CONCLUSION :
En définitive, notre sujet portait sur les avantages et
les effets pervers de l'économie numérique depuis 1992. La notion
d'économie numérique définit ici comme l'ensemble des
biens et services fournis ou échangés sur les réseaux
électroniques et les technologies numériques. Rappelons que cette
économie, de ses spécificités (coproduction ou
coconception, diversité de plates-formes multifaces de son
marché, externalités de ses biens et services ...) diffère
de celle classique.
Né de l'éclatement de la bulle en 1992,
l'économie numérique présente de multiples avantages pour
les entreprises, sociétés, annonceurs et médias :
coûts de stratégies marketing moindres, accès au produit ou
au service permanent et illimité, avalanche d'outils pour
l'évaluation des stratégies marketing, etc. cette nouvelle
économie, aussi récente soit-elle, est d'ores et
déjà prisée à travers le monde. Sa contribution au
Pib de certains pays est considérable. Les médias traditionnels
se sont rués, comme par effet de mode, vers le nouvel outil pour faire
face à la concurrence. Aujourd'hui, les chiffres au rouge des
médias traditionnels font dire à plus d'un chercheur que l'avenir
des médias traditionnels (radio, télévision, presse ...)
n'est plus pour longtemps. Toutefois, les médias traditionnels, pour
pallier aux conséquences liées à la révolution
numérique, peuvent reconfigurer leur missions principales qui
sont : informer, éduquer, divertir, favoriser le lien social...
Évoquant le cas de France Télévisions, le sociologue
Dominique Wolton soulignait en juin 2008 : « la
télévision généraliste n'a pas su assez renouveler
ses genres. Son corporatisme a freiné son adaptation à la
modernité. » (30) En Afrique, la
notion d'économie numérique, encore embryonnaire, prête
à équivoque dans un continent où la « fracture
numérique » est énorme. Cette notion de
« fracture numérique », adoptée en 2001 par
l'Organisation de Coopération et de Développement Economique
(OCDE) est venue lancer le débat sur la régulation, la
réglementation, ou la libéralisation de internet. C'est
d'ailleurs le souhait de Dominique Wolton, qui, rompant avec l'idéologie
libérale exige une réglementation d'internet.
(31) Même si les thuriféraires de ce
nouvel outil s'enflamment, en soutenant qu'on ne réglemente pas la
toile, sous peine d'attenter à la libre circulation des idées. Le
débat est plus que jamais ouvert. Et c'est à l'Afrique de
l'animer.
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