Introduction
Dans un sens économique, une
entreprise est une structure économique et sociale qui
regroupe des moyens humains, matériels, immatériels et
financiers, qui sont combinés de manière organisée pour
fournir des
biens ou
des
services à
des
clients dans
un environnement concurrentiel (le
marché) ou non
concurrentiel (le
monopole) avec un objectif
de rentabilité. Une entreprise est généralement une
structure légale : une
société -
anonyme,
par
actions,
à
responsabilité limitée,
coopérative,
etc. Une ou plusieurs personnes y travaillent de manière
organisée en combinant certaines ressources. L'entreprise se
caractérise par quatre types d'activités
interdépendantes : la gestion d'une
production
matérielle ou immatérielle, la gestion d'une
main-d'oeuvre,
la gestion de relations avec un
marché, la
gestion de problèmes de
financement. Pour
exister dans un environnement concurrentiel, l'entreprise se doit de satisfaire
ses clients et générer un profit c'est-à-dire
réaliser un chiffre d'affaires supérieur à la somme de ses
coûts (salaires et charges, frais de fonctionnement, amortissements,
désinvestissements, impôts et taxes, etc....). Au plan social, les
responsabilités de l'entreprise sont de recruter, de former et de
protéger ses salariés.
L'économie mondiale est de plus en plus
libéralisée, favorisant ainsi une concurrence de plus en plus
exacerbée au niveau de tous les secteurs d'activité
économique et social.
Dans le sens courant, la concurrence est
associée à une « rivalité entre plusieurs personnes
». Dans un sens plus économique, il s'agit « d'un rapport
entre entreprises qui se disputent une clientèle ». L'entreprise
dans sa recherche de la clientèle doit respecter les règles de la
concurrence. La concurrence est donc la situation dans
laquelle se trouve une personne ou une
entreprise par
rapport à
une ou plusieurs autres lorsque, tout en faisant des profits, elle peut
rivaliser avec elles en offrant un service ou un produit au moins
équivalent pour un prix au moins égal. C'est aussi une situation
où plusieurs
agents proposent
de vendre des
biens ou
des
services équivalents
ou substituables. Les
clients potentiels
sont alors dans une situation de choix entre les différents produits
accessibles. La concurrence favorise l'adaptation permanente entre
offre et
demande et l'
innovation. La
concurrence pousse les entreprises à adapter en permanence leurs
produits et/ou services aux attentes actuelles et futures de leurs clients.
Elle les pousse à innover et à chercher à réduire
les coûts. La concurrence étant le plus souvent imparfaite, elle
les pousse à adopter diverses stratégies pour tirer au mieux leur
épingle du jeu ; donc à renforcer leur position sur le
marché. La concurrence donne par contre au client, une bonne
visibilité de l'offre ; elle permet de peser sur les prix et les
marques de même que leur notoriété constituent une garantie
pour le consommateur.
La marque est un signe distinctif qui permet
au consommateur de distinguer le produit ou service d'une entreprise de ceux
proposés par les entreprises concurrentes. La marque peut
être matérialisée par un nom propre, un mot, une expression
ou un symbole visuel. La marque constitue un repère pour le consommateur
et éventuellement une garantie. La marque a pour objectif de
générer de la valeur, de fidéliser le consommateur,
d'accompagner les changements qu'un groupe subit ou génère et de
fédérer des énergies humaines... La validité d'une
marque exige qu'elle soit distinctive, licite et disponible. Ses
caractéristiques sont : Les dénominations (mots, assemblages
de mots, noms patronymiques et géographiques, pseudonymes, lettres,
chiffres, sigles) ; les signes sonores (sons, phrases musicales) ;
les signes figuratifs (dessins, étiquettes, cachets, lisières,
reliefs, hologrammes, logos, images de synthèse, les formes, les
dispositions, combinaisons ou nuances de couleurs). Elle a pour objet d'entrer
dans le désir de chacun d'entre nous ; elle recherche la
visibilité, exerce pouvoir ainsi que puissance. La marque permet
à l'entreprise d'augmenter sa marge car étant un instrument de
ralliement et de fidélisation de la clientèle aux produits de
l'entreprise. La marque est un capital qui donne de la valeur à
l'entreprise et à ses produits. La marque permet à au
consommateur d'identifier, de repérer et de distinguer le
produit d'une entreprise parmi les produits concurrents. La marque est donc
un élément de différenciation du
produit. Elle est un gage de qualité, une sorte de garantie
donnée par l'entreprise de la qualité de son produit. Acheter un
produit de marque est donc un moyen de protection contre le risque et de
réduire son incertitude pour le consommateur.
Depuis quelques années, nous sommes entrés dans
un monde hyper - concurrentiel marquant la fin des marchés captifs. Les
entreprises sont donc contraints d'augmenter leurs parts de marché pour
se maintenir, voire améliorer leur rentabilité globale. La
clé est la relation client ; le client est ainsi devenu le
principal sujet de conversation et de mobilisation. La gestion de
la relation client consiste à savoir cibler,
à attirer et à conserver les bons clients et représente un
facteur déterminant du succès de l'entreprise. La satisfaction
est plus que jamais au centre des préoccupations et se concrétise
par une gestion personnalisée de la relation client : comprendre
les clients et leurs attentes - les fidéliser - les inciter à
consommer davantage. Les fonctions de la gestion de la relation client se
résument à : connaitre le client (rassembler les
informations lui permettant de décrire, caractériser sa
clientèle, de la positionner sur son marché et de détecter
de nouveaux de segments) ; choisir son client (analyser les
données avec les techniques les plus évoluées) ;
conquérir de nouveaux clients (mettre en oeuvre une
stratégie orientée client la mise en oeuvre d'une
stratégie orientée client concerne l'ensemble du processus
commercial) ; fidéliser les meilleurs clients :
(renforcer les programmes de fidélisation, le service après-vente
comme l'occasion privilégiée de concrétiser une relation
personnalisée et durable avec le client, en lui proposant une offre
mieux adaptée à ses besoins). Les nouvelles technologies
permettent aux entreprises de mieux connaître leur clientèle et de
gagner leur fidélité en utilisant les informations les concernant
de telle manière à mieux cerner leurs besoins et donc de mieux y
répondre. Ainsi il s'est avéré que fidéliser un
client coûtait 5 fois moins cher que d'en prospecter des nouveaux. C'est
la raison pour laquelle un grand nombre d'entreprises orientent leur
stratégie autour des services proposés à leurs clients.
Cette stratégie de relation client est mise en oeuvre dans le but
d'acquérir de nouveaux clients, d'étendre la relation commerciale
avec eux et de les fidéliser. Une meilleure relation client permet
à l'entreprise d'offrir un meilleur service à ses clients
à travers une intégration multi canal ; cela engendre un
développement des ventes car augmentation de la part de marché,
de la fidélisation des clients sur les marchés à
croissance faible et par conséquent un accroissement de la
productivité par une automatisation partielle ou totale de certaines
tâches aussi bien en matière de communication que de
commercialisation donc réduction des coûts d'où gain de
productivité.
Le développement de notre thème passera par un
plan en trois (3) parties à l'intérieur desquelles nous aurons
à traiter différents chapitres. Ces parties sont :
§ 1ère partie : Cadre
théorique
§ 2ième partie : Cadre
méthodologique
§ 3ième partie : Cadre analytique
et recommandations
2. Revue critique de littérature
La concurrence pousse les entreprises
à adapter en permanence leurs produits/services aux attentes actuelles
et futures de leurs clients. Elle les pousse à innover et à
chercher à réduire les coûts. La concurrence étant
le plus souvent imparfaite, elle les pousse à adopter diverses
stratégies pour tirer au mieux leur épingle du jeu. Mais les
entreprises sont aussi des formes alternatives au marché qui remplacent
la concurrence par le contrat ou la hiérarchie. L'existence d'une forme
de concurrence, même imparfaite, crée pour les entreprises, quelle
que soit leur taille, une situation de compétition vis-à-vis de
leurs concurrentes qui les incitent à une recherche permanente d'une
meilleure efficacité économique, de produits novateurs capables
de maintenir ou d'augmenter leurs parts de marché, et d'augmenter
leur taux de marge.
Dans les secteurs à changement technologique rapide, et
donc d'obsolescence accélérée, la concurrence peut
conduire à des changements rapides dans les parts de marché des
entreprises, et donc à une situation instable.
La concurrence1(*) est caractérisée par :
1. Une variété des produits et des services
offerts
2. Une rivalité des entreprises de production, de
distribution et de services
3. Un libre-choix que peut exercer l'acheteur tant au niveau
de la décision d'achat (acheter ou ne pas acheter) qu'au niveau du choix
du produit et du vendeur.
Les caractéristiques de la concurrence sont :
§ La concurrence est relative : une
PME ne fabricant qu'une seule gamme de produits, considérera telle
grande entreprise comme un concurrent important, parce qu'elle offre une gamme
similaire à la sienne.
§ La concurrence est
multidimensionnelle : on ne voit souvent que la
concurrence sur le marché des consommateurs finals. En
réalité, les entreprises sont en concurrence sur le marché
de l'emploi, des capitaux, de la technologie, des matières
premières, etc.
§ La concurrence est indirecte :
c'est celle qui découle d'évènements qui échappent
au contrôle ou à la vision des dirigeants des entreprises.
§ La concurrence est facteur
d'innovation : elle jette un défi permanent aux
entreprises et les force à relever ce défi ou à
disparaitre. L'entreprise doit donc élaborer et mettre en oeuvre une
stratégie de marketing fondée sur la poursuite d'un avantage
concurrentiel.
Tous les marchés n'ont pas la même
intensité de concurrence, cela dépend de leur structure. On
distingue quatre structures de marché principales, en fonction du nombre
d'entreprises en concurrence, de l'homogénéité des
produits offerts et de la facilité d'entrée de nouveaux
concurrents sur le marché.
Les principales structures du marché2(*) sont :
Type de structure
|
Nombre de firmes
|
Nature du produit
|
Exemples
|
Concurrence parfaite
|
Plusieurs
|
Toutes les entreprises fabriquent un produit semblable
|
Marché boursier, blé, or, minerais
|
Concurrence monopolistique
|
Plusieurs
|
Les diverses entreprises fabriquent des produits
différenciées
|
Commerce de détail (ordinateurs, meubles, chaussures,
etc.) et services (restaurants)
|
Oligopole
|
Peu
|
Les produits sont relativement semblables ou
différenciés
|
Industrie lourde, secteurs intensif en capital (automobiles,
aéronautique, industrie chimique)
|
Monopole
|
Peu
|
Produit unique
|
Surtout dans les services publics réglementés
(Poste, Energie, Eau)
|
Les responsables de marketing doivent être conscients de
la multi dimensionnalité de la concurrence. La connaissance des niveaux
de concurrence est essentielle à l'élaboration d'une
stratégie de marketing.
La stratégie marketing est une
démarche d'étude et de réflexion dont le but est de
s'approcher au plus près de l'adéquation offre-demande. Cette
démarche s'inscrit au sein de la stratégie de
l'entreprise. Il s'agit d'un travail qui vise à augmenter le chiffre
d'affaires, les parts de marché et la permanence des clients
par différenciation, motivation ou adaptation de l'offre
solvable augmentant ainsi les économies d'échelle. Le
marketing stratégique, composante de la stratégie marketing,
s'assure auprès des autres fonctions clés de l'entreprise
(gestion de la qualité, logistique, management
du système d'information, gestion des ressources humaines) de la
faisabilité de l'offre. La stratégie marketing a pour objet
d'assurer sur le long terme le développement des ventes rentables
(satisfaisant ainsi les apporteurs de capitaux) et de couvrir les frais fixes
de l'entreprise permettant ainsi de générer des économies
d'échelle (assurant la survie de l'entreprise). Orientée Client,
cette stratégie fondamentale pour l'entreprise s'insère aussi
dans la politique générale de l'entreprise qui prend aussi compte
de l'organisation (gestion de la qualité dont système
d'information, logistique et gestion des ressources humaines)
générant des synergies ou de la flexibilité.
La stratégie marketing sera appliquée par le plan marketing
(tactique de moyen terme du marketing opérationnel). La stratégie
marketing est arbitrairement structurée par l'usage en 3 parties.
Après une analyse de l'environnement (1) et la déduction
d'objectifs stratégiques et opérationnels, il est possible de
déterminer des priorités (options stratégiques
fondamentale de marketing) (2) qui permettent de sélectionner les
priorités du
marketing-mix du
marketing opérationnel (3).
§ (1) L'analyse stratégique
commence dans un premier temps par une analyse interne (capacités de
l'entreprise : moyens humains et financiers, image de marque) et une
analyse externe (ressources requises par chaque segment, rentabilité de
chaque segment, force de la concurrence, législation...) de
l'entreprise. Il sera nécessaire d'utiliser une liste d'indicateurs
objectifs et pertinents lors de cette analyse préalable. Il sera alors
possible de réaliser un premier diagnostic qui peut se présenter
par exemple sous la forme d'une matrice
SWOT, permettant ainsi de fixer
les grands objectifs (exemple : devenir leader, coleader, challenger ou
spécialiste). Ce concept d'objectif (d'options) est plus ou moins large
en fonction des auteurs. Certains réduisent la phase de synthèse
avant les 4P à une phase (le positionnement), ce qui a le mérite
de la simplicité, mais peut réduire le champ des
possibilités au final.
§ (2) Dans un second temps, il faut donc
déterminer ces objectifs, les options stratégiques
fondamentales, qui sont d'abord une
segmentation
du marché (une cible). Il s<'agit d'identifier sur le marché
des groupes de consommateurs ayant les mêmes attentes vis-à-vis du
produit et devant donc réagir de la même manière à
une même stimulation marketing. Ainsi qu'un
positionnement déterminé
par ce
ciblage. Il s'agit, parmi
les segments définis d'en choisir un ou plusieurs que l'entreprise va
tenter de satisfaire par la crédibilité d'une formule de l'offre.
Enfin, aussi l'
image de
marque visée et les sources de volume de vente qui expliquent a
quoi va s'attaquer la stratégie (un concurrent direct, un produit de
substitution...). Ces diverses options doivent former un ensemble
cohérent et permettre de déterminer le choix des priorités
en utilisant un tableau de pondération à inventer à chaque
cas (marché, produits et source de volume) et des leviers d'action de la
stratégie.
§ (3) Ces leviers à formuler clairement pour le
marketing opérationnel sont les 4 axes du
mix-marketing :
prix,
produit,
distribution,
promotion. Ce sont des grands axes à suivre définis de
manière arbitraire et dont l'investissement peut être
inégal. Investir en communication implique de ne pas diminuer par
exemple exagérément les prix pour rester efficient. Ces leviers
doivent être donc globalement cohérents. Ils doivent s'adapter au
marché et à l'entreprise. Ils doivent toujours chercher à
permettre à l'entreprise d'obtenir une supériorité
(un
avantage
concurrentiel) et une cohérence avec le positionnement. La
formulation de cette
stratégie doit
aussi chercher à avoir comme qualité d'être sure en termes
de prévision.
La poursuite d'un avantage concurrentiel est le fondement de
toute stratégie marketing. En effet, l'entreprise qui n'aurait aucune
compétence distinctive, aucun avantage par rapport à ses
concurrents tant au niveau du produit que du service, de la distribution...
aurait peu de chances de survivre dans l'arène concurrentielle. Il est
donc impératif de construire un avantage concurrentiel pour son
entreprise puis de le renforcer afin d'assurer d'abord sa survie, puis sa
croissance et son profit. Les sources d'avantage concurrentiel sont
classées en quatre catégories3(*) :
1. L'avantage du produit : avoir un
meilleur produit que la concurrence en facilite bien entendu gravement la
vente, si toutefois, l'entreprise vendeuse ne souffre pas d'un handicap sur les
autres variables du marketing mix (prix, publicité, distribution).
Cependant, il ne faut pas oublier que c'est le consommateur, et non le vendeur,
qui détermine si le produit est « meilleur ». le
vendeur ne manque pas certes de l'affirmer ! mais c'est le consommateur
qui est juge. C'est sa perception du produit qui confère ou non à
ce dernier un avantage par rapport aux produits concurrents.
2. L'avantage de marché : ici, on
entend tout avantage lié au contrôle du marché ou à
l'accès privilégié au marché dû à la
localisation de l`entreprise ou à un système de distribution
particulier. En général, une grande entreprise a un avantage de
marché soit parce qu'elle est en mesure d'offrir une gamme plus large
d'articles à ses clients et leur permet ainsi de regrouper leurs achats,
soit parce qu'elle intimide les intermédiaires et même les
consommateurs finals via l'effet de marque.
3. L'avantage de prix : cet avantage
vient immédiatement à l'esprit du consommateur qui se targue
d'être rationnel et de toujours acheter « le meilleur produit
au meilleur prix ». en fait, peu de consommateurs achètent les
produits aussi froidement ; ils se laissent influencer par l'image du
produit, sa marque et parois par le vendeur. Cet avantage prix peut provenir
d'un rabais momentané consenti par le fabricant ou les
intermédiaires : prix promotion. Il peut aussi provenir d'une
politique de prix bas de la part de l'entreprise désireuse
augmenté sa part de marché par ce moyen, car elle juge que
l'acheteur est trop sensible au prix. Cependant, une entreprise ne peut
maintenir à long terme un avantage de prix que si elle a un avantage de
coût. « La guerre des prix se gagne dans la
bataille des coûts ».
