Chapitre 05 :
Amélioration et
sélection du colza.
La contribution de la sélection a été
primordiale pour améliorer et sécuriser le rendement du colza et
maintenir son attrait pour les agriculteurs. La sélection du colza se
caractérise également par un effort important
d'amélioration de la qualité de la graine, teneur en
différents acides gras et qualité des protéines pour le
tourteau, ainsi que des nouveaux objectifs de sélection, comme
l'adaptation des variétés de colza à des milieux plus
contraignants, ceci afin de pouvoir faire face à l'extension
prévisible de surfaces cultivées.
5-1. Amélioration du colza :
L'amélioration des plantes à pour objet de faire
produire à moindre frais et de meilleure qualité, elle tire ses
bases de la génétique. L'obtention de nouvelles
variétés par croisement exige une technique qui n'est pas
à la portée des agriculteurs, elle ne peut être
appliquée que par des organismes privés ou publics dotés
de personnel et de matériel nécessaire. Elle demande beaucoup de
temps et de soin.
Les premiers travaux de sélection ont été
lancés en Europe par LAMBKE vers 1911 et l'institut de SVALOV. Vers 1940
des programmes importants ont également été
évalué au Japon, en chine, en Australie et surtout au Canada.
Jusqu'à 1970 toutes ces recherches d'amélioration de colza
portaient sur la productivité, la richesse des graines en huiles,
résistances aux maladies et aux herbicides.
D'après RENARD et al, (1992) ces recherches ont
donnés des résultats significatifs à cause de l'existence
d'une grande variabilité génétique chez les colzas
caractérisés par une huile riche en acide érucique qui
provoque des lésions cardiaques et à haute température
donne des odeurs désagréables.
Selon MORICE, (1989) les premières recherches
d'amélioration de colza après 1970, touchent la qualité de
l'huile par la création de variétés nouvelles dites
simples zéro `0' sans acide érucique.
Après l'extraction des huiles à partir du colza
le tourteau est utilisé en alimentation animal grâce à sa
teneur élevée en protéines. En effet, l'incorporation du
tourteau de colza dans la ration des monogastriques, se heurtait à
l'existence de constitués soufrés est les glucosinolates, ayant
un effet répulsif sur les animaux.
D'après MESSEAN, (1994) les chercheurs
d'amélioration de colza ont été consacrés à
l'abaissement de la teneur en constituants du
tourteau par la création de variétés dites
doubles zéro `00', dont la teneur en glucosinolates a été
progressivement abaissée.
5-2. Critères de sélection:
D'après GONDER R. et JUSSIEUX M, (1980) dans toute
espèce cultivée, la variété s'est formé de
groupes d'individus semblables entres eux, mais se distinguant des autres
groupes de même espèces par des particularités
morphologiques ou physiologiques.
Un critère de sélection est défini «
comme la marque à la quelle on reconnaît une chose parmi d'autres
» qui doit permettre de choisir, parmi un grand nombre d'individus ceux
qui correspondent aux objectifs agronomiques et de la qualité
définie au départ. (MONNEVEUX et THIS, 1997)
Selon JEAN-PATRICK et LAFON, (1998) les objectifs
d'amélioration d'une plante sont très complexes et
dépendant du type de production considéré. Les principaux
types d'objectifs le plus souvent cultivée sont la productivité
et la qualité de la graine, ce dernier est le plus important.
5-2-1. Critères agronomiques : 5-2-1-1. La
productivités :
La productivité est la capacité potentielle
d'une variété à produire des rendements
élevés quand les conditions optimales sont
réalisées. La productivité est donc étroitement
dépendante du milieu. (PATRICK J. et LAFON, 1998)
Selon SOLTNER, (1999), non seulement la productivité
touche la qualité de graines obtenues, mais aussi le rendement en
l'huile assurée.
On peut citer les principaux composants de la productivité
:
v' Le nombre des plantes par mètre carré. v' Le
nombre des siliques par plante.
v' Le nombre des graines par silique. v' Le poids de mille
grains.
5-2-1-2. Adaptation au milieu:
L'étude de l'adaptation des espèces à
leur milieu et la sélection de nouvelles variétés occupent
aujourd'hui une première place par la recherche en ce qui concerne la
résistance ou l'adaptation au milieu.
Selon PATRICK et LAFON (1998), la souplesse
d'adaptabilité assure non seulement la régularité des
rendements, mais aussi l'homogénéité étant un souci
constant de l'agriculture industrielle.
D'après SOLTNER, (1999) plusieurs critères sont
pris en considération dans la sélection, et le choix des
variétés selon l'adaptation au milieu.
5-2-1-2-1. Milieu abiotique :
On recherchera des variétés précoces,
résistance au froid et à la sécheresse, pour
atténuer les conséquences agroclimatiques.
5-2-1-2-2. Milieu biotique :
C'est la création des variétés qui sont
résistantes aux parasites et aux agents pathogènes (herbicides)
qui est une solution à certains problèmes de pathologies face
auxquels aucun traitement chimique n'existe.
5-2-2. Critères qualitatifs :
Les critères de qualités retenus sont
étroitement en relation du produit pour la consommation humaine et
l'alimentation animale, ou pour la transformation.
La graine de colza est riche en huile et en protéines
ces deux caractères sont corrélés négativement
d'où la nécessite d'une sélection combinée pour les
teneurs en huile et en protéines. (GRAMI et aI, 1977)
5-2-2-1. Qualité de l'huile :
La qualité de l'huile est principalement
déterminée par la composition en acide gras. Pour l'alimentation
humaine, il a été décidé de sélectionner des
variétés de colza sans acide érucique.
D'après SOLTNER, (1999) en 1970 l'acide érucique
(en 2) dont l'huile de colza était très riche fut accusé
d'effet négatif pour la santé
humaine, À partir de 1973 les premières
variétés «primo sans acide érucique et productives
ont été crées.
5-2-2-2. Qualité de tourteau :
D'après RENARD, (1992) l'amélioration de la
qualité du tourteau de colza concerne également la teneur en
protéines surtout, depuis le développent des techniques de
transfert de gènes, la composition en acides aminés des
protéines de réserves.
Le tourteau du colza a trois inconvénients :
1' Une teneur trop élevée en glucosinolates
provoquant l'hypertrophie du foie, des reins et thyroïde et des chutes de
croissance
1' Un goût peu apprécie par les bovins, surtout des
vaches laitières provoquant inappétence et un refus.
1' Une teneur trop élevée en cellulose assure un
abaissement de la digestibilité de l'azote et de l'énergie
(SOLTNER, 1999)
D'après SOLTNER (1987) les sélectionneurs et les
technologues ont corrigé de plus en plus ces inconvénients
par:
1' Création des variétés et
sélectionnée des variétés dit doubles zéros
`00' sans acide érucique ni glucosinolates
v' Améliorer l'appétibilité de la
consommation par l'abaissement de la teneur en glucosinolates.
1' Création des variétés à un taux de
cellulose réduit par dépéliculage.
v' Améliorer le nouveau tourteau de colza,
particulièrement par l'équilibre en acides aminés et en
éléments minéraux.
5-3. contrôles et production de semence
:
Selon JEAU PATRICK et LAFON (1998) pour être inscrire, la
variété doit satisfaire à deux épreuves qui sont la
D.H.S. et la V.A.T.
5-3-1. Distincte homogène et stable (DHS)
:
Ces épreuves permettant d'identifier la
variété de la décrire afin d'établir une
véritable fiche d'identité.
5-3-1-1. Distinction:
La variété doit correspondre à une nouvelle
lignée qui possède ses propres caractères.
5-3-1-2. Homogénéité ;
Les différents individus de l'espèce doivent
être identiques entre eux. 5-3-1-3. La stabilité
:
La qualité de la variété d'origine doit se
maintenir dans la génération commerciale.
5-3-2. Valeur agronomique et technologique (VAT)
:
Ces épreuves permettent de connaître la valeur
agronomique qui sont le plus souvent des critères quantitatifs (nombre
de ramification par plant, nombre des siliques, nombre des graines par silique,
et autres), et la valeur d'utilisation technologique de la
variété, consiste des critères qualitatifs (teneur en
huile, qualité d'huile, pourcentage de protéine, ainsi que le
pourcentage de certains acides gras néfastes pour la santé
humaine tel que l'acide érucique),afin de les vérifier, par
comparaison à des variétés de référence.
D'après BOYELDIEU, (1991) la production des semences
certifiées est réalisée le plus souvent par des
agriculteurs multiplicateurs. Toutes les opérations culturales doivent
se conformer à un règlement technique annexe spécial.
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