1.3. FACTEUR LIMITANT
Un facteur écologique est limitant lorsqu'il est
absent, réduit au-dessous d'un minimum critique ou s'il excède le
niveau maximum tolérable. C'est le cas de la température.
Lorsqu'elle est très basse ou très forte, elle agit
négativement sur les êtres vivants.
1.4. LOI DU MINIMUM OU LOI DE
LIEBIG
Découverte dès 1840 par LIEBIG, cette loi
concernait initialement l'influence respective de différents
éléments minéraux indispensables aux plantes
cultivées. Elle stipule que le rendement d'une récolte
dépend uniquement de l'élément nutritif qui est
présent dans le milieu en moindre quantité. En d'autres termes ce
sont les éléments déficitaires dans le sol qui
conditionnent la production des cultures.
Cette loi a été étendue également
aux phénomènes écologiques et stipule que tout processus
biologique est conditionné dans sa rapidité et son ampleur par
celui des facteurs écologiques qui est le plus faiblement
représenté dans le milieu. Ainsi pour des faibles teneurs en
CO2 l'activité photosynthétique d'un
végétal est pratiquement indépendante de
l'intensité lumineuse et ne dépend que de la concentration du
CO2.
1.5. LOI DE TOLERANCE OU LOI DE
SHELFORD
Selon cette loi pour tout facteur écologique, il existe
un intervalle de tolérance à l'intérieur du quel tout
processus écologique dépendant de ce facteur s'exprime
normalement. De part et d'autre des limites de cet intervalle de
tolérance, on a des zones létales où la mort de
l'organisme résulte respectivement d'un défaut ou d'un
excès du facteur considéré. Au sein de l'intervalle de
tolérance existe une valeur intermédiaire optimale appelée
préférendum pour laquelle la réponse aux facteurs
écologiques est maximale.
Zone létale
Zone létale
Zone de tolérance
Zone de tolérance
Croissance maximale ...........................
O
température
Température optimale
Figure 1 : Courbe de croissance d'un organisme en
fonction d'un facteur écologique comme la température.
1. 6. VALENCE ECOLOGIQUE
On appelle valence écologique, la
possibilité qu'a une espèce de se développer dans les
milieux différents caractérisés par des variations plus ou
moins grandes des facteurs écologiques. Une espèce à
faible valence écologique ne supporte que des variations limitées
des facteurs écologiques. Son intervalle de tolérance à un
facteur donné est réduit. Une telle espèce est dite
stenoèce. Par Contre si elle est capable de se
développer normalement dans les milieux aux conditions très
différentes ou très variables elle est euryèce.
Une espèce euryécique s'accommode à des faibles et fortes
variations du facteur écologique considéré mais
réagit toujours de façon optimale à son
préférendum. On constate que les espèces qui ont des
grandes valences écologiques ont une large distribution
géographique, c'est le cas d'un arbre de Laponie, le Pinus
sylvestris qui tolère les températures variant de -
45°C à 30°C et qui se développer par conséquent
partout au monde.
Les espèces à faible
valence écologique sont très localisées ou liées
à un milieu très spécial. Selon les facteurs
considérés, des termes spécifiques qui montrent la largeur
de la valence écologique sont utilisés. A titre d'exemples les
termes eurytherme et sténotherme pour la
température, euryhygre et sténohygre pour
l'humidité de l'air, euryhalin et sténohalin
pour la salinité de l'eau sont utilisés.
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