Présenté par :
Mr KHEYAR Mohamed
Mr ZEROUKLANE Nourdine
Promotion 2007/2008
Encadré par :
Mr LALILECHE Tahar
La politique maritime Algérienne après la
libéralisation du commerce extérieur
Remerciement
Nos remerciements s'adressent à tous ceux qui nous ont
prêté main-forte durant la réalisation de ce modeste
travail dont ;
ü Mr Laliléche Tahar, pour avoir accepté de
diriger notre travail ;
ü Tous les employés de l'agence Maghrébine
de Transport et Auxiliaires (MTA) ;
ü Mr Saïd .A « radio soumam »,
Zinedine, Nasser et Hakim Kheyar en leur qualité de réspensable
au port de Bejaia ;
ü Mr Touati Ghani, David Kheyar, Ghanou ben Hamza,
Souhila, Kahina, Yacine et Fatah qui nous ont donné main forte, coup de
chapeau.
Mohamed et Nourdine
DEDICACES.
Je dédie ce travail en bien modeste témoignage
de ma gratitude et de ma profonde affection à :
ü Mon père, qui m'a toujours encouragé,
même en temps de peines ;
ü Ma mère, qui m'a appris à attendre et
patiemment soutenu ;
ü Djida Ouiza qui a toutes fois viellé sur mon
devenir et de me voir pouvoir servir d'exemple, que dieu la
protège ;
ü Mes soeurs et mon frère le psychologue de
Tizi ;
ü Mon oncle Idris ;
ü Mes chers amis (es): Djahid, Djoudi, Khaled,
Momoh, Moustafa, Iman, Katia, Chikh Ahcene Amghar Azemni, joseph, hamid et tout
les autres, qu'ils m'excusent si je ne mentionne pas tous leurs noms ;
ü Toute la promotion 2007-2008, économie
internationale ;
ü Tous ceux qui ont l'aimable volenté de
feuilleter ce mémoire.
Mohamed
DEDICACES.
Je dédie ce modeste travail à toute personne
qui m'est chère :
v A ma très chère mère, qui a toutes fois
viellé sur mon devenir et de me voir pouvoir servir d'exemple, que dieu
la protège ;
v A mon père, qui a toujours souhaité à
ce que je sois de ceux qui réussissent et qu'il a donné de son
mieux pour qu'il se réalise ;
v A mes chères soeurs Fatiha et son petit ange Younes,
Khadîdja et sa petite ange IKRAM, sans oublier leurs maris ;
v A mes deux chères frères Tahar et sa femme, le
petit Massinissa ;
v A ma très chère amie SAIDA, merci pour le
bonheur que tu m'apporte au quotidien ;
v A touts mes copains de chambre : Razik, Bilal, Walid.
v A tout mes amis : Ghani, Mohamed, Rabie, Yacine,
Nassima, Ouahiba et kahina.
Nourdine
Sommaire
Introduction générale :
01
Chapitre ² : commerce international et
trafic maritime
03
Section 01 : La croissance et
l'évolution du commerce international
04
1.1. Rétrospective historique de l'échange
international
04
1.1.1. L'échange avant 18ieme
siècle
04
1.1.2. L'échange après
18iéme siècle
05
1.2. Les déterminants du commerce international
06
1.3. De nouvelles régionalisations des
échanges
08
1.4. La libéralisation du commerce international
09
Section 02 : le trafic maritime
international
11
3.1. La maritimisation de l'économie mondiale
11
3.2. Les atouts de la voie maritime
12
3.2.1. La massification du transport
12
3.2.2. Le moindre coût
12
3.2.3. Autres avantages
13
3.3. Les principaux intervenants dans le transport
maritime 13
3.3.1. Le transitaire
13
3.3.2. Le consignataire
13
3.3.3. Manutentionnaire (ou acconier)
14
3.3.4. Courtier maritime
14
3.3.5. La douane
14
3.3.6. Le transporteur
15
3.3.7. Le chargeur
15
3.4. Politique de navigation et cadre
réglementaire du trafic maritime
15
Chapitre II : évolution et
évaluation du système portuaire algérien
17
Section 1 : L'organisation de l'espace
portuaire algérien
18
1.1. La typologie des ports algériens
18
1.2. Les interrelations villes/ports
18
1.3. L'avant pays des ports algériens
20
1.3.1. La zone intra Maghrébine
21
1.3.2. La zone extra-magherebine
22
Section 2 : évolution du
système portuaire algérien
23
2.1. Le système portuaire en Algérie
23
2.2. L'évolution de l'organisation portuaire en
Algérie
25
2.2.1. La première phase
25
2.2.2. La deuxième phase
26
2.2.3. La troisième phase
26
2.2.4. La quatrième phase
27
2.2.5. La cinquième phase
27
2. 3. Les réformes en cours
27
2.3.1. Le cadre juridique
28
2.3.2. Statuts et mission des autorités
portuaires
29
2.4. Les ports algériens à l'épreuve de
la modernité
30
Section 3 : les contradictions du
système portuaire algérien
31
3.1. Sur le plan organisationnel
32
3.2. Sur le plan des infrastructures
33
3.3. Sur le plan des équipements
34
Chapitre III : l'impact de la
libéralisation sur la flotte et les compagnies nationales
37
Section 1 : la situation de la flotte
algérienne après l'indépendance
38
1.1. La flotte marchande
38
1.1.1. La pénétration de l'avant pays par la
flotte nationale
39
1.1.2. Une flotte nationale : outil du commerce
extérieur 40
1.2. La concurrence des flottes étrangères
40
1. 3. Les mesures protectionnistes prises par
l'Algérie
42
Section 2 : la structure de la flotte
nationale
42
2.1. Les armateurs nationaux
43
2.2. La structure et le tonnage de la flotte
45
2.3. L'état et l'âge de la flotte
47
Section 3 : l'impact de la
libéralisation sur les compagnies et le pavillon national
49
3.1. L'ouverture du secteur maritime consacrée par le
nouveau code maritime algérien (CMA)
49
3.2. L'ouverture du capital de la CNAN
51
3.3. La situation de l'entreprise nationale de transport
maritime des voyageurs 52
Chapitre IV : cadre juridique de transport
maritime en Algérie
54
Section 1 : L'Algérie et les
conventions internationales
55
1.1. La convention de Bruxelles
55
1.1.1.
Convention « originelle »
55
1.1.2. Protocole modificatif de 1968
55
1.1.3. Protocole modificatif de 1979
55
1.2. La convention de Berne (CIM)
56
Section 2 : le nouveau code maritime
algérien
57
2.1. Les ambiguïtés de l'ancien code maritime sur
l'activité de transport maritime 57
2.2. Caractères principaux du nouveau code maritime
algérien 57
2.3. Les défaillances du nouveau code maritime
58
ChapitreV : perspectives et voies de
développement
60
Section 1 : les ambitions portuaires de
l'Algérie
61
Section 2 : Construction et
réparation navale
62
Section 3 : voies d'une réussite
d'un armement
63
Conclusion générale
65
Bibliographie
67
Index des tableaux
69
Lexique
70
Liste des abréviations
72
Introduction générale :
L'activité des transports est
considérée comme étant le lubrifiant de l'économie
et le moyen par lequel sont approvisionnées et expédiées
les marchandises d'un lieu à un autre. Le transport maritime l'est en
Algérie par sa domination dans les échanges commerciaux avec
l'extérieur et son rôle vital dans le développement
économique du pays.
L'Algérie jouit d'une position
géographique privilégiée, elle est placée sur la
route d'accès à l'océan atlantique par le détroit
de Gibraltar et, à l'océan indien par le canal de suez.
Les ports algériens devraient donc être des escales logiques de
ces routes maritimes. Mais cet atout n'est pas une fin en soi .Le
dynamisme d'un port repose sur une bonne localisation géographique et
sur la compétitivité des activités portuaires qu'il
offre.La principale question qui se pose ; est de savoir si
l'Algérie a tiré pleinement partie de cette opportunité de
situation « pays maritime par excellence »
Le transport maritime est donc un instrument
privilégie des échanges internationaux et a connu plusieurs
révolutions pour s'adapter au fil du temps à l'évolution
des échanges ; voir 96? des échanges de l'Algérie
s'effectuent par voie maritime.
Cette dépendance vis-à-vis du transport
maritime appelée à s'accentuer dans l'avenir en raison :
?Des mutations profondes intervenues dans la
réglementation du commerce extérieur du pays depuis son ouverture
en 1994,
?De l'ouverture de transport maritime au capital privé
national et étranger,
?De la signature de l'accord d'association avec l'union
européenne et,
?De la perspective de la future adhésion de
l'Algérie à l'OMC.
Dans ce conteste, la maîtrise de ce courant
d'échange et de son caractère évolutif a amené les
pouvoirs publics à accorder un intérêt particulier dans la
recherche de l'amélioration des performances de l'ensemble des maillons
constituant la chaîne de la politique maritime notamment les ports, pour
une meilleure fluidité du trafic et une réduction substantielle
des coûts et des délais.
Dans ce modeste mémoire, nous essayons de
présenter la nouvelle politique maritime de l'Algérie, et ce en
tentant de répondre aux questions suivantes :
Ø Est-ce que la libéralisation du secteur
maritime est la nouvelle politique de l'Algérie ?
Ø Quelle est la situation du système portuaire
algérien à l'épreuve de la libéralisation ?
Ø Quel est l'impact de cette libéralisation sur
l'armement national ?
Pour répondre à ces questions, un plan de
travail est proposé portant sur cinq (05) chapitres qui vont nous servir
de guide ; le premier est consacré au commerce et au transport
maritime international. Quant au deuxième chapitre, il se porte sur
l'évolution et l'évaluation du système portuaire
algérien. Dans le troisième chapitre, nous étudierons
l'impact de la libéralisation sur l'armement national, après en
consacrera le quatrième chapitre au cadre juridique de TM en
Algérie toute en basant sur le nouveau code maritime .Nous
procéderons dans un dernier temps à développer quelques
perspectives et voies de développement.
Chapitre ² : commerce international et trafic
maritime
Dans l'économie actuelle, aucune nation n'est
autosuffisante .Les pays sont impliqués à différents
degrés dans des processus d'échanges afin de se pourvoir des
produits et services déficitaires, mais aussi pour parfaire la
production dans certains secteurs économiques. La mondialisation des
échanges s'accompagne aussi d'une mondialisation de production. Il
existe par ailleurs une logique derrière le commerce international qui
s'explique par la structure économique et industrielle des nations
impliquées, aussi par d'autres facteurs comme la distance, qui joue
souvent un rôle fondamental à ce niveau.
Les flux d'échanges doivent être
supportés par des réseaux de transport permettant aux biens de
circuler adéquatement à partir d'une origine vers une
destination.
Le transport maritime est incontestablement le
moteur de la croissance commerciale à 80% ,qui prend à
l'heure actuelle une telle ampleur qu'on parle de mondialisation, omettant
souvent de préciser que la maritimisation est un serviteur de commerce
international qui facilite et contribue à l'intensification des
échanges.
Section 1 : La croissance et l'évolution du
commerce international :
Il existe une certaine
interdépendance entre l'évolution des termes de l'échange
et la croissance des économies ouvertes. Cependant, les résultats
de l'analyse et les estimations empiriques que l'ont peut en tirer tendent
à montrer que pour la plupart des pays, cette interdépendance n'a
pas d'incidences significatives sur leur croissance.