4. L'avantage temps de réponse :
« Le temps, c'est de l'argent ».
le monde des affaires a redécouvert ce dicton ; le temps est un
facteur de compétitivité. Certaines entreprises réagissent
plus vite que d'autres à des changements intervenant dans le
marché ou à des demandes des clients. Celles qui sont capables de
réagir vite se donnent un avantage concurrentiel à plusieurs
niveaux :
§ Conception et modification du produit :
§ Cycle de production : réduction du temps de
fabrication car plus un produit prend du temps à être fabriquer,
plus il coutera cher
§ Coûts d'inventaire : les inventaires
représentent des coûts énormes pour le fabricant et les
distributeurs. Il faut fabriquer les produits longtemps à l'avance sans
savoir si on réussira à ensuite les vendre.
Les avantages concurrentiels4(*) ci-dessus peuvent être reclassés en deux
catégories :
§ Les avantages de valeur : ceux
qui créent une préférence de la part du consommateur. Une
entreprise existe parce que ce qu'elle vend à de la valeur aux yeux des
consommateurs ; autrement ils n'achèteraient pas.
§ Les avantages
d'opération : ceux qui abaissent les coûts de
production, de distribution ou de service. Alors que l'avantage de valeur
permet à l'entreprise de vendre davantage et à meilleur prix,
l'avantage d'opération abaisse les coûts.
Les deux avantages combinés augmentent le profit.
L'avantage concurrentiel est la base du triangle du profit. Il résulte
de deux politiques :
o Une politique de marketing tendant à créer
davantage de valeur
o Une politique de productivité recherchant la
meilleure efficience possible des opérations.
Avantage de valeur
Avantage d'opération
Avantage concurrentiel
PROFIT
1
2
3
Figure 1 : Le triangle du
profit
La marque
commerciale ou marque déposée est un mot, un
groupe de mots, ou un signe distinctif permettant au déposant
(une personne ou une société privée)
de pouvoir faire connaître, ou reconnaître l'ensemble des
caractéristiques propres à leur production. Une marque, c'est
d'abord un nom avec un message et des valeurs, mais c'est aussi des signes
identitaires spécifiques (logo, packaging, design), selon une
mécanique savamment étudiée. De la création de son
nom jusqu'à l'émergence de ses valeurs propres, en passant par
ses multiples déclinaisons possibles (graphiques, olfactives, sonores)
et ses différents messages, la marque implique une gestion
rigoureuse.
La marque est appréhendée comme un ensemble de
produits ou de lignes de produits qui portent le même nom,
c'est-à-dire le même identifiant. L'ensemble des produits couverts
par un même nom de marque apporte aux consommateurs des informations qui
déterminent la cohérence de la catégorie. Pour le
consommateur ou l'acheteur, les catégories sont un moyen
particulièrement commode pour faire face à la complexité
de l'offre commerciale. Les marques qui développent des gammes
très étendues sont en effet perçues et
mémorisées comme des ensembles homogènes.
Les caractéristiques principales de la marque
sont :
· La marque ne doit pas être
déceptive : Elle ne doit pas chercher à tromper le public
quant à la provenance ou la qualité par exemple.
· La marque doit être distinctive : Des
dénominations ne doivent pas être reprises du langage courant ou
professionnel ou qui désignent un produit ou un service.
· La marque ne doit pas être contraire aux bonnes
moeurs et à l'ordre public.
· La marque ne doit pas évoquer une marque ou une
dénomination antérieure.
La marque crée à la fois de la valeur pour le
consommateur et pour l'entreprise. La marque permet à
l'acheteur d'identifier, de
repérer et de
distinguer le produit d'une entreprise parmi les produits
concurrents. La marque est donc un élément de
différenciation du produit mais aussi un moyen de structurer et de
segmenter l'offre. La marque simplifie la tâche des
consommateurs, notamment pour les achats répétitifs ; elle
favorise la fidélisation. La marque est un gage de
qualité, une sorte
de garantie donnée par l'entreprise de la
qualité de son produit. Plus exactement, elle garantit au consommateur
un standard uniforme de performances, quels que soient le lieu d'achat et le
mode de distribution. Acheter un produit de marque est un moyen pour
le consommateur de se protéger contre le risque et
de réduire son incertitude. Le rôle de la marque est donc
particulièrement important lorsque l'implication du consommateur est
forte. La marque joue aussi un rôle important lorsque le consommateur a
des difficultés à évaluer les performances du produit, en
particulier pour les produits de haute technicité comme les chaîne
hi-fi par exemple. C'est ainsi que certaines marques sont
considérées comme marques-caution (General
Electric, Gervais, Danone, les grands laboratoires pharmaceutiques, ...) ou
marques-griffe car elles servent à garantir la
fiabilité, la qualité et l'origine de produits ainsi que la
compétence des concepteurs et des fabricants (Louis Vuitton, Cartier,
Toyota, Siemens, ...).
La marque facilite et guide le choix des
consommateurs. La marque, qui apparaît sur l'emballage, active la
mémoire du consommateur au moment où celui-ci effectue un achat
et lui permet de fonder son choix sur une expérience passée,
personnelle ou non. Entre une Citroën Saxo et une Peugeot 106,
pourtant techniquement très proches, il y a la différence de sens
donné par leur image de marque. Citroën évoque la
technicité de la traction avant, la fiabilité de la 2CV
ou l'avant-gardisme de la DS. Peugeot est une marque plus bourgeoise
avec des produits classiques privilégiant la solidité et le
confort.
La marque valorise les consommateurs. En
effet, pour les achats dits à statut social, comme les vêtements,
les alcools ou les produits de luxe, la plus value apportée par la
marque est essentielle. Elle valorise celui qui la porte ou la consomme. En
achetant une marque reconnue, on court moins de risque d'être
critiqué.
La marque crée aussi de la valeur pour
l'entreprise5(*). Tout comme
l'emballage, la marque permet de personnaliser le produit et
de positionner l'entreprise sur le marché en
y véhiculant des éléments distinctifs. La
marque véhicule l'image de l'entreprise et
contribue à la construction de la reconnaissance du nom de
l'entreprise sur les marchés étrangers.
La marque a une valeur commerciale :
§ La marque est un actif négociable, soit par
la vente de la marque, soit par la location de celle-ci.
§ La marque est un fond de commerce. Les
consommateurs sont souvent attachés aux marques, plus qu'aux entreprises
qui les fabriquent.
§ La marque permet de vendre plus cher. Le consommateur
accepte de payer plus cher pour les qualités attribuées à
la marque. Une voiture Mercédès se vend plus cher pour sa
réputation de fiabilité et son standing.
L'image de marque6(*) rejaillit sur celle de l'entreprise :
§ Elle peut développer un puissant sentiment
d'appartenance pour le personnel d'une entreprise. On est fier de travailler
pour une marque connue et reconnue.
§ Une marque forte aide la communication de recrutement
en attirant les meilleurs candidats.
§ Une marque forte a une influence importante sur la
communication financière. Le cours d'une action intègre l'image
de marque.
Une marque évolue au cours du temps, on peut donc
analyser son passé, son présent et les choix possibles pour son
futur. Par ailleurs une marque est double : elle a été
créée, construite, voulue par une entreprise et elle est
reçue et perçue par les individus. En étudiant ce qui a
été créé, ce qui est perçu, on peut
déterminer les potentialités latentes. L'évolution d'une
marque repose sur plusieurs notions :
§ Le socle identitaire : ce qui a
fondé la marque, ses racines ; souvent un produit.
Ex : (chemise polo de Lacoste, crayon bille
BIC)
§ Le physique de la marque : les impressions
surtout connotées par les produits.
Ex : costaud « carré »
pour Volkswagen
§ La notoriété : c'est un peu
plus que le simple souvenir d'une marque mais beaucoup moins que l'image qui
elle, rassemble des représentations et des jugements de valeurs. Le taux
de notoriété d'une marque est le pourcentage de personnes, dans
un public donné qui connaît l'existence de la marque et
connaît également sa catégorie de produits ou son secteur
économique.
§ L'image : c'est l'ensemble des
représentations et des associations attachées par un individu
à un produit, une marque, une entreprise, un individu....Les
caractéristiques d'une marque sont : l'individualité, la
subjectivité, la sélectivité, la relative stabilité
des perceptions qu'elle véhicule. On peut distinguer différents
types d'image : perçue, voulue et crue.
§ Les valeurs, la personnalité de la
marque : celles que la marque véhicule, qui lui sont
associées.
Ex : Coca-Cola, les valeurs de l'Amérique
traditionnelle
Sony, la technologie et le design créatif
§ Le style : c'est une distinction qui vise
à donner un « look » personnalisé à la
marque. Il doit être en accord avec la personnalité de la marque.
§ Le territoire de marque : le ou les
marché(s) où la présence de la marque est légitime
pour les consommateurs.
Il existe deux (2) stratégies de marque : l'une
relevant des distributeurs et l'autre des producteurs.
« Est considéré comme produit vendu
sous marque de distributeur le produit dont les caractéristiques ont
été définies par l'entreprise, ou le groupe d'entreprises,
qui en assure la vente au détail et qui est le propriétaire de la
marque sous laquelle il est vendu».
Les stratégies de marque des
producteurs sont au nombre de huit (8) :
1. La marque produit : C'est une
marque affectée de façon unique à chaque
type de produit fabriqué par l'entreprise. Chaque produit
est vendu sous une marque différente. Elle associe un nom et une
promesse spécifique à un produit.
Ex : Chez Unilever : Omo, Skip, Coral
2. La marque ligne : Elle regroupe sous
un même nom des produits qui s'adressent à une clientèle
particulière et bénéficient d'une promesse
spécifique. Avoir une marque par ligne de produit :
Ex : Lexus de Toyota
3. La marque gamme : C'est une marque
utilisée par une société pour désigner
différents produits appartenant à la même famille de
produits. Une marque de gamme est une
marque d'un ensemble de produits qui ont un lien entre eux.
L'ensemble des produits d'une marque gamme ont un lien entre eux. Les produits
destinés au même marché sont vendus sous le même nom.
Ex : Dove : savons, gels douches,
shampooings
4. La marque ombrelle : elle consiste
à attribuer une même marque à des produits
différents sur des marchés différents. C'est une marque
utilisée simultanément pour un ensemble de produits
hétérogènes. Les produits bénéficient donc
de la notoriété de la marque ombrelle. C'est une
marque unique utilisée pour des produits différents. C'est
une marque sous laquelle est commercialisée une gamme de produits
différents. C'est donc attribuer une même marque à des
produits différents sur des marchés différents. Elle
désigne une marque qui regroupe d'autres marques.
Ex : Le groupe japonais Mitsubishi : une
marque apposée sur des automobiles, des appareils audiovisuels, des
engrais, des produits chimiques, des pièces métallurgiques, des
services financiers...
5. La marque caution : C'est la
caractéristique d'une marque qui par sa
notoriété et son image authentifie le produit et éventuel.
Elle est liée à plusieurs gammes complexes de produits, et vient
en complément d'autres marques pour authentifier le produit. A une
marque propre est ajoutée la caution d'une grande marque liée
à plusieurs gammes. Ex : Gillette, Gill, Contour
6. La marque distributeur : produire
pour le distributeur (sans marque ou marque distributeur.
7. La griffe : c'est une signature qui
implique son inventeur, son créateur, ou l'entreprise qui met un produit
et/ou un service sur le marché.
Ex : Yves Saint Laurent, Louis
Vuitton, Cartier
8. La stratégie sans marque :
produire des matières premières
Les stratégies de marque des
distributeurs sont au nombre de quatre (4) à savoir :
1. Les produits génériques :
C'est un produit de faible qualité, sans marque et positionné en
général parmi les produits premier prix. Le produit
générique fait référence au
bénéfice fondamental que reçoit le client.
Ex : marque drapeau créé par Carrefour
en 1976
2. La marque enseigne : c'est une marque
reprenant tout ou partie du nom de marque du point de vente
(enseigne de la distribution). C'est un signe distinctif de
l'enseigne permet de reconnaître le produit.
Ex : Auchan, Cactus, Match
3. La marque spécifique : Le
distributeur créé une marque qui lui est propre.
Ex : First Line de Carrefour
4. La contre marque : C'est une imitation
d'une marque de fabricant leader sur le marché dans le but de
créer une confusion dans l'esprit des gens.
Ex : Bengali/Benga ; Clair/Cif ;
Microline/Studioline ; Koenenberg/Kronembourg
Stratégies de marque des producteurs
|
1. La marque produit
2. La marque ligne
3. La marque gamme
4. La marque ombrelle
5. La marque caution
6. La marque distributeur
7. La griffe
8. La stratégie sans marque
|
Stratégies de marque des distributeurs
|
1. Les produits
génériques
2. La marque enseigne
3. La marque spécifique
4. La contre marque
|
La marque se conçoit maintenant comme une entité
bicéphale dont un pôle est matériel et physique : le
produit et l'autre est mentale et intellectuel : l'identité.
Les fonctions socio-commerciales7(*) de la marque sont :
1. Les fonctions
sémio-référentielles
a. L'indentification : la fonction première
du nom de marque est commune à tout nom : identifier. Le nom
apporte au produit une valeur identitaire qui permet de le classer donc de le
répertorier. L'objectif de toute marque doit pouvoir se traduire en
termes de communication. Le but de la communication de marque est de faire
naitre le plus rapidement possible dans l'esprit du consommateur, un lien entre
le nom d'un produit et le produit lui-même.
b. Le sens et la signification : le sens est la
clé d'interprétation d'un signe, la signification est la serrure
d'un contexte déterminé que cette clé permet d'ouvrir. Le
sens apporte un embryon de signification à l'identité.
c. La distinction : les fonctions d'identification
et de sens ont pour but de distinguer. Pour une marque, identifier et donner du
sens ne suffisent pas ; il est impératif de se distinguer. Se
distinguer de la concurrence est toujours bénéfique à long
terme.
2. Les fonctions psycho-individuelles
a. La rassurance : une fois la fonction
identificatrice du nom posée, cela lui confère un fort capital de
rassurance. En effet, dès que l'indentification est
opérée, le sens mis en construction, cet objet que l'on appelle
marque se cristallise et se pérennise avec toutes les connotations et
évocations que l'on peut lui attribuer. Le changement de nom doit donc
être rarissime, motivé par des arguments très forts,
préparé avec beaucoup de soins et budgété avec
réalisme.
b. La régularité : il semble exister
un lien nécessaire entre « marque » et
régularité des qualités du produit de cette marque. Une
marque qui réussit, c'est une marque qui fidélise ses clients
parce qu'elle peut leur offrir en permanence, quelque chose de semblable
à ce qu'ils ont déjà consommé. Il faudra donc
surveiller de très près l'évolution du produit.
c. La garantie et le certificat : il
résulte de cette dimension de constance, une autre qualité de la
marque. Car constance + temps = garantie. A force de durer sous les mêmes
traits, la marque provoque un second niveau de rassurance qui est celui de la
garantie. Acheter telle marque garantie qu'il n'y a pas de problème. Il
est recommandé d'assortir la vente du produit d'un certificat de
garantie. C'est ce que font toutes les grandes marques ; ce qui les rend
donc à ce titre plus extrêmement rassurant pour le consommateur.
3. Les fonctions sociales8(*)
a. Démarcation et distinction sociale :
cette fonction de différentiation se traduit qualitativement par une
démarcation sociale, qu'elle soit réelle ou affectée. Par
ex : rouler en Skoda, en Volkswagen ou en Audi sont des choix de
marque différents qui en disent beaucoup sur l'image que le consommateur
peut véhiculer lui même. Ces trois marques sont fabriquées
sur les mêmes plates-formes, à partir des mêmes
éléments. C'est principalement leur prix qui diffère, de
même que leur image. Cette image a donc un prix.
b. Le prix de la différentiation sociale :
reprenons l'exemple d'en haut ; fondamentalement entre ces trois
véhicules, il n'y a pas de différence. C'est juste l'image de
marque qui est notamment constituée par ce qu'en pensent les
consommateurs, et qui à été construite à partir
d'éléments tangibles et durables comme la fiabilité,
l'esthétique et le prix.
Fonction de la marque
|
Caractéristiques
|
Référentielle
|
§ Identification
§ Signification
§ Distinction
|
Psycho-individuelle
|
§ Rassurance
§ Régularité
§ Garantie
|
Sociale
|
§ Distinction sociale
§ Prix
|
Activité délicate, même pour les
entreprises qui ont rencontrés de grand succès par le
passé, le marketing consiste à identifier les besoins humains et
sociaux, puis y répondre. La révolution numérique a
donné de nouvelles possibilités aux clients, qu'ils soient
consommateurs individuels ou entreprises :
· un pouvoir accru lors du processus d'achat:
possibilité de comparer les caractéristiques et les prix des
produits de chez soi, en quelques clics, grâce à Internet
· la diversité des produits et services:
tout peut s'acheter sur Internet
· une grande quantité d'informations sur tous
les sujets: accès aux journaux, aux encyclopédies, aux
critiques et à d'autres informations sur Internet
· la facilité de commande: toute commande
peut être passée de n'importe où (domicile - bureau -
voyage) 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
· l'accès aux commentaires sur les produits et
services: échanges d'informations sur les forums de discussion sur
de nombreux produits, services et sujets d'intérêt communs.
