3. 4. PRINCIPAUX PARAMETRES
DEMOECOLOGIQUES
3.4.1. La densité
La densité d'une population appelée aussi
abondance constitue un paramètre demoécologique
primordial. Elle peut être définie comme le nombre d'individus
d'une espèce par unité de surface. L'unité de surface est
à fonction de la taille de l'espèce étudier et de son
abondance plus ou moins grande. Elle va du m2
dans le cas des invertébrés vivant sur sol au
km2 pour les grands herbivores de
savane et de steppe. La densité peut aussi être exprimée en
masse totale de matière vivante par unité de surface. A ce moment
elle dépend de la place que l'espèce occupe dans la chaîne
alimentaire. C'est pourquoi dans un écosystème en
équilibre la densité des carnivores est toujours plus faible que
celle des herbivores.
On distingue deux types de densité :
-La densité brute : c'est le rapport du
nombre total d'individus d'une population (ou de sa biomasse) à la
surface totale du milieu occupé par cette population.
-La densité écologique : c'est le
rapport existant entre l'effectif total de la population (ou sa biomasse ou
son poids sec) et la surface d'habitat réellement disponible.
Exemple : Pour un pays comme l'Algérie, la
densité brute de la population correspond au rapport du nombre total
d'habitants à la surface totale du pays et la densité
écologique est le rapport existant entre ce nombre et la superficie des
terres cultivables c'est -à- dire désert du Sahara non
compris.
3.4.2. La natalité et la
mortalité
La densité d'une population, sa croissance ou son
déclin dépend du nombre d'individus qui lui sont ajoutés
et de ceux qui disparaissent. La natalité constitue le principal
paramètre démoécologique qui explique l'accroissement de
la population. Il existe la natalité maximale ou physiologique
qui correspond à la fécondité potentielle de
l'espèce et la natalité réelle ou
observée.
Le taux brut de natalité, s'exprime par le nombre de
naissances pour mille individus et par an. A côté de ce taux, on
peut aussi distinguer le taux net de reproduction qui correspond au nombre
total des naissances produites par chaque femelle féconde.
La mortalité constitue le deuxième
paramètre démoécologique d'importance fondamentale. Elle
est le principal facteur de diminution des effectifs. Elle varie en fonction du
groupe d'âges et s'exprime par le taux de mortalité c'est-
à- dire le nombre des morts survenus dans un intervalle de temps
donné divisé par l'effectif au début de l'intervalle. On
distingue la mortalité minimale ou le taux de disparition
des individus dans les conditions de vie optimales de la mortalité
réelle ou écologique caractérisant la disparition des
individus dans des conditions d'environnement données. Cette
dernière, n'est pas constante mais varie en fonction de la population
considérée et des facteurs du milieu.
La mortalité minimale est théorique, car elle
représente le taux de disparition des individus à l'absence des
facteurs limitants qui, pratiquement ne peuvent pas manquer.
Les courbes de survie fournissent une bonne répartition
de la mortalité naturelle dans la population. On distingue trois grands
types de courbes de survie (I, II, III) qui traduisent trois sortes de
mortalités naturelles. Une courbe de survie est une
représentation graphique de la variation du logarithme décimal
des effectifs N en fonction du temps t.
Figure 2 : Courbes
de survie
Le type I est une courbe convexe et correspond à une
mortalité faible au stade jeune mais qui devient forte par la suite. Il
s'observe dans la population humaine.
Le type II est une courbe plus ou moins linéaire qui
traduit un taux de mortalité constant tout au long de la vie de
l'espèce. Il a été observé chez l'hydre verte.
Le type III est une courbe concave qui correspond à une
forte mortalité juvénile (au stade jeune), mais qui
décroît rapidement au stade adulte. Cette courbe a
été observée chez le rouge-gorge.
L'étude des courbes de survie est très
importante en démoécologie et en aménagement de la faune
car elle permet de savoir à quel âge une espèce est plus
sensible à la mort.
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