Dans l'histoire des échanges, des mutations
énormes ont été enregistrées surtout en termes
d'accélération des échanges.
1.1. Rétrospective historique de l'échange
international 1(*):
L'histoire du commerce international est marquée
par l'alternance de phases d'expansions et de contractions.
1.1.1. L'échange avant 18ieme
siècle :
L'antiquité et le moyen age présentent
des périodes de prospérité commerciales remarquable comme
à Athènes au 5eme siècle avant J-C, sous
l'empire Romaine au 2 ieme siècle après J-C, ou dans
les grandes cités de l'Italie du Nord à partir du
13ieme siècle. Ces dernières donnèrent
naissance aux premiers échanges commerciaux modernes fondés sur
l'assurance, la comptabilité en partie double et les lettres de changes
pour des payements transférés à longue distance.
Jusqu'au 16 ieme siècle, le monde
est demeuré relativement cloisonné en divers espaces culturels.
Des relations de longues distances ont pu s'établir entre ces mondes
à travers des voies maritimes transocéaniques, mais les
échanges d'hommes, de biens ou d'idées étaient trop
faibles et exceptionnels pour rendre ces mondes véritablement
interdépendants et intégrés.
Au siècle des grandes découvertes se
sont développées des courants commerciaux intenses, le volume du
commerce ait été multiplié par deux ou trois au cours du
16ieme siècle.
1.1.2. L'échange après 18iéme
siècle :
Au cours de 18iem
siècle, la révolution agricole et la révolution
industrielle qui s'ensuivit en grande Bretagne gêneront pour la
première fois dans l'histoire une « croissance
économique moderne »
Au moins depuis cette période, la croissance du
commerce international a toujours été plus forte que la
croissance économique globale à l'exception de la période
entre deux guerres (1913-1950). Entre 1720 et 1913, la croissance du commerce
international représentait une fois et demie celle du PIB.
Le 19ieme constitué le siècle
charnier de l'histoire économique et sociale mondiale car il marque la
transition entre monde traditionnel du 18iem siècle et le
monde industrialisé que sera le 20iem siècle. Entre
le début du 18iem siècle et la fin du 19iem
siècle, le niveau de vie des pays touchés par la
révolution industrielle s'est trouvé multiplié par plus de
15, le volume des échanges internationaux par plus de 100 et celui de la
production mondiale de bien industriels par plus de 200.
L'accélération décisive des
échanges internationaux débute à partir de 1850 et
coïncide avec l'avènement de la production de masse en Angleterre
et en France .Le volume du commerce mondial a été
multiplié par 25 au cours du siècle, soit au rythme de 3,3? par
an .La croissance des exportations mondiales a été deux fois
plus rapide que la production globale, et, virtuellement dans tous les pays de
1870 à 1913 .Le rapport exportations-hors service-sur PIB mondial
est passé de 1? en 1820 à 4,6? en 1870 et 7,9? en 1913 .A la
veille de la première guerre mondiale,la part des échanges
internationaux dans la production a atteint un sommet historique qui ne sera
retrouvé qu'après les années 1970(10,5? en 1973).
L'expansion commerciale des deux derniers
siècles n'est donc en rien comparable à celle des autres
périodes historiques dans la mesure où elle est la
conséquence de l'avènement d'une société
industrielle dominée par le machinisme, par opposition aux anciennes
sociétés de la terre et de l'outil.
A partir de la révolution industrielle, et
grâce à son maîtrise des mers et sa suprématie
militaire, l'Europe a occupé une place hégémonique dans
l'économie et les échanges mondiaux jusqu'à la
première guerre mondiale.
Au cours de 20iem siècle, les Etats unis et
dans une moindre mesure le Japon ont rattrapé puis dépassé
l'Europe.
Le commerce international s'organise suivant une division
internationale relativement hiérarchisée avec des pôles de
développement qui concentrent capital et innovation. Le progrès
technique dans les transports et les communications est un facteur
déterminant des échanges.
1.2. Les déterminants du commerce international
Le commerce est
déterminé au niveau macroéconomique par les
caractéristiques des pays (dotation de facteurs, taille du marche, effet
gravitationnels) ainsi que des déterminants microéconomiques
(poids de l'histoire, innovation, cycle de vie de produit,
différenciation des produits). On vous présente un tableau
récapitulatif des principaux déterminants du commerce
international. Plusieurs leçons peuvent être retenues pour notre
étude théorique.
Les nations commercent les unes avec les autres pour tirer
bénéfice de leurs différences et de leurs
complémentarités. L échange international est avant tout
une demande de déférence car la ou tout se révèle
identique, il est inutile de rien échanger.Trois facteurs
déterminent ces déférences : la technologie, le stock de
capital et la force de travail. L'ouverture à l'échange se
traduit par un processus de spécialisation et par conséquence de
différenciation au sein des économies. Cette tendance concerne
non seulement les différences entre nations mais aussi entre
régions. Le commerce international est aussi soumis à des
phénomènes d'hystérésis .Les spécialisations
et les avantages comparatifs évoluent très lentement a travers le
temps. La spécialisation2(*) est un héritage, la consolidation d'une
situation plus au moins ancienne, lentement, historiquement dessinée. Il
y a une part d'arbitraire et d'accidentel dans la spécialisation des
nations. Des accidents de l'histoire peuvent expliquer les flux
d'échange.
Tableau N° 1 : récapitulatif des
principaux déterminants des échanges internationaux.
DETERMINANTS
|
AUTEURS
|
Le déterminant
macroéconomique ;
Différences technologiques
Différences factorielles
Taille des marches
|
Ricardo(1817)
Hicksher (1919), Ohlin (1933) Samuelson (1949)
Smith (1776), Linder (1961)
|
Gravitation (taille des pays et distance)
|
Tinbergen (1962)
|
Les déterminants microéconomiques
Poids de l'histoire
Effets permanents des chocs
Conditions initiales de production
Patrimoine technologique
Effet d'agglomération
Innovation
Cycle de vie de produit
Différenciation des produits
Qualité
Variété
Indépendance stratégique
|
Krugman (1987)
Krugman et obstfeld (1992)
Grossman et holprman (1991)
Krugman (1991)
Schumpeter (1934), posnrs (1961)
Vernon (1966)
Lancocter (1966), falman (1987)
Chanbelin (1933), Dixit, shiglitz, krugman (1979)
Brander et Krugman (1983)
|
Source : Institut français des relations
internationales (IFRI).
Les spécialisations sont aussi le résultat
d'avantages comparatif « construits » .Les spécialisations
construites peuvent être la conséquence de politiques
diverses : la politique industrielle, la politique monétaire ou la
politique commerciale. L'Etat peut également agir favorablement en
subventionnant les facteurs de la croissance (éducation, recherche et
développement, infrastructure) ou en protégeant de manière
ciblée et temporaire certaines industries3(*).
Les échanges internationaux sont d'autant plus
intense que les pays concernés sont proches économiquement et ont
des structures de demande comparables. La convergence économique des
nations joue donc un rôle essentiel dans l'intensité du commerce
mondial.
La liberté du commerce est dans son ensemble
économiquement plus bénéfique que la protection.
Toutefois, depuis les nouvelles théories de commerce international, le
libre échange n'est plus considéré comme la meilleure des
solutions pratiques mais solution raisonnable.
1.3. De nouvelles régionalisations des
échanges4(*)
La régionalisation du commerce mondial fut,
jadis, particulièrement nette dans les relations commerciales entre
pays colonisateurs et colonies .D`autres régionalisations paraissent se
dessiner, Qui dénotent une nouvelle logique des échanges.
La régionalisation se mesure par
l'intensité relative des échanges entre les pays d'une même
région par rapport à leurs échanges avec le reste du
monde. La régionalisation du commerce mondial change. Des
régionalisations des échanges se développent, certaines
inattendues, sinon explicables. De 1928 à 1995, il semble que les flux
d'exportation intra- région, occupent une place croissante dans le
commerce extérieure des régions géographiques (tableaux
2), sauf en Afrique et dans l'Europe de l'est ou les guerres et les mutations
politiques, la « transition » ont
entraîné des ruptures de tendance.
Certes, des incertitudes sur la connaissance des
échanges intra -régionaux empêchent de tirer conclusion
définitive des statistiques, c'est d abord l'impact des effets des
mouvements de taux de change. La baisse de dollar par rapport à l'ECU
dans les années 80 a augmentent l'importance relative en valeur du
commerce intra - régional en Europe et dans les régions
opérant des échanges extra régionaux de produit comme le
pétrole évalue en dollars.
Sous ces réserves, selon l'OMC, l'Asie réalise
aujourd'hui, en intra - régional 50,9% de son commerce extérieur
qui augmente de 9% l'an. Se développe ainsi une zone pacifique dans
laquelle se multiplient des échanges transpacifiques entre le Japon, qui
multiplie ses investissements dans le sud de pacifique, l'Australie la
nouvelle- Zélande, l'Indonésie, les philippines, la chine et
Amérique du sud, échange transpacifiques, qui deviennent plus
important que les échanges transatlantiques.
En Amérique du Nord, Etat unis plus canada, la
part des échanges intra -régionaux atteint 36% de ses
échanges totaux en 1995 .Le plus grand marché du monde importe
de plus en plus de matières premières et de produit
manufacturés d'Asie au détriment de l' Europe.
L'Amérique latine a maintenu à peu prés
ses relations internes, 20%du total de son commerce extérieur,
malgré l'augmentation sensible de ses importations en provenance des
pays pétroliers. La place que l'Europe perd dans les importations de
l'Amérique latine est prise par les PVD5(*).
En Afrique, les échanges intracontinentaux augmentent
mais reste faible ,10%du total des échanges totaux en raison de
l'absence de coopération régionale.
1.4. La libéralisation du commerce international
:
L'idée maîtresse de toutes ces
négociations au GATT6(*) était de libéraliser. On
négociant la réduction des tarifs douaniers qui aboutirent
à une série d'accords, les parties contractantes d'hier, membre
aujourd'hui de l'organisation mondiale du commerce, marquait le passage dans le
cadre du commerce international, du bilatéralisme au
multilatéralisme reposant sur le principe de non discrimination, ouvrant
l'ère nouvelle a la libéralisation, soit elle est progressive. La
libéralisation mondiale du commerce, s'est faite au travers de 7 rounds
de négociations commerciales multilatérales sous la
responsabilité du GATT.
L'Uruguay round a tenue ses promesses en ce qui
concerne la libéralisation des échanges des marchandises et des
services. Néanmoins, dans beaucoup de domaines tel que le transport
maritime, les négociations ont contenue même après la
signature de l'accord de Marrakech, la libéralisation d'accords sur les
services se vent progressive. Toutefois, les réunions périodiques
sont nécessaires afin d'améliorer les engagements.
A PUNTE DEL ESTE, les ministres du commerce7(*) des parties contractantes
avaient adopté une déclaration de travail comportant deux parties
à savoir :
Le commerce des marchandises et la libéralisation du
commence des services. La première partie visait la
libéralisation du commence international, et la nouveauté est
venues encore des EUA. Qui propose d'inclure les échanges agricoles dans
les négociations. D'autre part il était question de renforcer le
rôle du GATT afin que des échanges commerciaux
multilatéraux convenus aient force exécutoire. La deuxième
partie de la déclaration visait bien entendu la libéralisation du
commerce de services qui, pour la première fois, allait être
débattre dans ce round.