« Un bon marketing est devenu un ingrédient
essentiel du succès de toute organisation. Les marchés sont
hétérogènes. Une entreprise ne peut s'adresser à
tous les acheteurs potentiels. Ceux-ci sont trop nombreux, trop
diversifiés et trop différents dans leurs attentes et leurs modes
d'achat. En revanche, ils peuvent souvent être regroupés en
sous-marchés sur un ou plusieurs critères.» Il faut donc
segmenter ; puis hiérarchiser les segments identifiés pour
distinguer les cibles prioritaires de celles qui ne le sont pas. La
segmentation devient donc une arme stratégique pour trois raisons
majeures :
· Mieux répondre aux attentes des clients
· Exploiter les nouvelles opportunités de
marchés
· Concentrer ses forces
La segmentation doit être mise à plat
régulièrement car les segments évoluent en permanence.
« Une orientation marketing bien conçue,
repose sur des relations étroites avec les clients pour les informer et
pour les impliquer dans le processus de construction de l'offre. Il s'agit de
faire des clients la préoccupation centrale de l'entreprise. Cela
suppose de les satisfaire à travers une réflexion sur la valeur
et la qualité, afin d'intensifier la relation avec eux et de les
fidéliser ». L'objectif étant de créer un fort
capital client, l'entreprise doit surveiller de très près la
défection de sa clientèle et en réduire le plus possible
l'amplitude. On estime conquérir un nouveau client revient cinq fois
plus cher que de fidéliser un client actuel.
Remarquons aussi qu'une forte concentration dans un secteur
d'entreprises concurrentes ou une faible part de marché réduit
fortement la marge de manouvre, le potentiel de vente et les
possibilités de pour l'entreprise de s'épanouir sur ses segments.
Raison pour laquelle il est primordial avant de choisir une cible de voir dans
un premier temps si elle est attrayante, et si l'entreprise aura, une fois sur
le marché, chaines à rentabiliser son activité.
La clientèle reste la principale richesse d'une
entreprise ; nous nous basons sur leurs informations pour établir
une différence entre les clients stratégiques, les clients
réguliers, les clients occasionnels et pour déterminer nos
potentiels de demain. Ainsi, avant de se lancer sur un segment de
marché, l'entreprise doit d'abord faire un bon ciblage dans le but de
réussir la segmentation de sa clientèle actuelle et potentielle
pour un meilleur positionnement sur ce segment de marché
désiré.
Les entreprises qui se concentrent sur la réussite des
transactions commerciales à court terme, ne manifestent qu'un
intérêt minimal pour le client. Le nombre de transactions et le
chiffre d'affaires réalisés caractérisent leur
réussite. Pour ces entreprises, la part de marché
représente un indicateur de réussite essentiel. Celles qui
développent une stratégie relationnelle s'intéresse au
développement de la relation à long terme avec leurs clients.
Elles entrent en communication avec le client d'avantage qu'elles vendent. Ici,
l'entreprise vise un changement et un renforcement durable des attitudes du
client envers elle : la fidélité. Le marketing relationnel
intervient donc dans ce cas. L'entreprise déploie toute une politique
pour établir des relations interactives et individuelles avec ses
clients en vue de créer et d'entretenir chez eux des attitudes positives
et durables à son égard. A travers cette approche de la gestion
de la relation client, l'actualisation des informations des clients
s'avère très importante car, d'elle dépend la survie de
l'entreprise. Une meilleure stratification des exigences de la clientèle
s'impose car la concurrence est rude. Il s'avère donc nécessaire
de proposer des programmes de fidélisation de plus en plus pointus afin
de retenir ses clients. Par conséquent, la stratégie
relationnelle se fonde sur la recherche et l'optimisation de l'engagement entre
le client et l'entreprise au cours de leurs interactions sur le long terme. Cet
engagement prouve la volonté des deux parties à développer
des relations sur le long terme. En somme, plutôt que de viser un
bénéfice immédiat pour chaque transaction
réalisée, l'entreprise relationnelle mise sur l'optimisation de
la valeur à vie du client qui est un capital à faire fructifier.
Le marketing doit donc faire face aux évolutions de la
société: les changements technologiques - la globalisation -
la déréglementation - la privatisation - les exigences
accrues des clients - la personnalisation de l'offre et de la communication
- une concurrence accrue - la transformation de la distribution.
De nos jours, l'information9(*) est devenue cruciale dans nos sociétés;
elle est à la fois un élément stratégique pour
développer les activités et essentiel pour assurer un avantage
concurrentiel (optimisation des coûts, meilleure satisfaction client,
meilleure gestion de la valeur client, etc....) aux entreprises qui savent
l'exploiter. Les gens ont des besoins et des désirs différents.
La segmentation de marché consiste donc à classer par groupes,
des acheteurs potentiels qui ont en commun des besoins et qui répondent
de façon similaires aux efforts de mise en marché.
Le client est généralement la principale source
de revenus pour les entreprises. Or, avec le changement de l'économie
dû notamment à l'intégration des nouvelles technologies
dans les relations client-entreprise, la concurrence devient de plus en plus
serrée et les clients peuvent ainsi désormais se permettre de
choisir leur fournisseur ou d'en changer par un simple clic. Les
critères de choix des clients sont notamment des critères
financiers, de réactivité de l'entreprise mais également
des critères purement affectifs (besoin de reconnaissance, besoin
d'être écoutés ...). Ainsi dans un monde de plus en plus
concurrentiel, les entreprises souhaitant augmenter leurs
bénéfices ont plusieurs alternatives:
· Augmenter la marge sur chaque client,
· Augmenter le nombre de clients,
· Augmenter le cycle de vie du client,
c'est-à-dire le fidéliser.
Les nouvelles technologies permettent aux entreprises de mieux
connaître leur clientèle et de gagner leur fidélité
en utilisant les informations les concernant de telle manière à
mieux cerner leurs besoins et donc de mieux y répondre. Ainsi il s'est
avéré que fidéliser un client coûtait 5 fois moins
cher que d'en prospecter des nouveaux. C'est la raison pour laquelle un grand
nombre d'entreprises orientent leur stratégie autour des services
proposés à leurs clients. La gestion de la relation client (en
anglais Customer Relationship Management: CRM) a pour objectif d'identifier,
d'attirer et de conserver les meilleurs clients et d'en retirer chiffre
d'affaires et rentabilité. C'est une stratégie d'entreprise
centrée sur les prospects et les clients. Elle est mise en oeuvre dans
le but d'acquérir de nouveaux clients, d'étendre la relation
commerciale avec eux et de les fidéliser. La satisfaction est plus que
jamais au centre des préoccupations et se concrétise par une
gestion personnalisée de la relation client : comprendre les
clients et leurs attentes - les fidéliser - les inciter à
consommer davantage. Les fonctions de la gestion de la relation client se
résument à : connaitre, choisir, conquérir et
fidéliser la clientèle. Le schéma suivant illustre les
dites fonctions :
o Connaitre le client : rassembler les
informations lui permettant de décrire, caractériser sa
clientèle, de la positionner sur son marché et de détecter
de nouveaux de segments.
o Choisir son client : analyser les données
avec les techniques les plus évoluées.
o Conquérir de nouveaux clients : mettre en
oeuvre une stratégie orientée client la mise en oeuvre d'une
stratégie orientée client concerne l'ensemble du processus
commercial. De nouveaux canaux de vente (télévente - commerce
électronique - etc. ...), de nouveaux outils (Sales Forces Automation)
permettent aux commerciaux une meilleure gestion de leur activité et par
la même une augmentation de leur efficacité, tout en restant en
interaction directe avec les clients.
o Fidéliser les meilleurs clients : les
nouvelles technologies renforcent les programmes de fidélisation. Le
service après-vente devient l'occasion privilégiée de
concrétiser une relation personnalisée et durable avec le client,
en lui proposant une offre mieux adaptée à ses besoins.
Le CRM répond à des préoccupations
fondamentales :
o Meilleur service aux clients: informations -
conseils - facilitation d'achat
o Intégration multi canal: représentants
- points de vente - mail - internet - fax
o Développement des ventes: augmentation de la
part de marché par la fidélisation des clients sur les
marchés à croissance faible
o Accroissement de la productivité:
automatisation partielle ou totale de certaines taches aussi bien en
matière de communication que de commercialisation donc réduction
des couts d'où gain de productivité.
Une entreprise parviendra à établir une relation
fructueuse avec sa clientèle en trouvant des moyens novateurs de la
rejoindre. Le CRM a pour but de proposer des solutions technologiques10(*) permettant de renforcer la
communication entre l'entreprise et ses clients afin d'améliorer la
relation avec la clientèle en automatisant les différentes
composantes de la relation client:
o L'avant-vente: IL s'agit de l'étude de
marché, c'est-à-dire les besoins des clients et la
démarche des prospects. L'analyse des informations collectées sur
le client permet à l'entreprise de revoir sa gamme de produits afin de
répondre plus précisément à ses attentes.
L'Enterprise Marketing Automation (EMA) consiste
ainsi à automatiser les campagnes marketing.
o Les ventes: L'Automatisation des forces de ventes
(Sales Forces Automation, SFA), consiste à
fournir des outils de pilotage aux commerciaux afin de les assister dans leurs
démarches de prospection (gestion des prises de contact, des
rendez-vous, des relances, l'élaboration de propositions commerciales,
...).
o La gestion du service clientèle: Le client
aime se sentir connu et reconnu de l'entreprise ; il ne supporte pas
devoir récapituler, à chaque prise de contact, l'historique de sa
relation à l'entreprise.
o L'après-vente, consistant à fournir une
assistance au client notamment via la mise en place de centres d'appel
(appelés généralement Call centers ou
Hot-Line) et via la mise en ligne d'informations de support technique.
Les composantes fondamentales du CRM sont :
o La connaissance du client : connaitre chaque
client à titre individuel est indispensable pour développer avec
lui une relation durable et lui proposer une offre adaptée. Ainsi
certaines informations sont strictement nécessaires au
développement de la relation à long terme : historique des
achats - moyens de communication préférés - modes de
paiement préférés.
o La stratégie relationnelle : elle est
adoptée par toute entreprise visant un développement de la
relation de long terme avec ses clients. L'entreprise entre en communication
avec son client davantage qu'elle ne vende. Les clients les plus
intéressants et les plus rentables sont privilégiés.
o La communication : l'entreprise démontre
sa capacité à mettre en pace un dialogue individualisé, au
cours duquel un vrai contenu, substantiel et porteur de sens pour le client
sera délivré. De ce fait, la capacité a géré
une communication à travers les multiples canaux est essentielle.
o La proposition de valeur individualisée :
une proposition d'offres personnalisées, tant sur le plan d'offre
produit que du tarif est indispensable pour le développement d'une
relation étroite et d'un dialogue véritable avec le client.
L'entreprise peut donc concevoir en parfaite complicité avec le client,
un service qui réponde parfaitement à ses besoins. Cependant, il
lui faudra arriver à concilier une production relativement
standardisée avec la flexibilité que requiert toute
individualisation du service.
Aujourd'hui, le CRM11(*) est en pleine évolution. Plusieurs approches
ressortent de ce concept :
o CRM comme processus technologique: automatisation du
processus d'entreprise à travers plusieurs points de contacts possibles
avec le client grâce aux canaux de communication multiples
interconnectés
o CRM comme processus relationnel: traitement de tout
ce qui concerne l'identification du client, la constitution d'une base de
connaissance sur la clientèle, l'élaboration d'une relation
client et l'amélioration de l'image de l'entreprise auprès du
client
o CRM comme principe d'efficacité
organisationnelle: optimisation de la rentabilité de l'organisation
et de la satisfaction du client, en se focalisant sur des segments de
clientèle spécifiques
o CRM comme stratégie d'entreprise: misse en
place d'une infrastructure visant à abattre les barrières entre
fournisseur et client donc à nouer une relation durable avec le
client
De nos jours, il faut avoir le souci du client. Il est le seul
juge de la qualité car il l'évalue au niveau de la prestation de
base, de la prise en compte de ses réclamations et de la valeur
ajoutée par rapport à la concurrence. L'importance est d'agir
partout dans l'entreprise dans une meilleure orientation client. En effet, le
client a la possibilité de changer de marque, à tout moment qu'il
le désire. Cela lui confère un pouvoir de bouche à oreille
pour convaincre les autres clients à acheter ou à partir chez le
concurrent. Par conséquent, pour être compétitives, les
entreprises et/ou les marques doivent corrigées leurs stratégies
axées sur les ventes pour une orientation client. Une concentration sur
la satisfaction des besoins et attentes des clients devient nécessaire
du fait de la relation étroite entre satisfaction des clients et
rentabilité.
3. Cadre conceptuel
L'importance d'une telle partie dans un mémoire
réside dans sa capacité à donner une meilleure lecture et
une meilleure compréhension du thème et de son
développement. C'est ainsi que nous retiendrons les huit (8) concepts
ci-dessous :
ü La concurrence
ü La segmentation
ü La cible et le ciblage
ü Le positionnement
ü Le produit
ü Le service
ü La satisfaction client
ü La fidélisation client
4. La concurrence
La concurrence est une situation où plusieurs agents
proposent de vendre des biens et/ou des services substituables.
« Elle s'intensifie d'année en année. Elle
émane désormais de toutes sortes d'acteurs : les firmes
internationales qui souhaitent augmenter leurs ventes sur les marchés
émergents ; les entreprises fondants leurs activités sur
Internet, à la recherche de manières peu coûteuses
d'élargir leur distribution ; les marques de distributeurs
proposant des alternatives à des prix inférieurs ; les
extensions de marques utilisant leurs forces pour couvrir de nouvelles
catégories de produits »12(*).
Aujourd'hui, plutôt que de chercher à comprendre
uniquement le client, il est également indispensable de surveiller ses
concurrents.
La concurrence pousse les entreprises à innover et
à réduire en permanence les coûts, tout cela au profit du
consommateur. Elle les pousse à adopter diverses stratégies pour
mieux tirer leur épingle du jeu. Il existe plusieurs niveaux de
concurrence que l'on analysera du point de vue du secteur d'activité et
du point de vue du marché.
Ø Un secteur est constitué par
l'ensemble des entreprises qui offrent des produits correspondants à de
proches substituts. On classe les secteurs d'activité en fonction des
critères suivants :
o Le nombre de fournisseurs et le degré de
différentiation du produit : ces deux (2)
caractéristiques donnent naissances à à quatre (4) types
de structures : monopole - oligopole - concurrence monopolistique -
concurrence pure et parfaite.
o Les barrières à l'entrée, à
la mobilité, et à la sortie : elles varient suivant le
secteur. Les barrières à l'entrée proviennent en
général de la nécessité de disposer de capitaux
importants, des économies d'échelle, des brevets et licences, de
la rareté des sites de matières premières.
o Les structures de coûts : au niveau de
chaque secteur, la nature des stratégies mises en place reflète
les coûts.
o L'intégration verticale : certains
secteurs nécessitent une intégration en amont et en aval
(pétrole : recherche, forage, raffinage, distribution).
L'intégration verticale entraine souvent une réduction des
coûts et une plus grande maîtrise de la valeur ajoutée. Les
prix et les coûts sont facilement manipulés à
différentes étapes de la chaine de valeur.
o Le niveau de globalisation : certains secteurs
gardent une dimension nationale ou régionale (pèche) ;
tandis que d'autres ont une activité mondiale (informatique,
aéronautique)
Ø En compléments de l'analyse centrée sur
le produit, l'étude de la concurrence doit se faire en termes de besoins
et de clientèle-cible. La prise en compte des besoins du marché
élargit l'identification des concurrents actuels et potentiels.
Michael Porter a identifié cinq (5) forces, qui
collectivement, définissent l'attrait à long terme d'un
marché ou d'un segment :
Figure 2 : Les cinq forces qui
déterminent l'attrait d'un marché
Elles correspondent chacune à une menace
particulière pour l'entreprise13(*) :
§ La menace liée aux nouveaux
entrants : un marché où les barrières
à l'entrée sont faibles, est un marché qui perd beaucoup
de son attrait puisqu'il est pénétré à tout moment
par de puissants concurrents. Cependant lorsque l'entrée sur le
marché nécessite un brevet, un accès
privilégié aux matières premières ou de lourds
investissements, le marché est attractif.
§ La menace liée au pouvoir de négociation
des fournisseurs : plus les fournisseurs pèsent
plus en termes de pouvoir de négociation, plus le marché est
moins attractif. En effet, ces fournisseurs pourront à leur guise faire
accroitre les prix, réduire les quantités et qualité des
produits vendus.
§ La menace liée aux produits de
substitution : s'il existe des substituts actuels ou potentiels
sur un marché, il est considéré comme moins attractif. Le
produit de substitution induit en effet une limite au prix donc aux profits
prévus. L'évolution de la technologie est donc à
surveiller de très près.
§ La menace liée au pouvoir de négociation
des clients : si les clients disposent d'un fort pouvoir
de négociation disproportionné, le marché sera moins
attractif. En effet la rentabilité du secteur s'en ressentira du moment
où les clients pourront jouer en forçant sur les prix à la
baisse, exiger une qualité et des services toujours accrus, jouer les
fabricants les uns contre les autres.
§ La menace liée à
l'intensité de la concurrence : un marché
n'est guère attractif s'il est déjà investi par un grand
nombre de concurrents puissants et agressifs. La situation est encore plus
délicate lorsque le marché est stagnant ou en déclin, les
barrières de sortie importantes, les coûts fixes
élevés.
