5.2.3. Dessèchement des
continents
Depuis quelques décennies, on constate que les
continents se dessèchent du jour au jour. Dans divers points du globe,
les ressources d'eau diminuent. Les nappes d'eau souterraines baissent de
niveau et les sources disparaissent. Le manque d'eau potable et d'irrigation
est devenue un grand problème écologique mondial. Il s'agit des
conséquences de la destruction du couvert végétal et de
l'urbanisation toujours croissante surtout dans le tiers monde. En effet, dans
le milieu urbain, le revêtement imperméable des routes, de
certaines parcelles et des aérodromes, empêche l'eau de
s'infiltrer dans le sol pour alimenter les nappes d'eau souterraines. Les
canalisations des eaux en milieu urbain favorisent le ruissellement en
défaveur de l'infiltration. Les eaux de pluie sont recueillies par des
canalisations souvent cimentées ou des tuyauteries qui les conduisent
directement à la rivière sans plus passer par les nappes
souterraines.
5.2.4. Exploitation anarchique
des ressources non renouvelables
L'accroissement explosif de la population et l'extension de
l'industrie entraînent une forte exploitation de ressources non
renouvelables (minerais, combustibles fossiles). D'après une estimation
faite aux USA, si on continue avec le rythme actuel de consommation beaucoup de
métaux non ferreux disparaîtront d'ici la fin du 21e
siècle. La disparition prochaine du pétrole et du gaz naturel
pourrait aussi causer une crise grave d'énergie difficile à
gérer. Il est temps que l'homme songe à une exploitation
rationnelle de ces ressources à l'utilisation d'autres formes
d'énergie.
5.2.5. Problème de la
pollution
L'existence de la vie sur notre planète Terre est
menacée non seulement par l'explosion démographique ou la
surexploitation des ressources naturelles mais aussi par d'autres
phénomènes dont la croissance industrielle
caractérisée par une pollution mal contrôlée. Cette
croissance industrielle a enrichi le milieu la biosphère des substances
chimiques indésirables depuis le 19e siècle. Ces
substances nocives sont appelées polluants.
Elles sont rejetées dans l'atmosphère pour
retomber après sur les écosystèmes ou elles sont tout
simplement déversées dans l'eau ou enfouies dans le sol par
l'homme. Ce rejet dans l'environnement de substances toxiques
nuisibles à la santé humaine et aux écosystèmes est
la pollution.
La production énergétique à partir des
combustibles fossiles et nucléaires, l'industrie chimique et
biotechnologique ainsi que les activités agricoles sont à la base
de cette pollution.
Les effets de la pollution sont somatiques
(lésions cutanées, respiratoires, hépatiques ou nerveux)
ou germinaux (stérilisation, tératogénie,
mutation). Les produits de la pollution sont toxiques. Cette
toxicité peut être aiguë subaiguë ou
à long terme.
5.2.5.1. Principaux sites de
pollution
Le problème de pollution touche pratiquement tous les
écosystèmes mais à des degrés variables. Les
régions qui paraissent moins concernées comme l'Afrique sont
aussi touchées. Les vents, les courants marins, les cours d'eau, les
eaux de pluies et les océans sont à la base de la dispersion des
polluants dans le monde. Des pesticides utilisés au Maroc pour tuer les
Acridiens ou criquets migrateurs ont été détecté
plus loin sur les îles du Pacifique en se propageant par les eaux de
l'océan. Il y a lieu de multiplier les exemples de ce genre.
Selon Ramade (écologiste français), les sites
les plus touchés sont l'atmosphère, les eaux continentales
(fluviales, lacustres), les eaux marines et le domaine continental.
Les principaux sites de pollution que nous avons
symbolisés par les lettres A, B, C, D, E, sont représentés
dans le tableau VI.
Tableau VI : Principaux Sites de pollutions
Nature des polluants
|
Sites premiers de pollution
|
Polluants physiques
|
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
Radiations ionisantes
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Pollution thermique
|
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Polluants chimiques
|
Hydrocarbures et dérivés
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Matières plastiques
|
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Pesticides
|
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Nitrates et phosphates
|
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Matières organiques mortes
|
|
|
+
|
+
|
+
|
Polluants biologiques
|
Microorganismes pathogènes
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
A : Atmosphère
B: Eaux continentales fluviales
C: Eaux continentales lacustres
|
D: Eaux marines
E: Domaine continental
+ : Présence du polluant
considéré
|
5.2.5.2. Types de polluants
Selon leur nature, on distingue :
- Les polluants physiques : radiations
ionisantes, bruits....
- Les polluants chimiques : hydrocarbures,
matières plastics, les pesticides, les dérivés de l'azote,
les poussières de cimenterie, les organomercuriels, la dioxine, les
détergents, les déchets chimiques.....
- Les polluants biologiques : matière
organique morte éparpillée dans la nature, les microorganismes,
les déchets biologiques...
- Les polluants radioactifs : radio-isotopes,
les rayonnements radioactifs...
- Les polluants esthétiques ou
visuels : mauvaise urbanisation par exemple
Parmi ces facteurs ceux qui polluent plus la nature et qui
présentent un danger sont les polluants chimiques et nucléaires
ou radioactifs.
5.2.5.3. La Pollution
atmosphérique
La pollution atmosphérique est
occasionnée surtout par les substances chimiques. L'atmosphère,
et particulièrement : la troposphère (0-10 Km) et la
stratosphère (10- 50 Km) jouent un rôle prépondérant
dans la dispersion des polluants et leur répartition dans les divers
biotopes. La troposphère contient à elle seule 80% de polluants
chimiques. La circulation des ces substances y est très rapide à
cause des mouvements verticaux et horizontaux des masses d'air (vents). La
grande partie des polluants atmosphérique est ramenée au sol et
dans hydrosphère par les précipitations. Certains polluants, une
fois sur la surface terrestre, s'infiltrent, contaminent les nappes
phréatiques pour se retrouver dans les cours d'eau. D'autres vont dans
l'hydrosphère sans passer par le sol. De grandes quantités de
polluants atmosphériques sont aussi absorbées par des êtres
vivants directement ou à travers des chaînes alimentaires.
Les polluants atmosphériques proviennent de
l'utilisation des combustibles fossiles de l'industrie qui rejette
d'énormes quantités de poussières et des sous produits
dans l'atmosphère, des fermentations des déchets organiques
libérant des gaz riches en sulfure d'hydrogène et d'autres
dérivés du soufre . Ces polluants proviennent aussi des
centrales et des armes nucléaires qui rejettent des noyaux radioactifs
gazeux dans l'atmosphère. La pollution atmosphérique est surtout
intense en milieu urbain où se concentrent les véhicules, foyers
domestiques et les usines. Les principaux polluants atmosphériques sont
de trois types : les gaz et les particules solides et liquides.
- Le dioxyde de carbone (CO2) :
Le dioxyde de carbone est un gaz primordial pour
l'activité photosynthétique. Il devient un polluant
atmosphérique lorsque la concentration dépasse un certain seuil.
Depuis le milieu du 19ème siècle le taux du dioxyde de
carbone augmente dans l'atmosphère. Cette situation provoque
l'augmentation de la température du globe. On parle alors de l'effet
de serre qui se caractérise par l'augmentation de la
température du globe. La température terrestre en augmentant sous
l'action du CO2 en excès dans l'atmosphère pourra
faire fondre, si on ne fait pas attention, la calotte glacière polaire,
la banquise de l'océan arctique, les neiges éternelles se
trouvant sur les hauts sommets des montagnes. Si toutes ces eaux solides se
liquéfiaient, les niveaux des océans s'élèveraient
jusqu'environ 80 m. Beaucoup de villes et spécialement celles de la
Hollande (Pays bas) se trouveraient sous l'eau. D'autres polluants
atmosphériques comme les poussières, les oxydes nitreux et les
chloro-fluoro-méthanes ou chlorofluorocarbures contribuent aussi au
réchauffement actuel du globe.