Tableau n°2 : Droit de douane
pondéré par les échanges internationaux avant et
après l'Uruguay round.
|
DESTINATION
|
%
|
PAYS DE L' OCDE
|
ECONOMIE EN DEVELOPPEMENT
|
Origine
|
Avant UR
|
Après UR
|
Réduction
|
Avant UR
|
Apres UR
|
Réduction
|
Pays de l' OCDE
|
5,5
|
3
|
45
|
14,9
|
10,7
|
28
|
Economie en développent
|
6,9
|
4,8
|
30
|
10
|
7,1
|
29
|
Economie en transition
|
5,9
|
3,6
|
39
|
20,8
|
15,7
|
25
|
Source : OCDE 1997
Section 2 : le trafic maritime international
La marine marchande assure 80 % du
commerce mondial. Elle est la clé de l'économie mondiale. Sans
elle le commerce d'un continent à l'autre, le transport des
matières premières et le transport des produits finis à
des coûts raisonnables seraient tout simplement impossible.
3.1. La maritimisation de l'économie
mondiale :
Entre 1970 et 2000, les exportations
mondiales ont doublé et sont passées de 17 à 21% du PIB
mondiale8(*). Si le
transport de marchandises par avions et camions connait une expansion
marquée depuis quelques années (lasser, 2000,15-19). Avec le
développement des techniques de gestions de production en juste à
temps et l'importance croissante des courts délais de livraison pour les
produits à forte valeur ajoutée, il n'en reste pas moins que le
trafic maritime mondiale est en forte hausse et a porte formidable croissance
du commerce international . Les flux ont multiplie par 5entre 1970 et
2001(soit une croissance annuelle de 2,3%), pour dépasser les 5,88
milliards de tonnes (CNUCED, 2000, p10) le commerce maritime représente,
en 1999, 75% du commerce mondial en poids et 66%en valeur. Le coût du
fret maritime, indicateur crédible de la valeur des prestations rendues,
est estime, pour 1999, à 271 milliards de dollars, soit 5,4%de la valeur
des flux.
A l'heur des technologies de l'information et de
l'Internet, l'économie mondiale demeure dépendante du commerce
maritime, car les économies des divers pays ont vu la part de leur PIB
dépendre de plus en plus de leurs ventes dans des marches
éloignés. En effet, ce ne sont pas tous les échanges de
pétrole et des produits pétroliers qui sont à l'origine de
cette expansion du commerce maritime ; leur part, en tonnes-kilomètres,
à chute de 60,9% des flux globaux en 1970, à 45,4% en 1998. Au
contraire, les trafics de marchandise diverses comprenant les produits
conteneurises à forte valeur ajoutée, a vu sa part en volume -en
valeur, elle serait bien supérieure- passer de 19,9% en 1970 à
25% en 2000(CNUCED : 2002, p28).l'essor économique du Japon, de la
Corée, de l'Asie de sud-est, de la Chine, n'a pu se produire que
grâce à l'explosion de leurs exportations, essentiellement
maritimes.
Déjà en 1993, le commerce maritime assurait 90%
des exportations chinoises et 40%des mouvements des biens. En France, 56%des
importations en volume, étaient acheminées par bateau en 1999
(armateurs de France, 2002). Au Pérou plus de 91%des échanges
internationaux en volume sont achemines par la voie maritime, et 95% en Inde .
3.2. Les atouts de la voie maritime :
Le transport maritime offre plusieurs avantages par apport
aux autres moyens de transports, parmi les avantages en trouve :
3.2.1. La massification du transport :
La croissance des échanges dans le
monde a été facilitée par les possibilités de
massification offertes par le transport maritime .C'est un moyen de transport
adapté aux matières pondéreuses transportées sur de
langues distances par de gros navires. La flotte pétrolière
mondiale est passée de 5000 navires en 1965 à7000 en 1999, avec
doublement de la taille unitaire moyenne sur cette période. Sa
capacité de port en lourd s'élève à 280MT, alors
qu'elle n'était que de 24MT en 1946 : elle est 12 fois
supérieure à ce qu'elle était à la fin de la
seconde guerre mondiale.
3.2.2. Le moindre coût :
Le transport maritime est un moyen de transport peu
coûteux (il coûte trente fois moins chère que le transport
terrestre). S'il permet l'acheminement des marchandises en grande masse, le
transport maritime est également un moyen de transport qui convient pour
les petits lots et des courtes distances. Le transport par conteneur maritime
est un peu l'équivalent du transport routier par messagerie.
Le transport maritime ne nécessite pas de fortes
dépenses d'infrastructures (le milieu maritime est à disposition
et, contrairement aux autres modes terrestres, il n'est pas nécessaire
de construire des infrastructures autres que celles des ports).
3.2.3. Autres avantages :
Contrairement à l'image véhiculée par
des accidents médiatisés, le transport maritime offre des
avantages de sûreté (le niveau d'insécurité
le faible de tous les modes de transports), de moindre pollution (il a une
faible consommation d'énergie à la tonne- kilomètre), et
de fiabilité ou il offre des garanties de régularité.
3.3. Les principaux intervenants dans le transport
maritime :
Le transport maritime nécessite des
intervenants spécifiques qui ont comme mission principale
d'établir une liaison entre les transporteurs (offre) et les chargeurs
(demande). Ces intermédiaires, appelés auxiliaires ont des
fonctions très variées et liées. Reprenons les pour
clarification :
3.3.1. Le transitaire :
Il est l'intermédiaire entre le chargeur
(importateur ou exportateur) et le consignataire du navire, ou bien le
représentant du chargeur dans le transport maritime de marchandises,
c'est un mandataire ou un commissionnaire. S'il est mandataire, le transitaire
est tenu d'exécuter les ordres reçus sans initiatives de sa part,
pour cela il n'est responsable que de ses fautes personnelles. Lorsqu'il est
commissionnaire, le transitaire agit en son nom et pour le compte de son
client. Le transitaire a un rôle vis-à-vis de son client et sa
marchandises qui consiste à :
- informer et conseiller le client sur l'organisation du
transport ;
- le renseigner sur les formalités de douanes ;
- réceptionner la marchandise.
3.3.2. Le consignataire :
Le consignataire joue un rôle
prépondérant vis-à-vis de l'armateur. Ce dernier fait
appel au consignataire pour la prise en charge du navire au port d'escale sur
lequel il n'est pas représenté par une succursale ou une agence.
Il est mandataire de l'armateur pour effectuer des opérations pour le
navire et la cargaison à la place du capitaine ; son rôle
consiste à :
- préparer l'escale du navire selon l'état
(expected ou estimatrice time of arrival), date prévue d'arriver du
navire au port ;
- aviser les réceptionnaires de la date d'arriver des
marchandises ;
- introduire le manifeste en douane.
3.3.3. Manutentionnaire (ou
acconier) :
L'activité du manutentionnaire
consiste à charger et à décharger des marchandises, des
cales de navire à quai, par l'emploi d'une main-d'oeuvre
appelé `dockers ` et des équipements de plus en plus
modernes. Il est désigné sous le nom d'acconier, notamment dans
les ports méditerranéens, pour les diverses fonctions qu'il
accomplit en même temps (recevoir, garder et livrer les
marchandises...).
3.3.4. Courtier maritime :
Le courtier est la personne agrée qui met en
rapport les offreurs et les demandeurs de services. Il lui incombe,
également de rédiger les contrats et de tenir la mercuriale des
prix. Il existe principalement deux types de courtier maritimes :
-Le courtier -interprète chargé de traduire les
documents des navires étrangers et leur mise en douane, la
législation des documents,....
-Le courtier de vente et d'affrètement des navires,
connu comme étant l'intermédiaire entre le fréteur et
l'affréteur et intervient dans les opérations de ventes et
d'achats de navires.
3.3.5. La douane :
Outre qu'elle contrôle les marchandises qui
transitent dans le port et qu'elle tient les statistiques sur le commerce
extérieur, la douane vérifie les déclarations et
l'encaissement des droits et taxes sur les marchandises qui y transitent et
assujetties.
3.3.6. Le transporteur :
Le transporteur prend en charge le transport de
marchandises par mer d'un lieu à l'autre, qu'il soit propriétaire
ou non propriétaire, (affréteur) du navire. On distingue trois
types d'affrètements :
-l'affrètement au voyage (trip charter) ; il
consiste à la location d'un navire pour transporter les marchandises
d'un point à un autre sur des lignes de tramping (demande) ;
- l'affrètement à temps (time charter) :
il s'agit d'une location du navire avec l'équipage, ou
l'affréteur ne prend en charge que la gestion commerciale, alors que la
conduite et les questions techniques du navire sont prises en charge par le
fréteur ;
- l'affrètement coque nue (barre boat) : dans ce
type d'affrètement, l'affréteur prend en charge la gestion
commerciale et technique du navire.
3.3.7. Le chargeur :
Il est le propriétaire de la marchandise
transportée, matérialisée par un document écrit
appelé connaissement. Son rôle consiste à :
- préparer la marchandise ;
- prospecter un navire ;
- déplacer la marchandise jusqu'au port
d'embarquement
Les banques et les compagnies de l'assurance sont aussi des
intervenants qui ont le rôle de promouvoir le commerce maritime de
marchandises. Le service des banques consiste à identifier la
transaction et son suivi physique et financier. Quant aux compagnies
d'assurances, elles assurent et indemnisent leur client ou l'assure sur les
risques liés au navire et à la cargaison.
3.4. Politique de navigation et cadre
réglementaire du trafic maritime :
Les statuts et règlements concernant la
sécurité et l'efficacité du trafic maritime ont
été conçus par l'organisation maritime internationale
(OMI). L'OMI est une agence des nations unis qui fournit une tribune aux Etats
membres et autres organisations intéressées
à résoudre les problèmes en rapport avec les questions
techniques, juridiques et autres de trafic maritime.
Ces discussions ont amené l'OMI à
rédiger de nombreuses conventions et recommandations, tels que la
convention internationaux sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, la
prévention de la pollution maritime, la formation des marins et l'octroi
de certificats aux marins, la prévention des abordages en mer, etc.
En plus des conventions et autres instruments
d'accords formels, l'OMI a adopté plusieurs centaines de recommandations
se rapportant au transport maritime de marchandises dangereuses, à la
signalisation maritime et a la sécurité des navires marchands
nucléaires. Quoiqu'elles ne lient pas les Etats, ces recommandations
constituent des codes ou des pratiques recommandées et servent de
modèle aux différentes nations quand elles veulent mettre au
point leurs règlements9(*).
De nombreuses conventions ayant trait
aux conditions d'emplois des marins ont été conçu et
adoptées par l'organisation internationale du travail (OIT), par
exemple : la convention sur la navigation marchande (normes minimales) ni
l'OMI ni l'OIT ne préparent de législation. D'ailleurs ces
organisations internationales n'ont pas de pouvoir d'exécution pour
faire observer leurs conventions ou recommandations. Les Etats acceptent
individuellement de se conformer aux conventions internationales ou aux
recommandations en les intégrant dans leurs propres législations.
Ce sont donc les Etats qui deviennent responsables de l'observation de ces
statuts et règlements.
La commission des Nations Unis pour le commerce et le
développement (CNUCED), S'est également beaucoup impliquée
dans le transport maritime. En 1974, elle a conçu le code de la conduite
de l'ONU pour les conférences maritimes, un document dont l'objectif
était d'assurer aux exportations des pays en développement un
accès équitable au marché mondial et de favoriser la
création d'une marine marchande nationale dans ces pays.
