cette section nous ressortirons pour chaque moyen
d'écoute client mis en examen, les vecteurs de satisfaction, les
opportunités d'amélioration et l'élément
déterminant pour sa contribution à l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle.
I.1 Le personnel de contact
Le personnel de contact de toutes les agences et guichets de
COFINEST Douala a été évalué sur la base des deux
critères suivants :
- La formation du personnel de contact pour le traitement du
retour d'information client
(Exigence ISO 9001 version 2000 chap
6 :2-2)
-La collecte des informations (suggestions,
réclamations, réactions, réflexions ...) sur un outil
central de saisie d'informations (registre, bases de données
informatiques)
(Exigence de la norme FDX50-179,annexe A2)
A COFINEST Douala, le personnel de contact a une
maîtrise technique des transactions offertes. Les formations
reçues par ce personnel pour l'accueil, la courtoisie ... donnent des
résultats assez satisfaisants. Mais sur le plan de l'écoute
client au cours de la transaction rien n'est encore fait.
Il ressort donc de l'évaluation, deux
opportunités d'amélioration qui sont :
o La formation du personnel de contact à
l'écoute client (traitement du retour d'informations client) ;
o La collecte des informations sur un outil de saisie
d'informations au cours de leur travail.
Pour collecter les informations, il faut être au
préalable formé à cette tâche. Le défaut de
formation entraîne sur le plan de l'écoute client entre autre les
conséquences suivantes :
- Le Département Marketing de Développement ne
peut pas connaître les suggestions des clients qui n'aiment pas
écrire et celles des clients qui ne savent pas écrire du
tout ;
- Les 60%1(*)8 des réclamations clients sont verbales et
n'arrivent pas au niveau où elles devraient être
traitées ;
- Le personnel de contact n'a pas lui-même le feed back
du client.
La formation apparaît donc, non seulement comme un
préalable pour une bonne écoute client, mais aussi comme un
élément déterminant pour la contribution du personnel de
contact à l'amélioration de la qualité de service à
la clientèle.
I.2- Les suggestions des clients (boîtes à
suggestions)
Les boîtes à suggestions sont installées
dans trois agences (Akwa, Deido, Liberté) de COFINEST Douala. Sous le
contrôle du Département Marketing et Développement, ces
boîtes sont ouvertes en principe tous les trois mois pour recueillir les
suggestions des clients. Une fois recueillies les suggestions des clients sont
lues l'une après l'autre par le Chef du Département Marketing et
Développement et ses collaborateurs au cours d'une réunion de
travail tenue à cet effet. Nous n'avons pas eu un seul rapport
concernant une réunion de travail basée sur les suggestions des
clients, moins même encore une copie des propositions faites à la
hiérarchie suite à l'analyse des suggestions émises par
les clients.
Le management de la qualité étant
factuel1(*)9, cette
absence de preuves laisse croire que les suggestions des clients sont seulement
lues au cours de cette réunion et ne font pas l'objet d'une analyse en
vue de trouver des réponses qui s'adaptent aux attentes des clients.
Après cette lecture, les suggestions des clients sont
conservées dans une grosse enveloppe dans le bureau du Chef de
Département Marketing et Développement.
De nos entretiens avec les employés des agences
concernées, il ressort aussi que les employés du
Département Marketing et Développement font souvent plus de six
mois sans ouvrir les boîtes à suggestions.
La comparaison entre cette présentation de la gestion
des suggestions clients et les exigences normative de la FDX50-179 donne les
résultats suivants :
§ Les points de conformités ou les vecteurs de
satisfaction.
- les suggestions des clients sont collectées via les
boîtes à suggestions dans trois agences ;
- Les suggestions des clients remontent jusqu'au
Département Marketing et Développement qui de façon
fonctionnelle dépend hiérarchiquement de la Direction
Générale ;
C'est déjà une bonne chose de collecter les
suggestions des clients et d'organiser leur remontée jusqu'au
Département Marketing et Développement. On s'attendrait alors
à une nette amélioration de la qualité de service dans ces
trois agences. Malheureusement, c'est même dans deux de ces trois agences
que l'on a retrouvé beaucoup de dysfonctionnements, la troisième
(Liberté) étant nouvellement créée.
§ Les points de non-conformité ou les
opportunités d'amélioration
- les clients des autres agences et guichets ainsi que ceux
des interfaces externes ne jouissent pas, de ce moyen d'expression ;
- Les suggestions des clients arrivent trop tard au
Département Marketing et Développement;
- Les suggestions des clients ne sont pas enregistrées
ni centralisées ;
- Les suggestions des clients ne sont pas
exploitées.
A partir de ces opportunités d'amélioration il
nous faut ressortir l'élément déterminant pour la
contribution des suggestions client à l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle. Pour y arriver nous
présenterons l'apport de chaque opportunité
d'amélioration à l'amélioration de la qualité de
service.
Collecter seulement les suggestions dans toutes les agences
et guichets de COFINEST Douala et même au niveau des interfaces externes
donne satisfaction à une exigence de la norme FDX50-179. Mais cela n'est
pas suffisant pour améliorer la qualité de service à la
clientèle. La preuve est que la qualité de service à la
clientèle n'est pas plus bonne dans les agences où les
boîtes à suggestions sont installées, que dans celles
où elles n'existent pas encore.
La remontée rapide des suggestions des clients
permettraient au Département Marketing et Développement de
prendre connaissance et le plutôt possible des suggestions des clients et
de réagir conséquemment. Cependant bien qu'elles arrivent en
retard, les suggestions des clients n'ont jamais fait l'objet d'une analyse
spécifique au Département Marketing et Développement.
L'enregistrement des suggestions des clients est l'action
d'écrire ou de consigner les suggestions des clients sur un support
(registre, base des données, informatique...) Le respect de cette
exigence de la norme FDX50-179 est une preuve de conformité et permet
aussi de revenir facilement sur les suggestions pour mieux les exploiter.
Exploiter les suggestions des clients peut vouloir dire, les
étudier en vue de trouver des réponses qui s'adaptent aux
attentes du client et à moindre coût pour l'entreprise et pour le
client.