Il peut sembler facile d'identifier ses concurrents.
Cependant, il ne faudra pas oublier que la vraie concurrence est beaucoup plus
vaste. Il faudra donc y intégrer les concurrents potentiels, les
nouvelles technologies, les produits de substitution. Une fois les principaux
concurrents identifié, il faudra analyser leurs caractéristiques
en s'intéressant plus à leurs stratégies, leurs objectifs,
leurs forces et faiblesses. Le modèle des 5 forces de Michael Porter
permet de rendre compte des conditions concurrentielles dans un secteur ;
permet de prendre conscience qu'au-delà des concurrents, d'autres
acteurs constituent une pression ou un danger. Il s'agit donc de
dépasser son univers pour voir arriver le danger de plus loin.
§ Paramètres de la concurrence
o L'activité est-elle en croissance ?
o Les concurrents sont-ils concentrés ?
o Quelle est l'importance relative du leader ?
o Y a-t-il des possibilités d'entente entre
concurrents ?
§ Différents types de barrières à
l'entrée
o Barrières techniques
o Barrières financières
o Barrières commerciales
o Barrières dues à des ressources rares
o Barrières réglementaires et légales
§ Paramètres de l'influence des produits de
substitution
o Améliorent-ils le rapport qualité/prix ?
o Changent-ils l'ensemble du secteur ?
o Améliorent-ils la rentabilité finale du
produit des clients ?
§ Evaluation du pouvoir d'influence des clients
o Les clients sont-ils concentrés ?
o Le recours à des produits de substitution est-il
ouvert aux clients ?
o Y a-t-il des menaces d'intégration vers
l'amont ?
o La fidélisation est-elle forte ?
o Les clients sont-ils bien informés ?
o Quels sont les coûts de transferts en cas de
changement ?
§ Evaluation du pouvoir de négociation des
fournisseurs
o Les fournisseurs sont-ils concentrés ?
o Le secteur est-il client principal de ces
fournisseurs ?
o Y a-t-il des menaces d'intégration vers l'aval ?
o Quels sont les coûts de transferts en cas de
changements de fournisseurs ?
o Les produits des fournisseurs sont-ils
différenciés ?
o Y a-t-il pénurie de l'offre ?
La meilleure façon d'anticiper est d'identifier tous
les concurrents (existants ou potentiels), et de se mettre à leur place
en faisant une analyse interne de chacun d'eux. En mêlant les
informations issues de l'analyse des données existantes concernant le
marché et l'analyse concurrentielle, on a une bonne idée de la
façon dont les concurrents sont susceptibles d'agir et on sait alors
s'il est judicieux de reconsidérer la situation14(*).
5. La segmentation
« Une entreprise en peut pas plaire à
tous les acheteurs potentiels d'un marché, car ceux-ci ont des besoins,
des habitudes d'achat et de consommation divers. De plus, ils sont
généralement trop nombreux et éparpillés
géographiquement »15(*). La segmentation consiste à découper
un marché en sous-ensembles homogènes liés aux attentes
des clients et des prospects d'une entreprise ; à proposer à
un ou plusieurs segments observés une politique commerciale totalement
ou partiellement spécifique : une gamme adaptée, une
commercialisation différente, une communication autre ou une
tarification changeante.
En général, plutôt que de commercialiser
ses produits tous azimuts, une entreprise doit rechercher les segments auxquels
elle peut s'adresser de manière efficace. Cela suppose donc une
meilleure compréhension du comportement du consommateur.
La mise en place d'un marketing de ciblage suppose une
démarche en trois temps :
§ Une segmentation
§ Un ciblage
§ Un positionnement
Le postulat de la segmentation est que les clients ne se
ressemblent pas et que l'idéal serait de pouvoir proposer à
chacun d'eux une offre commerciale sur mesure par rapport à leurs
attentes.
La segmentation part d'une population interrogée et
cherche à former des groupes homogènes par introduction de
variables successives. La variable la plus discriminante est
repérée et permet de réaliser un premier découpage
de l'éventail d'où l'arbre de segmentation. Cependant, cette
méthode est remplacée par une autre qui est majoritairement
composée de critères préétablis (chiffres
d'affaires ou autre, géographique...) et dont le principal avantage est
de renforcer l'efficacité de l'offre commerciale qui s'adresse alors
à des cibles bien identifiées. Cependant, il faut être
prudent car une segmentation trop poussée avec des segments trop
réduits entraine des coûts d'adaptation trop
élevés.
Le processus de segmentation passe en
général par 5 étapes :
§ La définition du marché
§ L'identification des segments
§ L'établissement des profils des
segments
§ Le choix des segments cibles
§ L'utilisation des variables du marketing mix pour
toucher les segments retenus
En effet, la démarche de segmentation s'oppose, dans
son principe, au marketing de masse. Les différents niveaux de
segmentation sont :
§ Le marketing segmenté :
par opposition au marketing de masse, il est fondé sur les
différences qui opposent certains groupes de consommateurs et d'autres.
L'entreprise s'efforce de classer des clients en unités d'analyse
homogènes. Un segment est un groupe de clients qui partagent les
mêmes désirs face aux produits.
§ Le marketing de niche : ici, les
cibles choisies sont très spécifiques et de petites tailles. Une
niche est un segment étroit, aux besoins spécifiques. Si les
clients sont prêts à payer un prix élevé pour un
produit qui répond précisément à leurs attentes,
l'entreprise réduit alors ses coûts en se
spécialisant ; la niche est alors jugée attractive. Elle
offre un potentiel de rentabilité et de croissance à
l'entreprise.
§ Le marketing
personnalisé : ici, chaque client est unique et
mérite d'être traité séparément. Dans ce cas
ci, l'entreprise n'a plus besoin d'informations préalables sur els
souhaits du marché. Elle propose une plate-forme de choix aux clients
qui sélectionnent les caractéristiques de leurs produits et/ou
services parmi un ensemble d'options proposées sur différents
attributs, composants, conditions de livraison.
Les critères de segmentation varient en fonction des
marchés. Ainsi, dans les marchés de grande consommation, on
segmente comme suit16(*) :
§ Critères géographiques :
o Région (Nord, Nord-est, Sud-ouest...)
o Type d'habitat (Rural, urbain, centre ville ...)
o Tranches d'agglomération (moins de 2000 habitants,
plus de 5000 habitants...)
o Climat (méridional, océanique, ...)
§ Critères sociodémographiques :
o Age (moins de 6 ans, plus de 20 ans...)
o Sexe (masculin, féminin)
o Taille du foyer (1, 2, 3, ...)
o Cycle de vie familial (jeune, célibataire,
marié sans enfant ...)
o Revenu annuel (Moins de 100.000 Francs, 250.000 à
500.000 Francs...)
o Catégorie socioprofessionnelle (agriculteurs,
employés de service, cadres...)
o Niveau d'éducation (aucun diplôme, BAC, BAC+3,
...)
o Religion (catholique, musulman, juif...)
o Nationalité (anglais, sénégalais,
français, béninois, ...)
o Classe économico-sociale (Aisée, moyenne
supérieure, moyenne inférieure, modeste)
o Génération (baby-boomers,
génération X, Y...)
§ Critères psychographiques :
o Style de vie (égocentrés, activistes...)
o Personnalité (autoritaire, introverti, ...)
§ Critères comportementaux :
o Situation d'achat (spéciale, ordinaire, ...)
o Avantages recherchés (économie,
commodité, prestige...)
o Statut d'utilisateur (non-utilisateur, gros utilisateur,
...)
o Niveau d'utilisation (petit, moyen, gros)
o Fidélité à la marque (nul, moyen, fort,
total)
o Relation au produit (ne le connait pas, est informé
sur lui, est intéressé par lui...)
Quant à la segmentation des marchés
business-to-business, elle se fait en fonction de cinq (5) rubriques :
A. Attitude vis-à-vis du client,
fidélité, etc...
B. Urgence de la commande, application, importance de la
commande
C. Organisation de la fonction achat, structures
hiérarchiques, relation acheteur-vendeur, politiques
générales d'achat, critères d'achat
D. Technologie de l'entreprise, utilisation d'un
produit/marque, capacité du client
E. Secteur industriel, taille de l'entreprise, situation
géographique du client
Figure 3 : La segmentation des
marchés industriels
Pour déterminer les domaines d'activités
stratégiques (D.A.S.) d'une entreprise, on effectue une segmentation
stratégique. La segmentation stratégique est une étape
fondamentale préliminaire au diagnostic stratégique. chaque
D.A.S. peut faire l'objet d'un diagnostic externe et interne. L'idée de
segmentation stratégique a amené le concept de portefeuille
d'activités qui regroupe l'ensemble des domaines d'activité
stratégiques ou centre de stratégie ou groupes d'activités
homogènes.
Cependant, il ne faut pas confondre segmentation
stratégique et segmentation marketing. La segmentation
stratégique concerne les activités de l'entreprise
prises dans leur ensemble ; elle vise à diviser ces
activités en groupes homogènes qui relèvent de la
même technologie, des mêmes marchés, des mêmes
concurrents ; elle permet de révéler des opportunités
de création ou d'acquisition de nouvelles activités et des
nécessités de développement ou d'abandon
d'activités actuelles ; elle provoque des changements à
moyen et à long terme. Elle s'effectue à partir d'un triplet
Produit (besoin) - Marché (clientèle) - Technologie
utilisée. Il s'agit de regrouper ensemble les produits présentant
des caractéristiques communes, c'est-à-dire faisant appel
à la même technologie, ayant les mêmes concurrents et
remplissant les mêmes besoins.
La segmentation marketing quant à elle
concerne un secteur d'activité de l'entreprise ; elle vise à
diviser les clients en groupes caractérisés par les mêmes
habitudes les mêmes comportements d'achat ; elle permet d'adapter
les produits aux consommateurs, de sélectionner des cibles
privilégiées, de définir le marketing mix ; elle
provoque des changements à court et moyen terme.
6. La cible et le ciblage
Une cible en
marketing est un ensemble
d'acheteurs et d'acteurs potentiels, que l'on cherche à conquérir
et/ou à fidéliser par des actions marketing, après avoir
réalisé une
segmentation.
Cela fait l'objet d'une politique de
ciblage.
Le ciblage consiste donc à évaluer l'attrait
relatif de chaque segment et choisir ceux sur lesquels l'entreprise concentrera
ses efforts. Ce processus comporte plusieurs étapes :
§ évaluer l'attrait relatif
de chaque
segment de
population où existe une demande potentielle ; et de chaque
type de produits et services pouvant être offerts à ces
segments
§ choisir ceux sur lesquels l'entreprise
concentrera ses efforts, en cohérence avec ses objectifs, ses
compétences et ses ressources.
§ monter les opérations nécessaires pour
atteindre, conquérir ou fidéliser chaque cible,
et au total en tirer le meilleur parti au niveau des volumes d'affaires, de la
part de
marché, et de la rentabilité.
Le ciblage fait partie des nouveaux outils d'influence
économique visant l'orientation des choix individuels (et collectif via
les groupes d'individus) par le
marketing
comportemental, il pose en particulier des problèmes
émergents tels que :
§ le risque accru de
manipulation
de groupes et de
personnes
vulnérables : enfants, personnes âgées,
handicapés mentaux, personnes endettées
§ le risque accru et croissant d'intrusion dans
la vie privée
§ le risque de détournement de
données concernant la vie privée des individus, ou
concernant les centres d'intérêts, achats, etc. d'associations ou
groupements pouvant éventuellement être ainsi surveillés ou
orientés par des états totalitaires, mafias, sectes, concurrents
inamicaux, etc.
« Qui devons nous servir ? » est une
question que chaque entreprise doit se poser régulièrement. Les
clients diffèrent souvent beaucoup en fonction de leurs besoins. Ils
diffèrent également en termes de valeur qu'ils peuvent apporter
à l'entreprise. Les entreprises se doivent d'être
sélectives dans leur ciblage de segments si elles veulent
développer des relations efficaces avec les clients. Adapter les clients
aux capacités de l'entreprise est vital17(*).
7. Le positionnement
« Aucune marque ne peut s'imposer sur le
marché avec des produits ou des services qui ressemblent à tous
les autres. Elle doit définir un positionnement fondé sur un ou
plusieurs axes distinctifs. Positionner et différencier son offre
consistent à faire en sorte qu'un produit soit associé à
une idée précise et valorisante dans l'esprit des clients
visés »18(*).
Le positionnement consiste à concevoir une offre
adaptée à la cible choisie et développer le marketing mix
correspondant. Le positionnement est le choix d'attributs procurant à
des offres (produits,
marques ou enseigne)
une position crédible, différente et attractive au sein d'un
marché et dans l'esprit des clients. Il prend en compte toutes les
offres et inscrit la stratégie marketing comme stratégie
d'entreprise si l'organisation doit faire appel à un nombre
limité de métiers (Domaines d'activités
stratégiques). Le positionnement d'une offre aide, sans surprise,
à mieux vendre sur des
segments
donnés du marché en différenciant ou au contraire en
substituant des produits concurrents.
Le
positionnement
est l'étape suivant logiquement celle de la détermination de la
stratégie
de segmentation. Cette stratégie distingue différents publics sur
un
marché
et cible ceux auxquels l'entreprise veut s'adresser en particulier. Le
positionnement est l'étape suivante, et complémentaire, dans le
cadre de la construction d'une stratégie marketing car il traduit la
façon dont l'entreprise veut être perçue par le public
ciblé.
Le positionnement traduit un choix : « on
renonce à certains clients et à certaines positions sur le
marché pour rendre son
offre
plus attractive et plus forte auprès d'autres clients, sur une autre
partie du marché ».
Le positionnement cherche à rendre l'offre permanente
dans l'esprit du client. Cependant, modifier la perception du client est
très coûteux ; il vaut donc mieux s'adapter à elle. En
d'autres termes, le positionnement est souvent contraint. Un positionnement se
perçoit dans la communication ou la publicité, mais c'est dans
l'ensemble des dimensions d'une offre que perçoit le client (politique
de
produit, de
prix, de
distribution et
communication) que le
positionnement doit agir.
Le positionnement crée donc un univers de
référence, ou s'y insère, par des valeurs innovantes et
différenciatrices
(esthétiques, fonctionnelles, techniques, philosophiques,
sémiologiques, ergonomiques, mercatiques...)19(*). L'offre doit être
perçue comme crédible, différente et attractive dans
l'esprit des clients face à celles des concurrents. Le message doit
être clair, simple et concis.
Le positionnement permet aux clients d'identifier une offre
à une catégorie de produits ou univers de référence
et de différencier cette offre de celle des concurrents. Le
triangle d'or du positionnement permet de synthétiser
et de valider un positionnement en s'assurant que le positionnement
choisi :
§ Réponde aux attentes du public cible :
attractivité
§ Corresponde aux atouts potentiels du public :
crédibilité
§ Se distingue du positionnement des concurrents :
différence
Les axes de différentiation sont nombreux :
§ Positionnement sur les attributs et
sur la performance du produit (Ex : les piles
Duracell durent plus longtemps)
§ Positionnement sur l'imaginaire du produit ou
de la marque (Ex : Vitell vous donne la vitalité)
§ Positionnement sur les publics
auxquels l'offre est destinée (Ex : Kiri est le fromage des
enfants)
§ Positionnement sur un mode
d'utilisation ou des situations de consommation (Ex : Isostar est
la boisson de l'effort).
Un bon positionnement est simple, clair et
concis : Un positionnement trop complexe a peu de chance
d'être retenu par les clients et est difficile à communiquer entre
services marketing. Idéalement, un positionnement doit pouvoir
s'exprimer en une phrase dans laquelle chaque mot doit être pesé.
Cette phrase ne doit par contre pas être confondue avec un slogan qui est
une expression publicitaire.
Un bon positionnement est attractif, crédible
et singulier : on retrouve dans ces conditions de fonds, le
triangle du positionnement.
Un bon positionnement est économiquement
profitable : un potentiel économique, suffisamment
substantiel pour l'entreprise doit être en optant pour un positionnement
sur un marché.
Un bon positionnement doit être
durable : affirmer un positionnement dans l'esprit du
client prend du temps et le modifier est une entreprise très
délicate.
Les stratégies de positionnements sont au nombre de
quatre20(*) (4) :
§ Stratégie d'imitation :
ici, il s'agit de d'occuper la même place qu'un produit concurrent.
§ Stratégie de
différentiation : ici, il s'agit d'adopter un
positionnement original, à l'écart de la concurrence.
§ Stratégie de niche : ici,
il s'agit aussi de choisir un positionnement original, à l'écart
de la concurrence par une action sur différentiation,
représentant un faible potentiel de marché mais
inexploité.
§ Stratégie d'innovation :
ici, il s'agit de lancer un produit sur un segment de marché afin
d'occuper une place vacante. On cherche une réponse à une attente
non satisfaite par les concurrents.
Le positionnement joue donc un rôle de pivot car il lie
les analyses du marché, de la concurrence et interne à
l'entreprise21(*). De ces
trois (3) analyses, il en résulte une proposition de positionnement qui
permettra à l'entreprise de répondre aux questions
suivantes :
§ Quel est notre produit et/ou service ?
(définir et comprendre les relations entre produits
marchés)
o Comparaison à établir entre le produit et/ou
service et les offres de la concurrence sur des éléments
spécifiques
o Correspondance entre la performance du produit et/ou service
et les besoins et attentes des consommateurs
o Niveau de consommation prévu
§ Que voulons-nous qu'il devienne ?