Chapitre II : évolution et
évaluation du système portuaire algérien :
La quasi-totalité des échanges
extérieurs de l'Algérie passe par les infrastructures portuaires,
ainsi l'approvisionnement de la nation dépend de secteur maritime
à l'échelle de 96%. L'Etat algérien a donné une
grande importance pour développer et améliorer les
infrastructures et l'ensemble de l'activité portuaire qui englobe toutes
les activités qui sont liées à la réception des
navires : leur chargement, leur déchargement et le stockage
des marchandises, etc.
Le système portuaire algérien a connu
dans son évolution et développement plusieurs phases et modes
d'organisations et d'administration de ses activités toute en suivant
une politique libérale qui limite à l'Etat ses interventions dans
le domaine et encourage le privé à prendre l'initiative.
Section 1 : L'organisation de l'espace portuaire
algérien :
Si les ports ont joué un
rôle très important dans l'économie d'extraversion
coloniale, leur importance demeure dans l'orientation de l'espace
algérien vers la mer. Toutefois, une nouvelle hiérarchie s'est
établie.
1.1. La typologie des ports algériens10(*) :
Depuis ces trois dernières décennies, les
ports ont dû s'adapter à de véritables mutations qui ont
revêtu trois aspects : l'augmentation de la taille des navires,
l'apparition de l'unitisation des charges, et la spécialisation. En
regard dans l'état actuel des infrastructures des ports
algériens, il parait évident de les classer dans la
catégorie des ports traditionnels.
Quant au critère lié au trafic, il met en
évidence une spécialisation par port. Néanmoins, un tel
classement ne reflète pas exactement l'activité économique
de chaque port car la valeur ajoutée à la marchandise au cour de
sont passage dans le port, varie en fonction de la nature de la marchandise et
des opérations qui lui sont afférentes. La valeur ajoutée
pour la manutention d'une tonne de pétrole est beaucoup plus faible que
celle relative à une tonne de marchandise diverse.
En utilisant ce critère, la typologie des ports
algériens se présente comme suit :
· Huit ports a prédominance de trafic de
marchandise général, il s'agit : Alger, Dellys, Oran,
Annaba, Mostaganem, Djen-Djen, Ténès et Ghazaouet.
· Trois ports mixtes : Bejaia, Arzew et Skikda
(ancien port).
· Deux ports spécialisés dans les
hydrocarbures : Bethioua et Skikda (nouveau port)
1.2. Les interrelations villes/ports :
Adossée au port, la ville est évidemment
le premier centre d'échanges de l'arrière-pays vers le port. Dans
les pays développés, la ville intervient dans l'organisation
portuaire, par le biais des collectivités territoriales notamment (le
département et la région), qui sont souvent des membres de
l'administration du port. Elles contribuent aussi par une aide
financière aux investissements significatifs du port et cette
implication est un moyen de dynamisation très puissant. Par exemple, la
réalisation des terminaux à passagers, est une ouverture du port
sur la ville. Leurs engagements se manifestent également par le
développement de la croisière. Dans le cadre de
développement de la région et de l'aménagement du
territoire, le port est intégré dans ce plan.
L'aménagement est défini comme étant l'ensemble des
actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants,
les activités, les constructions, les équipements et les moyens
de communications sur l'étendue du territoire11(*) .
Pour les villes portuaires algériennes, il est
regrettable de constater que cette synergie n'existe pas et que souvent les
autorités portuaires et locales évoluent dans un contexte
conflictuel et les ports sont oubliés, par exemple le port d'Alger, au
lieu de le favoriser, penser à le désenclaver et améliorer
sa desserte terrestre, c'est l'inverse qui se produit. Ainsi on relève
que la wilaya d'Alger a procédé à la construction du
parking (Béziers) à l'intérieur du domaine portuaire du
port, compromettant ainsi son développement. Ce qui met en
évidence la faiblesse de l'autorité portuaire, elle est mise
devant le fait accomplit, l'on rencontre là le model algérien qui
met entre parenthèse ses principaux acteurs. La desserte des ports doit
être une priorité. Il faut prendre en compte l'aspect multimodal
des transports.
Le port offre aussi des avantages pour la ville, le
port est considéré comme un grand pourvoyeur d'emplois parce
qu'il regroupe une population diversifiée , vivant des transports
maritimes tels que : les armateurs, consignataires,transitaires, dockers, mais
également le personnel de l'administration portuaires, ce sont des
emplois induits. Et la vie, née dans l'enceinte portuaire sur les quais,
se prolonge au-delà dans la ville, à l'intérieur des
bureaux, des banques, des offices d'assurances et des magasins, c'est-a-dire
des emplois induits. Dans l'algérois, le port d'Alger a
généré 12000 emplois. Nous prenons l'exemple d'un port
polyfonctionnel et non pas un port spécialisé en hydrocarbures.
Ce dernier génère peu d'emplois portuaires puisque le transit se
fait directement du pipeline au navire.
En Algérie, la littoralisation
accélérée de l'industrie, a fait des villes portuaires
comme Annaba, Arzew et Skikda, des véritables pôles de
développement et cette localisation n'a fait que renforcer la
polarisation côtière héritée de la colonialisation.
Ainsi parmi les quatre métropoles régionales, trois sont des
villes portuaires (Alger, Oran, Annaba) et une seule ville d'intérieur
(Constantine).
Le port est un atout pour la relance économique
de la ville, et la ville d'Annaba grâce à sa position littorale,
est entrée en dualité avec la métropole régionale ;
Constantine ; l'industrie a assuré sa prospérité. Mis
à part les trafics, avec l'apparition de nouvelles fonctions portuaires
liées au tourisme (la croisière, la plaisance), la ville
portuaire est devenue un acteur économique. Les villes portuaires
algériennes ne bénéficient pas de ce potentiel et
l'échec en la matière est patent. Pourtant, les
potentialités dans l'arrière-pays sont diverses.
1.3. L'avant pays des ports algériens :
L'organisation du TM des différentes routes sur
les quelles l'avant pays repose, peut revêtir deux formes : celle
d'une ligne régulière qui est le mode le plus utilisé, ce
sont elles qui assurent la liaison avec les partenaires, la seconde forme est
celle de tramping. Certains produits tels que les épices, le
pétrole et le gaz qu'actuellement, ont spécialisés
certaines routes, route des épices, route de pétrole, etc. Ce qui
fait naitre des ports spécialisés comme les ports
sidérurgiques de Fos et Dunkerque en France, le port Hampton Roads
(charbon) aux Etats-Unis.
La politique protectionniste suivie par
l'Algérie, après l'indépendance en matière de TM,
laisse présager que l'établissement de certaines lignes
régulières obéit plus à des critères de
coopération politique qu'a des critères de rentabilité.
Par ailleurs la main dure du gouvernement algérien sur le commerce
extérieur avant 1994 ne permet pas aux compagnies maritimes de se
diriger vers le port de leur choix. Les impératifs de la planification
prévoient dans les contrats d'importations CAF le port de destination,
non en fonction des moindres frets, mais de la disponibilité des postes
à quai.
La primauté des échanges avec la France
demeure après l'indépendance jusqu'en 1970, ou le taux de
participation française dépasse celui de l'ensemble
européen. Mais suite à la dégradation des relations entre
les deux pays en 1971(la nationalisation des hydrocarbures12(*) par l'Algérie) et la
volonté de ce dernier de diversifier ses partenaires commerciaux. Cela a
pour résultat la diversification de l'avant-pays et la naissance de
nouvelles lignes maritimes. Ce qui fait la distinction entre deux zones
d'activités, la première est régionale ou intra
maghrébine (L'UMA)13(*), et la deuxième internationale ou
extra-maghrébine.
1.3.1. La zone intra-Maghrébine :
Quant aux échanges avec le pays
maghrébins , la faiblesse du commerce persiste est dû à la
nature du système productif, la dépendance de l'Algérie
aux hydrocarbures dans ses exportations, le Maroc à l'égard de
phosphate et la Tunisie avec les services touristiques. Encore les contentieux
frontalières et autres, demeure longtemps envenimé les relation
intermaghrébines (le conflit politique entre l'Algérie et le
Maroc sur le Sahara) c'est un entrave pour la concrétisation du projet
de coopération bilatérale. Les chiffre de tonnages
échangés entre l'Algérie et les pays maghrébins,
étaient de 0.5% à l'exportation et de 1.38% à
l'importation entre 1960-1970, quel restaient trop loin en comparant avec
l'union européenne.
Dans le même sens la naissance en 1989 de l'UMA, n'a eu
aucun impact sur l'espace portuaire maghrébin. Pour atteindre ses
objectifs, l'UMA faudrait privilégie l'aspect économique à
l'aspect politique et le secteur maritime peut être perçu comme un
facteur d'intégration au sein de cette ensemble. En effet, les obstacles
rencontrés par ces armements respectifs de ces pays peuvent favoriser la
mise en place d'une politique maritime commune, pour l'exploitation commune de
certaines lignes régulières, ainsi l'organisation des relations
et des dessertes communes. Quant au cabotage intra-magheribin, il pourrait
mieux évaluer avec des navires appropriés, des aires
spécifiques de transit dans les ports, un trafic de passagers croissant
résultant de la libre circulation des personnes.
En effet, une union maritime peut se
révéler comme le ciment d'une coopération
économique, mais sans doute un tel développement attend-il encore
de nombreuses adaptations. La concentration géographique de l'avant pays
des ports algériens sur les échanges avec l'union
européenne et l'Amérique du nord, reste du fait que les ventes
d'hydrocarbures et les importations de biens d'équipements ou de
consommations ont renforcé les liens économiques avec
l'occident.
1.3.2. La zone extra-maghrébine :
L'union européenne demeure le premier
partenaire économique de l'Algérie, et la France occupe la
première place avec 3 MT aux importations et 13 MT aux exportations,
suivie par l'Italie et l'Espagne avec respectivement 1et 2 MT aux importations,
9 et 5 MT aux exportations. Les exportations de l'union européenne
comprennent, les produits manufacturés, une part importante de produits
alimentaires qui ont connue un bond durant les dix dernières
années, en importations de base essentiellement sur les hydrocarbures
puis ensuite les minéraux. La principale route européenne se
divise en deux grandes routes maritimes. La route
« Gibraltar14(*)
Northern Rouge » et la route « intra
méditerranée », reliant les façades maritimes
européennes Sud aux ports algériens.
Une autre route qui a pris de l'importance depuis
l'indépendance est celle de l'Atlantique Nord
« TRACK »qui dessert l'Amérique du nord. L'ouverture
de la façade algérienne sur cette zone d'avant-pays s'est faite
tardivement, car les flux maritimes viennent d'apparaître
considérablement amplifiée, essentiellement à destination
de cette zone du globe. Cette ouverture Océanique a permis
l'établissement de plusieurs lignes régulières entre
l'Algérie et les Etats-Unis par Alger -Boston, Alger- Philadelphie, et
avec le CANADA par Alger- Montréal.