La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques a été signée en 1992 lors du sommet de la
terre à Rio de Janeiro. Elle est entrée en vigueur le 21 mars
1994.Les parties à convention cadre se sont fixées comme
objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans
l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du climat.
En 1997, les parties à cette convention ont
adopté à Kyoto un protocole pour réduire leur production
des gaz à effet de serre responsables du réchauffement
planétaire. Le protocole de Kyoto est entré en vigueur et
ratifié le 16 février 2005 par 156 pays moins les Etats-Unis et
l'Australie.
- Le monoxyde de carbone :
Ce gaz, produit au cours des combustions incomplètes
dans les moteurs, est un réducteur fortement toxique. Il a des
propriétés asphyxiantes et se substitue facilement à
l'oxygène en se fixant sur l'hémoglobine. Une fois
transporté par le sang il s'accumule dans les organes et le cerveau qui
est l'organe moteur des animaux.
Un moteur brûlant 1000 l d'essence rejette dans
l'atmosphère 290 kg de monoxyde de carbone. En plus du monoxyde de
carbone provenant de moteur une autre quantité provient de feu de
brousse, des décharges électriques dans l'atmosphère, de
la préparation du charbon de bois, des combustions
incomplètes...
- les dérivés du soufre :
Il s'agit surtout du dioxyde de soufre et du sulfure
d'hydrogène. Le dioxyde de soufre se trouve normalement dans l'air
à l'état de traces. Il provient principalement des volcans. Sa
concentration peut augmenter à cause des industries
métallurgiques qui, lors du grillage produisent de grandes
quantités de SO2.
Environ 180 millions de tonnes de SO2 sont
dégagés par ans dans l'atmosphère. Ce gaz, une fois
dissous dans l'eau atmosphérique, retombe sur la terre sous forme de
pluies acides constituées de H2SO4 ou de
H2SO3. Ces pluies, de pH allant jusqu'à 4
provoquent la chlorose et la nécrose des feuilles. Elles sont
également corrosives pour les constructions et rendent le sol acide.
Le dioxyde de soufre provenant des usines forme parfois une
sorte de fumée (smog acide) au-dessus des agglomérations dans les
pays industrialisés. Ils provoquent des maladies pulmonaires telle que
la bronchite chronique.
Le sulfure d'hydrogène provient aussi du volcanisme et
de fermentation anaérobie. Il est très toxique mais il se
transforme rapidement en dioxyde de soufre.
- Les oxydes d'azote :
Il s'agit de NO2, de N2O5, du
NO. Ces substances sont naturellement produites par les microbes
anaérobies, le volcanisme et les décharges électriques au
niveau de l'atmosphère. A la quantité produite naturellement
s'ajoutent les oxydes dégagés par les moteurs des avions
supersoniques. Comme les composés chlorés
(Trichlorofluorométhane ou CFC11, Dichlorofluorométhane ou
CFC12), les oxydes d'azote seraient à la base de la destruction de la
couche d'ozone qui protège les êtres vivants contre les rayons
ultraviolets du soleil et des pluies acides. Le trou observé dans la
couche d'ozone au-dessus de l'antarctique pourrait être causé par
l'abondance de ces oxydes dans l'atmosphère !
NO2 + O NO + O2
NO + O3 O2 + NO2
La destruction de l'Ozone stratosphérique par les
composés chlorés peut être aussi illustrée par les
réactions radicalaires et en chaînes semblables à celle
représentée ci- dessous :
CH3Cl + énergie .
CH3 + . Cl
. Cl + O3
ClO . + O2
ClO . + O . Cl +
O2
Le radical .Cl obtenu au cours de cette
dernière réaction s'attaque encore à d'autres
molécules d'Ozone (réactions en chaîne).