A quoi sert-il de collecter, d'organiser la remontée,
d'enregistrer et même de centraliser les suggestions des clients si on ne
peut pas ou ne veut pas les exploiter ? le paradoxe est que COFINEST
Douala déploie les moyens importants pour que les suggestions des
clients arrivent jusqu'au Département Marketing et Développement
sans toutefois les exploiter.
L'exploitation des suggestions des clients apparaît
donc comme l'élément déterminant c'est-à-dire
l'élément sans lequel, les suggestions des clients ne peuvent pas
contribuer à l'amélioration de la qualité de service
à la clientèle.
I.3 le traitement des réclamations clients.
A COFINEST Douala, est considéré comme
réclamation clients, toute expression écrite du
mécontentement d'un client à l'encontre de COFINEST.
Lorsqu'une réclamation client arrive, elle est
adressée au Chef d'Agence ou du guichet. Ce dernier côte le
dossier à l'un de ses collaborateurs (responsable client, responsable
des opérations) pour traitement. Le traitement de réclamation se
fait dans le souci de réparer le dysfonctionnement ou corriger l'erreur
constatée par le client au cas où ce dernier aurait raison.
Il n'existe dans aucune agence, une procédure de
traitement où une instruction de travail formel concernant le traitement
des réclamations des clients.
Il ressort aussi de nos entretiens qu'à cause du
surcroît de travail dans les agences et d'autres priorités
internes (transfert de la prestation surtout) les délais de traitement
des réclamations clients donnés aux clients ne sont pas
respectés. Le nombre de réclamations n'a aucune signification aux
yeux du chef d'agence. Il n'est pas connu dans le mois et n' a aucune
importance. Le processus de traitement n'est pas mesuré et n'est
nullement remis en question par les responsables d'agence. La
conséquence est que les réponses aux réclamations peuvent
être données aux clients dix à quinze jours ouvrables
après que celui-ci se soit plaint. Les réponses sont
généralement verbales. Une fois l'erreur réparée,
le dossier est clos sans enregistrement.
A partir de cette présentation du traitement des
réclamations clients et des exigences normatives applicables à la
gestion des réclamations clients, nous avons retrouvé les
vecteurs de satisfaction et les opportunités d'amélioration
suivantes :
· Pour les vecteurs de
satisfaction.
- Le traitement des réclamations écrites des
clients est effectif dans toutes les agences et guichets de COFINEST
Douala.
· Pour les opportunités
d'amélioration.
- Les réclamations verbales (60% du total des
réclamations ne sont pas
traitées)
- Les réclamations clients ne sont pas
enregistrées ;
- Le nombre de réclamations, leurs fréquences
et leur importance ne sont pas pris en compte ;
- Les causes de réclamations ne sont pas
identifiées ;
- Absence d'une procédure documentée pour les
actions correctives ;
- Pas d'actions correctives envisagées ou mise en
oeuvre ;
Suite à ces opportunités d'amélioration,
nous constatons que beaucoup des choses doivent encore être faites pour
la contribution du traitement des réclamations clients à
l'amélioration de la qualité de service à la
clientèle.
Les réclamations clients, d'après plusieurs
experts, sont le premier indicateur de la qualité de service à la
clientèle. Plus le nombre des réclamations est important moins
les clients sont satisfaits et inversement. L'entreprise doit donc faire un
travail de fond non pas seulement pour traiter les réclamations, mais
aussi pour éliminer grâce aux actions correctives, les causes des
réclamations clients. L'élimination des causes des
réclamations fait d'ailleurs partie des attentes des réclamants
Philippe DETRIE 20012(*)0.
Mieux envisagées, mises en places et survies, les actions correctives
contribueraient efficacement à la réduction du nombre de
réclamantion.
De ce fait, nous pouvons considérer la pratique des
actions correctives comme l'élément déterminant pour la
contribution du traitement des réclamations client à
l'amélioration de la qualité de service à la
clientèle.
I.4- La surveillance de la satisfaction client
Il ressort de l'évaluation, que la satisfaction du
client est surveillé pour un seul produit à COFINEST : le
produit Western Union. La surveillance de cette satisfaction est l'oeuvre de la
firme Western Union, qui organise chaque année une enquête de
satisfaction non seulement pour connaître le niveau de satisfaction de
ses clients et les mobiles les plus déterminants de son offre, mais
aussi pour savoir ce qu'il convient d'améliorer pour retenir davantage
les clients dans un marché devenu très compétitif dans
notre pays.
En dehors de ces enquêtes annuelles concernant le
produit Western union,, COFINEST depuis le début de ses activités
jusqu'à nos jours, ne s'est jamais préoccupé du niveau de
satisfaction de ses clients .
Nous avons donc identifié un seul vecteur de
satisfaction : La surveillance de la satisfaction des clients Western
Union chaque année.
Les opportunités d'amélioration sont
donc les suivantes :
§ La surveillance de la satisfaction de tous les clients
de façon régulière ISO 9001 (2000)
chap.8 :2 ;
§ Les enquêtes auprès des clients
§ Les enquêtes auprès des
prospects ;
§ Les enquêtes auprès des clients perdus
§ Les enquêtes auprès des clients de la
concurrence. (Avis des experts)
Comment peut-on améliorer la satisfaction des clients
si on ne sait même pas déjà ce qui les intéresse
(points de satisfaction) et ce qui ne les intéresse pas (points
d'insatisfaction). La mesure régulière de la satisfaction du
client contribuerait non seulement, à connaître pourquoi les
clients restent fidèles, mais aussi à savoir les mobiles de
départ de certains clients. La contribution de la surveillance de la
satisfaction client à l'amélioration de la qualité de
service à la clientèle, passe nécessairement par une
mesure régulière de la satisfaction du client :
élément (mesure régulière) sans lequel rien ne
peut être amélioré ni optimisé.
Nous venons de voir au cours de cette section les
résultats de l'évaluation des moyens d'écoute clients
utilisés à COFINEST Douala.