Ces lignes sont traversées essentiellement par
des tankers et Méthaniers en transportant des hydrocarbures, à
partir du port d'Arzew. La présente de l'armement national à
l'activité du track « Atlantique Nord » reste encore
timide. Les échanges avec les pays de l'Amérique centrale et
latine, les pays de l'Afrique Noire n'interviennent que de façon
épisodique, et sont alimentés par des produits saisonniers
(Ananas, Bananes, Arachides). En 1997, les échanges
s'élèvent à 24000 tonnes importées et 27000 tonnes
exportées.
Section 2 : évolution du système
portuaire algérien
Le port est un outil
privilégie du développement économique et des
échanges extérieurs de marchandises. L'évolution de ces
derniers est accompagnée d'une modification du rôle du port du
commerce, plusieurs changements profonds ont été introduits dans
ce système depuis l'indépendance.
2.1. Le système portuaire en Algérie
L'intitulé15(*), l'activité portuaire
englobe toutes les activités qui sont liées a la réception
des navires : leurs chargement, leurs déchargement, le stockage des
marchandises, les moyens de transport terrestre pour l'évacuation des
marchandises. Néanmoins dans notre cas, la réparation navale qui
est liée à la fonction portuaire qui est considérer comme
une base méthodologique de toute approches sur les ports
maritimes16(*) , ce
triptyques compose de trois volets : l'arrière-pays, le port et
l'avant-pays. Il englobe tous les facteurs de causalité qui
modèlent les trafics.
L'interrelation entre ces trois composantes permet de
définir l'équation des coûts de circulation dont
l'intérêt est d'aboutir à la chaîne la moins
coûteuse.
Cependant, cette méthodologie n'est pas responsable
pour les ports algériens qui sont des ports moyens.
Les critères de détermination des ports moyens
sont de trois ordres :
Quantitatif (volume du trafic), qualitatif (nature du trafic,
richesse créer par le port) et spatial rayonnement du port à
travers son arrière-pays et son avant pays).
En ce qui concerne l'Algérie, le critère
qualitatif, montre que le trio Alger, Oran, Annaba, appartient à la
catégorie des ports moyens, ayant un rôle régional. Pour
les ports pétroliers Arzew, Skikda, Bejaia le rôle est
international mais les marchandises n'ont pas la même valeur et ne
créent pas la même richesse dans l'économie portuaire et le
caractère polyfonctionnel est un argument portuaire17(*) .
La notion du triptyque portuaire reste valable mais les
notions d'avant et d'arrière-pays ne doivent pas être
interprétées comme pour les grands ports.
La capacités d'intervention des ports moyens sur les
avant-pays est faible, ils attirent des lignes régulières
strictement adaptées aux besoins régionaux le poids
économique dans l'arrière-pays n'est pas aussi dense que celui
des grands ports donc les arrière-pays suggère plus un
schéma en grappe structuré sur les réseaux de transport
terrestre qu'une aire fonctionnelle.
Pour les ports algériens, la transcription spatiale
confirme qu'ils sont des ports moyens : un réseau maritime
lâche, la présence d'un nombre restreint d'armements en
arrière-pays en grappe. Néanmoins, le cas algérien
présente des spécificités vis-à-vis de ces
concepts. L'Algérie est un pays socialiste, le caractère
centralisateur politique et économique a la forte répercussion
sur le transport. Les conditions de monopole et de contrôle
renforcées par la bureaucratie ont eu pour conséquence que le
port d'Alger, ou siège les sociétés nationales (les
principaux chargeurs), rythme la vie du pays. Donc dans ce cas, les grappes ne
sont pas liées uniquement au réseau du transport mais aussi
à d'autres facteurs dont le monopole de l'état sur le commerce
extérieur. Il ne s'agit pas non plus d'une fuite de trafic puisque les
opérations d'importation et d'exportation sans planifiées par les
pouvoirs public et c'est le port national notamment Alger qu'est choisit.
Par ailleurs dans notre cas, les ports évaluent dans un
contexte différent de celui des ports d'un pays à économie
libérale : les ports algériens sont complémentaires
entre eux au lieu d'être concurrentielles.
Par conséquent, l'équation des coûts de
circulation ne peut aider ni le chargeur pour le choix du port, ni le
gestionnaire pour qu'il puisse améliorer sa politique commerciale. Alors
que dans les pays libéraux.
L'équation des coûts de circulation conditionne
les politiques portuaires, des surcroîts, il y a une inadéquation
entre les trois composants du triptyque. L'équipement des ports et celui
de l'arrière-pays ne sont pas capables de saisir les opportunités
offertes par les flottes de l'horizon marin, c'est ce qui explique le
dysfonctionnement de la chaîne de transport en Algérie.
Par conséquent, il n'existe pas des conditions
objectives offrant aux ports algériens une possibilité de choix
pour la détermination de leurs impulsions océaniques et
continentales. Le monopole de l'état sur le commerce extérieur,
l'ossature de réseau du transport terrestre constituent des limites.
Cependant, celle-ci n'exclut la recherche des moindres coûts. Corollaire
d'une optimisation des services portuaire. Il s'agira donc de rechercher des
limites au-delà desquelles, le port ne peut prétendre vendre ses
services à des coûts raisonnables.
A l'instar des autres pays en développement, la
structure du trafic révèle que les ports sont régis bien
plus par des influences continentales qu'océaniques.
L'approche méthodologique adoptée à ses
limites. Il apparaît que l'application de ces concepts
méthodologique ne peut trouver son origine que pour les ports des pays
développés qui sont capable d'adapter une politique de
conquête de marché et ceci dans le cadre d'une concurrence inter
portuaire.
2.2. L'évolution de l'organisation portuaire en
Algérie :
En Algérie, l'analyse de la
législation et de la réglementation des ports autonomes et plus
précisément à la parution des décrets :
§ N063-442 du 5 novembre 1963
définissant le régime spécial des ports
autonomes ;
§ N063-443 du 9 novembre 1963 portant
l'application du décret définissant les régimes
spéciaux des ports autonomes. Pour mieux illustrer l'organisation des
ports en Algérie, nous avons remarqué que cette organisation est
passée par cinq phases :
2.2.1. La première phase :
Elle se caractérise principalement par une
séparation nette des fonctions d'investissements infra structurels des
missions proprement commerciales.
Au niveau des ports, deux intervenants sont
présents :
- le ministère des travaux publics pour la
première mission.
- La chambre de commerce concessionnaire et ses
adhérents pour les missions de gestion et de l'exploitation.
La distinction en termes d'intervention et d'attribution est
commandée par le souci premier de ne confère à
l'état et ses démembrements que les actions et en outre, ce souci
s'explique par le fait que la durée de vie des infrastructures est telle
qu'économiquement son amortissement ne peut revenir à un seule
génération.
2.2.2. La deuxième phase
Elle approfondit l'approche dans plusieurs directions
par le nom amalgame des grands ports et de ceux d'eux qui sont de dimensions
marginales.
Ainsi, on trouve dans la première catégorie et
dans le prolongement des décrets N063-442 et
N063-444 de novembre 1963, les ports autonomes d'Alger
(décret N063-44 du 09 novembre 1963 portant modification du
décret N062-268 du 12 mars 1962 instituant le régime
d'autonomie), d'Oran, d'Arzew (décret N063-445 du 09 novembre
1963), enfin le port autonome d'Annaba. La deuxième catégorie
quant à elle est constituée par les autres ports relevant de la
chambre de commerce et du ministère des travaux publics. Elle
confère aux port autonomes le statut d'établissement public
performant par la même les relations hiérarchiques propres aux
institutions déconcentrées en rapport du tutelle l'administration
centrale en outre, sur toutes les délibérations du conseil
d'administration.
2.2.3. La troisième phase :
C'est l'ère de l'ordonnance N0 71-29 du 13
mai 1971 avec l'avènement de l'office nationale des ports (ONP) et de
l'ordonnance N0 75-40 du 17 juin 1975 portant sur l'organisation des
séjours de marchandises dans des ports dont les textes d'applications
n'ont jamais connu le jour.
La principale motivation apportée par ces textes
à coté de l'ONP réside dans le fait que le nouvel
établissement à caractère administratif.
Durant cette phase est crée la société
Nationale des Manutentions (SONAMA). Quant au remorquage, il devient une
structure rattachée à la Compagnie Nationale Algérienne de
Navigation (CNAN). Rappelons que jusqu'en 1971, la manutention était
rattachée à la Compagnie Algérienne de Navigation.
2.2.4. La quatrième phase :
Cette phase s'inscrit dans le cadre de la politique de
restruction des entreprises et obéit scrupuleusement aux objectifs qui
l'ont régi. Cette phase se caractérise par le slogan «mettre
un terme a la rupture de la chaîne de transport» ; par
là même la notion de responsabilité.
Cette phase a durée de 1982 à 1989 et a
été couverte notamment par les décrets 82-283 14 Avril
1982 portant création des entreprises portuaires d'Annaba, Skikda,
Bejaia, Alger,Mostaganem, Arzew,Oran , Ghazaouet.
2.2.5. La cinquième phase :
Cette étape est marquée par la mise en
oeuvre effective des lois sur l'autonomie spécialement :
§ la loi 88-01 du 12 1988 portant loi d'orientation des
entreprises publiques économiques (EPE) ;
§ la loi 88-02 du 12 janvier 1988 relatives aux fonds de
participation ;
§ le titre LEPAL est transformé en
société par action SPA.
2. 3. Les réformes en cours 18(*)
Des reformes ont été apportées au
secteur des transports avec la loi 98-05 portant nouveau code maritime et
visant principalement à :
-L'amélioration des performances en modernisant
l'organisation, les méthodes et les technologies dans les
opérations portuaires,
-L'adaptation rapide de l'offre de services portuaires aux
besoins de l'économie sur le plan de la qualité et de
compétitivité, afin de réduire les coûts directes et
indirecte de transport.
-L'utilisation optimale du complexe portuaire existant et son
développement harmonieux,
-La réduction des charges supportées par l'Etat
dans ce secteur en facilitant la participation des usages au financement des
opérations de développements ;
-L'atténuation de la vulnérabilité des
approvisionnements du pays.
2.3.1. Le cadre juridique :
L'encadrement juridique sur lequel s'appuie la
réforme de secteur portuaire est le nouveau dispositif législatif
constitué par la loi 98-0519(*) portant code maritime lequel tout en
définissant les ports, détermine les principales fonctions
inhérentes à l' activité portuaire, précise leurs
attributions et domaines d'intervention, particulièrement la
séparation des missions de service public des activités
commerciales exercées jusqu'à présent par une seule et
même entité au niveau de chaque port (l'entreprise portuaire).
Ainsi, les missions de service public liées à
la gestion, la préservation du domaine, au développement,
à la coordination, à la police et la sécurité de la
navigation maritime et des ouvrages portuaires, sont dévolués
à de nouvelles entités dénommées
« autorités portuaires ».
La reforme comprend :
· La démonopolisation des activités
portuaires commerciales et notamment de la manutention, de l'accolage et du
remorquage qui ne seront plus du ressort d'un seul opérateur public,
mais ouvertes, sur la base d'un cahier de charges, à l'ensemble des
opérateurs qui évolueront ainsi dans un marché
concurrentiel ;
· Une classification des obligations de l'état et
de l'autorité portuaire en matière de financement des
investissements d'entretien, de développement et de renouvellement des
infrastructures, ouvrages et superstructures portuaires ;
· Une définition du rôle et de
l'étendu de la fonction de la « police et
sécurité » dévolue à l'autorité
portuaire à travers une détermination des règles
générale relatives à la protection et préservation
des ouvrages et installations du domaine portuaire et des modalités de
répression des infrastructures à ces règles.