C'est en 1985 que l'alerte a été donnée
avec la découverte d'une diminution importante de la concentration
d'Ozone au cours des mois de septembre et d'Octobre au dessus du continent
Antarctique. Il s'agit en effet d'une réduction de près de 50 %
du contenu total d'Ozone, se produisant au cours du printemps austral et
s'étendant sur toute la surface de l'Antarctique. C'est cette diminution
relative de l'épaisseur de la couche d'Ozone stratosphérique par
rapport à son épaisseur standard ou initiale de 300 Dobson soit
3 mm que l'on nomme « trou d'ozone ». Depuis la
fin des années 1970, l'épaisseur de l'Ozone est passée, en
certains endroits, de 3 mm à 2 et même 1,5 mm aujourd'hui, en
moyenne pour le mois d'octobre. En 2000, 2001 et 2003, le trou dans la couche
d'Ozone a atteint une superficie jamais observée avant 2000, alors que
celui de 2002 était le plus petit qui a été observé
depuis 1998. Pourquoi ces changements des dimensions ?
- les particules liquides et solides:
Les poussières de métaux lourds et de
cimenteries est les particules liquides (aérosols) dispersées
dans l'air polluent aussi l'atmosphère. Elles y sont projetées
pour retomber dans les écosystèmes en les salissant et en
provoquant diverses maladies à l'homme. Elles bouchent les stomates des
feuilles et diminuent par conséquent l'activité
photosynthétique.
5.2.5.4. La Pollution terrestre
Les sols peuvent être pollués par l'utilisation
non contrôlée des pesticides, des engrais, par des
microorganismes, et par des déchets solides. Beaucoup de pesticides
(insecticides, herbicides, fongicides, raticides, acaricides....) sont
très toxiques et capables de produire des maladies graves chez l'homme
et les animaux. Ces substances peuvent être ingérées
directement ou indirectement par l'homme. En effet, certaines plantes
accumulent ces substances. L'animal ou l'homme les absorbent en consommant des
plantes contaminées. L'action des pesticides peut être
immédiate après ingestion directe d'une plante récemment
pulvérisée ou à long terme, par l'intermédiaire des
chaînes trophiques. Certains herbicides tels que le 2,4, D et 2,5,D, le
Picloran et le cacodylate utilisés respectivement sur les
Dicotylédones et les Monocotylédones et provoquant la
défoliation des plantes, sont des grands polluants des sols. Ils ont
aussi été utilisés comme armes au Vietnam par les
Américains.
Certains insecticides comme les organochlorés, les
organophosphatés et les carbamates s'accumulent dans le sol avec une
décomposition très lente. Ils sont difficilement
biodégradables. A titre d'exemple on peut citer le cas des quelques
organochlorés qui persistent dans le sol.
Tableau VII : Persistance dans le sol des quelques
organochlorés
Insecticide
|
Quantité restante dans le sol
|
Aldrine
|
40% (après 14 ans)
|
Chlordäne
|
41% (après 14 ans)
|
Diéldrine
|
31% après 15 ans
|
D.D.T
|
39% après 17 ans
|
Le D.D.T (Dichloro-Diphényl Trichloroéthane)
perturbe le métabolisme du Ca. Les oiseaux qui absorbent des
végétaux ou des grains dans les quels il y a du DDT pondent des
oeufs très fragiles.
Les engrais figurent aussi parmi les polluants du sol à
cause de grandes quantités d'impuretés qu'ils contiennent. En
plus des trois éléments importants dans les engrais chimiques N,
P, K on y retrouve beaucoup d'autres éléments
supplémentaires qui sont toxiques (As, Cd, Cr, Co, Pb, Ni, Se, V,
Zn....). Certaines plantes accumulent les nitrates qui conduisent à la
synthèse des nitrosamines qui sont cancérigènes. Le sol
peut être pollué par des cadavres et des déjections des
animaux ainsi que par les microorganismes (pollution biologique de sols).
A côté de ces différentes pollutions de
sol, on peut aussi ajouter la pollution due aux déchets non
biodégradables qui non seulement, encombrent le sol, mais aussi le
rendent inutilisable. Ce le cas de la pollution due aux bouteilles
cassées ou aux emballages en plastics. Les déchets radioactifs
rejetés par les industries nucléaires rendent également
les sols radioactifs.