A travers la collecte et la lecture des suggestions des
clients, le traitement des réclamations écrites des clients et la
surveillance régulière de la satisfaction des clients du produit
Western Union, COFINEST donne faiblement satisfaction à certaines
exigences du référentiel pris comme critère
d'évaluation. Quoi que faiblement, la satisfaction de ces exigences fait
sans aucun doute de COFINEST un établissement de micro finance qui
mérite des encouragements au sujet des efforts accomplis jusqu'ici pour
faire entendre la voix du client dans toutes ses agences et guichets.
Par ailleurs nous retrouvons que les suggestions des clients
sont collectées partiellement et ne sont pas exploitées. Le
personnel de contact n'est pas formé à l'écoute du
client. Le traitement des réclamations n'est pas une priorité. Il
se fait sans procédure, au mépris de la recherche des causes des
dysfonctionnements et l'élimination de ces causes n'est pas
envisagée. Il n'y a pas une mesure régulière de
l'activité d'écoute (les indicateurs de satisfaction clients et
les indicateurs internes de performance). Le niveau de satisfaction des clients
n'est pas connu faute de mesure aussi.
Au regard de toutes ces opportunités
d'amélioration à saisir, nous pouvons conclure que le
système d'écoute client actuel de COFINEST n'est pas
exploité à bon escient. Il est géré au
mépris de toute ambition de progrès et d'amélioration de
la qualité de service à la clientèle, car sa gestion
n'intègre nulle part la notion de mesure. Mesurer, d'après le
petit robert c'est déterminer la valeur par comparaison avec une grande
constante de même espèce prise comme référence. La
mesure est d'autant plus importante que certains experts comme Philippe
DETRIE2(*)1.
préfère son imperfection à son absence. Toujours pour cet
expert, tout ce qui n'est pas mesuré n'est pas optimisé. La
mesure est un défi : il s'agit de se donner une exigence
supplémentaire, de l'afficher et de la faire savoir à toutes les
parties intéressées. C'est accepter d'être remis en cause
par la réalité.
Il nous semble donc nécessaire de saisir diligemment
les opportunités d'amélioration qui découlent de cette
évaluation afin de booster l'amélioration de la qualité de
service par une bonne gestion des outils actuellement utilisés par
COFINEST Douala pour connaître l'opinion du client. Il s'agira donc pour
nous, de proposer pour chacun des moyens évalués, une
méthode de gestion qui donnera non seulement satisfaction aux exigences
normatives applicables en matière d'écoute client, mais dont la
mise en application permettra une amélioration notable des indicateurs
de satisfaction client choisis comme sous variables expliquées de cette
étude.
SECTION II : SUGGESTIONS POUR UNE BONNE GESTION DU
SYSTEME D'ECOUTE CLIENT DE
COFINEST
Dans cette section nous ferons des suggestions, au cas
où elle seront mises en place et suivies, qui permettront au
système d'écoute client de COFINEST d'atteindre ses objectifs
(amélioration de la qualité de service).
II.1 Les suggestions pour une
bonne gestion du personnel de contact
Dans ce paragraphe, nous allons faire des propositions pour
une bonne exploitation du personnel de contact. Il s'agit des actions que
COFINEST devrait mettre en place et suivre afin de permettre au personnel de
contact d'améliorer la qualité de leurs prestations grâce
à une écoute client méthodique et permanente.
Ainsi pour donner du dynamisme au système
d'écoute client actuel nous proposons :
· Une formation régulière du personnel de
contact à l'écoute du client ;
· La mise à dispositions des outils
d'écoute client au personnel de contact.
A - Formation régulière du
personnel de contact
Selon la norme ISO 9001 (2000) au chapitre 6 :2-1, le
personnel effectuant un travail ayant une incidence sur la qualité de
service doit être compétent sur la base de la formation initiale
et professionnelle, du savoir faire et de l'expérience. Or à
COFINEST Douala, le personnel de contact n'est pas formé pour sa seconde
mission : le traitement de l'information. COFINEST doit
donc déterminer et fournir les ressources humaines nécessaires
pour :
· Mettre en oeuvre et entretenir le système
d'écoute client actuel et améliorer en permanence son
efficacité ;
· Accroître la satisfaction des clients en
respectant leurs exigences.
Les objectifs de cette formation peuvent être les
suivantes :
OBJECTIFS STRATEGIQUES
· Renforcer l'image de COFINEST auprès de ses
clients par la qualité de la relation client ;
· Fidéliser les clients de COFINEST par une
écoute complète de leurs réactions.
OBJECTIFS OPERATIONNELS
· Gérer l'écoute client de façon
efficace c'est-à-dire écouter toutes les formes des
réactions clients et y répondre ;
· Dynamiser la démarche d'amélioration des
prestations offertes aux clients
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
· Convaincre le front line de l'importance de la prise en
compte de l'écoute client ;
· Développer le goût de l'écoute
client ;
· Faire prendre conscience de l'opportunité
d'optimisation que présente l'écoute client en terme de relation
commerciale ;
· Afficher la volonté de la Direction
générale de renforcer la qualité de la relation client.
B - La mise à disposition des outils
d'écoute client au personnel de contact
Un personnel de contact bien formé aura besoin des
outils pour mieux faire son travail. Nous proposons des outils
ci-après :
· Les registres d'opinions
Ce sont des gros cahiers sur lesquels le personnel de contact
notera chaque jour la voix du client (suggestions, réclamations,
encouragements...)
· Les questionnaires
Il s'agit des formulaires préétablis,
éclatés en différentes rubriques, pouvant prévoir
un certain nombre de questions types et importantes qu'il faut poser aux
clients par exemple :
- Existence ou absence de non-conformité (de
qualité de service, durée du transfert de la prestation :
- Concordance et adéquation apparente du produit
actuellement fourni, ou au contraire ce qu'il lui manque pour parfaitement
satisfaire et convenir (le complément souhaité) ;
- Produits, services ou prestations connexes et
associées qui sont ressentis comme complètement manquants ou
inexistants ;
- Comparaison faite par le client sur les produits fournis par
l'organisme avec ceux de la concurrence : dans quels domaines
précis les produits concurrents sont-ils évalués
supérieurs, de combien et pourquoi ?
