Investissement public et croissance économique au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Jean Florentin DJIENGOUE ISSEA - Ingénieur d'application de la statistique 2008 |
CHAPITRE IV : L'INVESTISSEMENT ET LA CROISSANCE AU CAMEROUN : une analyse descriptiveComme la plupart des pays en voie de développement (PVD), le Cameroun a engagé des reformes d'ajustement structurel au milieu des années 1980 avec l'aide des bailleurs de fonds. Mais, ces politiques économiques initiées dans le cadre des programmes d'ajustement structurel n'ont pas permis d'enregistrer des progrès notables sur le plan de la croissance économique et du recul de la pauvreté48(*). Par ailleurs, au cours de cette période de consolidation budgétaire, le Cameroun a enregistré des progrès en matière de stabilisation macroéconomique qui ont conduit à l'atteinte du point d'achèvement de l'IPPTE en avril 2006. Cependant, l'instrument privilégié de l'ajustement semble être les investissements publics et leur niveau n'a cessé de décroître49(*). Il s'avère dès lors intéressant de savoir si la baisse tendancielle des investissements publics n'est pas en relation avec la stagnation de la croissance économique. Pour ce faire, nous avons structuré ce chapitre en deux parties : dans la première, il est question de présenter les potentialités économique du pays et dans la seconde, de faire une analyse descriptive de la relation qui existe entre l'investissement et la croissance. IV.1 LES RESSOURCES DE L'ÉCONOMIE Le Cameroun est un pays aux potentialités énormes, son économie est essentiellement basée sur la production agricole (graphique 1) (exportation des produits de base : café, cacao, coton, banane, bois, thé, caoutchouc) et pétrolière50(*). Graphique 1 : Répartition(en %) de la valeur ajoutée du PIB du Cameroun en 1997 42% 22% 36% Valeur ajoutée en agriculture (% du PIB) Valeur ajoutée dans l'industrie (% du PIB) Valeur ajoutée dans les services (% du PIB) Sources: World Bank, World Developpment Indicator 2007. En raison des atouts naturels du Cameroun qui lui confèrent un avantage comparatif certain pour plusieurs productions agricoles, l'agriculture a souvent occupé une place de choix dans les politiques et stratégies de développement du pays. Ainsi, les quatre premiers plans quinquennaux de développement (1960-1980) viseront les mêmes objectifs fondamentaux : accroître la production agricole aussi bien vivrière que d'exportation et améliorer sa qualité ; accroître le revenu du paysan ; accroître la productivité agricole ; valoriser la production agricole par une transformation locale. Cependant, entre 1965 et 1985, on note un mouvement de décroissance, la part de l'agriculture dans le PIB diminue considérablement (graphique 3) pour atteindre un minimum de 21% en 1985. Cette baisse tendancielle se justifie par le fait que l'économie camerounaise connaît une crise sans précédent en raison d'une régression de plus de 50% des cours mondiaux des cultures d'exportation ; par ailleurs, la parité du dollar par rapport au FCFA diminue de 25%. La crise est aggravée par des facteurs internes tels que « le coût élevé des facteurs de production, des déficiences de gestion des entreprises publiques... » (ONDOA MANGA, 2006) qui réduisent grandement la compétitivité du secteur agricole. Les années après 1985 sont marquées par une croissance de la production agricole suite entre autre à l'exonération d'impôt minimum forfaitaire sur les produits agricoles et de l`élevage, à l'exclusion des produits forestiers, de pêche et des industries de transformation de produits agricoles. Malgré la légère baisse de 1990, la production agricole semble entamer un mouvement de croissance assez élevé suite à l'élaboration de la Nouvelle Politique Agricole (NPA) dans la même année. Le but de la NPA était de rechercher la consolidation des acquis et l'amélioration des performances enregistrées les années précédentes. A cet effet, les stratégies étaient axées sur la modernisation de l'appareil de production, la sécurité alimentaire (marqué par le lancement d'un Fonds d'Investissement de Micro-réalisation Agricole et Communautaire (FIMAC)), la promotion et la diversification des exportations, le développement de la transformation des produits agricoles, l'équilibre des filières de production. En résumé, dans le cadre de la NPA, l'État s'efforce de créer un cadre stratégique favorable à l'initiative privée et en outre des mesures de déréglementation et de privatisation qui visent à réduire les gaspillages, à rationaliser les ressources et à trouver des modes de gestion plus efficients. Graphique 2 : Évolution de la part de la production agricole dans le PIB (en %) Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007. En ce qui concerne les