C'est à ce titre que sont intervenus les
décrets n°199-200/201/202 promulgués le 18 août 1999
et portant respectivement statut et création de trois autorités
portuaires régionales Est, Ouest et Centre et dont la mise en place
constitue une des priorités assignées à ce secteur.
2.3.2. Statuts et missions des autorités
portuaires :
Suivant les dispositions de la loi sus citée
(loi 98-05)20(*) et
notamment son article 891, les nouvelles autorités portuaires assurent
toutes les missions de service public liée à l'entretien, au
développement, à la gestion, la préservation et la
conservation du domaine public qui leur est affecté et sur lequel elles
disposent d'un droit exclusif de jouissance, ainsi que l'exercice des services
de pilotages et de lamanage. Désormais, le statu de ces autorités
est défini comme un établissement public à
caractère industriel et commercial, date d'une personnalité
morale, administré par un conseil d'administration et géré
par un directeur général.
Par ailleurs, tant en confiant à
l'autorité portuaire des attributions d'animation et de coordination
entre des différents intervenants dans l'activité portuaire et de
promotion commerciale du ports dont elle a la charge, le texte suscite
précise aussi les missions fondamentales énonces
précédemment et dévoluer à l'autorité
portuaire :
· Entretien et
développement : ces autorités auront à
assurer l'entretien et la modernisation des infrastructures et également
l'intégralité du financement du développement des
superstructures, des outillages portuaires et sont tenues, en outre, de jouer
un rôle des actifs en matière de planification du
développement de l'outil portuaire, à travers notamment une
participation .Désormais consacré à l'élaboration
des schémas de développement portuaire.
· Gestion et exploitation : cette
mission se rapporte à l'utilisation du domaine public portuaire qui lui
est affecté et composé d'infrastructures et de superstructures et
de défense de grevées et de servitude au profit de la circulation
maritime et de développement des ports et qu'elle a vocation à
exploiter, entretenir et préserver et ce en conformité aux lois.
Elle peut aussi exploiter directement certains ouvrages et installation
spécifiques, jouit aussi de droit de regard sur les tarifs douaniers
pratiqués, sur les investissements réalisés par des tiers
sur le domaine portuaire. La loi lui confère à elle seule
d'assurer les opérations d'avitaillement en eau douce, de pilotage et de
lamanage et dans des circonstances particulière les activités
commerciales nécessaire au fonctionnement des ports.
· Préservation et
conservation : sur ce plan, l'autorité portuaire dispose
à travers un corps d'agents habilités, d'un pouvoir de police
pour régler la navigation et le stationnement des navires, et veille au
respect des règles.
2.4. Les ports algériens à l'épreuve
de la modernité 21(*)
A l'instar des autres secteurs d'activités
économiques et commerciales, les ports d'Algérie sont en attente
des nouvelles mesures dites d' «assainissement » et de
« mise à niveau » en vague dans le pays.
Les syndicats des ports craignent,
une « privatisation » de l'activité portuaire
synonyme, selon eux de compression d'effectifs et de perte de l'un des secteurs
de souveraineté.Au niveau de ministère des transports, il est
clairement indiqué qu'il n'y aura pas de privatisation, et l'Etat
restera toujours le propriétaire des ports.
Par contre, ajoute-t-on, il n'est pas exclu que les
pouvoirs publics puissent accorder à un exploitant
« l'autorisation de gérer ». « Nous
ne pouvons être en marge des phénomènes de modernisation
qui s'opèrent dans le monde, sinon nous le paierons plus cher
après » dit le directeur des ports, M. M'hareb.Pour lui la
crainte des quelques 9000 travailleurs (selon les estimations du
ministère) exerçant l'activité portuaire n'ont pas lieu
d'être. « Nous voulons aller vers une meilleure gestion et
évoluer dans un système concurrentiel et rendre nos ports plus
performants ».
Pour les changements attendus, M, M'hareb a indiqué
que la stratégie de développement des ports repose sur trois axes
principaux : « un axe portant sur tout ce qui est mise
à niveau sur le plan réglementaire et législatif et tout
l'encadrement nécessaire pour l'activité portuaire.
Le deuxième axe a trait à l'aspect
organisationnel et institutionnel de la gestion portuaire.
Quand au troisième axe, il consiste en l'aspect
développement du secteur ». Sur le plan institutionnel,
souligne le directeur des ports, les pouvoirs publics visent principalement la
séparation des activités commerciales de celles relevant de la
puissance publique, « comme cela se fait un peut partout dans le
monde », dit-il, précisant que cela «n'a aucune
incidence sur l'emploi comme le craignent les partenaires
sociaux ».
Y'aura-t-il création de nouveaux ports ? A
court terme, la tutelle parle « d'optimisation » de ce qui
existe déjà. « Nous pouvons doubler, voire
même tripler les capacités de nos ports, et uniquement en
modernisant leurs installations et en améliorent leur système de
management ». Dit, M, M'hareb .Mais sur le moyen et long terme,
beaucoup de projets en vue, l'Algérie accuse un grand retard en
matière de containérisation, qui est de son avis,"un
phénomène irréversible".
L'Algérie est en deçà des normes
internationales en la matière (productivité, performance des
navires, etc.).En indiquant que la stratégie du ministère en
matière du containérisation repose sur la possibilité de
développer au moins trois grands pôles portuaires: Alger, Oran et
Djen Djen. A Djen Djen, dit M.M'haleb, "notre objectif étant de
créer un grand terminal de transbordement, même international,
mais tout en faisant du trafic national".Et d'ajouter :"Les études
de faisabilité ont été engagées, et cela pourrait
éventuellement se faire avec un grand armateur dans le cadre d'une
concession ou partenariat."Cela dit, le département se penche
actuellement sur un projet de réforme globale assis sur une
autorité portuaire et maritime avec une agence qui s'occuperait de tous
les aspects de la sécurité, de la navigation et des affaires
maritimes en général. Au niveau des ports, il sera
procédé alors à la mise en place des autorités
portuaires, en revoyant les statuts de 1999,"pour les rendre plus compatibles,
avec réellement une autorité qui a la fonction de port
propriétaire et de manière a ce qu'elle puisse jouer un
rôle de régulateur sur le plan local".Conclut M.M'haleb.
Section 3 : les contradictions du système
portuaire algérien
Les ports algériens sont demeurés
pratiquement en retrait du mouvement de mutation économique
engagé depuis bientôt trois décennies .Apparaissant
comme non concernés , nombreuses sont les contradictions,elles
concernent en premier lieu le niveau statutaire,qui lui même engendre des
incidences à l'influence très négative ,voire
dangereusement bloquante .Cet état de fait explique la faiblesse
des investissements portuaires aussi bien en infrastructures qu'en
équipements .La particulière nature des ports
algériens :
3.1. Sur le plan organisationnel 22(*)
Régie par une loi,vieille de dix ans et jamais
appliquée,l'entité portuaire a gardé un statut
spécial lui confère de fait mais illégalement des
monopoles,normalement abolis depuis le milieu des années 90.
Les entreprises portuaires érigées lors
de la restructuration de 1982, cumulent les missions de service public avec les
activités commerciales, alors que le code maritime voté par l'APN
en 199823(*), non
seulement a consacré la séparation de ces deux missions, mais
introduit également le droit à toute personne physique ou morale
d'exercer, dans ce nouveau cadre, les métiers d'acconage, de manutention
et de remorquage.
Phénomène particulier persiste
malgré la promulgation de textes d'applications. En août 1999, des
décrets exécutifs portant organisation et création de
trois autorités portuaires ont été signés et
publiés. En avril 2006, un autre décret organisant la
libéralisation des activités dites commerciales dans les ports a
également été signé et publié, sans
application comme les précédents. Sa particularité est
qu'il prévoit l'élaboration de cahiers des charges, jamais
conçu depuis. L'état de monopole maintenu érige les
entreprises portuaires en autorités de fait, se dégageant
cependant de tout exercice de régulation, car intéressées
par conséquences juge et parties. Dans la pratique, le client, dans ce
contexte n'aura pas beaucoup d'alternative. Obligé de sollicité
un prestataire unique, il lui sera difficile d'exiger toute forme de
qualité de service ou de négocier les tarifs de prestations qui
lui sont imposées, et ne correspondant pas généralement
avec le niveau de qualité attendu. Attire d'exemple, hors taxes
douanières, les prix de passage portuaire d'un conteneur à Alger
est pratiquement identique à celui Hong Kong ou le niveau des
performances est d'un standing autrement plus relevé. Les Rendements de
chargement ou de débarquement dans ce port sont de 40 conteneurs de
l'heure ,alors qu'Alger atteindre les 15dans le même laps de temps sera
tout simplement considéré comme exploit exceptionnel .La
faiblesse de la productivité ,trouvant grandement ses origines dans le
système,caractérise la plupart de nos ports ,à tel point
qu'aujourd'hui,souvent dans les séminaires et les rencontres
professionnelles à l'étranger,les animateurs pour étayer
ces mauvais cas les citent comme mauvais exemples.
3.2. Sur le plan des infrastructures24(*)
Construites pour la plupart entre la
fin du 19iémesiecle et la première moitié du
20émesiécle, elles sont frappées d'une totale
obsolescence. N'offrant que de faibles tirants d'eau, ainsi que des espaces
d'entreposage, réduits et étroits, leur potentiel ne peut
convenir aux exigences des navires des générations
récentes. Notons que seul Djen Djen qui est une réalisation neuve
possède un quai de18 mètres de profendeurs.Dans l'ensemble des
autres ports, hormis ceux à hydrocarbures, les tirants d'eau de moins 12
mètres sont limités à deux quais seulement pour toute
l'Algerie.La conséquence est qu'il est aujourd'hui impossible de
recevoir des navires gros porteurs .Aucun port ne peut accueillir et exploiter
un porte conteneur de 4 ou 5000 boites par exemple, ou un
céréalier de 60000 T.
Les coûts de fret en raison de cette
fatalité ne peuvent qu'être très onéreux .Le
transport d'une cargaison de 25000T de blé à partir des
Etats-Unis coûtera nécessairement plus chère qu'un
chargement de 60000T .Pour l'exemple de conteneur,la faiblesse des
caractéristiques des ports algériens,empêche de recourir
à l'organisation d'expédition de masse ,les portes conteneurs de
grande taille ne peuvent accéder dans nos ports,les circuits
s'organisent à partir de plate forme intermédiaire ces derniers
situées dans des ports d'éclatement, comme Algésiras,
Valence, ou même Marseille et bientôt Tanger Med, accueillent les
navires de grands gabarits,leurs cargaisons de conteneurs y sont
déchargées pour être réembarquées vers des
ports comme les notre sur des navires de plus faible consistance ne pouvant
transporter que 300 à 800 boites à la fois .Ces circuits content
également très chers,les tarifs des TM augmentant,induisent bien
sur des répercussions sur les prix à la consommation .