- Les logiciels bureautiques (Access, Excel) permettent de
gérer à la dimension d'un service l'écoute sous une base
de données classiques, avec possibilité d'établir les
états de gestion et d'analyser les statistiques...
Un personnel de contact bien formé, et à qui il
a été donné les outils d'écoute client, contribuera
à l'amélioration de la relation client-personnel de contact.
I.2 Les suggestions pour le traitement des
réclamations clients
Dans ce paragraphe, nous allons faire des propositions qui
permettront à COFINEST d'améliorer de façon sensible la
qualité de service à la clientèle, grâce à
une bonne gestion du traitement des réclamations clients.
De cette façon, nous proposons les actions
suivantes :
§ Une procédure documentée et la pratique
des actions correctives ;
§ Une mesures de l'activité.
A - Procédure documentée des
actions correctives
Entreprise Procédure Ref. PAC
- 01
Et logo Ind de Rév
- 01
Date
Page 1/4
Action corrective
1) Objet
L'objet de cette procédure est de formaliser le
processus d'élaboration, de suivi et d'évaluation des actions
correctives en vue de l'élimination des causes des réclamations
clients. En effet, il est essentiel pour l'amélioration permanente de la
qualité de service à la clientèle d'étudier et
d'éliminer les causes de chaque dysfonctionnement constaté.
2) Domaine d'Application
Cette procédure s'applique au traitement des
réclamations écrites et verbales des clients de toutes les
agences et guichets de COFINEST Douala
3) Référentiels
utilisés
§ ISO 9000 (2000) système de management de la
qualité - principes essentiels et vocabulaire
§ ISO 9001 (2000) systèmes de management de la
qualité -Exigences
§ ISO 9004 (2000) systèmes de management de la
qualité - Lignes directrices pour l'amélioration des
performances
§ Les notes internes.
§ FDX 50-179 guide pratique pour l'identification des
exigences des clients
4) Terminologie (Action corrective)
Action entreprise pour éliminer les causes d'une
réclamation client ou d'une autre situation indésirable.
5) Documents utilisés
§ Fiche de progrès en annexe
§ Accusé de réception à remettre au
client.
6) Déroulement
La réalisation des actions correctives permet à
l'entreprise d'améliorer continuellement la qualité de service
à la clientèle et de réduire sensiblement la
fréquence d'apparition des réclamations.
Il convient pour cela de définir l'ensemble des
dispositions à adopter pour assurer une analyse complète des
dysfonctionnements constatés et pouvoir ensuite élaborer et
mettre en place les actions correctives correspondantes.
6.1 Responsabilité
QUOI QUI COMMENT
Analyser les causes le personnel de causes directes et
indirectes
L'agence ou du de la réclamation
guichet
Proposer des solutions Le personnel de (avantages et
inconvénients)
De l'agence ou pour résoudre l'écart
Du guichet Explication détaillée.
Choisir la solution Le personnel de en réunion
optimale l'agence ou du Explication
détaillée
du guichet
Valider la solution le chef d'agence ou Par écrit
Du guichet
Planifier la mise en Le RSQ ou autre Définir le
responsable, les
OEuvre délais, le budget...
Mettre en oeuvre Responsable de Explication
détaillée
L'action
Evaluation de l'action RSQ ou autre Vérifier la mise
en oeuvre effective et l'efficacité de la solution
mise en oeuvre par rapport aux problèmes initiaux
Explication détaillée
Mettre à jour les RSQ ou autres Tableau de bord
qualité
Indicateurs
6.2- Analyse des
réclamations
Afin d'obtenir les informations exploitables pour la
définition des actions correctives, chaque responsable de l'agence ou du
guichet doit décrire et analyser l'ensemble des causes à
l'origine du dysfonctionnement. Les méthodes employées pour cette
analyse doivent être précisées et leurs modalités
d'application décrites.
Il est également important de prendre les dispositions
nécessaires pour que chaque employé de l'agence ou du guichet
donne sa vision du problème.
L'analyse de la réclamation passe par une phase
importante qui est le recueil d'informations, suivi par une phase
d'exploitation.
Des outils d'analyse comme les 5M, la loi de Pareto peuvent
beaucoup aider
6-3 Choisir la solution
Cette étape ne peut réussir que si la
précédente a été réalisée
consciencieusement.
Ainsi, une réunion de travail est tenue au sein de
l'agence ou du guichet, au cours de laquelle les modalités permettant
d'éviter le renouvellement de la réclamation sont
étudiées. La loi de 20/80 peut être d'un apport
considérable.
6 .4 La mise en oeuvre des actions
correctives
Une fois l'action corrective définie, le RSQ ou tout
autre responsable dans l'entreprise pouvant jouer ce rôle doit
préciser les modalités d'application.
Les points suivants devraient être
précisés :
§ Définition des responsables chargés de la
mise en oeuvre ;
§ Participation des personnes extérieures ou
à l'agence ou à l'entreprise
§ Délai de réalisation
§ Date de vérification de l'action
§ Responsable chargé du suivi de l'application et
du respect de l'action corrective.
Une définition bien formalisée de la mise en
oeuvre des actions correctives est un gage de réussite et garantit
à l'entreprise l'implication des différents intervenants dans la
démarche.
6.5 Suivi des actions
correctives
La mise en oeuvre des actions correctives doit être
suivie par un responsable désigné qui s'assurera du respect et
de la bonne application des actions. Si à la suite de la mise en place
de l'action corrective, les réclamations de même nature
reviennent, il est alors nécessaire de refaire une analyse afin de
redéfinir une action corrective plus effective.
Rédacteur
|
Vérificateur
|
Approbateur
|
Nom
|
Nom
|
Nom
|
Date
|
Date
|
Date
|
Visa
|
Visa
|
Visa
|
RSQ : Responsable système qualité mais
comme ce service n'existe pas encore à COFINEST, le chef de
Département Marketing et Développement peut accomplire cette
fonction.
Loi de Pareto OU DE 20/80 : Elle s'applique ici par la
recherche des 20% de cause qui produisent 80% des réclamations clients.
5M : c'est le diagramme de cause à effet encore
appelé le diagramme d'arrête de poisson.
