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Le poids des recettes non fiscales sur les revenus publics au Rwanda. Cas du district de Gicumbi, de 2006 à 2008( Télécharger le fichier original )par Evariste SAFALI Institut Polytechnique de Byumba (I.P.B.) - Ao en Comptabilité 2010 |
4.1.4. Cadre légal du budget du districtToutes les recettes du district sont prévues chaque année dans le budget du district. Ce budget est constitué par le budget ordinaire et le budget de développement71(*). Le budget ordinaire provient : Ø des recettes commerciales : les recettes issues des entreprises du district, des établissements publics, des produits de vente des biens du district et des intérêts des capitaux placés, des dividendes provenant des actions du district dans les entreprises commerciales,... Ø des recettes administratives : des entités administratives autonomes, Le budget de développement provient surtout des fonds des bailleurs et intervenants. 4.1.5. Revenus publics dans le district de GicumbiLe district de Gicumbi a eu un privilège d'avoir une autonomie financière. C'est ainsi que le conseil du district institue les taxes sur les services rendus à la population (taxes rémunératoires). Ces taxes ne peuvent pas excéder le coût réel ou estimatif des services rendus. Cette indépendance économique lui a été conférée par la loi72(*). Les revenus du district de Gicumbi proviennent des recettes fiscales et des recettes non fiscales. Ces dernières sont perçues des attestations délivrées par les autorités, des recettes provenant de biens meubles et immeubles publics, des revenus provenant des intérêts des investissements effectués par ce district, des revenus provenant des activités génératrices des revenus, des frais d'amendes, de justice, des dons et même des legs. A part ces revenus propres, le district de Gicumbi contracte des emprunts tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Il bénéficie aussi des subventions éventuelles de l'Etat et cela en nature ou en espèce en vue de la promotion du développement. L'Etat peut aussi se porter garant et solliciter en étranger des aides pour ce district73(*). Le tout est alors porté à son budget annuel. 4.1.5.1. Recettes propres: 2006 - 2008 4.1.5.1.1. Présentation des recettes fiscales Pour le fonctionnement du district de Gicumbi, une série de mesures a été mise en place par le Gouvernement : les impôts qui relevaient du pouvoir communal sont maintenant de son pouvoir, les impôts qui relevaient du pouvoir de l'Administration Centrale lui sont cédés (L'impôt personnel, le droit de patente et l'impôt sur le revenu locatif)74(*). Cependant les indigents en sont exemptés75(*). Tableau n°10 : Produits imposés et recettes fiscales 2006 - 2008 en FRW
Source : District de Gicumbi, Bureau du Receveur, rapport 2006 - 2008. Graphique n°4 : Comparaison des recettes fiscales Source : Tableau n°10 : Produits imposés et recettes fiscales 2006 - 2008 en FRW 4.1.5.1.2. Présentation des recettes non fiscales Les recettes non fiscales du district de Gicumbi sont perçues en échange des services qu'il offre à ses clients. Le Conseil du district a le droit d'instituer les taxes sur ces services mais elles ne peuvent pas excéder leurs coûts réels ou estimatifs76(*). Les recettes non fiscales provenant des recettes du marché, des frais d'amendes et des taxes mensuelles occupent les trois premières positions. (Voir le tableau n°11 et son graphique n°5 en annexe) 4.1.5.2. Présentation des fonds des bailleurs /intervenants : 2006 - 2008 Le district de Gicumbi profite énormément de cette section. Il s'agit des emprunts contractés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, des dons, des legs et des subventions. Chaque fois, le conseil du district doit décider sur chaque élément77(*). Les transferts cibrés, ceux du Gouvernent Central, les fonds provenant du CDF FENU et CDF occupent les quatre premières positions. (Voir le tableau n°12 et son graphique n°6 en annexe) 4.1.5.3. Récapitulation des revenus du district de Gicumbi : 2006 - 2008. La grande partie des revenus de trois exercices budgétaires du district de Gicumbi est composée de fonds des bailleurs/Intervenants à raisons de 92.0%. Les recettes propres y contribuent à 8 % : la part des recettes fiscales se chiffre à 1.14 % alors que les recettes non fiscales se lèvent à 6.86 %. Tableau n° 13 : Revenus du district de Gicumbi : 2006 - 2008 en FRW
Source : Notre analyse, Avril 2010 Graphique n°7 : Comparaison des revenus du district de Gicumbi : 2006-2008 Source : Tableau n° 13 : Revenus du district de Gicumbi : 2006 - 2008 en FRW * 71 Loi n°17/2002, Op. Cit. p.2 * 72 Idem p.19. * 73Ibidem. * 74 Loi n° 07/2001 du 15 Novembre 2001 portant organisation et fonctionnement de la Ville de Kigali, p.19. * 75 Idem. p.20. * 76 Idem. p.32. * 77 Idem, p.33-34. |
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