(identifier les opportunités de marché)
o Segments à cibler
o Redéfinition (repositionnement) des produits
existants
o Elimination des produits qui ne satisfont pas les besoins des
consommateurs
§ Quelles actions doivent être prises pour
que nous y arrivions ? (prendre des décisions de marketing mix
pour devancer ou répondre à mouvements de la
concurrence)
o Stratégies de distribution
o Stratégies de prix
o Stratégies de communication (cibles, messages, moyens
de communication)
8. Le produit
« Le produit est au coeur de l'offre. Bien
souvent, les entreprises dominantes sur un marché se
caractérisent par des produits de qualité
supérieure ».
Le produit est une promesse faite par la firme de satisfaire
un besoin, généralement moyennant un
prix à
payer par l'utilisateur. On distingue généralement parmi les
produits les
biens de
consommation et les
biens
d'équipement), en fonction généralement du type
d'utilisateur :
ménage,
professionnel,
entreprise.
On distingue cinq (5) niveaux de produits22(*) :
§ Noyau : « qu'est ce
que le client achète ? ». Il s'agit de l'avantage
essentiel offert à l'acheteur. (Ex : un client d'hôtel
achète du repos)
§ Produit générique :
c'est le noyau enrobé de toutes ses caractéristiques. (Ex :
une chambre d'hôtel contient un lit, une chaise, des toilettes)
§ Produit attendu : il correspond
à l'ensemble des attributs que l'acheteur s'attend à trouver dans
le produit. (Ex : une montre doit donner l'heure)
§ Produit global : c'est la
totalité de ce que le fabricant offre pour répondre aux attentes
du client. C'est en général à ce niveau que se situe la
différentiation par rapport aux autres concurrents. (Ex : les
compagnies aériennes telles Air France offre un service total
contrairement aux compagnies low cost qui offrent le service minimum)
§ Produit potentiel : il comprend
toutes les améliorations et transformations envisageables.
On classe les produits en fonction de plusieurs
caractéristiques :
§ La durée de vie et la
tangibilité :
o les biens périssables (produits alimentaires,
produits d'entretien)
o les biens durables (réfrigérateurs,
vêtements)
o les services (réparation, soins médicaux)
§ Les biens de grande
consommation :
o les produits d'achat courant (cigarettes, journaux)
o les produits d'achat réfléchi (meubles,
automobiles)
o les produits de spécialité (parfums, bijoux de
luxe)
o les produits non recherchés (encyclopédies)
§ Les biens industriels :
o les matières premières et produits
manufacturés (bois, pétrole brut)
o les biens d'équipement (usines, bureaux)
o les fournitures et services (lubrifiants, charbon)
9. Le service
« Parce que la différentiation
fondée sur des attributs tangibles apparait comme de plus en plus
difficile, certaines entreprise se tournent vers les services comme argument
distinctif : livraison dans les délais, réponse rapide et
efficace aux demandes des clients, réaction pertinente aux
réclamations sont souvent mises en avant ».
Les critères de classification23(*) des services sont :
§ Le pur produit tangible : ici,
l'offre se limite à un produit tel que le savon, le sel sans qu'aucun
réel service y soit rattaché.
§ Le produit tangible accompagné de
plusieurs services : ici, on a un produit central entouré
de services périphériques. (Ex : un constructeur automobile
vend une automobile + une garantie + un service d'entretien)
§ Le produit-service : ici, on a
à part égale un produit et un service. (Ex : un
restaurant : il y a la consommation de nourriture et la prestation de
service)
§ Le service accompagné de produits et
d'autres services : ici, le service central est accompagné
per certains produits ou services annexes. (Ex : le transport
aérien qui propose un service de base : le transport et des
services complémentaires : nourriture, boissons, journaux)
§ Le pur service : ici, on a
uniquement le service. (Ex : l'assistance d'un avocat)
Les spécificités des services sont au
nombre de quatre (4):
§ L'intangibilité : on ne
peut voir les services car ils sont intangibles ; on ne peut ni les
toucher, les sentir, les gouter ou les entendre avant de les acheter. Cette
notion d'intangibilité recouvre deux (2) dimensions : une dimension
physique (l'impossibilité de voir ou de toucher le service) et une
dimension mentale (la difficulté de se faire une idée sur le
service et de l'imaginer). Pour réduire cette incertitude, l'acheteur
recherche des signes démontrant la qualité du service.
§ L'indivisibilité : le
service est fabriqué en même temps qu'il est consommé. Le
client est présent pendant la fabrication du service. Il y a donc
interaction entre prestataire et client : c'est un
élément-clé du marketing des services.
§ La variabilité : un
service est éminemment variable selon les circonstances qui
président sa réalisation. Les entreprises doivent veiller au
contrôle de la qualité en investissant dans un personnel
qualifié (formation et mise à niveau), en codifiant le processus
de prestation et les différentes étapes et en mesurant la
satisfaction client (enquête de satisfaction, boite à
idées, lettres de réclamation).
§ La périssabilité :
les services ne se stockent pas. La périssabilité d'un service
n'est pas problématique si la demande est stable. Quand elle fluctue,
des questions se posent quant à l'ampleur des prestations à
fournir. Elle oblige à synchroniser l'offre et la demande à
travers :
o Des propositions de tarifs différents
o Des offres de prestations complémentaires aux
heures/périodes creuses
o Des propositions de services supplémentaires visant
à occuper la clientèle en attente
o Des prises de réservations à l'avance afin de
planifier la demande
o Des commercialisations au dernier moment des places non
vendues à des prix très avantageux
Les trois (3) formes de marketing des services sont :
Entreprise
Personnel
Clients
Marketing interne
Marketing externe
Marketing interactif
Figure 4 : Les trois formes de marketing
dans les services
La différence entre le produit et le service passe par
quatre critères24(*) :
§ Le tangible
§ Le stockage
§ La standardisation
§ La participation de l'acheteur au processus d'achat
10. La satisfaction client
« Une orientation marketing bien
conçue repose sur des relations étroites avec les clients pour
les informer et les impliquer dans le processus de construction de l'offre. Il
s'agit de faire des clients la préoccupation centrale de
l'entreprise25(*) ».
La satisfaction est l'impression positive ou négative
ressentie par un client vis-à-vis d'une expérience d'achat et/ou
de consommation. Elle résulte d'une comparaison entre ses attentes
à l'égard du produit et sa performance perçue. Dans le
monde compétitif d'aujourd'hui, la satisfaction des clients est la
clé de la réussite. Il faut donc disposer d'outils permettant
d'identifier objectivement les besoins, d'évaluer la satisfaction et de
suivre les progrès réalisés dans la relation client. Dans
le monde compétitif d'aujourd'hui, la satisfaction des clients est une
des clés de votre réussite. En effet :
§ Un client perdu, c'est d'abord une perte d'image pour
votre entreprise : on dit qu'un client mécontent en parle à dix
personnes, un client satisfait à trois.
§ C'est ensuite une perte financière correspondant
à la valeur des contrats actuels, proches ou futurs compromis à
cause de cette insatisfaction.
§ C'est enfin des dépenses supplémentaires,
en temps et en argent, pour trouver de nouveaux clients.
§ À ces coûts s'ajoute enfin le coût
du traitement des insatisfactions des clients :
o Coût des retours, des remises, des remplacements de
matériel générés par cette insatisfaction.
o Coûts de gestion des réclamations, des
conflits, des procès...
L'enjeu économique et financier de la satisfaction des
clients est donc considérable : il représente un pourcentage
important de votre chiffre d'affaires. La satisfaction des clients doit donc
être une des priorités. Ils souhaitent de plus en plus, qu'on
prenne compte de leur avis.
Figure 3 : Vision traditionnelle de
l'entreprise
Figure 4 : Vision moderne de
l'entreprise
Un client cherche parmi les produits et services, ceux qui lui
procurent le maximum de valeur. Lorsque le produit et/ou service acheté
délivre effectivement la valeur attendue, le client est satisfait. La
satisfaction dépend donc de la qualité de l'offre
proposée.
Cependant la satisfaction n'est pas une fin en soi ;
c'est un moyen de favoriser la fidélité. En
général, un client satisfait reste plus fidèle à
son fournisseur, lui achète davantage de produits, est moins sensible au
prix, accorde moins d'attention aux concurrents, suggère des
idées d'innovations et diffuse un bouche-à-oreille positif sur
l'entreprise.
Les entreprises doivent mesurer régulièrement la
satisfaction de leurs clients et les facteurs qui l'influencent. Plusieurs
méthodes sont employées :
§ Les suggestions et les
réclamations : inviter ses clients à formuler des
suggestions et critiques montrent qu'une entreprise est orientée vers le
client.
§ Les enquêtes de
satisfaction : ces baromètres reposent en
général sur un questionnaire administré par courrier, par
e-mail ou par téléphone. A travers ce questionnaire, on demande
aux personnes interrogées d'exprimer leur avis sur le dernier service ou
produit consommé.
§ Le client mystère :
technique courante dans les services et la distribution, elle consiste à
faire appel à quelqu'un pour, jouer, incognito, le rôle du client
en lui demandant de noter toutes les impressions, positives et
négatives.
"Le client n'achète pas des produits. Il
achète la satisfaction de ses besoins."
11. La fidélisation client
« Faire des clients la préoccupation
centrale de l'entreprise suppose de la satisfaire à travers une
réflexion sur la valeur et la qualité, afin d'intensifier la
relation avec eux et de les fidéliser ».
La fidélité est un engagement profond pour
acheter ou fréquenter à nouveau un produit ou un service en
dépit des facteurs situationnels et des efforts marketing susceptibles
de provoquer un changement de comportement d'achat26(*). On a deux (2)
différentes fidélités :
§ La fidélité
comportementale : elle consiste à racheter la même
marque à plusieurs reprises.
§ La fidélité
attitudinale : elle est fondée sur un profond attachement
à la marque.
Cependant, il existe deux (2) manières de garder ses
clients :
§ Il faut ériger des coûts de
changement de fournisseurs : les clients hésitent alors du
fait des coûts financiers engendrés, du temps de collecte
d'informations et de la perte d'avantages liés à la
fidélité.
§ Il faut rendre ses clients extrêmement
satisfaits : en effet, très satisfait, le client reste
fidèle plus longtemps, achète, recommande les produits à
son entourage et est moins sensible à la concurrence et au prix. Aussi,
il coute moins cher du fait de l'automatisation des transactions avec lui.
Pour fidéliser une clientèle, il faut investir.
Il faut distinguer cinq (5) niveaux de relation :
§ Le niveau de base : le vendeur
vend le produit mais ne recontacte jamais l'acheteur.
§ Le niveau réactif : le
vendeur encourage l'acheteur à le contacter pour tout problème
éventuel.
§ Le niveau responsable : le
vendeur téléphone au client après l'achat pour
vérifier si le produit le satisfait. Toutes suggestions
d'amélioration ou de mécontentement sont enregistrées.
§ Le niveau proactif : le vendeur
appelle le client de temps en temps pour s'enquérir de ses
réactions et de ses suggestions quant à l'utilisation du produit.
§ Le partenariat : l'entreprise est
en contact permanent avec l'acheteur pour l'aider à améliorer sa
productivité.
Les différents niveaux de marketing relationnels
sont :
|
|
MARGE BENEFICIAIRE
|
NOMBRE DE CLIENTS
|
|
Faible
|
Moyen
|
Elevé
|
Elevé
|
Responsable
|
Réactif
|
Basique
|
Moyen
|
Proactif
|
Responsable
|
Basique
|
Faible
|
Partenariat
|
Responsable
|
Réactif
|
Les entreprises mettent en place des programmes de
fidélisation au fur et à mesure qu'elles évoluent. Ces
programmes sont destinés à fidéliser leur
clientèle : récompenser les clients qui achètent
souvent et beaucoup. Nous pouvons distinguer de programmes de
fidélisation :
Les moyens de fidéliser et de nouer des relations
fortes27(*) avec les
clients sont :
§ Les stimulants financiers : on
utilise plus couramment les clubs et les programmes de fidélisation. Les
clubs sont des occasions de créer des relations avec et entre les
clients. Ainsi l'appartenance à un club est obtenue dès l'achat
du premier produit ou contre paiement d'un droit d'entrée. Les
programmes de fidélisation sont faciles à imiter.
§ Les stimulants sociaux : on se
rapproche des clients en individualisant la relation avec eux. Tout contact est
personnalisé.
§ Les liens structurels : ici, il
s'agit d'équiper ses clients de dispositifs qui permettent de passer
automatiquement commande, de gérer les factures, etc....
Avoir un bon portefeuille de segments de clients, attirer les
bons clients, offrir un produit et/ou un service avec différents niveaux
de qualité et offrir des niveaux élevés de satisfaction
sont une base solide pour la création de la fidélité du
client28(*).
1. Construire les bases de la fidélité
o Segmenter le marché afin de faire coïncider les
capacités de l'entreprise avec les besoins du client
o Etre sélectif dans l'acquisition de nouveaux clients
qui adhèrent aux produits de l'entreprise
o Gérer la base client par niveau de service
o Délivrer un service de qualité
2. Créer les liens de la fidélité
o Construire des liens de haut niveau (sociaux, structuraux,
commerciaux)
o Récompenser la fidélité
(financièrement, non financièrement)
o Approfondir les relations
3. Réduire les facteurs d'échec
o Construire le diagnostic d'échec et surveiller les
clients à problème
o Considérer les facteurs d'échec principaux
o Mettre en place un système de mesure des plaintes
efficace et une procédure de rétablissement du service
o Accroitre les coûts de changement
Le processus de valorisation de la relation client est comme
suit :
Le degré de fidélisation se mesure de
façon différente selon l'étape où se trouve
l'entreprise dans son processus de gestion de la relation client. Au cours de
la phase de conquête du client, cette mesure porte sur les transactions.
Dans la phase de fidélisation, elle s'axe d'avantage sur la relation en
se fondant, en autres, sur l'indice de satisfaction client. La
rentabilité s'évalue donc selon la part de portefeuille. A
l'étape de gestion stratégique de la relation client, les
critères de valeur pour le client s'assimilent à ceux de
l'entreprise ; la mesure de sa fidélité y est donc
étroitement liée.
12. Problématique
Les spécialistes du marketing ont tout compris depuis
qu'ils ont démontré que le produit était un panier
d'attributs et que chacun d'entre eux était aussi important que l'autre.
En effet s'il est vrai que le consommateur achète la
produit essentiellement pour son service de base et sa capacité à
satisfaire un ou plusieurs de ses besoins, in n'en demeure pas moins que le
conditionnement, le packaging, l'emballage, la marque sont autant d'attraits
que l'entreprise peut exploiter pour vendre son produit mieux que ceux des
concurrents.
Une entreprise comme la SOBOA, dépositaire de la marque
COCA COLA, se doit de manière constante de gérer les effets
induits de la mondialisation qui ont nons libéralisation
économique des offres pré toriques, une lutte acerbe au niveau
des prix. Cette mondialisation est synonyme de rivalité, d'engouement
dans la recherche et l'innovation, d'évolution effrénée en
matière de technologie dans le but de demeurer compétitif mais
aussi une veille concurrentielle de plus en plus pointue. Aujourd'hui, la
qualité des produits offerts et la pertinence du positionnement sont
deux (2) impératifs qui s'imposent à toute entreprise agro
alimentaire.
Par rapport à la clientèle, la gestion de
réclamations, la personnalisation de la relation, la pertinence des
messages publi promotionnels, la qualité du service sont autant
d'exigences et de contraintes que l'entreprise doit gérer au quotidien.
Dans la cadre des mêmes préoccupations, la localisation des points
de vente, la définition des politiques de prix et de communication,
l'organisation interne des points de vente et de manière
générale, l'efficacité des réseaux de distribution
sont autant d'éléments susceptibles d'augmenter
l'attractivité d'une offre que l'entreprise doit maitrisée.
Par rapport à la force de vente dont les quatre (4)
fonctions sont : la prospection, la vente, le suivi, et la gestion de
l'information, quelques préoccupations devraient être prises
à savoir :
(c) Un recrutement judicieux
(c) Une formation appropriée et continue
(c) Des objectifs SMART et compris de tous
(c) Une organisation et une animation performantes
(c) Une rémunération et une motivation
constantes
(c) Un contrôle et une évolution continus
Tous les problèmes ont un lien étroit avec la
marque, l'enseigne de l'entreprise et la notoriété de ces
dernières qui peuvent dans certains cas être confondues en
un ; d'où le concept de Marque-Enseigne.
La marque est dans bien des cas synonymes de qualité.
Elle rassure ; elle permet de vendre mais surtout fidélise.