B - La mesure de l'activité
de traitement des réclamations clients
Chaque chef d'agence ou du guichet devrait aussi
intégrer la mesure dans le traitement des réclamations clients.
Ainsi des tableaux mensuels et cumulés des réclamations clients
doivent publier ;
§ Le nombre des réclamations dans le
mois ;
§ Le nombre des réclamations par produits, par
client, par cause...
§ Le nombre des réclamations résolues par
rapport au nombre des réclamations recueillies ;
§ Le délai de traitement de chaque
réclamation ;
§ Le nombre d'actions correctives, mis en place par
rapport au nombre envisagé ...
Ces indicateurs font partie du tableau de bord
qualité.
Ainsi appliquée, la gestion des réclamations des
clients, contribue à la réduction sensible du nombre des
réclamations.
II.3 Les suggestions pour une bonne exploitation
des suggestions clients.
Afin de permettre à COFINEST Douala d'améliorer
la qualité de service à la clientèle, grâce
à une exploitation des suggestions clients, nous proposons des actions
ci-après :
v Une décentralisation partielle de la gestion des
suggestions clients
Chaque agence (ou guichet) devrait gérer
elle-même la boîte à suggestions installée dans son
enceinte.
Cette gestion consiste à :
- Ouvrir la boîte à suggestions chaque fin de
semaine pour recueillir les suggestions des clients ;
- Etudier lors des réunions d'agence (chaque fin de
semaine) la contribution de chaque suggestion client à
l'amélioration de la qualité de service ;
- Faire un rapport mensuel des suggestions clients au
Département Marketing et Développement ;
Cette décentralisation partielle de la gestion a deux
avantages :
- Le personnel de chaque agence prendra désormais
connaissance chaque semaine des suggestions des clients et procédera aux
améliorations qui relèveront de sa compétence ;
- Le personnel de contact allégera le travail de
l'exploitation des suggestions grâce à sa participation active
à l'étude des suggestions.
v Une couverture complète du réseau de COFINEST
Douala par l'installation des boîtes à suggestions dans toutes les
agences et guichets.
v Une exploitation des suggestions
Les employés du Département Marketing et
Développement, au cours des réunions de travail, analyseront
chaque trimestre, la pertinence en terme d'amélioration de la
qualité de service à la clientèle, les différents
rapports d'agences sur les suggestions des clients.
A l'issue de cette analyse le Département Marketing et
Développement fera un rapport concernant les suggestions des clients
à la direction générale. Ce rapport comprendra :
· Les suggestions les plus récurrentes ;
· Les résultats de l'analyse (opportunité
d'amélioration le coût d'amélioration ...) ;
· Proposition des points d'amélioration, à
la Direction Générale ;
· Enregistrements
Ainsi exploité, les suggestions des clients ne
pourront que contribuer à la réduction de l'écart entre la
qualité attendue par le client et la qualité perçue.
II.4- La surveillance de la satisfaction du
client
Il serait souhaitable pour l'amélioration de la
qualité de service à la clientèle que la COFINEST fasse
régulièrement les études de satisfaction de tous ses
clients.
Ces études lui donneront une vue globale sur le
niveau de satisfaction de ses clients. Aussi les informations sur les points de
satisfaction et d'insatisfaction à partir desquels, les ambitions
d'amélioration pourront être clairement formulées.
A cet effet, nous proposons de nouvelles piste d'étude
suivantes qui pourront permettre d'améliorer davantage la qualité
de service que COFINEST offrirait à sa clientèle.
TYPE D'ETUDES
|
PERIODICITE
|
PROPOSITIONS
|
Enquête de satisfaction client
|
Une fois par an
|
Fortement conseillée
|
Enquête auprès des clients perdus
|
A l'occasion
|
Fortement conseillée
|
Enquête auprès des prospects
|
Selon le besoin
|
Conseillée
|
Enquête auprès des clients de la concurrence
|
Selon le besoin
|
Conseillée
|
A la fin de ce chapitre, nous pouvons dire que la formation
régulière et adéquate du personnel de contact,
l'exploitation des suggestions clients, la pratique des actions correctives et
la mesure régulière de la satisfaction du client sont autant des
éléments qu'il faut intégrer dans l'exploitation du
système d'écoute client actuel de COFINEST. La prise en compte de
ces éléments, permettra non seulement de connaître
davantage le niveau des efforts accomplis, mais aussi d'inférer les
priorités d'amélioration et d'améliorer la qualité
de service à la clientèle.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir traité
tous les aspects de ce thème, mais nous osons croire que la mise en
application de nos suggestions influencera positivement la qualité de
service à la clientèle. En d'autres termes, les indicateurs
qualité tels que : le nombre des réclamations clients,
l'écart entre la qualité perçue par le client et la
qualité attendue, le niveau de satisfaction des clients et la relation
entre la personnel de contact et les clients, connaîtront des
améliorations sensibles grâce à la prise en compte des
éléments sus-évoqués.
Par ailleurs, la mise en application de nos suggestions peut
entraîner des problèmes d'organisations de travail relativement
importants, si la Direction Générale de COFINEST ne
définit pas clairement les responsabilités en matière
d'écoute client.
CONCLUSION GENERALE
La gestion efficace des outils d'écoute client que
nous venons d'analyser conduirait COFINEST à une véritable
investigation de la voix de ses clients. Cette investigation permettrait
à COFINEST de mieux connaître les besoins d'adaptation de son
offre à la demande, de communiquer positivement sur le niveau de
satisfaction de ses clients et d'étalonner sur les critères de
mesure internes et externes.
La gestion de l'écoute client joue donc un rôle
déterminant dans l'amélioration de la qualité de service
à la clientèle. Si COFINEST ne mobilise pas un nombre suffisant
de personnes pour écouter la voix du client, la communication sera
inefficace. Ce ne sont pas seulement les responsables marketing qui doivent
écouter la voix du client, mais tout le personnel au contact du
client : les guichetiers, les agents de micro crédits, les
promoteurs des produits, les responsables clients, les responsables des
opérations, les caissières...
