5.2.2. Extermination de la
faune :
Outre les causes naturelles (séismes, inondations,
volcanisme) beaucoup d'animaux ont disparu principalement suite à
l'action humaine. Et d'autres sont actuellement menacés d'extinction
suite à la destruction de leurs biotopes naturels, à
l'introduction des animaux exotiques, la chasse anarchique et le commerce
illicite des produits animaux et des animaux vivants. Beaucoup d espèces
animales figurent sur la liste rouge red list éditée
chaque année par l IUCN Union Internationale pour la Conservation de la
Nature .
- La Destruction des biotopes
L'animal est étroitement lié à son
biotope. Ce dernier une fois détruit, entraîne la disparition de
l'animal. Citons à titre d'exemple, la disparition du gorille dans les
hauteurs de Masereka, Kipese, Kitsombiro suite à l'abattage de la
forêt des bambous dans laquelle vivait ce primate.
- L'introduction des animaux exotiques
Il a été constaté que l'introduction
volontaire ou involontaire de certaines espèces animales
étrangères dans une région a des effets néfastes
sur la faune locale. Les animaux qui sont importés arrivent parfois avec
des maladies qui se transmettent aux animaux autochtones souvent
dépourvus d'éléments de résistance (anticorps)
contre ces maladies.
Un des cas les plus célèbres est l'introduction
volontaire du lapin en Australie où 12 couples importés en 1859
avaient donné en 1900, une population 800000 individus. Aujourd'hui
cette population toujours croissante est devenue incontrôlable et un
véritable fléau pour les cultures.
Au 16e siècle, les Européens ont
amené involontairement le Rattus rattus (rat) en Jamaïque.
Le rat s'est multiplié de sorte qu'il est devenu un moment donné
un problème pour les plantations de canne à sucre. Pour combattre
les rats on a utilisé la vipère qui, par après, a
commencé malheureusement à mordre les ouvriers de ces
plantations. Comme remède, la mangouste grise de l'Inde a
été introduite dans ce pays par les planteurs. Après son
introduction, on a remarqué une baisse sensible de la population des
rats ravageurs, mais au fur et à mesure que le rat devenait rare, la
mangouste s'attaqua, sans discrimination, à beaucoup d'autres
vertébrés (lézard, volaille, oeufs de tortue). A partir de
ces exemples nous pouvons tirer une leçon selon laquelle lorsque nous
voulons introduire un animal exotique dans notre région il faut d'abord
étudier les conséquences écologiques qui pourraient
survenir.
- La chasse, le braconnage et le commerce des produits
animaux
La chasse est parmi les principales causes de la destruction
de la faune mondiale. Elle est accentuée par le commerce de la viande
(Bush meat), des peaux, de l'ivoire et des animaux vivants (Primates,
Perroquet, Okapi, Paon). Dans les pays africains, la chasse est devenue un
problème écologique seulement depuis la colonisation et
l'utilisation de l'arme à feu. Il existait en Afrique une forme de
chasse dite de subsistance.
Pendant la colonisation l'homme s'est surtout attaqué
aux animaux sauvages pour se procurer de la nourriture, des vêtements,
pour se protéger ou éliminer les ennemis des cultures et des
animaux domestiques (cas des colons du Congo belge) et pour des fins
commerciales. Certains colons ont abattu de nombreux animaux par plaisir et
pour nourrir les ouvriers et les militaires dans leurs camps.
Beaucoup d'espèces animales en Afrique sont aussi
menacées par le braconnage. L'unique solution qui reste est de
créer des réserves naturelles et d'adopter une politique
d'exploitation rationnelle de la faune sauvage encore à notre
disposition.
- La recherche scientifique
Beaucoup de spécimens animaux sont souvent
sacrifiés dans la recherche en médecine, en biotechnologie, en
biologie...
- Les conflits armés
Les nombreuses guerres civiles dans les pays en voie de
développement constituent un des facteurs les plus importants de la
destruction de la faune sauvage. Les aires protégées se
transforment en lieu de refuge des maquisards où ils massacrent la faune
pour s'en nourrir ou pour des talismans. On assiste alors, surtout en Afrique,
a un véritable écocide.
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