3.6. LES RELATIONS
HOMOTYPIQUES
Ce sont des réactions qui s'observent au sein d'une
population où entre individus d'une même espèce.
3.6.1. Le principe d'Allee
Chez certaines espèces animales ou
végétales, lorsque plusieurs individus vivent en groupe, on
observe un effet bénéfique sur la survie et la
fécondité des individus. On parle alors de l'effet de
groupe. Chez les animaux, beaucoup d'activités comme la recherche
de la nourriture, la lutte contre les ennemis, la reproduction sont
facilitées par la vie en groupe. Les tisserins, par exemple, se
défendent mieux quand ils habitent ensemble dans un palmier que
lorsqu'ils sont isolés. Il en est de même pour les hérons,
les poissons...
Cependant, au-delà d'une valeur optimale de la
densité c'est à dire lorsque le milieu devient surpeuplé,
la tendance s'inverse et l'effet devient néfaste. On parle alors de
l'effet de masse. Cette réaction se manifeste par la
baisse de la fécondité, le cannibalisme, les
épidémies etc. Chez d'autres la densité a un effet
systématiquement défavorable.
3.6.2. La compétition
intraspécifique
Entre individus d'une même espèce, il peut se
manifester une compétition dite intraspécifique
pour la recherche de la lumière, de la nourriture, d'un partenaire
sexuel ou pour la survie. On peut alors distinguer la compétition de
survivance, la compétition de concurrence...
Contrairement à la compétition de survivance, la
compétition de concurrence tend à maintenir une population
animale en deçà de la capacité limite du milieu sans
causer de fortes fluctuations au niveau des effectifs.
Pour certaines espèces animales vivant en groupe et
dans lequel la dominance hiérarchique détermine l'importance et
le rang social de chaque individu, des mâles dominants s'affrontent
parfois dans des combats corporels évoquant la frayeur. Les mâles
dominants sont les premiers à se nourrir et à s'accoupler. Les
autres prêtent main forte aux mâles dominants ou abandonnent le
groupe pour vivre en célibataires et sans aucune progéniture. Un
cas similaire s'observe chez les espèces manifestant un droit de
territorialisme. Les mâles vainqueurs obtiennent souvent les meilleurs
territoires et engendrent plus des descendants que les autres qui se contentent
des territoires médiocres ou qui se condamnent tout simplement à
errer.
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