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Notes d'écologie générale

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par Désiré KHASIRIKANI MBAKWIRAVYO
Université de conservation de la nature et de développement de Kasugho -  2009
  

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3. 4. PRINCIPAUX PARAMETRES DEMOECOLOGIQUES

3.4.1. La densité

La densité d'une population appelée aussi abondance constitue un paramètre demoécologique primordial. Elle peut être définie comme le nombre d'individus d'une espèce par unité de surface. L'unité de surface est à fonction de la taille de l'espèce étudier et de son abondance plus ou moins grande. Elle va du m2 dans le cas des invertébrés vivant sur sol au km2 pour les grands herbivores de savane et de steppe. La densité peut aussi être exprimée en masse totale de matière vivante par unité de surface. A ce moment elle dépend de la place que l'espèce occupe dans la chaîne alimentaire. C'est pourquoi dans un écosystème en équilibre la densité des carnivores est toujours plus faible que celle des herbivores.

On distingue deux types de densité :

-La densité brute : c'est le rapport du nombre total d'individus d'une population (ou de sa biomasse) à la surface totale du milieu occupé par cette population.

-La densité écologique : c'est le rapport existant entre l'effectif total de la population (ou sa biomasse ou son poids sec) et la surface d'habitat réellement disponible.

Exemple : Pour un pays comme l'Algérie, la densité brute de la population correspond au rapport du nombre total d'habitants à la surface totale du pays et la densité écologique est le rapport existant entre ce nombre et la superficie des terres cultivables c'est -à- dire désert du Sahara non compris.

3.4.2. La natalité et la mortalité

La densité d'une population, sa croissance ou son déclin dépend du nombre d'individus qui lui sont ajoutés et de ceux qui disparaissent. La natalité constitue le principal paramètre démoécologique qui explique l'accroissement de la population. Il existe la natalité maximale ou physiologique qui correspond à la fécondité potentielle de l'espèce et la natalité réelle ou observée.

Le taux brut de natalité, s'exprime par le nombre de naissances pour mille individus et par an. A côté de ce taux, on peut aussi distinguer le taux net de reproduction qui correspond au nombre total des naissances produites par chaque femelle féconde.

La mortalité constitue le deuxième paramètre démoécologique d'importance fondamentale. Elle est le principal facteur de diminution des effectifs. Elle varie en fonction du groupe d'âges et s'exprime par le taux de mortalité c'est- à- dire le nombre des morts survenus dans un intervalle de temps donné divisé par l'effectif au début de l'intervalle. On distingue la mortalité minimale ou le taux de disparition des individus dans les conditions de vie optimales de la mortalité réelle ou écologique caractérisant la disparition des individus dans des conditions d'environnement données. Cette dernière, n'est pas constante mais varie en fonction de la population considérée et des facteurs du milieu.

La mortalité minimale est théorique, car elle représente le taux de disparition des individus à l'absence des facteurs limitants qui, pratiquement ne peuvent pas manquer.

Les courbes de survie fournissent une bonne répartition de la mortalité naturelle dans la population. On distingue trois grands types de courbes de survie (I, II, III) qui traduisent trois sortes de mortalités naturelles. Une courbe de survie est une représentation graphique de la variation du logarithme décimal des effectifs N en fonction du temps t.

Figure 2 : Courbes de survie

Le type I est une courbe convexe et correspond à une mortalité faible au stade jeune mais qui devient forte par la suite. Il s'observe dans la population humaine.

Le type II est une courbe plus ou moins linéaire qui traduit un taux de mortalité constant tout au long de la vie de l'espèce. Il a été observé chez l'hydre verte.

Le type III est une courbe concave qui correspond à une forte mortalité juvénile (au stade jeune), mais qui décroît rapidement au stade adulte. Cette courbe a été observée chez le rouge-gorge.

L'étude des courbes de survie est très importante en démoécologie et en aménagement de la faune car elle permet de savoir à quel âge une espèce est plus sensible à la mort.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote