3-chiffre clés et
perspectives
Le paysage bancaire sénégalais a connu une forte
évolution entre 2004 et 2007 avec l'ouverture de cinq (05) nouvelles
banques notamment la Banque Régionale de Solidarité (BRS -
Sénégal), la Banque des Institutions Mutualistes d'Afrique de
l'Ouest (BIMAO), créée par la Confédération des
Caisses Mutualistes d'Afrique de l'Ouest, Attijariwafa Bank
Sénégal, une filiale de Attijariwafa Bank Maroc, de la Banque
Atlantique Sénégal, une filiale de Atlantic Financial Group et de
International Commercial Bank Sénégal.
Cette floraison de nouvelles banques portent le nombre total
de banques en activité à dix sept (17). Les banques
sénégalaises, avec 167 agences et bureaux, soit 22% du total de
l'UEMOA en 2007, disposent du réseau le plus étoffé de
l'union après le Mali. Toutefois, une bonne partie du réseau
reste concentrée dans la région de Dakar et son
agglomération du fait de la forte présence des entreprises dans
cette ville.
Dans un (1) guichet pour 100 000 habitants soit un taux de
bancarisation de 4%, le taux de bancarisation est passé à 7% soit
2.5 guichets pour 100 000 habitants en 2007.
Quant aux établissements financiers, leur nombre,
contrairement à celui des banques, n'a pas connu une grande
évolution. L'agrément de Sénégal Factoring (SENFAC)
en 2005, une société spécialisée dans
l'affacturage, le porte à trois (03).
Le système bancaire a contribué
significativement à l'économie sénégalaise au cours
des sept dernières années du fait d'une hausse du volume du
crédit qui est passé de 639,6 milliards de FCFA en 2000 et 1306
milliards de FCFA en octobre 2007.
L'offre de financement bancaire est variée, mais est
caractérisée par un faible financement de l'investissement et une
prédominance de crédits à court terme correspondant
à 67 % de l'ensemble des concours à l'économie ; des
crédits à moyen terme (28 %) et à long terme (5%); soit
1/3 des crédits bancaires avec une très faible part aux Petites
et Moyennes Entreprises (PME) car les banques sont plus actives dans le
financement des campagnes agricoles et les soutiens aux grandes entreprises et
filiales de multinationales.
La densification du réseau bancaire au
Sénégal s'est accompagnée d'une augmentation des parts de
marché des établissements de crédit du
Sénégal. Ainsi, en 2007, le total de leurs bilans
s'établit à 1761 milliards de francs CFA soit une progression
d'environ 12% par rapport à 2006 et la part de marché
représente 26% du marché de l'Union en 2006 occupant ainsi la
deuxième position derrière la Côte d'ivoire.
Dans un autre registre il convient de dire que le paysage
bancaire sénégalais offre des opportunités et de
surcroît aiguise l'appétit de certaines filiales
étrangères. C'est le cas notamment de la SGBS une filiale de la
société Générale, avec un capital estimée
à 4.5 milliards de francs CFA réparti comme suit :
privés sénégalais 38 ,22%, Société
Générale de Banques 37,93% c'est un groupe de grandes banques
étrangères qui a en charge l'assurance technique du consortium,
Banca Nationale del Lovoro 7,14%, Bayerische Vereinsbank 5,57%, Le
Crédit Suisse First Boston 5,57, Générale Banque
(Bruxelles). La SGBS occupe la première place au sein du secteur
bancaire sénégalais.
Ont peut noter aussi Ecobank qui occupe la cinquième
place dans le secteur bancaire sénégalais avec un capital
réparti comme suit : Ecobank Transnational Incorporated 50%,
Ecobank Cote d'Ivoire 20%, Ecobank Bénin 20% Ecobank Togo 10%. C'est
dernières années, la rentabilité d'Ecobank s'est accrue de
manière appréciable et son activité s'est beaucoup
consolidée.
C'est ainsi que le produit net bancaire et le résultat
net a progressé respectivement de 35% et 76% en 2007. Ces deux banques
ont manifesté leurs volontés de « tirer le maximum de
profits en contribuant à l'augmentation du nombre de
sénégalais qui disposent d'un compte en banque ». Ce qui justifie leur choix porté sur le
Sénégal.
L'objectif visé par cette politique d'implantation de
nouvelles banques est de relever le niveau de bancarisation de
l'économie sénégalaise, d'améliorer l'accès
des populations aux services financiers, de lutter contre la pauvreté et
de promouvoir la croissance par l'amélioration du financement des
activités économiques.
La Banque aujourd'hui revêt un aspect incontournable voire
impératif pour la croissance économique mondiale, elle est
devenue le centre d'intérêts de plusieurs personnes,
entités ou services évoluant dans le domaine de l'argent.
Toutefois, il conviendra de renforcer les politiques et de
remettre en oeuvre les recommandations des différentes études en
vue d'accélérer ces tendances et permettre au secteur de jouer
pleinement sont rôle dans le financement de l'économie en
général, en particulier dans la mise en oeuvre de la
Stratégie de Croissance Accélérée (SCA).
Et bien vrai que la banque soit un élément
très important pour le développement d'un pays et sa progression,
il n'en demeure pas moins un élément souple. Ce qui fait que sa
position dans un marché doit être l'objet d'études
minutieuses et poussées.
D'ailleurs, dans notre second chapitre nous tenterons de voir
quelle est la stratégie de la position des Banques : cas de de la
SGBS et d'Ecobank.
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