COFINEST devrait revoir les fonctions de son personnel de
contact, lequel jusqu'ici ne connaît que vendre. Pour l'avenir de
l'entreprise il est aussi important d'écouter la voix du client au cours
de la transaction que d'enregistrer seulement les nouvelles demandes de
services. Cette exigence peut conduire à augmenter les effectifs, c'est
pour cela que de l'avis de plusieurs experts, le Marketing conçu ainsi
est plus rentable.
Pour donner du dynamisme au système d'écoute
client de COFINEST, il est indispensable de donner à tous les
employés qui sont en contact avec le client une formation pour qu'ils
maîtrisent leur seconde mission : l'écoute
client. Il faut aussi intégrer dans la gestion de tous les
moyens d'écoute client, les indicateurs de mesure pour connaître
jusqu'à quel niveau se situent les efforts accomplis. Améliorer
la qualité au goût du client, pour résister à la
pression concurrentielle, passe par l'instauration de nouvelles relations avec
eux. Cela passe avant tout par l'échange, le dialogue et
l'élément premier de la qualité : la qualité
d'écoute. Il est à rappeler qu'il ne peut avoir d'ambition
qualité sans volonté d'écoute client.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I - OUVRAGES
1 - AFNOR, La famille des normes ISO 9000 et leurs
articulations, paris, 2000, 354 p.
2 - AFNOR, Les clés de l'évaluation de la
conformité, Paris, 1997, 46 p.
3 - AFNOR, Qualité et systèmes de
Management ISO 9000, Paris, 2001, 581p.
4 - DETRIE Philippe, les réclamations clients,
éditions d'organisation, Paris, 2000, 200 p.
5 - DETRIE Philippe, Conduire une démarche
qualité, édition d'organisation, 4ème
édition, Paris 2001, 410 p.
6 - EIGLER (P), LANGEARD (E), Serviction : le
Marketing des services, 6ème édition,
Ediscience, 1996, 204 p.
7 - GOGUE J. Marie, Management de la qualité,
économica, 3ème édition, 2001, 109p.
8 - LABIE Marc, le champ de la micro finance, note de
recherche du réseau Entrepreneuriat de l'UREF, 1998.
9 - MAYOUKOU. C, La micro finance en Afrique
Centrale : état des lieux perspectives de développement
n° 59-60, p26-33
10 - MINTONNEAU.H, ISO 9000 version 2000,
qualité références, Paris, 2001, 198 p.
11 - MKNELLYB. And Kevane. M, Improving design and
performance of group lending: suggestions from BURKINA FASO
12 - USINIER J.C, SMITH M.E, THORPER R, Introduction
à la recherche en gestion economica, 1993.
13 - VAN Maanen J, Qualitative Methodology, Beverly
Hills, CA : Sage publications, 1983
14 - WACHEUX F., Méthodes qualitatives et recherche
en gestion, Enomica, 1996, 290p.
II - MEMOIRE et AUTRES DOCUMENTS NON
PUBLIES
1- DEMGNE CHATCHUENGA. D, le positionnement des
établissements de Micro finance face aux banques, mémoire,
ESSES/2004. DEA DEM/P, Douala, 110p.
2- MOSCAROLA BORIS, Enquêtes de satisfaction par le
biais de l'internet dans le secteur des services, mémoire, MONTPELLIER1
(ISEM), 2002, 46 pages.
3- KAMDEU J.D., cours de gestion des opérations et de
la production ESSEC 2004
III - SOURCES INTERNETS
1 - DIAZ Nathalie, « les indicateurs de
qualité »
http://
www.perso.wanadoo.fr/nathalie.Diaz/htm/indicateurs
qualité. h/tm
2 - Krebs Geneviève, « l'écoute du
client et l'étude de sa satisfaction »
http://www.knowllence.com/publication/écoute-client.html
IV - JOURNAUX
1 - MINFIB, Tendances, n° 001 Septembre
2004,p26-32
2 - MINEFI, tendances N° 002, Décembre 2004
GLOSSAIRE
Action corrective : Action visant
à éliminer les causes d'une non-conformité ou d'une autre
situation indésirable détectée.
Action correctrice : Action
visant à éliminer une non-conformité
Action préventive : Action
visant à éliminer la cause d'une non-conformité
potentielle ou d'une autre situation potentielle indésirable
Amélioration de la
qualité : Partie du management de la qualité
axée sur l'accroissement et la capacité à satisfaire aux
exigences pour la qualité.
Client : Organisme ou personnes
qui reçoit un produit
Conformité : Satisfaction
d'une exigence
Enregistrement : Document faisant
état de résultats obtenus ou apportant la preuve de la
réalisation d'une activité.
Exigence : Besoins ou attentes
formulés, habituellement implicites ou imposés
Indicateur qualité : C'est
un événement, un fait observable, mesurable et
déterminé par un calcul qui identifie de façon qualitative
ou quantitative, une amélioration ou une dégradation du
comportement du procédé soumis à l'examen.
Non-conformité :
non-satisfaction d'une exigence.
Partie intéressée :
Personne ou groupe de personnes ayant un intérêt dans le
fonctionnement ou le succès d'un organisme.
Procédure : Manière
spécifiée d'effectuer une activité ou un processus.
Qualité : Aptitude d'un
ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences.
Satisfaction client : Perception
du client sur le niveau de satisfaction de ses exigences.
Système de management :
Système permettant d'établir une politique et des objectifs et
d'atteindre ces objectifs.
Assemblée Générale
Conseil d'Administration
Direction Générale
Contrôle de Gestion
Assistants de Directions
Inspection Générale
Secrétariat de Direction
Secrétaire Général
Secrétaire
Direction des opérations
Division comptable
et financière
Division des ressources humaines et matérielles
DPT Marketing Développement
DPT Informatique
DPT Centrale des agences
Direction commerciale
Département juridique et contentieux
Département des engagements
Département du crédit
Service fiscalités
Service comptabilité des agences
Service comptabilité Siège
Service financier et trésorerie
DPT Administration générale
DPT des ressources Humaines
DPT des ressources Matérielles
DPT des opérations
DPT des méthodes et procédures
Source : directives : - n°00012/DG/01/05
- n°000013/DG/01/05
- n°00017/DG/01/05
Annexe B : Organigramme de COFINEST
Secrétariat
DPT : Département.