Pour les céréales, outre la vertigineuse
hausse de leur cotation sur les marchés internationaux, celle des
transports a été également très importante. En mai
dernier(2007) par exemple,le coût de la tonne transportée
d'Amérique du Nord vers un port algérien s'élevait
à quelques 70$,alors qu'un mois auparavant il était
inférieur à 50$.L'incidence d'infrastructures obsolètes
pèse très lourdement sur l'économie d'un pays. En
Algérie, leur notoire obsolescence, auxquelles s'ajoutent des
équipements d'exploitation inadaptés, explique la faiblesse des
rendements,les longs séjours des navires à quai,les attentes
prolongées sur rade,les goulots d'étranglement très
contraignants et surtout très chers . Les armateurs, non seulement
fixent leurs tarifs en fonction des conditions du port de la destination, mais
également en tenant compte des risques de séjour prolongé.
Il en est de même des assurances. A cela s'ajoutent les
pénalités comme celles de surestaries, alourdissant ainsi la
facture que subira en dernier ressort le consommateur.
L'autre effet est celui de
l'incompétitivité des produits industriels usinés
localement dont le prix de revient est pénalisé par les
coûts de passation. Ce phénomène peut compromettre une
exportation par exemple. A qualité égale, un produit peut ne pas
s'installer sur un marché à l'étranger en raison de son
prix élevé par rapport à la concurrence.
3.3. Sur le plan des équipements :
Au moins deux exemples peuvent être
cités, en raison de leur position dans le classement des volumes
transitant par les ports algériens.
En premier les céréales, en 2006, le
volume des importations tout produit confondu a été de l'ordre de
7 millions de tonnes. Le niveau de déperditions très
élevé a pour couse essentiellement l'inadaptation des moyens de
déchargement :
ü Vétustes en général, très
lents et peut performant, les rendements très faibles, sont
inférieurs en général à 200 tonnes de l'heure,
contre souvent 1000 à 1500 tonnes ailleurs.
ü Les silos en place sont souvent anciens, même les
plus récents n'ont pas été conçus pour atteindre
des rendements normatifs.
La mise en oeuvre d'une simple règle de trois permet de
ressortir qu'en matière de transport, en raison des mauvaises conditions
de nos ports, le recours à des navires de portance moyenne induit un
coût supplémentaire alourdissant la facture alimentaire d'au moins
140 millions de dollars25(*) annuellement, pour les seules céréales.
Cela en minimisant l'impact.
Ce supplément toujours payé depuis au
moins trois décennies, maintenant supérieur à
l'évidence quelques milliards de dollars aurait peut être
économisé.
ü Les surestaries peuvent être aisément
représenté les tiers de ce montant à laquelle nous
pouvons rajouter les déperditions de produits lors des
déchargements ou au cours des évacuations terrestre. Les moyens
utilisés sont nettement inadaptés. Quels volumes en tonnages
payés sont ainsi gaspillés chaque année ? ce
phénomène subi depuis maintenant plus de trois
décennies,se traduit certainement par une perte équivalente
à de nombreux milliards de dollars. Beaucoup plus que le coût de
réalisation d'un port d'envergure internationale,aux capacités
très moderne pouvant s'insérer dans le circuit de la logistique
internationale,pouvant assurer des prestations de transbordement ou
d'éclatement,équivalente à des exportations
rémunérées en devises. A titre indicatif, l'infrastructure
du port de Tanger Med a coûté 7milliards d'USD,le reste des
investissements de superstructure,assuré par le secteur privé,a
atteint un niveau équivalent,sans compter les autres investissements
dans les zones spécialisées attenantes.
Il y'a aussi le traitement du conteneur ; au
cours des années 90, trois ports ont bénéficié d'un
concours externe pour la réalisation de terminaux à conteneur.
Dix années après leur réception et leur mise en
exploitation, il peut être affirmé que l'évolution a
été d'une faiblesse sidérale. Qu'il s'agisse de celui du
port d'Alger ou ceux d'Annaba et d'Oran, les résultats sont très
en deçà de ce qui pouvait légitimement être attendu.
Ces espaces constituant plus des parcs à conteneurs que des terminaux,
au sens normatif du terme.
Dotés des équipements inadaptés,
de simples stocker utilisés ailleurs surtout pour charger les wagons.
Aucun portique de quai pour le traitement des navires à des cadences
normatives, aucun portique de parc, pour le stockage en hauteur .Les
systèmes de gestion des navires est traditionnel, donc peu performant,
la situation de la gestion du conteneur au niveau de ces ports s'est aucunement
améliorée.
Au port d'Alger par exemple, le
phénomène des attentes sur rade s'est accentué. Lé
transport est toujours assuré par de petits feeders, comme avant la
réalisation du terminal .L'espace réservé de
près de deux dizaines d'hectares est aussi performant qu'un petit parc
de deux hectares bien équipé. L'entreposage est
réalisé sur des rangés de deux lignes, ne dépassant
pas des hauteurs de trois niveaux. L'espace entre deux rangés est
d'environ 12 mètres, équivalent aux intervalles
nécessaires aux mouvements des engins de manutention.
En comparaison, un terminal doté
d'équipements adéquats exploite rationnellement les espaces, en
assure un entreposage avec des rangées constituées de 6 lignes et
des hauteurs de 6 niveaux, avec intervalles entre les rangées de 4
à 6 mètres maximum. Ce qui permet de stocker plus.
Chapitre III : l'impact de la
libéralisation sur la flotte et les compagnies nationales :
Avoir une flotte nationale permet d'assurer les
approvisionnements vitaux en cas de crise ou de conflit. Une capacité
propre de transport maritime permet également au pays d'éviter la
dépendance des transporteurs étrangers. Le besoin de se doter
d'une marine marchande est né le lendemain de l'indépendance,
c'est un moyen d'affirmer la souveraineté nouvellement acquise est
permet d'atteindre une autonomie publique et une indépendance
économique.
L'Algérie a opté pour une économie
socialiste, aussi la CNAN 26(*) est un armateur de l'Etat, elle jouit d'un quasi
monopole. Mais au cours de dernières années, le gouvernement
algérien a menu des profondes réformes pour améliorer le
système de transport maritime basé sur la libéralisation
et la démonopolisation des activités économiques et
commerciales et la participation accrue du privé national et
international à ces activités, mais cette politique a
engendré des effets diverses pour la flotte et les compagnies
nationales.
Section 1 : la situation de la flotte
algérienne après l'indépendance :
On se dotant d'une flotte de
commerce, il est apparu vital à l'Etat algérien d'abolir le pacte
colonial concernant le monopole du pavillon français. Posséder
une flotte nationale permet d'atténuer les effets de domination
exercés par les armateurs étrangers, de promouvoir les
échanges de certains produits, de faciliter le contrôle de taux de
frèt et d'apporter ou économiser des devises.
1.1. La flotte marchande27(*) :
L'approche concernant l'étude des transports
maritimes, se fera dans un cadre spécial, donc géographique.
C'est une géographie des routes maritimes et des ports.
Une flotte marchande peut être l'objet d'une
étude géographiques, puisqu'elle participe, au même titre
que les flux qui l'animent, les routes qui la dirigent et, les ports qui
l'accueillent, à la structuration de l'espace. L'approche
géographique consiste à connaître la relation de l'espace
avec ses acteurs. La géographie des transports tient compte de la
formation des coûts, les incidences des stratégies de
développement .Il ne s'agit pas de quantifier les flux mais plutôt
de les qualifier et connaître les conséquences spéciales de
telle ou telle évolution.
L'objectif d'un armateur est de maîtriser l'espace dans
lequel il évolue et s'il en a les moyens, il ira à la
conquête d'un nouveau. Dans le cas de l'Algérie, c'est un armement
d'un pays en développement, donc avec une flotte modeste et une assise
financière mince, aggravé ici par le fait que c'est un armement
d'Etat et celui -ci comme tout agent économique peut se tromper.
Nous verrons donc les moyens à mettre en oeuvre
pour qu'il puisse mieux maîtriser son espace et assurer sa
pérennité. L'approche méthodologie adoptée consiste
à connaître le comportement des acteurs (protectionnisme maritime,
puissance navale, etc.) pour l'exploitation et la maîtrise de cet
espace.
1.1.1. La pénétration de l'avant pays
par la flotte nationale :
Le rôle d'un armement consiste
à relier les espaces continentaux afin de satisfaire les besoins
d'échanges des personnes et des marchandises. Il gère un
réseau maritime, caractérisé par les routes et les ports
qu'il fréquente. Sa performance dépend de deux facteurs :
l'étendue de son réseau et son offre de services multimodaux.
Dans le cas de l'armement algérien, son réseau maritime est
régional, en l'occurrence méditerranéenne. Avec une flotte
modeste, il ne peut pas prétendre d'introduire dans le réseau
maritime mondial ni rivaliser avec ses concurrents présents sur la
desserte. Nous n'étudions pas le cabotage national car il n'entre pas
dans une logique de concurrence internationale.
Nous verrons donc le réseau maritime dans lequel il
évolue, se que sous-entend l'étude de l'activité de lignes
régulières parce qu'elle s'inscrit dans la durée. La ligne
régulière est un service de transport maritime de marchandises
diverses, destinée à l'ensemble des chargeurs. Elle assure des
départs réguliers avec un itinéraire et des horaires
fixes.
Parallèlement à son évolution, la CNAN a
étendu son réseau de lignes régulières. A une
fréquence mensuelle, elle dessert les Etats-Unis (Houston, Lake Charles
Boston), l'Afrique (libre ville, Abidjan), le moyen orient (Dubaï,
Djedda), et l'Europe avec des dessertes multiples. L'ouverture des lignes
régulières à destination de l'Afrique noire et du
Moyen-orient, n'obéit pas à une logique économique mais
volonté politique, avec pour objectif de développer les relations
Sud Sud. En revanche, la ligne maritime à destination des USA a
précédé à l'établissement des courants
commerciaux. Cette présence fait suite aux récents accord
commerciaux entre les USA est l'Algérie : près de 2.2 Md
dollars pour l'achat de produits américains, dont notamment 800 millions
de dollars de produits alimentaires, le reste portant sur les biens
d'équipements et de services. Ainsi la maîtrise des dessertes
maritimes permet une diversification géographique plus aisée des
échanges commerciaux. Notons néanmoins que malgré cette
diversification, l'Europe notamment méditerranéenne demeure
l'avant-pays maritime le plus important. L'UE28(*) est le premier partenaire commerciale de
l'Algérie. De ce fait, il s'est tissé entre eux, une toile de
lignes régulières, tant pour le fret que pour les passagers.
1.1.2. Une flotte nationale : outil du commerce
extérieur
Les flottes de commerce occidental ont bâti leur
prospérité au siècle dernier sur le trafic à
l'intérieur de l'empire colonial qui leur revenait parce qu'elles
bénéficiaient du privilège du pavillon mais les temps ont
changé, de nombreux pays en développement se dotent d'un flotte
du commerce, leur part est marginale, mais ils s'efforcent de lui donner vie.
L'existence d'une marine marchande intéresse tous les états .Pour
les pays développés, cette marine n'assure pas seulement les
approvisionnements29(*),
elle affirme aussi un certain niveau de puissance politique et de
présence en mer. Pour les pays en développement, la marine
marchande apparaît comme une garantie de leur indépendance, une
étape de leur développement, une marque de
maturité30(*). Les
principales motivations qui ont poussé les PVD à se doter d'une
flotte de commerce reposent pour l'essentiel sur les arguments suivants :
les raisons de prestige et de souveraineté nationale, la volonté
d'indépendance économique, la nécessité
d'équilibrer la balance des payements, l'influence exercée au
sein des conférences maritimes, la promotion des exportations, la
diversification de l'emploi...un navire national permet d'assurer les
approvisionnements en cas de crise. Cependant, la fin de la domination
politique n'a pas toujours coïncidé avec la fin de la domination
économique : ainsi, la nouvelle compagnie n'a pas pu s'implanter
immédiatement dans le trafic des lignes régulières, c'est
l'ex puissance coloniale qui continuait à canaliser la plupart du
commerce extérieur de l'ex colonie.