5.2.5.5 Pollution des eaux
La plupart de polluants atmosphériques ou terrestres
sont entraînée dans les milieux aquatiques qu'ils polluent. Les
déjections rendent les eaux sales et malodorantes. Les cadavres
rejetés dans l'eau y produisent des substances malodorantes et toxiques
telles que la putrescine, la cadavérine, le scatol, le
H2S.
Les engrais azotés et phosphatés utilisés
sur la terre ferme sont entraînés par les eaux des pluies.
Arrivés dans les milieux aquatiques ils provoquent une forte production
du phytoplancton qui, à la mort cause une désoxygénation
de l'eau. Parmi les polluants du milieu aquatique, les détergents et le
pétrole ne doivent pas être oubliés. La pollution des eaux
douces n'est pas seulement chimique, mais elle est aussi biologique et physique
(radioactive, thermique). L'océan est le point d'arrivée de tous
les polluants.
On y trouve des métaux lourds, des pesticides, des
détergents, des produits pétroliers des matières
organiques, des germes divers, des radioéléments.... et surtout
que l'homme considère ce milieu comme une poubelle. Nous devons aussi
signaler des pollutions catastrophiques dues aux accidents telle que la
catastrophe de Torrey- Canyon au cours de la quelle 118000t de fuel
s'étaient déversées sur plusieurs milliers de
km2 de mer.
5.2.5.6. Note sur la pollution
radioactive
L'industrie nucléaire produit plusieurs milliers de
tonnes de déchets radioactifs et des radio-isotopes par an. Ces
déchets sont repris dans les chaînes trophiques pour s'accumuler
dans certaines organismes ou organes jusqu'à des doses dangereuses pour
l'être vivant lui-même ou pour le consommateur. On parle alors de
bio-accumulation radioactive. Des travaux montrent que chez le rat
contaminé de façon chronique à l'uranium appauvri (1 mg
par jour), les radionucléides s'accumulent dans la plupart des organes
(reins, squelette, intestin grêle, cerveau, muscle, foie...) selon un
processus complexe. Par ailleurs, l'uranium enrichi semble modifier certaines
fonctions du système nerveux chez le rat après contamination
chronique (1 mg par animal et par jour) : perturbation du cycle veille-sommeil,
réduction des capacités de mémorisation spatiale,
augmentation des comportements anxieux. L'administration chronique d'uranium
appauvri affecte les cytochromes P450. Cette famille d'enzymes joue un
rôle majeur dans le processus d'élimination des
xénobiotiques (Substances étrangères à l'organisme
tels que les médicaments, les polluants ou les pesticides).
Les polluants radioactifs sont les produits de la fission
nucléaire de 137Cs, 90Sr, 131I...
émis lors des explosions des bombes et les neutrons provenant de
certaines réactions nucléaires. L'iode radioactif, par exemple,
est produit à très grande quantité par les bombes et les
réacteurs. Il adhère aux végétaux et se concentre
dans les glandes tyroïdes des animaux. En général c'est par
les végétaux que les radioéléments
pénètrent dans les chaînes trophiques. De là, ils
passent aux divers niveaux des consommateurs où ils se concentrent.
Un des grands problèmes qui se posent l'environnement
est celui de l'évacuation des déchets provenant de l'industrie
nucléaire. Les déverser dans la mer ou les enterrer, ne constitue
pas des solutions car ils continuent à émettre des radiations
toxiques aux êtres vivants. L'industrie nucléaire, les centrales
thermonucléaires, provoquent aussi une pollution thermique dans leur
environnement. Le problème devient encore plus grave lorsqu'il y a
explosion des centrales thermonucléaires. C'est le cas de la catastrophe
de TCHERNOBYL. Il s'agit d'un accident nucléaire particulièrement
grave survenu le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine
à 15 Km de Tchernobyl et 110 Km de Kiev en Ukraine. Cet accident a
causé plus de 100000morts, plus de 200000 invalides avec des millions de
cas de cancers mortels et non mortels. Ses effets sont encore
observés.
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