ANNEXE C
GUIDE D' ENTRETIEN
Guide d'entretien adressé aux employés de
toutes les agences et guichets de COFINEST Douala sur l'évaluation du
système d'écoute client actuel de COFINEST
Monsieur, Madame,
Dans le cadre de nos études en gestion de la
qualité, nous menons une étude en contribution partielle pour
l'obtention du diplôme d'Etudes Professionnelle Approfondies sur le
thème : « contribution de la gestion de
l'écoute client à l'amélioration de la qualité de
service à la clientèle dans les établissements de micro
finance : une application à COFINEST».
Nous vous remercions de bien vouloir collaborer à la
réalisation de cette étude, en nous accordant un entretien sur
les éléments suivants :
1. Quels sont les moyens (outils) utilisés par COFINEST
Douala pour connaître l'opinion des clients ?
2. Parlez nous de la gestion des suggestions clients.
3. Parlez nous de votre travail.
4. Quelles formations avez-vous reçues pour travailler
au « front line » ?
5. Que faites vous pour connaître le niveau de
satisfaction de vos clients ?
6. Quelle est l'importance que COFINEST accorde à la
voix de ses clients ?
Merci de nous avoir accordé cet entretien.
ANNEXE D
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COFINEST
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Support qualité
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N° de la fiche ....................................
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Client .............................................
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Fiche de progrès
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Nom de l'interlocuteur ........................
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N° de proposition ..............................
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Date ................................................
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Objet :
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La réclamation client
......................................................
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Description du dysfonctionnement :
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Causes du dysfonctionnement :
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Solution (s) curative (s) proposée (s)
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Action (s) corrective (s)
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Date
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ou Préventive (s) décidée (s)
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Le Chef d'agence
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Le R.S.Q. ou autre
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Date d'application
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Résultat / Vérification de l'efficacité
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Date
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Le R.S.Q. ou autres responsables
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Dysfonctionnement non levé
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Dysfonctionnement levé
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Commentaires ........................
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE................................................................................................I
REMERCIEMENTS....................................................................................II
AVANT-
PROPOS......................................................................................III
RESUME.................................................................................................IV
ABSTRACT...............................................................................................V
GLOSSAIRE.............................................................................................VI
LISTE DES
TABLEAUX..............................................................................VII
SOMMAIRE.............................................................................................VIII
INTRODUCTION
GENERALE......................................................................1
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL DE LA GESTION DE L'ECOUTE CLIENT ET DE LA QUALITE
DE
SERVICE.....................................................5
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE
ET DEROULEMENT DU
STAGE........................................................................6
SCTION I : LE PAYSAGE DE LA MICRO FINANCE AU
CAMEROUN....................6
PARAGRAPHE 1 : DEFINITION DU CONCEPT D'ETABLISSEMENT DE
MICRO FINANCE ET HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE AU
CAMEROUN.............................................................................................7
1.1- DEFINITION DU CONCEPT D'ETABLISSEMNT DE MICRO
FINANCE...........7
1.2- HISTORIQUE DE LA MICRO FINANCE AU
CAMEROUN.............................7
PARAGRAPHE 2 : ORGANISATION DU SECTEUR DE LA MICRO
FINANCE AU
Cameroun.................................................................................................8
2.1-la mise en oeuvre de la politique de micro
finance.........................................9
2.1-1- le comite national de micro
finance........................................................9
2.1-2- les organes
institutionnels...................................................................9
Paragraphe 3 : les institutions de la micro finance au
Cameroun........................10...
3-1- les établissements de micro finance en
réseau..........................................10..
3-2- les établissements de micro finance hors
réseau.......................................10..
3-3- les autres établissements de micro
finance................................................11
Paragraphe 4 : les missions des établissements de
micro finance.........................11
4-1 : la lutte contre la
pauvreté.......................................................................11
4-2 : la promotion du micro
entrepreneuriat.......................................................11
Paragraphe 5 : le poids économique de la micro
finance au Cameroun..................11
5-1. évolution du secteur de la micro finance au
cameroun.................................12
5-2. le poids économique de la micro finance dans
secteur financier
camerounais..............................................................................................12.
Paragraphe 6 : place du Cameroun dans le secteur de la
micro finance dans la sous région
CEMAC............................................................................................13
SECTION II : COFINEST DANS LE PAYSAGE DE L MICRO
FINANCE AU
CAMEROUN.................................................14
Paragraphe 1 : la fiche signalétique de
COFINEST............................................14
Paragraphe 2 : les partenaires de
COFINEST...................................................15
Paragraphe 3 : les produits de
COFINEST.......................................................15
Paragraphe 4 : structure et fonctionnement de
COFINEST.................................16.
SECTION III : LE DEROULEMENT DU STAGE A
COFINEST.............................17
Paragraphe 1 :présentation du département
marketing et développement DE
COFINEST...............................................................................................17
Paragraphe 2 : travaux réalises au
département marketing et développement de
COFINEST................................................................................................18
CHAPITRE II : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE
L'ECOUTE CLIENT ET DE LA QUALITE DE
SERVICE.....................................................................21
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE
L'ECOUTE CLIENT...22..
Paragraphe 1 : définition de la gestion de
l'écoute client......................................22
Paragraphe 2 : intérêt de la gestion de
l'écoute client..........................................23
Paragraphe 3 : quelques outils de l'écoute
client...............................................24..
3.1- le terrain au quotidien : le meilleur moyen
d'écoute client..............................25
A- personnel de
contact..........................................................................25
B- la gestion des
suggestions..................................................................26...
C- la gestion des réclamations
clients.........................................................27..
3.2- l'écoute client
périodique.........................................................................28
SECTION II : APPROCHE
THEORIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE...............31
Paragraphe 1 : définitions et
spécificité
service.............................................32
1-1 définition du
service..............................................................................32..
1-2 LES SPECIFIQUES DU
SERVICE............................................................32
Paragraphe 2 : les composantes de la qualité de
service....................................33.
