1. 3. Les mesures protectionnistes prises par
l'Algérie :
En Algérie, les mesures
protectionnistes sont multiples : les sociétés nationales
doivent acheter FOB de manière à favoriser l'acheminement de leur
produit sous pavillon national. Cette pratique est valable aussi bien pour le
trafic de ligne, que pour le tramping. La consignation des armements
étrangers est gérée par une société d'Etat,
les cargaisons du départ d'Algérie sont chargées en
priorité sur des navires battant pavillon algérien, les autres
navires repartent à vide vu la faiblesse des exportations
algériennes. Les transporteurs étrangers sont
pénalisés par des taxes discriminatoires, des frais portuaires
élevés. L'armement national a des agences commerciales à
l'étranger alors que la réciproque est manifestement impossible.
Pendant un certains temps, il y'avait une orientation de certaines cargaisons
dites gouvernementales au profit du pavillon national. Voila autant de
pratiques protectionnistes appliquées sans discernement par les
autorités gouvernementales qui ne tiennent pas toujours compte des
réalités du transport maritime et qui sont perçue par tous
les opérateurs comme des contraintes. Parce que le meilleur moyen pour
la CNAN d'obtenir la préférence de la part des chargeurs est sans
aucuns doutes de leur offrir des conditions de qualités, de services et
des prix plus attrayants.
Face à ces forces rampantes du protectionnisme,
le chargeur algérien (notamment le privé), est un
véritable otage, ou du moins un administré de monopole d'Etat et
non le client de prestataire de service public. Il est confronté
à plusieurs monopoles qui lui imposent toutes leurs conditions, chaque
intermédiaire impose ses délais, ses prix imprévisibles et
ses tracasseries administratives. Cette politique va à l'encontre du
principe d'égalité des pavillons, selon lequel le chargeur peut
choisir n'importe quel fréteur qui lui offre les conditions
économiques les plus attractives indépendamment du pavillon de
celui-ci.
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