A partir des problèmes et vérités qui
précèdent, nous retiendrons comme principale question de
recherche :
« Comment la marque COCAL COLA est-elle
parvenue à consolider la relation-client sur le marché
sénégalais ? »
13. Objectifs de recherche
Nos objectifs sont de deux (2) ordres à savoir un
objectif général et quelques objectifs spécifiques.
a) Objectif général
§ Analyser l'incidence des stratégies de marque
dans le processus de consolidation de la relation client
b) Objectifs spécifiques
§ Etudier la typologie des stratégies de marque
possibles
§ Etudier le processus de gestion de la relation client
§ Etudier la perception des commerciaux de l'interaction
stratégie de marque - relation client
§ Etudier la perception du responsable commercial de
l'interaction stratégie de marque - relation client
14. Hypothèses de travail
Une hypothèse est une affirmation qui met en relation
deux ou plusieurs phénomènes dont toute évolution de l'un
entraine une évolution de l'autre. Nous en retiendrons quatre (4) :
§ Hypothèse 1 : les entreprises
soucieuses de leur longévité inscrivent la fidélisation
client au premier rang de la préoccupation
§ Hypothèse 2 : la
notoriété d'une marque de même que celle d'une marque
enseigne constituent un avantage concurrentiel certain
§ Hypothèse 3 : la qualité de
l'organisation commerciale facilite aussi bien la gestion de la relation client
que la promotion des marques par les commerciaux
§ Hypothèse 4 : la fidélisation
client passe aussi par la notoriété d'une marque.
15. Choix et intérêt du
sujet
Le sujet «La stratégie de marque comme
élément de consolidation de la relation client», a fait
l'objet de notre choix compte tenu de l'importance de la marque et du pouvoir
des clients. Ce travail de recherche répond à l'exigence
académique, qui prévoit qu'à la fin du second cycle des
études universitaires, l'étudiant doit présenter un
travail de recherche afin de confronter les théories apprises aux
réalités du milieu dans lequel il est appelé à
travailler.
Les phénomènes de mondialisation, de concurrence
des marchés, de diversité de la clientèle et de recherche
de compétitivité pour faire face à la concurrence de plus
en plus rude, sont autant de facteurs qui exigent de l'entreprise et/ou de la
marque, la possession d'un savoir étendu et complexe de son
environnement. Outil de création de valeur ajoutée pour
l'entreprise, la gestion de la relation client permet d'offrir plus de services
aux clients, améliorer la performance commerciale et la satisfaction
client. Les bénéfices de la gestion de la relation client
permettront à la marque d'améliorer sa performance commerciale,
de se différencier de ses concurrents, d'améliorer la
productivité de ses commerciaux, de se concentrer sur ses meilleurs
clients. Politique d'analyse de la satisfaction, le client reste toujours au
centre de toutes les stratégies. De ce fait, quand on veut
améliorer sa politique commerciale, on ne doit pas négliger la
satisfaction des besoins ; la stratégie de marque a donc un lien
avec la relation client. Cette satisfaction client est pour la marque, un
moyen d'atteindre ses véritables objectifs : rentabilité,
domination d'un marché.
Etudiant en Master 2 Marketing et Intelligence d'affaires,
nous avons donc choisi comme thème : « La
stratégie de marque comme élément de consolidation de la
relation client » afin de monter le pouvoir de la marque. Le client
fidèle s'y identifie. Il s'agira donc de démontrer le rôle
de marque dans le renforcement de la relation client.
La population sénégalaise, forte de près
de 13.711.597 habitants, s'avère être un vaste marché pour
la grande consommation. De ce fait, le secteur de l'alimentation est un des
secteurs qui génère le plus de revenus. Il est donc assez
important d'analyser le rôle que joue la marque dans le cadre du
renforcement de la relation client.
Ce thème a donc été choisi pour mettre en
évidence l'impact de la stratégie de marque d'un produit dans le
renforcement de sa relation client.
1. Cadre de l'étude
A. Présentation du SENEGAL
Bordé par l'océan Atlantique à l'Ouest,
la Mauritanie au Nord et à l'Est, le Mali à l'Est et la
Guinée et la Guinée-Bissau au Sud, le SENEGAL est situé en
AFRIQUE de l'OUEST. Avec une superficie de 196192 Km², aucun relief
n'agrémente sa cote entre les deux collines des Mamelles et celle du
Fouta Djallon et de Bandiagara. La population est estimée à
12.500.000 habitants. Outre la région de
Dakar, les
régions les plus urbanisées sont
Ziguinchor,
Thiès
et
Saint-Louis
tandis que les moins urbanisées sont celles de
Kolda,
Matam et
Fatick.
Le Sénégal possède la troisième
puissance économique de la sous-région ouest-africaine
après le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Compte tenu de sa
situation géographique et de sa stabilité politique, le
Sénégal fait partie des pays africains les plus
industrialisés avec la présence de multinationales qui sont
majoritairement d'origine française et américaine. Ses Principaux
partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie et la Chine
à qui il montre un intérêt de plus en plus accentué
depuis certaines années. Comparé aux autres pays du continent, le
Sénégal est très pauvre en ressources naturelles ;
ses principales recettes proviennent de la pêche et du tourisme.
Côté transport, l'Aéroport international
Léopold Sédar Senghor de Dakar est le principal point
d'entrée aérien vers le Sénégal. Filiale du Groupe
Royal Air Maroc, la Compagnie Aérienne Air Sénégal
International, créée en 2000, proposait depuis le
23 février 2001 des destinations vers l'Europe et l'Afrique.
À la suite de difficultés financières et de
différends entre ses actionnaires principaux : Royal Air Maroc et
l'État sénégalais, elle a arrêté tous ses
vols depuis le 24 Avril 2009. Cependant, une nouvelle compagnie
baptisée Sénégal Airlines, dont L'Etat
sénégalais est l'actionnaire leader, a été
créée en octobre 2009. Les vols sont prévus avant fin
2010. Le réseau routier est bon à l'Ouest, mais tant à se
dégrader en allant de plus en plus profondément dans le pays. Le
réseau de transport est bien développé dans les grandes
villes avec les taxis, les bus, les voitures appelées
« Ndiaga Ndiaye » et les taxis clandestins
« clandos ».
Le Sénégal est parmi les pays d'Afrique
l'un des plus ouverts du continent. Sa position joue sur le plan
économique un aspect stratégique. En effet,
l'accessibilité de ce pays et les caractéristiques de son
marché favorisent l'entrée massive des investisseurs
étrangers et en provenance d'organismes et d'autres grands
représentants de multinationales etc....
Ces opérateurs économiques pour mieux
consolider des relations avec les entreprisses de la place se font remarquer
à travers des coopérations, des échanges et des contrats
commerciaux multilatéraux avec des partenaires permettant sans nul doute
de créer des emplois dans les secteurs d'activité tels que
l'automobile. Notons aussi que sur le plan économique, le pays se
caractérise d'une manière générale par une
prédominance de l'activité primaire qui occupe prés de 80%
de la population active. Le secteur industriel y est encore à
l'état embryonnaire handicapé par une grande pauvreté
minière et énergétique tandis que son commerce reste
fondamentalement déficitaire et de manière récurrente.
B. Présentation de la SOBOA
Créée en 1928 sous le nom de
« Gazelle », la SOBOA est inscrite au Régistre de
Commerce N°7. L'usine et le siège de la SOBOA se situent sur la
route des Brasseries dans la zone industrielle de Bel Air. Elle est une filiale
du groupe français BGI (Brasseries et Glacières
Internationales) ; groupe opérant en Europe, en Asie et en Afrique.
A l'origine, ce groupe appartenait à des assureurs, mais aujourd'hui Mr
Pierre Castel, Président Directeur Général du groupe BGI,
à racheter les actions. La SOBOA a connu dans son évolution des
apports en fusion avec :
§ La Compagnie Hôtelière de l'Ouest Africain
par la convention en date du 1er Juin 1966.
§ La Société Dakaroise de Boissons Gazeuses
(SODAGA) selon convention en date du 29 Octobre 1973.
En 1982, on assista aussi à l'absorption de la
Société Industrielle des Brasseries du SENEGAL (SIBRA)
créée en 1973 par un groupe suisse. De toutes ces
fusions-acquisitions, le capital fut augmenté à ce jour à
819.750.000 FCFA et réparti en 273.250 actions cotées en bourse
à Paris. La SOBOA est une société anonyme. En application
des nouvelles dispositions édictées par l'OHADA, la SOBOA a
procédé à :
§ La mise à jour de son numéro
d'immatriculation au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier qui est
devenu : RC : SN - DKR 20054 - M - 8540.
§ Opter pour la formule de la Société
Anonyme (S.A.) avec conseil d'administration depuis Décembre 1999.
A ce jour, la SOBOA fabrique, sous licence, environ 13 marques
de boissons gazeuses et alcoolisées. Les matières
premières essentielles sont importées pour la plupart :
Malt, Maïs, Houblon, Extraits de végétaux, Bouteilles et
Capsules). Seul l'eau et le sucre sont achetés localement. La SOBOA
produit :
§ FLAG : bière de luxe, sous licence
internationale
§ CASTEL : sous licence SOBOA
§ GAZELLE : sous licence SOBOA
§ COCA COLA, FANTA COCKTAIL, FANTA ORANGE, FANTA CITRON,
SPRITE : sous licence COCA COLA International
§ VIMTO sous licence JOHN NICHOLS
§ LIMONADE LA GAZELLE
§ ANANAS GAZELLE
§ MALTA PANTHER
§ SCHWEPPES WATER
§ SCHWEPPES TONIC
En plus du terrain, de l'usine, des bureaux, des magasins et
matières premières, on note également :
§ Les machines : certaines existent depuis 1978 et
d'autres renouvelées en 1994. Aujourd'hui la SOBOA dispose de machines
de pointe dont l'entretien est régulièrement assuré.
§ La logistique : le parc informatique est assez
important d'où la facilité du traitement de l'information. Aussi,
tous les cadres sont véhiculés par la SOBOA.
La SOBOA compte deux cent vingt et un (221) agents permanents
répartis comme suit :
§ Dix huit (18) cadres supérieurs dont quatre (4)
expatriés et quatorze (14) sénégalais
§ Quatre vingt trois (83) agents de maitrise
§ Cent vingt (120) ouvriers, manoeuvres et autres
employés.
La SOBOA fait appel souvent à des journaliers ;
ceci est fonction de la demande exprimée sur le marché. Ses
objectifs sont d'accroître sa production afin de satisfaire al demande
qui est de plus en plus croissante. On peut compter quatre (4) services au
niveau de la SOBOA :
§ Service commercial : chargé de gérer
toutes les opérations relatives à la vente ; composé
de quatre (4) sous services : administration commerciales (gestion et
marketing), bureau des ventes, distributions de boissons, force des ventes
§ Service administratif et financier : chargé
de commander, de coordonner et de contrôler la réalisation des
objectifs ; composé de deux (2) sous services : service
comptable, service informatique
§ Service technique : chargé de gérer
l'ensemble des moyens matériels et humains mis en oeuvre pour la
fabrication d'un produit ; composé de sept (7) sous services :
qualité, logistique technique, entretien général, service
achat, service transit production, laboratoire, fabrication
§ Service des ressources humaines : chargé du
traitement du personnel (embauche, licenciement, congés,
sécurité, hygiène, conditions de travail,
primes...) ; composé de sous services : direction ressources
humaines, service paie, bureau de la main d'oeuvre, infirmerie.
Organigramme (voir en Annexe)
C. Présentation de COCA COLA
|
Création
|
1887 par John Pemberton
|
Dates clés
|
§ 1885 : Invention du Coca Cola
§ 6 Juin 1887 : Inscription au registre de commerce
§ 1887 : Rachat de COCA - COLA par Asa Griggs
Candler
|
Forme juridique
|
Société Anonyme
|
Action
|
NYSE : KO
|
Slogan
|
« Enjoy Cola Cola ! »
|
Siège social
|
Atlanta, Géorgie (ETATS UNIS)
|
Direction
|
Muhtar Kent (PDG)
|
Activités
|
Boissons non alcolisées, sodas, colas, eaux
|
Produits
|
Coca-Cola, Fanta, Sprite
|
Filiales
|
DASANI, COCA-COLA Enterprises
|
Effectif
|
92.400 en 2008
|
Site web
|
www.coca-cola.com
|
Capitalisation
|
115 milliards de dollars
|
Chiffre d'affaires
|
31,944 milliards de $
|
Résultat net
|
8.446 milliards de $
|
Marque commerciale américaine déposée en
1887, Coca Cola est un soda. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, cette
boisson originale est, dans l'imaginaire collectif, un symbole de
l'américanisme. Il tire son nom de sa première composition :
la feuille de coca et l'utilisation de noix de kola, la boisson était
alors préconisée par son inventeur, le pharmacien John
Pemberton, comme remède contre les problèmes gastriques
(notamment les maux d'estomac et la diarrhée). Ce n'est qu'en 1960 que
l'esthétique de la célèbre bouteille sera
déposée, pour des buts commerciaux.
Chaque jour, 1,5 milliard de bouteilles sont vendues dans
le monde. Ses principaux concurrents sur le marché mondial sont les
sodas au cola des multinationales Pepsi-Cola, de Dr
Pepper et Virgin Cola. D'autres concurrents locaux
existent, selon les pays ou en produits libres dans les chaines de
supermarchés, hypermarchés et superettes.
Coca-Cola
Company a décliné son produit phare seulement
à partir des
années
1980.
· Coca-Cola (Classic)
o Coke no caffeine / Coca-Cola sans caféine
o Cherry Coke /
Coca-Cola Cherry
o Coca-Cola Black Cherry Vanilla
o Vanilla Coke /
Coca-Cola
Vanille
o Coca-Cola Citra
o Coca-Cola Lemon
o Raspberry Coke
o Coca-Cola With Orange
· Diet Coke /
Coca-Cola Light
o Diet Coke no caffeine / Coca-Cola Light sans
caféine
o Diet Coke with Lemon / Coca-Cola Light Lemon
o Diet Coke with Lime / Coca-Cola Light Lime
o Diet Vanilla Coke ou Diet Coke with Vanilla
o Diet Coke Black Cherry Vanilla
o Diet Coke with Sango / Coca-Cola Light Sango
o Diet Coke Plus / Coca-Cola Light Plus
o Diet Coke Splenda
o Diet Coke Citrus Zest
· New Coke dont la production a été
arrêtée
· Coca-Cola ou Coke 2
· Coca-Cola Zero
o Coca-Cola Zero Cherry
o Coca-Cola Zero Vanilla
· Coca-Cola
BlâK dont la production a été arrêtée
o Coca-Cola Blàk Corsé Intense dont la
production a été arrêtée
· Coca-Cola Plus
o Coca-Cola Plus
GreenTea
En général, la Coca-Cola Company et ses filiales
produisent juste le concentré de sirop qui est ensuite vendu à
différents embouteilleurs à travers le monde et qui
détiennent une franchise Coca-Cola. Ces sociétés
d'embouteillage bénéficient alors d'une exclusivité sur un
territoire donné, produisent le produit fini en canette et en bouteille
à partir du mélange du concentré et d'eau filtrée.
Les embouteilleurs commercialisent, vendent et distribuent les produits
Coca-cola aux magasins, distributeurs automatiques et restaurants.
Une exception à ce principe, aux États-Unis
où elle est responsable en direct de la fabrication, de la vente et de
la distribution des fontaines à soda directement auprès des
grossistes et de certains détaillants.
Ce système un peu unique dans le monde de
l'agro-alimentaire avait été appliqué par Coca-Cola, et
son principal concurrent Pepsi, dès leur début. Ainsi dès
les années 1920, Coca-Cola compte plus de 1 000 embouteilleurs
différents. À partir des années 1970, Coca Cola commence
à internaliser cette activité en rachetant certains de ses
embouteilleurs indépendants. En 1986, elle créait Coca-Cola
Enterprises et commence à y regrouper ses activités
d'embouteillage en Amérique du Nord. Mais elle reste minoritaire en ne
prenant que 49 % du capital. Au cours des années 1990, par une
série d'absorptions et de fusions, cette société va
acquérir d'autres activités d'embouteillage en Amérique du
nord et en Europe jusqu'à sa position actuelle. Coca-Cola Company a
aussi des participations dans ces trois autres grands
embouteilleurs/distributeurs :
o 40 % de Coca-Cola FEMSA, S.A. qui produit pour
l'Amérique latine : 48 % du Mexique, 16 % du
Brésil, 98 % de la Colombie, 47 % du Guatemala, 100 % du
Costa-Rica, Nicaragua, Panama et Venezuela, 30 % de l'Argentine
o 24 % de Coca-Cola Hellenic Bottling Company S.A. qui
produit pour l'Italie et l'Europe centrale et orientale 67 % de l'Italie
et 100 % de l'Arménie, Autriche, Biélorussie,
Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, République Tchèque,
pays Baltes, Grèce, Hongrie, Macédoine, Moldavie, Nigeria,
Irlande du Nord, Pologne, Irlande, Roumanie, Russie, Serbie, Montenegro,
Slovaquie, Slovénie, Suisse et Ukraine.
o 34 % de Coca-Cola Amatil qui produit pour la
région du Pacifique Sud : 98 % de l'Indonésie et
100 % de l'Australie, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud, Fidji
et Papouasie-Nouvelle-Guinée.
o 27 % de Coca-Cola Bottling Co, le second plus grand
embouteilleur de Coca-Cola aux États-Unis.
En 2005, Coca-Cola avait des parts dans 51
sociétés d'embouteillage et de distribution produisant environ
58 % du volume total de Coca Cola dans le monde.
Une des forces de la marque est de s'être imposée
comme une marque internationale. Dans quasiment chaque pays où il
s'implante, Coca-Cola installe des usines et embauche la main-d'oeuvre locale.
Cette méthode lui a permis de s'implanter même dans des endroits
où l'image des États-Unis n'est pas au beau fixe.
