4.3. TYPES DE BIOCENOSES
En allant de la plus étendue à la plus petite
dans biocénoses, on distingue :
- Les communautés majeures qui sont au nombre
de trois : les communautés terrestres (vivant sur la terre
émergée), les communautés dulcicoles ou
dulçaquicoles (qui vivent dans l'eau douce) et les communautés
marines.
- Les biomes, formations ou
complexes
Le biome est un groupement de physionomie homogène qui
s'étend sur une aire géographique assez grande et dont
l'existence est sous le contrôle du macroclimat.
En fonction de la latitude, la succession des grandes biomes
continentaux est la suivante : la forêt tropicale humide ou
forêt dense équatoriale, la forêt sèche tropicale ou
forêt claire, les savanes tropicales ou prairies tropicales, les
déserts, la forêt méditerranéenne ou maquis
méditerranéen, les forêts de feuillus
caducifoliés (présentes seulement dans l'hémisphère
Nord), les steppes ou prairies tempérées d'Amérique du
Nord, la Taïga ou forêt boréale des conifères et la
Toundra. Cette zonation latitudinale des biomes est très difficile
à établir pour les écosystèmes marins à
cause de l'homogénéité due aux courants marins et à
l'absence des barrières géographiques.
- Les associations
Ce sont des groupements d'espèces (ou
communautés) plus ou moins localisés et définissables avec
précision. Ils constituent les biocénoses proprement dites. C'est
le cas, par exemple, d'une palmeraie ou d'un champ qui constitue une
association avec sa faune et sa flore.
- Les Synusies
Il s'agit des micro-associations ou des fragments de
biocénoses. Un cadavre en décomposition, un tronc d'arbre mort,
la surface d'un rocher hébergent des communautés très
restreintes ou synusies
4.4. CARACTERISTIQUES DES
BIOCENOSES
Les biocénoses se définissent quantitativement
par un ensemble de descripteurs qui prennent en considération
l'importance numérique des espèces qui les constituent. La
description de la structure de la biocénose ne peut se faire qu'à
travers les paramètres tels que l'abondance (densité), la
richesse spécifique, la dominance, la diversité
spécifique, la fréquence...
- l'abondance
Elle correspond au nombre d'individus par unité de
surface ou de volume. Comme il n'est pas toujours facile d'évaluer
exactement l'abondance des espèces, les écologues se contentent
souvent d'établir des catégories d'après des estimations
plus ou moins précises et adoptent six classes d'abondance. Ils
utilisent des chiffres allant de 0 à 5 pour exprimer cette abondance.
Selon que l'espèce est absente, rare et dispersée, assez
abondante, abondante, très abondante ou qu'il s'agit d'un peuplement pur
on a respectivement les coefficients 0, 1, 2, 3, 4, 5.
- La diversité
C'est le descripteur qui désigne la richesse d'une
biocénose en espèces. Ce paramètre est fondamental car il
permet de comparer la richesse en espèces de deux biocénoses. La
diversité spécifique exprime la richesse d'un peuplement
donné (c'est-à-dire le nombre plus au moins grand
d'espèces qui le compose).
L'abondance relative de ces différentes espèces,
appelé équitabilité. La diversité peut
s'exprimer par plusieurs indices dont le plus couramment utilisé et
celui de SHANNON H'
H' = -
où ni est le nombre d'individus de
l'espèce i et N le nombre total d'individus.
Connaissant l'indice de Shannon on peut calculer
l'équitabilité E :
où H' est l'indice de diversité de
Shannon et S la richesse spécifique du peuplement.
La valeur de l'équitabilité varie de 0 à
1. Elle est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la
même abondance et tend vers 0 quand la quasi-totalité des
effectifs est concentrée sur une seule espèce.
- La dominance
C'est un paramètre d'ordre quantitatif qui sert
à décrire la structure d'un groupement végétal. Le
degré de dominance d'une espèce par rapport aux autres est
évaluée à partir du recouvrement c'est à dire la
surface du sol couverte par l'espèce. Il existe cinq coefficients de
dominance. Le coefficient 1 correspond à un recouvrement
inférieur à 5 %, le coefficient 2 à un recouvrement
compris entre5% et 25 %, le coefficient 3 à un recouvrement de 25
à 50 %, 4 à un recouvrement de 50 à 75 % et le coefficient
5 à un recouvrement supérieur à 75 %.
Lorsqu'une espèce est présente en très
petit nombre, son recouvrement ne peut pas être estimé. Son
degré de dominance est seulement mentionné par le signe + qui
signifie présence ponctuelle.
- la structure
Elle correspond à la disposition des individus de
diverses espèces les unes par rapport aux autres (structure verticale
et horizontale)
- la fréquence
C'est le rapport entre le nombre d'individus d'une
espèce et l'effectif total. Elle s'exprime en pourcentage.
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