2-1. les variables de la qualité de
service.........................................................34
Paragraphe 3 : les exigences des
clients..........................................................34
SECTION III : RELATION
ENTRE L'ECOUTE CLIENT ET L'AMELIORATION DE LA QUALITE DE
SERVICE................................................................................37
Paragraphe 1 : les variables du modèle traduisant la
relation entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de
service..............................................................37
Paragraphe 2 : modèle global représentant la
relation entre l'écoute client et l'amélioration de la
qualité de
service............................................................38.
Paragraphe 3 : modèle spécifique a
l'étude, représentant la relation entre l'écoute client et
l'amélioration de la qualité de
service.........................................................40
.
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EMPIRIQUE DU SYSTEME
D'ECOUTE CLIENT A
COFINEST.............................................................................................43
CHAPITRE III : EVALUATION DU SYSTEME D'ECOUTE
CLIENT ACTUEL DE
COFINEST...........................................................................................44
SECTION I : LE CHOIX
D'UNE ETUDE
qualitative..........................................44
paragraphe 1 : les différentes logiques
appliquées par la recherche......................45
paragraphe 2 : raisons du choix d'une méthode
qualitative inductive......................46
SECTION II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME
D'ECOUTE CLIENT ACTUEL DE
COFINEST................................................................................................47
Paragraphe 1 : Les composants du modèle
utilisé pour le Diagnostic du système d'écoute client
actuel de
COFINEST................................................................48
Paragraphe 2 : Exécution du Diagnostic du
système d'écoute actuel de COFINEST..49
A- Déclenchement du
Diagnostic...............................................................49.
B- Préparation du
Diagnostic.....................................................................53.
C-
Diagnostic..........................................................................................55.
CHAPITREiv : RESULTATS DE L'EVALUATION ET
SUGGESTIONS..................58
SECTION I : RESULTATS DE
L'EVALUATION DU SYSTEME D'ECOUTE CLIENT ACTUEL DE
COFINEST..............................................................................58
Paragraphe 1 : Le personnel de
COFINEST.....................................................58.
Paragraphe 2 : Les suggestions des clients ( boîtes
à suggestions).......................59
Paragraphe 3 : Le traitement des réclamations
clients........................................62
Paragraphe 4 : Surveillance de la satisfaction client
...........................................63
SECTION II : SUGGESTIONS POUR UNE
GESTION OPTIMALE DU SYSTEME D'ECOUTE CLIENT ACTUEL DE
COFINEST...................................................65
Paragraphe 1 : Suggestion pour une bonne gestion du
personnel de contact..........66.
A- Formation régulière du personnel de
contact.................................................66
B- La mise à la disposition des outils d'écoute
client au personnel de contact.........67.
Paragraphe 2 : Suggestion pour un traitement efficace voire
efficient des réclamations
clients......................................................................................................67
A- Procédure documentée des actions
correctives.............................................68
B- Mesures de l'activité du traitement des
réclamations clients.............................72
Paragraphe 3 : Suggestions pour une bonne exploitation des
suggestions clients.....72
Paragraphe 4 : Suggestions pour une bonne surveillance de la
satisfaction client ....73
Conclusion
générale....................................................................................75
Références bibliographiques
........................................................................76
Annexes.....................................................................................................78
* 1 Henri Mintonneau ;
ISO 9000 version 2000, qualité références DUNOD
2001 p. 68.
* 1 Henri MINTONNEAU :
Consultant en management de la qualité, il est intervenu depuis 1987 en
tant qu'expert à ISO, rédacteur de la norme ISO 10011
consacrée à l'audit qualité. Il a également pris
part aux évolutions de la version 94.
* 2 CEMAC :
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale. Elle a
été créée en 1994 en remplacement de l'UDEAC (Union
Douanière des Etats de l'Afrique Centrale).
* 3 COBAC : Commission
Bancaire de l'Afrique Centrale. C'est cet organisme qui établi les
conditions de l'activité bancaire dans la sous région de
l'Afrique Centrale, et fixe également les normes prudentielles.
* 4 AFNOR : Qualité
et systèmes de management ISO 9000, Paris, 2001, P. 13.
* 5 ISO 9001 (2000) : Cette
norme est consacrée aux exigences des systèmes de management de
la qualité. Elle a remplacé ISO 9001 (1994), ISO 9002 (1994) et
ISO 9003 (1994).
* 6 NYA NGUYEN, « le
renforcement de l'image des entreprises de service », Revue
Internationale de gestion Montréal, février 1993, PP13-15
* 7 : FDX50-179 : C'est une
norme consacrée pour l'identification des exigences des clients
(Déc. 2000-AFNOR)
* 8 Philippe Détrie,
les réclamations clients, Edition d'organisation, Paris, 2001
P.3
* 9 TARP : Technical
Assistance Research Programm.
* 10 Philippe Détrie,
conduire une démarche qualité, Edition d'organisation,
4éme édition, 2001, P. 92.
* 11 ISO 9000 (2000) :
C'est une norme qui décrit les principes essentiels des systèmes
de management de la qualité et qui spécifie la terminologie. Elle
a été publiée sous le titre : systèmes de
Management de la Qualité-Principes essentiels et vocabulaire. Cette
deuxième édition remplace et annule l'ISO 8402 (1994)
* 12 EIGLER. P et LANGEARD.E,
le marketing des services, 6éme édition, EDISCIENCE 1996,
P. 102
* 13 Philippe Détrie,
Conduire une démarche qualité, Edition d'organisation,
4éme édition, 2001 P. 50
* 14 USINIER J.C, SMITH M.E,
THORPER.R(1993), Introduction à la recherche en gestion, Economica
290P.
* 15 VAN MAANEN :
Qualitative Methodology, Beverly Hills, Sage Publication 1983
* 16 D. TIETSE, cours
d'assurance qualité et certification, ESSEC- Douala, 2004
* 18 Pour Philippe Detrie 60%
des réclamations clients sont verbales.
* 19 Il s'agit du
7ème principe du management de la qualité :
approche factuelle de la prise des décisions.
* 20 Définition de la
réclamation client P,
* 21 Philippe Detrie, conduire
une démarche qualité, Edition d'Organisation Paris 2001 P.43
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