2. Délimitation du champ de l'étude
Parmi les nombreuses ressources que gèrent une entreprise,
il y a surtout le portefeuille produit et de marque mais aussi le portefeuille
client qui est la raison d'être de tout entreprise.
Notre étude s'intéresse à la marque et aux
stratégies de marque, à leur interaction avec le
développement de la clientèle, de même qu'à la
consolidation de la relation client avec cette dernière. La marque que
nous avons retenue comme marque de référence est COCA - COLA.
Ainsi, pour les besoins de collecte de données nécessaires, nous
avons interrogé quatre (4) commerciaux, un (1) responsable commercial,
cinquante (50) clients dont quarante cinq (45) consommateurs et cinq (5)
distributeurs.
3. Techniques d'investigation
En dehors de l'intense recherche documentaire que nous avons
effectuée et dont la bibliographie en témoigne, nous avons eu
à concevoir et à administrer deux (2) différents guides
d'entretien respectivement au directeur commercial et aux commerciaux et un (1)
questionnaire à la clientèle.
Ces instruments de recherches, qui de part leur nature ne
contiennent que des questions ouvertes et semi-ouvertes, ont été
administrés sur la période allant du 17 Mai 2010 au 05 Juin 2010.
4. Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées se résument
comme suit :
§ Très grande difficulté d'obtenir un
rendez-vous avec le responsable commercial et les commerciaux qui sont en
permanence sur le terrain
§ Incompréhension et/ou méfiance des
interlocuteurs au moment de l'administration des documents
§ Perturbations des coups téléphoniques et/ou
des visites pendant les entretiens
§ Quelques résistances pour céder des
informations en raison d'un caractère de secret professionnel
Dans cette partie, nous aurons successivement
à développer deux (2) chapitres à savoir : un relatif
à l'analyse et à l'interprétation des données qui
découlent de nos entretiens avec le responsable commercial, les
commerciaux et la clientèle de la SOBOA ; mais aussi un autre
chapitre de recommandations à l'intérieur duquel nous aurons
à décrire le processus de la gestion de la relation client et
à formuler des recommandations générales et
spécifiques.
Chapitre 1 : Analyse et interprétation des
données
1) Données relatives au responsable commercial
Thème 1 : Part de marché et avantage
concurrentiel
Le marché sénégalais de la boisson
compte selon les dernières statistiques y relatives environ 50 marques
de boissons sucrées et soft, ce qui dénote d'un certain dynamisme
et d'une certaine diversité de l'offre. S'il nous a été
difficile d'estimer le chiffre d'affaires global que réalise l'ensemble
des acteurs de ce secteur d'activités, nous avons néanmoins pu
obtenir les parts de marchés respectifs si l'on considère la
SOBOA et les autres. C'est ainsi que la SOBOA représenterait 70% de part
de marché et les autres 30%. Pour le format et le conditionnement offert
sur le marché, l'on retrouve du plastique, des bouteilles en verre mais
aussi et de plus en plus des cannettes.
Les avantages concurrentiels les plus marquants qui
distinguent la SOBOA de ses concurrents sont : la qualité des
produits et sa notoriété due au fait certainement qu'elle est
leader et pionnière parce qu'étant installée à
Dakar depuis 1928.
Thème 2 : Veille concurrentielle et
fidélisation client
La veille concurrentielle consiste à surveiller
(légalement) toutes les informations publiées, diffusées
ou disponibles sur un ou plusieurs concurrents. La SOBOA effectue une veille
concurrentielle afin de connaitre les évolutions et les choix
stratégiques de ses concurrents, de surveiller les contenus
publiés et de se positionner par rapport à ses concurrents (par
exemple en termes de produit, de stratégie de communication ou encore de
développement géographique). Cette veille est faite au travers de
son site Internet, de réseaux sociaux, de sites d'offres d'emplois et
dans la presse écrite. Les salons et les rencontres professionnelles
sont aussi des occasions que la SOBOA saisit pour souvent présenter de
nouveaux produits ou recueillir des informations. Tout ceci pour ne pas
être pris au dépourvu.
La fidélisation des clients figure aujourd'hui au
premier rang des préoccupations des entreprises. Elle repose sur deux
idées principales : en premier lieu, la baisse de la
fidélité des consommateurs qui auraient profité
de la crise pour remettre en cause leurs habitudes, pour réutiliser leur
« pouvoir d'achat » et ils seraient devenus plus
« zappeurs » que jamais ; en second lieu, la
fidélisation des clients existants coûterait beaucoup moins cher
que le recrutement de nouveaux clients et en conséquence les politiques
de fidélisation amélioreraient les résultats. La SOBOA n'a
donc guère que de procéder à des sondages réguliers
de sa clientèle afin d'anticiper sur le comportement du consommateur
caméléon. La fidélisation client au sein de la SOBOA se
déroule au travers des promotions sur boissons, des gadgets, et de
diverses fêtes.
Ici, nous venons de vérifier par l'affirmatif notre
première hypothèse mentionnée à la page 5 de notre
mémoire.
Thème 3 : Professionnalisme et
perfectionnement du personnel
Le professionnalisme caractérise la qualité du
travail de quelqu'un ayant de l'expérience. La performance
professionnelle se reflète à travers l'apparence, l'attitude et
le comportement au travail. Chaque personnel de la SOBOA se voit assigner des
objectifs mensuels en volume, des objectifs mensuels de visites et des
objectifs de projets par zone (développement des ventes).
Le perfectionnement est le fait d'améliorer ses acquis.
Une grille d'évaluation permet à la SOBOA d'évaluer les
besoins en formation de son personnel à l'interne. Les fiches de poste
sont revues de façon périodique concernant les missions
assignées et des audits sont réalisés.
Thème 4 : Principaux concurrents
Avec près de 50 marques de boissons concurrentes, le
marché sénégalais jouit d'un dynamise et d'une certaine
diversité de l'offre. La SOBOA qui détiendrait les 70% de part de
marché s'efforce de les maintenir face à trois principaux
concurrents :
(c) TAMPICO qui est spécialisé dans les boissons
à base de fruits
(c) Les cannettes importées qui envahissent le
marché
(c) PESPI qui s'est déjà implanté
à ABIDJAN, à BAMAKO et qui a obligé la SOBOA à
racheter AFRICA COLA au risque de s'installer à DAKAR.
Les données qui précèdent viennent
confirmer notre deuxième hypothèse.
Thème 5 : Processus de commercialisation et
de partenariat
La chaîne d'approvisionnement est une notion qui aide
les entreprises à améliorer leur productivité à
travers une optimisation des relations avec les fournisseurs. Il s'agit donc de
gérer, de façon rentable, les flux des produits du point
d'origine jusqu'au consommateur, en fonction des besoins exprimés.
Dans cette optique, la SOBOA, pour ne pas investir dans du
matériel roulant de façon conséquente pour couvrir tout le
territoire, a opté pour un processus plus simple. Elle produit et les
grossistes viennent récupérer avec leurs propres moyens. C'est
donc un système pull car les consommateurs viennent s'approvisionner
à l'usine, par l'intermédiaire des grossistes. Ils utilisent des
camions pouvant contenir jusqu'à 1000 casiers de boissons. Cela permet
à la SOBOA de livrer les produits adéquats aux endroits
adéquats au moment adéquat et à moindre cout ; du
moment où ce sont les grossistes qui disposant de camions, viennent
charger à l'usine.
Quant au partenariat, la SOBOA n'en a pas signé.
Cependant, elle fonctionne en système de dépôt vente avec
certains hôtels de la place tel le TERROU BI, le MERIDIEN, le CLUB MED,
le NOVOTEL ; car les quantités livrées sont assez
conséquentes ce qui fait de ces hôtels, des grossistes à
part entière mais d'une autre catégorie.
2. Données relatives aux commerciaux
Thème 1 : Mise en place et structure de la
force de vente
Les représentants constituent un lien
privilégié entre l'entreprise et sa clientèle. Le vendeur
transmet et adapte l'offre aux besoins spécifiques des clients ; en
même temps il fournit à l'entreprise de nombreuses informations en
provenance du marché. Le mode d'organisation de la force de vente
dépend de la stratégie adoptée. Chaque zone doit assurer
à chaque commercial une charge de travail et un potentiel de ventes
suffisantes.
Le SOBOA a opté pour une structure par zones
géographiques. Ainsi, la ville de Dakar est divisée en huit (8)
zones et tout le reste du pays en quatorze (14) zones. Chaque commercial
travaille dans une zone à l'intérieur de laquelle il vend la
gamme complète des produits de l'entreprise. Ce type de structuration
confère des avantages à la SOBOA en ce sens où chaque
commerciale se voit assigner des responsabilités très
précises en termes d'objectifs et de missions. Chaque commercial se sent
motiver pour développer des activités locales et des liens
personnels souvent utiles dans son travail. Il dispose d'un véhicule
climatisé pour sa mobilité dans sa zone géographique et
doit sillonné tous les points de vente de sa zone dans un délai
de quarante cinq jours (45) jours. Ensuite il fait un compte rendu son
supérieur hiérarchique.
L'ensemble des données au dessus analysées et
interprétées viennent confirmer notre troisième
hypothèse mentionnée à la page 5.
Thème 2 : Portefeuille client et
fidélisation
Une orientation client bien conçue repose sur des
relations étroites avec les clients pour les informer et les impliquer
dans le processus de construction de l'offre. Les principes de base pour nouer
des relations avec les clients sont de prendre en compte la voix du client
dans les décisions, de permettre au client de contacter facilement le
personnel de l'entreprise pour lui exprimer ses besoins, de proposer des
produits et services de qualité.
Le portefeuille client de la SOBAO se compose
de grossistes, de demi-grossistes, d'hôtels, de clubs, de bars, de
boutiquiers. La fidélisation étant un engagement profond à
acheter ou fréquenter un produit et/ou un service en dépit des
facteurs situationnels et des efforts marketing susceptibles de provoquer un
changement de comportement d'achat, les commerciaux ont fait une
répartition en trois (3) catégories : DIAMANT - OR - BRONZE.
Thème 3 : Gestion des réclamations
et facteurs clés de succès
Avec des avantages concurrentiels comme la qualité de
ses produits et sa notoriété due certainement au fait de son
ancienneté, la SOBOA n'a pas vraiment à faire à des
plaintes.
3. Données relatives à la clientèle
|
OUI
|
NON
|
TOTAL
|
H
|
24
|
1
|
25
|
F
|
21
|
2
|
23
|
TOTAL
|
45
|
3
|
48
|
Sur un total de 50 personnes sondées, 45 personnes
soit 90% ont répondu par OUI. Cela confirme la notoriété
de la SOBOA.
Coca Cola
|
39
|
Fanta
|
37
|
Sprite
|
35
|
Flag
|
7
|
Gazelle
|
4
|
Ananas
|
4
|
Vinto
|
4
|
Nous remarquons que Coca Cola est la boisson la plus
citée ; cependant les produits de Coca Cala Company sont
cités près de 83%.
Les chiffres ci-dessus viennent confirmer notre
quatrième hypothèse qui veut que la notoriété d'une
marque soit un vecteur de fidélisation.
Boutiquiers
|
Supérette
|
Super Marché
|
Restaurant
|
39
|
5
|
12
|
4
|
Les produits SOBOA sont disponibles en tout moment et en tout
lieu sur toute l'étendue du territoire. Cependant, les consommateurs
s'approvisionnent plus chez les boutiquiers. Ils jouent donc un rôle
important dans le circuit de distribution. En raison du pouvoir d'achat et du
comportement du consommateur, ils sont des banques pour les consommateurs qui
s'y ravitaillent, en grande partie à crédit et qui ne payent que
par période hebdomadaire ou quinzaine ou mensuelle.
Note
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Nombre de fois citées
|
0
|
0
|
1
|
5
|
4
|
6
|
20
|
6
|
4
|
0
|
Près de 45% des sondés donnent une note de 7 sur
10 à la SOBOA. Cela confirme la qualité des produits
fabriqués ; l'un des avantages concurrentiels les plus marquants
qui distinguent la SOBOA de ses concurrents et sur laquelle elle mise et se
base pour garder cette reconnaissance client.
Chapitre 2 : Recommandations
Elles sont un outil d'aide à la prise de
décision et ou à l'action. Nous en formulerons deux (2) sortes
dont l'une en direction de COCA COLA par l'intermédiaire de son
représentant la SOBOA ; et l'autre en direction des commerciaux,
chargés de la promotion et de la vente du produit dont la marque s'est
installée depuis longtemps dans sa phase de maturité.
1. Processus de gestion de la relation client
Le critère clé pour une bonne optimisation reste
la rentabilité de l'entreprise. Pour cela, l'entité doit
s'intéresser aux clients, maitriser l'ensemble des techniques de vente,
de conquête et de fidélisation puis armer sa force de vente pour
la maitrise des enjeux clés futurs. Ne jamais oublier que le client est
un partenaire et la principale source de revenus. Avec une concurrence de plus
en en plus rude, les fournisseurs se sont multipliés ; cela permet
au client d'opérer son choix en fonction de ses attentes. Les
critères de choix sont d'ordre économiques ou basés sur la
réactivité de l'entreprise mais également ceux
basés sur l'estime et/ou la reconnaissance. Le client est devenu le
centre des préoccupations et la mobilisation de l'entreprise. Cette
mobilisation perdure tant que le résultat des stratégies fournies
par l'entreprise s'avère être le bon choix.
Approche intégrée permettant l'utilisation
systématique des renseignements détenus sur les clients, la
gestion de la relation client permet d'entretenir avec eux,
des relations plus personnelles et plus riches avec une qualité
constante. Elle consiste à savoir cibler, à
attirer et à conserver les bons
clients. Elle représente un facteur déterminant du
succès de l'entreprise. Pour arriver à un résultat
satisfaisant dans la construction et le développement des relations avec
les clients, les systèmes de gestion des relations clients ou de
Customer Relationship Management (CRM) (en anglais) doivent permettre aux
responsables d'entreprise de mieux comprendre leurs clients pour adapter et
personnaliser leurs produits ou leurs services. Il doit aussi permettre aux
différents départements de l'entreprise de collaborer à
travers le partage d'information concernant toute interaction avec le
client.
Aujourd'hui, le CRM est en pleine évolution. Plusieurs
approches ressortent de ce concept :
§ CRM comme processus technologique:
automatisation du processus d'entreprise à travers plusieurs points de
contacts possibles avec le client grâce aux canaux de communication
multiples interconnectés. Le CRM s'inscrit ici dans le cadre du
développement des nouvelles technologies de l'information et de la
communication. Ces nouvelles technologies permettent au personnel de contact de
l'entreprise d'être en relation avec les clients via Internet, le
téléphone ou en face à face. Ce qui facilite la
reconnaissance du client lors de tout contact. Ainsi, les informations sont
données, en temps réel, au client sur l'état de sa
commande, la facturation, la livraison, le statut de la réparation
effectuée par le service après-vente, etc....
§ CRM comme processus relationnel:
traitement de tout ce qui concerne l'identification du client, la constitution
d'une base de connaissance sur la clientèle, l'élaboration d'une
relation client et l'amélioration de l'image de l'entreprise
auprès du client. Il s'agit d'une série d'activités, dont
la réalisation n'implique pas forcément le recours aux NTIC.
L'entreprise doit accorder une attention accrue au client dès lors en le
connaissant mieux et approfondissant sa relation avec lui, dépassant
ainsi l'objectif de simplement concrétiser une vente. Dans cette
optique, l'intérêt du client et de l'entreprise l'un envers
l'autre doit se prolonger dans le temps et dépasser le moment de
l'achat/vente. Désirant être perçue comme une entité
cohérente au-delà des produits et services qu'elle propose,
l'entreprise veut aussi voir en son client une personne clairement
identifiée plutôt qu'anonyme.
§ CRM comme principe d'efficacité
organisationnelle: optimisation de la rentabilité de
l'organisation et de la satisfaction du client, en se focalisant sur des
segments de clientèle spécifiques. Le CRM est donc
envisagé comme une stratégie d'entreprise où deux buts
essentiels sont poursuivis : augmenter les bénéfices et
accroître la satisfaction du client. Il s'agira donc de développer
encore plus l'accès et le contenu de ses services. L'entreprise
connaît tellement bien ses clients qu'il devient difficile, pour ses
concurrents, de rivaliser avec la qualité et le haut niveau de son
offre : une relation mutuellement bénéfique, basée
sur le long terme.
§ CRM comme stratégie
d'entreprise: misse en place d'une infrastructure visant à
abattre les barrières entre fournisseur et client donc à nouer
une relation durable avec le client. De nombreux marchés connaissent un
ralentissement de croissance ; seules les entreprises les plus efficaces
sur la durée sont celles qui au-delà de la définition
d'une vision claire, ont traduit leurs stratégies en plans d'actions
opérationnels, plans reposant à la fois sur la gestion des
leviers de l'efficacité commerciale et sur la mesure de leur impact par
les indicateurs de performances clairs. De ce fait, l'entreprise vend plus et
avec les meilleures marges. Une relation de proximité nait entre clients
et fournisseurs ; chacun anticipant désormais les actions de
l'autre et y réagissant plus directement. Le client, de plus en plus
habitué à « mettre son nez » partout,
repérera vite les éventuels défauts et dysfonctionnements
du produit et/ou service proposé. Sous peine de connaître de
graves problèmes, l'entreprise devra considérer le CRM comme une
véritable stratégie d'entreprise qui vise à instaurer des
relations individualisées, durables et profitables tant pour le client
que pour le fournisseur. Une véritable infrastructure informatique
permettant le déroulement de processus bien définis et mieux
contrôlés et un investissement dans les ressources humaines sera
nécessaire. L'organisation entière de l'entreprise est
concernée : marketing, informatique, service clientèle,
logistique, finance, production, recherche développement, ressources
humaines, direction, ... La stratégie de CRM doit ici servir de
référence à tous les services et tous les membres du
personnel en contact avec le client. Comme le client est à même de
surveiller les opérations, les processus doivent être
repensés pour un maximum de transparence et d'efficacité.
