La politique maritime algerienne apres la liberalisation du commerce exterieur( Télécharger le fichier original )par mohamed kheyar et nourdine zerouklane université de bejaia - licence en sciences economiques 2008 |
1.2. Les interrelations villes/ports :Adossée au port, la ville est évidemment le premier centre d'échanges de l'arrière-pays vers le port. Dans les pays développés, la ville intervient dans l'organisation portuaire, par le biais des collectivités territoriales notamment (le département et la région), qui sont souvent des membres de l'administration du port. Elles contribuent aussi par une aide financière aux investissements significatifs du port et cette implication est un moyen de dynamisation très puissant. Par exemple, la réalisation des terminaux à passagers, est une ouverture du port sur la ville. Leurs engagements se manifestent également par le développement de la croisière. Dans le cadre de développement de la région et de l'aménagement du territoire, le port est intégré dans ce plan. L'aménagement est défini comme étant l'ensemble des actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités, les constructions, les équipements et les moyens de communications sur l'étendue du territoire11(*) . Pour les villes portuaires algériennes, il est regrettable de constater que cette synergie n'existe pas et que souvent les autorités portuaires et locales évoluent dans un contexte conflictuel et les ports sont oubliés, par exemple le port d'Alger, au lieu de le favoriser, penser à le désenclaver et améliorer sa desserte terrestre, c'est l'inverse qui se produit. Ainsi on relève que la wilaya d'Alger a procédé à la construction du parking (Béziers) à l'intérieur du domaine portuaire du port, compromettant ainsi son développement. Ce qui met en évidence la faiblesse de l'autorité portuaire, elle est mise devant le fait accomplit, l'on rencontre là le model algérien qui met entre parenthèse ses principaux acteurs. La desserte des ports doit être une priorité. Il faut prendre en compte l'aspect multimodal des transports. Le port offre aussi des avantages pour la ville, le port est considéré comme un grand pourvoyeur d'emplois parce qu'il regroupe une population diversifiée , vivant des transports maritimes tels que : les armateurs, consignataires,transitaires, dockers, mais également le personnel de l'administration portuaires, ce sont des emplois induits. Et la vie, née dans l'enceinte portuaire sur les quais, se prolonge au-delà dans la ville, à l'intérieur des bureaux, des banques, des offices d'assurances et des magasins, c'est-a-dire des emplois induits. Dans l'algérois, le port d'Alger a généré 12000 emplois. Nous prenons l'exemple d'un port polyfonctionnel et non pas un port spécialisé en hydrocarbures. Ce dernier génère peu d'emplois portuaires puisque le transit se fait directement du pipeline au navire. En Algérie, la littoralisation accélérée de l'industrie, a fait des villes portuaires comme Annaba, Arzew et Skikda, des véritables pôles de développement et cette localisation n'a fait que renforcer la polarisation côtière héritée de la colonialisation. Ainsi parmi les quatre métropoles régionales, trois sont des villes portuaires (Alger, Oran, Annaba) et une seule ville d'intérieur (Constantine). Le port est un atout pour la relance économique de la ville, et la ville d'Annaba grâce à sa position littorale, est entrée en dualité avec la métropole régionale ; Constantine ; l'industrie a assuré sa prospérité. Mis à part les trafics, avec l'apparition de nouvelles fonctions portuaires liées au tourisme (la croisière, la plaisance), la ville portuaire est devenue un acteur économique. Les villes portuaires algériennes ne bénéficient pas de ce potentiel et l'échec en la matière est patent. Pourtant, les potentialités dans l'arrière-pays sont diverses. * 11 MERLIN.P ; géographie de l'aménagement, PUF, paris, 1991. |
|