cultures d'exportation, les principales sont les produits de base : café, cacao, coton, banane, bois, thé, caoutchouc. En 1965, le cacao comptait pour plus de la moitié des exportations de ces principaux produits (voir graphique ci-dessous) mais dans les années 1990, cette tendance est inversée au profit du café. Graphique 3 : Structure des exportations des principaux produits de base en 1965 Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 La mise en place des politiques d'investissement de la NPA a placé un cadre favorable à : · la libéralisation de la commercialisation, et la diminution des taxes à l'exportation, qui ont permis une meilleure répartition de la rente vers les producteurs de cacao et de café ; · la promotion d'organisations interprofessionnelles comme AGROCOM et le CICC51(*) devenant des partenaires à part entière pour le développement du secteur. La conjugaison de ces actions avec la dévaluation du FCFA survenue en janvier 1994 s'accompagne d'un regain de compétitivité du secteur agricole qui renoue avec la croissance ainsi que l'illustrent la figure suivante : Graphique 4 : Évolution des exportations du café, cacao et coton entre 1991 et 2000 Source ministère de l'économie, de la planification et de l'aménagement du territoire. IV.1.2 La production pétrolière A la fin des années 1970, le Cameroun s'inscrit parmi les pays producteurs de pétrole. Entre 1978 et 1985, la production passe de moins d'un million à plus sept millions de tonnes. Cependant, dès 1986, cette production chute en volume, passant de sept millions de tonnes à cinq millions en 1995. Parallèlement, le prix du baril diminue fortement, conséquence du contre-choc pétrolier et de la baisse du dollar. Ainsi, alors que le pétrole représentait plus de 20% du PIB (courant) au début des années 1980, cette part n'est plus que de 5.6% en 1998/1999. En 2000 cependant, la forte hausse du cours du baril renforce le poids du pétrole dans l'économie camerounaise en doublant quasiment la contribution de celui-ci au PIB courant. Cette hausse des prix masque néanmoins un repli net du secteur en volume (-4.7%)52(*). Graphique 5 : Évolution de la production pétrolière au Cameroun entre 1977 et 2002 (× 103 tonnes) Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007. Pour le financement des investissements, l'État dispose de plusieurs sources de revenus dont la principale est l'impôt. Au Cameroun, en dehors de l'impôt, nous pouvons citer les redevances pétrolières et autres exploitations minières, les emprunts publics et depuis 2001, les ressources PPTE. Nous nous arrêterons ici aux recettes fiscales et douanières car celles-ci demeurent les principales sources de financement d'après les théoriciens. IV.1.3.1 les recettes fiscales et douanières Les recettes fiscales d'après les théoriciens constituent la principale source de financement de l'État. La fiscalité camerounaise est inspirée du modèle français. On distingue l'impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP), l'impôt sur les sociétés (IS), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ainsi que d'autres taxes telle que la Patente53(*). Entre 1980 et 1986, les recettes fiscalo-douanières ont affiché un bon comportement. On remarque à cet effet une croissance qui va de moins de 14% à 18% du PIB. En effet, cette évolution est justifiée par la bonne tenue du cours des matières premières. Les années qui suivent sont marquées par une forte décroissance de la part des recettes fiscalo-douanières dans le PIB. Ceci dans un contexte où les cours des matières premières s'effondrent et où le gouvernement camerounais- pour absorber la crise et neutraliser, en partie, les incidences fortement préjudiciables pour les exportations (l'appréciation du franc CFA)- a mis en oeuvre de nombreuses exemptions. En effet, le régime d'importation, extrêmement complexe, tendait à accorder une forte protection à certaines branches d'activité54(*). Cette baisse tendancielle perdure jusqu'en 1994, année au cours de laquelle le Cameroun avec les autres membres de l'Union Douanière et Économique de l'Afrique Centrale55(*), a réformé le tarif extérieur commun et mis en place, en juin de la même année, un nouveau programme général des échanges. Les réformes prévoient des mesures visant à alléger les procédures et à réduire les droits d'exportation de manière à tirer profit de la dévaluation du franc CFA. Graphique 6 : Évolution des revenus fiscalo-douaniers (en %) du PIB entre 1980 et 2004. Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 IV.2 INVESTISSEMENT ET CROISSANCE Avant d'analyser l'investissement public, il serait judicieux de s'intéresser à l'investissement global qui illustre le contexte. L'investissement global ici est entendu comme la FBCF réalisée par l'ensemble des agents économiques. Par agents économiques on désigne des « individus, groupes d'individus ou organismes qui constituent, du point de vue des mouvements économiques retracés par la comptabilité nationale, des centres de décisions et d'actions élémentaires »56(*). L'évolution de l'investissement global peut se décliner en deux grandes phases. La première, caractérisée par une décroissance marquée, s'étend de 1977 à 1992. Au cours de cette période, le taux d'investissement diminue considérablement, passant ainsi de 28% à moins de 15% du PIB. La seconde phase qui se situe entre 1993 et 2005 est relativement stable et présente une faible reprise. Graphique 7 : Investissement global au Cameroun entre 1977 et 2007 (en % du PIB) Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 L'investissement au Cameroun présente donc deux phases qui peuvent être illustrées dans le tableau suivant : Tableau 1 : Phases d'évolution du taux d'investissement global entre 1977 et 2005.
Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007et nos calculs Nous pouvons noter par ailleurs que le taux d'investissement est relativement bas par rapport à la moyenne en Afrique (graphique 8). Graphique 8 : Comparaison investissement global au Cameroun par rapport à l'Afrique. Source : BAD, 2004. Étant entendu que l'investissement global se décompose en investissement privé et l'investissement public, il convient donc de présenter l'évolution de ces derniers tout au long de la période d'étude. IV.2.2 Évolution de l'investissement public: une décroissance en valeur L'investissement public comme nous l'avons présenté au chapitre premier est la FBCF réalisée par les administrations publiques. Il s'agit des investissements : en infrastructure physique (construction des routes, chemin de fer, bâtiments administratifs etc.), en infrastructure sociale (construction des établissements scolaires, des hôpitaux, des maisons de retraite etc.), dans les entreprises publiques et enfin des dépenses en capital humain (formation du personnel, éducation). L'investissement public ne prend pas en compte les dépenses allouées à la défense et également les dépenses de fonctionnement. En effet, le budget de l'État est reparti de part et d'autre entre les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'investissement, seul les dépenses d'investissement sont prises en compte dans le cadre de notre étude. L'évolution de l'investissement public au Cameroun a subi des variations qui pour une part sont liées au contexte économique. Pour la période de 1977 à 2005, nous avons identifié plusieurs phases de croissance et de décroissance. Entre 1977 et 1982, le niveau des investissements est relativement stable et se situe autour de 5% du produit intérieur brut, les années 1983 à 1987 marquent une période de fort investissement en capital par l'État, le taux d'investissement public par rapport au produit intérieur brut passe ainsi de 5% à 11% en 1987. Cette croissance a été rendue possible par le fait qu'à partir des années 1978/1979, le Cameroun entre dans le cercle des pays exportateurs de pétrole. Cet avantage n'a pas bénéficié à l'État pour longtemps, en effet au milieu des années 1980, une crise économique sévit dans le monde entier et ne laisse par le Cameroun indifférent. Les facteurs externes57(*) qui ont amené la crise au Cameroun sont entre autre : la détérioration des termes de l'échange, la chute du cours du dollar américain, l'augmentation des taux d'intérêt américain. A l'intérieur du pays on dénombre également certains facteurs qui expliquent la crise, nous pouvons citer par exemple l'engagement de l'État dans la production des biens et services en marge de sa fonction régalienne dû à l'absence d'une classe d'entrepreneurs aux lendemains de l'indépendance. L'annonce de la crise en 1987, s'est accompagnée des mesures d'urgence axées sur la réduction du train de vie de l'État, la gestion du patrimoine national, les recettes de l'État, la production nationale, l'appareil administratif et l'endettement extérieur. Toujours dans la même période mais au début des années 1988, le Cameroun s'engage dans une série d'accords avec le FMI, ces accords portent le nom de Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) et sont axées principalement sur la stabilisation des finances publiques, la rationalisation de la gestion du secteur public et parapublic, assainissement du secteur bancaire. Dans un tel contexte, l'investissement public diminue donc de façon drastique passant ainsi de 11% du produit intérieur à moins de 2% en 1993 et de cette année à 2006 le taux d'investissement fluctue autour de 2% avec une valeur minimale de 0.5% atteinte en 1996. Tableau 2 : Phases d'évolution du taux d'investissement public.
Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 et nos calculs L'investissement public est donc marqué pour une longue période par un mouvement de décroissance avec cependant une légère reprise pour ces dernières années. Or les économistes sont unanimes sur l'action des administrations dans la fourniture des biens publics. Il est donc question pour nous de voir comment évolue l'investissement privé suite à cette baisse tendancielle de l'investissement public. Par investissement privé, nous entendons toutes formes d'investissement ne faisant pas intervenir les administrations publiques ; ne sont donc pas pris en compte les entreprises publiques et parapubliques. Mais les investissements directs étrangers (IDE), les entreprises individuelles font partie des investissements privés. L'évolution de l'investissement privé suit principalement deux phases. En 1978, le taux d'investissement privé pouvait atteindre plus de 40% du PIB. Graphique 9 : Évolution de l'investissement privé (en % du PIB) au Cameroun entre 1977 et 2005 Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 Une telle tendance a été inversée au cours des années 1980, le graphique 9 illustre bien évidemment ce changement. En fait, une nouvelle orientation de la politique industrielle au Cameroun a requis un déplacement du pôle de développement économique, de l'entreprise publique vers l'entreprise privée. Ainsi en 1984, le code des investissements est modifié de manière à inclure un régime spécial pour le secteur de l'artisanat et les petites et moyennes entreprises (PME). L'objectif visé était de définir un dimensionnement des unités de production qui s'adapte aux capacités du marché local, privilégiant dès lors l'entreprise privée. Cependant, dans les années 1990, le contexte n'a pas beaucoup changé, pire encore, le secteur privé ne tenait qu'au secteur urbain informel (Banque Mondiale, 1995). En effet, en réponse à la récession économique au Cameroun depuis 1985, la réglementation dans le secteur formel s'étant accrue, de nombreuses entreprises ont dû être fermées. Les compressions et les cas de chômages se sont accrus et le secteur urbain informel, absorbant la main d'oeuvre ainsi libérée, s'est développé au détriment du secteur formel. La performance économique médiocre de la seconde moitié des années 1980 n'a pu être corrigée assez rapidement dès le début des années 1990. Certes, la plupart des entreprises camerounaises fonctionnaient en deçà des capacités installées et ne pouvaient pas susciter un accroissement de leurs investissements. Cependant, le vieillissement (amortissements) du parc du matériel productif de l'industrie camerounaise s'est accéléré entre 1988 et 1992, sans susciter des efforts notables de réinvestissement (INS, 1994). IV.2.4 Le produit intérieur brut : une reprise de la croissance ? L'investissement comme nous l'avons présenté à la première partie, constitue le principal facteur de production. Qu'il soit en capital ou en travail, son évolution et ses fluctuations ont certainement un impact sur le niveau de production. Dans les parties précédentes, nous avons essayé d'exposer les différentes phases d'évolution des investissements privés et publics. Dans cette partie, nous présenterons l'évolution de la croissance économique dans la période d'étude. Comme nous l'avons signalé dans le chapitre I, la croissance économique d'un pays est matérialisée par une augmentation de la production dans une longue période. Elle s'apprécie d'abord par le calcul du taux de croissance de l'économie qui se définit comme le ratio de la variation du produit réel global au cours de deux années consécutives sur le produit global de l'année de base ou année antérieur ; et ensuite par le taux moyen de croissance. La croissance économique a évolué suivant trois phases. Entre 1965 et 1978 on note une phase d'expansion, le taux de croissance qui était inférieur à 5% se trouve au dessus de 20% en 1978 et le taux de croissance moyen au cours de cette période était de 8%. Après 1978, le taux de croissance commence à régresser et en 1987 il est négatif. Cette phase de l'évolution est marquée par une récession qui dure jusqu'en 1994 et on enregistre un taux moyen de -3%. La troisième phase qui débute en 1995 est caractérisée par une reprise de la croissance, le taux de croissance se situe désormais autour de 5%. Les phases de la croissance économique au Cameroun peuvent être regroupées dans le tableau suivant : Tableau 3 : Phases de croissance économique au Cameroun entre 1965 et 2005.
Sources: World Bank, World Developpment Indicator 2007, nos calculs L'expansion de 1965 à 1986 est liée à la bonne tenue des cours mondiaux des produits de base et la hausse successive des prix des produits pétroliers. Celle de 1995 à 2005 est surtout le fait de la dévaluation accompagnée de la bonne tenue du commerce extérieur. La récession de 1987 à 1994 est liée à la fois aux chocs externes58(*) (la détérioration des termes de l'échange, la chute du cours du dollar américain, l'augmentation des taux d'intérêt américain) et internes (l'engagement de l'État dans la production des biens et services en marge de sa fonction régalienne dû à l'absence d'une classe d'entrepreneurs aux lendemains de l'indépendance). L'économie camerounaise a connu des irrégularités de croissance dans la période sus revue. C'est ainsi que la courbe évolutive du taux de croissance enregistre un pic en 1978 et en 1981 et des creux en 1980 et 1988. Le pic est expliqué en partie par l'exploitation du pétrole dès 1978/1979. Certaines de ces irrégularités sont liées d'une part au contexte international (comportement du cours des matières premières, niveau du cours du dollar US, prix du baril de pétrole pour les années 1981 et 1988) et d'autre part à la dévaluation intervenue en 1994. Graphique 10 Évolution du taux de croissance PIB réel global Source: World Bank, World Developpment Indicator 2007 Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté d'une part les potentialités de l'économie camerounaise et d'autres part les investissements réalisés dans les différents secteurs (public et privé). Eu égard aux différentes courbes, il ressort que la phase de croissance de l'investissement public (entre 1982 et 1987) correspond à une phase où le taux de croissance économique est relativement stable (au tour de 7% entre 1982 et 1986). En plus, la phase de décroissance du taux d'investissement public (entre 1987 et 1996) correspond à une période au cours de laquelle le taux de croissance du PIB est négatif (entre 1987 et 1994). Ces résultats à l'issue de l'analyse descriptive sont en faveur de l'hypothèse selon laquelle l'investissement public aurait un impact sur la croissance. Pour vérifier empiriquement ce résultat, nous proposons dans le chapitre suivant une analyse économétrique basée sur un modèle à correction d'erreur. * 48 Selon ECAM II, Sur une population estimée à 10,1 millions d'habitants résidant dans le milieu rural en 2001, près de 5,3 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté. * 49 Une étude plus approfondie est proposée dans les pages suivantes. * 50 Il faut tout de même noter que la production pétrolière est en baisse (BAD, 2004). * 51 AGROCOM : Agriculture et Communications ; CICC : Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café. * 52 OCDE/BAD (2002) * 53 MINEFI * 54 OMC, examen des politiques commerciales, rapport du secrétaire de l'OMC. * 55 Actuel CEMAC * 56 Bernard, Y. et Colli, J. (1975) * 57NGANKOU, J.M. (1999) * 58NGANKOU, J.M. (1999) |
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