L'entreprise a de nouveaux défis à
relever : identification et meilleur connaissance du client ;
optimisation de l'impact des opérations marketing ; augmentation de
l'efficacité commerciale ; amélioration de la satisfaction
client. Enjeu stratégique, la gestion efficace et l'amélioration
de la relation client est l'un des leviers les plus efficaces pour
accroître les performances de l'entreprise et lui permettre de gagner des
parts de marché. Elle est d'autant plus nécessaire que les canaux
d'interaction avec le client se multiplient : téléphone, GSM,
fax, email, internet, chat, SMS...
Les points forts de la gestion de la relation client
sont :
§ Rapports forts avec les clients offrant un certain
degré de protection contre les actions des concurrents
§ Clients fidèles, plus profitables : Les
clients satisfaits achètent plus et apportent de nouveaux clients
§ Gagner de nouveaux clients est couteux
Les limites de la gestion de la relation client sont :
§ Mise en oeuvre du CRM difficile d'une manière
globale
§ Faire des investissements importants en CRM qui soient
rentables est difficile
2. Les recommandations générales
1. La politique de la force de vente est un
élément essentiel de la stratégie marketing et donc de la
politique générale de l'entreprise. Il faudrait commencer par une
analyse approfondie de sa situation en étudiant l'environnement interne
et externe. Le modèle "SOWT" permettrait à l'entreprise de
confronter ses forces (Strength) et faiblesses (Weakness) (c'est-à-dire,
ses bases de compétitivité internes) aux menaces (Threat) et
opportunités (Opportunities) qu'on peut détecter dans
l'environnement. Cela permet à l'entreprise de dégager ses buts
qui sont à long et moyen terme et donc ses objectifs. Après tout
cela, la mise en oeuvre concrète de la stratégie de l'entreprise
permettrait de mieux répondre aux besoins immédiats des
consommateurs. Un audit marketing global et un tableau de bord seraient, enfin,
dressés pour contrôler les résultats et calculer les
écarts entre prévisions et réalisations.
2. Concernant le recrutement et la formation des commerciaux,
c'est une étape très importante car la sélection des
meilleurs vendeurs (niveau de formation initiale élevé, aptitudes
à exercer le métier de vente) est essentielle pour son avenir.
Toute la compétitivité et la survie de la firme dépendent
de ses représentants. Il faudrait donc vérifier :
(c) Les qualités d'un bon représentant
commercial : diplômes des écoles de gestion ou
d'ingénieurs ; niveau bac plus 4 au minimum ;
expériences professionnelles
(c) Les qualités physiques : jeune (pour que
l'entreprise puisse profiter au maximum de son expérience) ; aspect
vestimentaire (propreté totale et cohérence dans
l'habillement) ; grand dynamisme
(c) Les qualités morales et intellectuelles :
sociabilité et gout du contact (rencontrer des hommes, mener une
conversation avec eux, enregistrer leurs propositions, les écouter avec
respect et intérêt) ; grande confiance en soi
(capacité à formuler des propositions à tout moment,
à obtenir des commandes) ; initiative et autonomie (décider
seul, faire son autocontrôle) ; intelligence (curieux et sens de
l'observation) ; patience (être capable de mener de longues
discussions, avoir un goût du risque et du sacrifice) ; empathie
(capacité de s'identifier à d'autres personnes, d'être
à leur place, sentir ce qu'elles sentent pour comprendre leurs besoins
et attentes ainsi que leurs préoccupations) ; sens de
l'organisation (gestionnaire et planificateur)
3. Les techniques de vente sont un ensemble de méthodes
permettant d'augmenter les ventes du commercial. La concurrence devenant de
plus en plus rude, le consommateur devient de plus en plus exigeant :
c'est lui qui fait du marketing maintenant. Des formations
régulières en techniques de vente et en négociation
seraient donc idéales pour affuter ou mettre à niveau certaines
connaissances. Ces formations devraient se tenir de façon
périodique afin de suivre l'évolution de chaque commercial pour
une meilleure rentabilité.
4. Le prix est la seule variable du mix marketing à
apporter un revenu à l'entreprise ; les autres constituant des
sources de dépenses. Facilement et rapidement modifiable, il communique
au marché le positionnement voulu. Aujourd'hui, les clients se plaignent
de plus en plus des nouveaux tarifs appliqués par la SOBOA. Il faudrait
donc revoir ces nouveaux tarifs en les ramenant tout simplement au niveau
d'avant ou en effectuant une révision en tenant compte d'une couverture
des coûts totaux, de la concurrence et surtout en répondant aux
attentes des clients. Cela garantirait la rentabilité. Aussi les remises
et rabais étant devenues monnaies courantes, il faudrait mettre en
valeur les escomptes, les remises pour quantité, les rabais saisonniers.
5. Aujourd'hui, il est nécessaire de suivre et
d'évaluer en permanence les opérations engagées.
Cependant, un constat est fait : dans la plupart des entreprises, les
procédures de contrôle sont mal élaborées ;
beaucoup d'entre elles ne contrôlent pas les prix de leurs concurrents et
ne suivent l'évolution de leurs coûts de stockage ; des
évaluations systématiques de l'efficacité de leur
publicité et de leur force de vente ne sont pas effectuées ;
les évaluations d'audit sont souvent mal élaborées. La
SOBOA devrait se doter d'un contrôle de l'activité marketing
uniforme qui passerait par :
(c) Le contrôle du plan annuel ayant pour
objectif l'analyse de l'atteinte des objectifs et l'identification des actions
correctives ; analyse qui devrait être effectuée par la
direction générale et les directions fonctionnelles grâce
l'analyse des ventes, de la part de marché, de l'analyse
financière ;
(c) Le contrôle de la rentabilité ayant
pour objectif l'analyse du gain ou de la perte d'argent par l'entreprise ;
analyse qui devrait être effectuée par le contrôleur
marketing grâce à une étude de rentabilité par
produits, par zones, par segments de marché ;
(c) Le contrôle de la productivité ayant
pour objectif d'évaluer et d'améliorer de la productivité
des moyens commerciaux ; analyse qui devrait être effectuée
par les responsables fonctionnels, opérationnels et le contrôleur
marketing grâce à l'analyse de la productivité, de la force
de vente, de la distribution ;
(c) Le contrôle stratégique ayant pour
objectif d'analyser des opportunités notamment en matière de
marchés, de produits et de circuits ; analyse qui devrait
être effectuée de façon conjointe par la direction
générale et un auditeur marketing grâce à l'analyse
de l'efficacité du marketing de l'entreprise et à un audit
marketing.
3. Les recommandations spécifiques à la
SOBOA
1. Compte tenu du nombre de marque impressionnant de boissons
sucrées que l'on retrouve sur le marché sénégalais
et que certaines études de la Chambre de Commerce de Dakar datant de
Juillet 2008 estiment à 54 ; compte tenu de la trop forte veille
concurrentielle pratiquée par les uns et les autres, la SOBOA devrait
s'appuyer sur son impressionnant force de vente afin que les informations
relatives à ce marché soient régulièrement
collectées et véhiculées au niveau de la direction
marketing à des fins d'exploitation.
2. La force de vente étant l'ensemble du personnel
chargé de rendre visite ou de recevoir les clients potentiels et/ou
actuels afin d'assurer la promotion, la vente et parfois l'après-vente
des produits ou services d'une entreprise, nous en déduisons que la
fonction dépasse celle de la vente ; il s'agit aussi de
l'amélioration de l'image de marque de l'entreprise, la collecte
d'informations et la fidélisation des clients. La force de vente de la
SOBAO devrait donc être plus efficace en terme de :
(c) Personnalisation : négociation interactive
avec la clientèle afin de mieux détecter les besoins
(c) Relation durable : fidélisation de la relation
(c) Réaction : écouter le client quand il
répond à une offre
3. Les responsables commerciaux se situent en haut de
l'échelle dans l'organigramme de l'équipe de vente ;
ils ne vendent pas mais déterminent, organisent, exécutent et
contrôlent les activités de vente. Il faudrait penser à
nommer des inspecteurs de ventes afin que ces derniers se déplacent pour
appliquer la politique de ventes arrêtée par le responsable
commercial. Disposer d'inspecteurs de ventes permettrait de contrôler les
efforts de ventes sur tous les points de ventes, donc de contrôler le
travail des commerciaux ; ces derniers ayant la liberté totale de
gérer chacun leur zone et de remonter les informations une fois par
mois.
Conclusion
Une entreprise est une structure
économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels,
immatériels et financiers, qui sont combinés de manière
organisée pour fournir des biens ou des services à des clients
dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le
monopole) avec un objectif de rentabilité. La
concurrence est un aspect de la liberté individuelle et
donne non seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle
aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur
raison. Elle favorise l'adaptation permanente entre offre et demande et
l'innovation. La marque est d'abord un signe servant à
identifier une entreprise, un produit ou un service ; c'est aussi un
capital qui donne de la valeur à l'entreprise et à ses produits.
C'est la signature du fabricant, elle authentifie l'origine du produit. Cette
signature se présente sous diverses formes: signe verbal (nom
patronymique, géographique, de fantaisie ou slogan), sigle, monogramme,
signe visuel (logotype, dessin, hologramme, combinaison de couleurs), signe
sonore, forme d'un produit (susceptible d'être déposé au
titre des dessins et modèles)... Pour l'entreprise, la marque est un
capital et un outil de développement. Elle est un actif
immatériel qui a une valeur commerciale. La preuve: elle peut être
vendue et achetée. La gestion de la relation client (ou
CRM) aide à établir le comportement du client, ses souhaits, mais
également la valeur qu'il apportera à l'entreprise. Aujourd'hui,
les entreprises se préoccupent de plus en plus de la fidélisation
de leur clientèle. Les systèmes de Gestion de la Relation Client
sont alors perçus comme un nouvel outil indispensable à
l'établissement d'une véritable relation personnalisée
avec chacun des clients de l'entreprise, quel que soit le canal de
communication utilisé. Ce nouveau marketing consiste à ne plus
considérer le consommateur comme un élément passif. Il
vise à adopter une approche interactive entre le vendeur et l'acheteur.
Grâce à cette nouvelle méthode, l'entreprise peut tisser
des liens plus durables avec ses clients. Elle peut les cibler, les
fidéliser et personnaliser son offre avec sa politique de relation
continue. Elle montre ainsi que la marque s'intéresse à la
personne dans sa totalité, et non pas seulement à la
rentabilité du consommateur. L'individu est alors au coeur de la
stratégie de l'entreprise.
Au SENEGAL, le dépositaire de COCA COLA est la
Société des Brasseries de l'Afrique de l'Ouest (SOBOA).
Créée en 1928, la SOBOA est aujourd'hui confrontée au
phénomène de mondialisation, comme toute entreprise. Qu'ils
soient consommateurs individuels ou entreprises, la mondialisation a
donné certains pouvoirs au client. En effet, il a un pouvoir accru lors
du processus d'achat, une diversité des produits et services, une grande
quantité d'informations sur tous les sujets, une facilité de
commande et un accès total aux commentaires sur les produits et les
services. Aujourd'hui, la qualité des produits offerts et la pertinence
du positionnement sont deux (2) impératifs qui s'imposent à toute
entreprise agro alimentaire. La SOBOA mise donc de plus en
plus sur la qualité des produits ; cela se reflète au
travers des infrastructures de pointe acquis et de son service de
qualité qui abat une énorme tache ; tout ceci pour une
satisfaction de sa clientèle.
La concurrence est l'ensemble des acteurs proposant des
produits ou services répondant au même besoin que celui à
laquelle cherche à répondre l'entreprise par le biais de son
offre commerciale. Avec plus de cinquante (50) marques de boissons
sucrées et soft présentes sur le marché, la concurrence
est assez rude. La concurrence pousse à s'améliorer en permanence
en s'adaptant aux besoins actuels et futurs. Elle se remarque sur le
marché sénégalais par une variété des
produits et des services, une rivalité des entreprises de production, de
distribution et de services et un libre-choix que peut exercer l'acheteur tant
au niveau de la décision d'achat qu'au niveau du choix du produit et du
vendeur.
La marque est un signe distinctif qui permet
au consommateur de distinguer le produit ou service d'une entreprise de ceux
proposés par les entreprises concurrentes. Elle peut être
matérialisée par un nom propre, un mot, une expression ou un
symbole visuel et constitue un repère pour le consommateur et
éventuellement une "garantie". La marque permet à
l'acheteur d'identifier, de
repérer et de
distinguer le produit d'une entreprise parmi les produits
concurrents. Elle facilite et guide le
choix ; valorise ; personnalise le
produit ; positionne l'entreprise sur le
marché en y véhiculant des éléments
distinctifs ; véhicule l'image de
l'entreprise. Deux (2) stratégies de marque existent :
(c) La stratégie de marque des
producteurs au nombre de huit (8) : la marque produit, la
marque gamme, la marque ligne, la marque ombrelle, la marque caution, la marque
distributeur, la griffe, la stratégie sans marque
(c) La stratégie de marque des
distributeurs au nombre de quatre (4) : les produits
génériques, la marque enseigne, la marque spécifique, la
contre marque
Une stratégie de marque murement
réfléchie est forcément sources d'avantages concurrentiels
et d'attractivités commerciales. Les responsables de COCA - COLA n'ont
jamais perdu cela de vue.
Marque commerciale américaine déposée en
1887, Coca Cola est un soda qui tire son nom de sa première
composition : la feuille de coca et l'utilisation de noix de kola. Boisson
alors préconisée par son inventeur comme remède contre les
problèmes gastriques, COCA COLA sera dès 1960
commercialisé dans sa célèbre bouteille. Avec près
de 1,5 milliard de bouteilles vendues par jour, COCA COLA surveille de
géants concurrents tels Pepsi-Cola, Dr
Pepper et Virgin Cola. Aujourd'hui près de 60%
du COCA COLA est embouteillé par 58 différents embouteilleurs,
sous-traitants de COCA COLA COMPAGNY.
Au moment de conclure nos travaux de recherche, deux (2)
sentiments nous habitent ; celui d'avoir beaucoup appris aussi bien par
notre passage au sein de l'Institut Africain de Management (IAM), que par les
recherches relatives au développement du mémoire ; mais
aussi, celui d'avoir tracé des pistes que d'autres chercheurs pourront
explorer pour parfaire nos travaux.
* 1 Le marketing, De
l'idée à l'action (2ième édition),
Jean-Paul SALLENAYE et Alain D'ASTOUS
* 2 Le marketing, De
l'idée à l'action (2ième édition),
Jean-Paul SALLENAYE et Alain D'ASTOUS
* 3 Le marketing, De
l'idée à l'action (2ième édition),
Jean-Paul SALLENAYE et Alain D'ASTOUS
* 4 Le marketing, De
l'idée à l'action (2ième édition),
Jean-Paul SALLENAYE et Alain D'ASTOUS
* 5 La marque - Créer
et développer son identité, Benoit Saint-Hilaire, Octobre
2005
* 6
http://www.e-marketing.fr/Fondamentaux/Gestion-de-marque-3/Strategie-de-marque-24.htm
* 7
http://marketing.thus.ch/loader.php?page=Piton-II
* 8 La marque - Créer
et développer son identité, Benoit Saint-Hilaire, Octobre
2005
* 9 Marketing management
(9ième édition et 12ième
édition), Kotler, Keller, Dubois et Manceau
* 10 Marketing
management (9ième édition et
12ième édition), Kotler, Keller, Dubois et Manceau
* 11 Marketing
management (9ième édition et
12ième édition), Kotler, Keller, Dubois et Manceau
* 12 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 392
* 13 Le management du marketing,
Gaétan Morin Éditeur, 2e Édition 2000, Kotler,
Filiatrault, Turner
* 14 Marketing des services, (Editions
PEARSON) Chritopher Lovelock, Jochen Wirtz, Denis Lapert, Page 71
* 15 Marketing des services, (Editions
PEARSON) Chritopher Lovelock, Jochen Wirtz, Denis Lapert, Page 60
* 16 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 286
* 17 Marketing des
services, (Editions PEARSON) Chritopher Lovelock, Jochen Wirtz, Denis
Lapert, Page 374
* 18 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 358
* 19 Les nouvelles lois
du positionnement, Éditions Village Mondial (France 1996) Trout
J.
* 20 Cours complet de
marketing, édition 2009, Yvan Valsecchi
* 21 Marketing des
services, (Editions PEARSON) Chritopher Lovelock, Jochen Wirtz, Denis
Lapert, Page 69
* 22 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 430
* 23 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 462
* 24 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau
* 25 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 172
* 26 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 186
* 27 Marketing
Management, (12ième édition) Kotler, Keller,
Dubois, Manceau, Page 190
* 28 Marketing des
services, (Editions PEARSON) Chritopher Lovelock, Jochen Wirtz, Denis
Lapert, Page 385
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