Néanmoins, la CNAN a commencé à
participer au trafic de lignes régulières avant la
négociation du code de conduite des conférences. Participer
à ce trafic, c'est non seulement s'investir d'un attribut des anciens
maîtres mais c'est aussi affiché dans les ports lointains, une
manifestation visible de prestige. Si les questions de souveraineté, de
protection économique ou de maîtrise des approvisionnements
plaident à l'évidence en faveur d'une flotte nationale, il n'en
demeure pas moins que la recherche du profit est la motivation essentielle pour
un armateur.
1.2. La concurrence des flottes
étrangères :
L'Algérie dépendait des longues
années du régime de partage des cargaisons souvent
limitées à des relations bilatérales, des accords de type
50/50. Par ailleurs, on constate la chaque semaine entre Valence- Marseille-
Oran et Alger avec le « PETRA », 278 EVP, une seconde ligne
relie Marseille et Alger avec le « BALTIC »,278 EVP. Enfin,
la prédominance des services conventionnels en sortie du Nord et
l'abondance de services rouliers au départ des ports de la
Méditerranée. En effet, les navires offrent une grande
flexibilité puisque leurs besoins en superstructures portuaires sont
limités.
En fait, un nombre considérable des compagnies
maritimes européennes participe d'une façon directe ou indirecte,
dans l'approvisionnement des ports nationaux. La compagnie maritime
française Sud Cargo31(*) est un acteur majeur des relations entre les ports
méditerranéens et ceux du Maghreb, elle dessert les trois pays de
cette région. Sur l'Algérie, elle propose plusieurs liaisons
hebdomadaires par navires rouliers. Une ligne est assurée
troisième ligne axée sur le conventionnel et
nécessairement un transport « port a port ».
Les navires sont adaptés aux ports algériens, ils sont
équipés de moyens de déchargements (Grues et portiques)
pour paliers les défaillances des ports. Par ailleurs, les armateurs
sont pénalisés par les remontées de conteneurs relie
Marseille avec Mostaganem et Oran avec « L'ALDO »,274
EVP. L'armement allemand, de Sloman-Neptum assure une liaison
régulière Marseille Alger avec Sloman-Record (187 EVP), et
l'opérateur Maghreb CL line propose au départ d'Anvers trois
départs mensuels vers l'Algérie. L'Europe du nord, secteur
Atlantique Manche -Mer du Nord, bénéficie également de
liaisons régulières avec l'Algérie .La Caltram ,compagnie
Algéro-Libyenne, propose deux départs mensuels depuis Anvers et
Rouen vers Alger et Oran avec ses deux cargos de11 000 TPL et 437 EVP,
Kassantina (libyen) et Ghadamès (algérien) 32(*).
Vu la proximité géographique, les
coûts de transport demeurent élevés. En revanche, les
tarifs élevés sur l'Algérie se justifient par
déséquilibre qualitatif du trafic dans les deux sens, dû
aux problèmes portuaires en Algérie, et la protection du
marché par les accords bilatéraux, la détermination du
réseau des lignes régulières de l'armement algérien
prouve une dimension nationale, son capacité a réalisé des
trafics tiers (inter- ports étrangers), dû a la faiblesse de son
outil naval. Dans le secteur algérien, les armateurs s'orientent
essentiellement vers des navires polyvalents et très vides.
1. 3. Les mesures protectionnistes prises par
l'Algérie :
En Algérie, les mesures
protectionnistes sont multiples : les sociétés nationales
doivent acheter FOB de manière à favoriser l'acheminement de leur
produit sous pavillon national. Cette pratique est valable aussi bien pour le
trafic de ligne, que pour le tramping. La consignation des armements
étrangers est gérée par une société d'Etat,
les cargaisons du départ d'Algérie sont chargées en
priorité sur des navires battant pavillon algérien, les autres
navires repartent à vide vu la faiblesse des exportations
algériennes. Les transporteurs étrangers sont
pénalisés par des taxes discriminatoires, des frais portuaires
élevés. L'armement national a des agences commerciales à
l'étranger alors que la réciproque est manifestement impossible.
Pendant un certains temps, il y'avait une orientation de certaines cargaisons
dites gouvernementales au profit du pavillon national. Voila autant de
pratiques protectionnistes appliquées sans discernement par les
autorités gouvernementales qui ne tiennent pas toujours compte des
réalités du transport maritime et qui sont perçue par tous
les opérateurs comme des contraintes. Parce que le meilleur moyen pour
la CNAN d'obtenir la préférence de la part des chargeurs est sans
aucuns doutes de leur offrir des conditions de qualités, de services et
des prix plus attrayants.
Face à ces forces rampantes du protectionnisme,
le chargeur algérien (notamment le privé), est un
véritable otage, ou du moins un administré de monopole d'Etat et
non le client de prestataire de service public. Il est confronté
à plusieurs monopoles qui lui imposent toutes leurs conditions, chaque
intermédiaire impose ses délais, ses prix imprévisibles et
ses tracasseries administratives. Cette politique va à l'encontre du
principe d'égalité des pavillons, selon lequel le chargeur peut
choisir n'importe quel fréteur qui lui offre les conditions
économiques les plus attractives indépendamment du pavillon de
celui-ci.
Section 2 : la structure de la flotte
nationale :
L'Algérie s'est
efforcée dès son indépendance de posséder une
flotte maritime. Cette dernière est mise sous contrôle d'une
société d'Etat, la compagnie nationale algérienne de
navigation (CNAN), créée en 1963. La possession d'une flotte
maritime se veut une affirmation d'une indépendance politique
nouvellement acquise et d'une volonté de desserrer les liens de
dépendance aux armateurs étrangers. A sa création, la CNAN
n'a pas intégré au trafic de lignes régulières qui
demeure sous le contrôle des armateurs français jusqu'au moins les
années 70. Depuis, la flotte nationale ne cesse de se développer
et se de diversifier vers toutes les activités liées directement
à l'économie nationale. A l'heure actuelle, le pavillon national
est confronté aux contraintes de vieillissement, du
déséquilibre dans le trafic maritime, de réglementation et
de fonctionnement et enfin de contraintes liées à
l'activité portuaire. C'est à ce stade de réflexion que
nous avons intégré cette section. Nous verrons, les
différents armateurs nationaux, la structure et le tonnage de leurs
navires.
2.1. Les armateurs nationaux :
La possession d'une flotte maritime était depuis
longtemps signe de souveraineté et de puissance tant pour les pays en
voie de développement (PVD) que pour les pays développés.
Pour ces derniers, elle est le moyen d'affirmer leur puissance politique et
leur présence en mer. De leur part, les PVD, la possession d'une flotte
est motivée par «les raisons de prestige et de
souveraineté nationale, la volonté d'indépendance
économique, la nécessité
d'équilibrer la balance des paiements, l'influence
exercée au sein des conférences maritimes, la
promotion des exportations, la diversification de
l'emploi... »
Pour le cas de l'Algérie, la création d'une
flotte marchande a pour mission principale, d'atteindre les objectifs
macro-économiques suivants 33(*):
· La sécurité des
approvisionnements, notamment en produits stratégiques ;
· L'action à la baisse sur les
taux de fret pratiqués par les armateurs concurrents des pays tiers dans
le commerce bilatéral de l'Algérie.
La véritable constitution d'une flotte nationale a
commencé à partir du début des années 70, notamment
celle destinée au trafic du vrac sec et des hydrocarbures
(pétroliers, cargos, pinardiers, méthaniers et ammoniaquiers).
Toutefois, le taux de couverture du commerce extérieur était
faible, mais il a connu une forte croissance entre 1970 et 1980. Selon SARI
Djilali,« la part totale de la flotte nationale dans le commerce
extérieur, elle n'a cessé de
s'accroître en passant de 7,5% en 1970 à 23% en 1980 avec des
tonnages respectifs de 3,9Mt à 17,6 Mt en 1980, soit un taux de
351% »34(*)
En 2002, le pavillon national ne couvre que 10% des
échanges extérieurs de l'Algérie hors hydrocarbures, soit
un recul important par rapport à 1980. Ce recul se confirme dans la
diminution du nombre de navires toutes catégories confondues, passant de
130 unités à 67 unités entre 1981 et 2002. Cela en
dépit de l'appui de l'Etat en tant que propriétaire du pavillon,
le monopole du cabotage national et le trafic externe réservé
à la flotte nationale. Cette dernière est limitée au
trafic méditerranéen, à l'exception de quelques lignes
maritimes Algérie- USA, Algérie - la cote Sud Ouest du continent
Africain (Abidjan et Libreville) et Algérie - Moyen-Orient. Ces deux
dernières destinations son dues à des accords bilatéraux
et expriment la volonté de développer les relations Sud Sud au
détriment de la logique économique et commerciale, ce qui
pèse lourdement sur la rentabilité de la flotte nationale.
Les dessertes assurées par la flotte nationale ne
reflètent pas la diversité de l'avant-pays de l'Algérie,
qui entretient des relations commerciales avec presque toutes les
régions du monde. La limitation aux dessertes dans le bassin
méditerranéen s'explique par la polarisation des échanges
extérieurs de l'Algérie vers l'UE, notamment les pays du sud
(France, Italie et Espagne) et les avantages qu'offre la situation
géographique des ports des deux rives, par leur position
parallèle.
La concurrence dans le domaine du TM, est en outre d'un effet
important sur le pavillon national, incapable de s'intégrer au trafic
pour le compte des tiers et de revitaliser les concurrents présents sur
les mêmes itinéraires.
Suite à la restructuration des années 80 et
l'ouverture des services de TM et des activités annexes, le pavillon
national est composé des armateurs suivants (tableau 03).
La société nationale de transport maritime
(SNTM/CNAN), chargée du transport de marchandises
générales, détient 42 unités en 2002, avec un
tonnage en tpl qui représente 53,32% du total de la flotte nationale,
soit 535 834 tpl. Elle possède plusieurs lignes qui relient les ports de
la Méditerranée, notamment français et espagnol tel que le
port de Marseille, de Barcelone et de Valence. Cette flotte effectue aussi des
traversées vers les ports de l'Atlantique (Anvers et Rouen). La CNAN
favorise pour ses services, le port d'Alger et d'Oran et les dessertes sur
les autres ports sont considérés secondaires.
Tableau n°3 : Armateurs nationaux
au 31/12/2002.
Désignation
|
Nombre de navires.
|
Tonnage en tpl
|
% de tpl
|
CNAN
HYPROC
CALTRAM
ENTMV
NOLIS
SOTIC
|
42
16
02
05
01
01
|
535 834
44 2001
8 967
14 165
3 116
710
|
53,32
43,99
0,90
1,41
0,31
0,07
|
Total
|
67
|
1 004 793
|
100
|
Source : Etabli à partir de l'annuaire
statistique des ports de commerce de 2002 du ministère des
transports.
2.2. La structure et le tonnage de la flotte35(*)
La structure de la flotte nationale est dominée par
les navires destinés au transport de marchandises sèches et
diverses, cargos et céréaliers, qui représentent
respectivement, 20,38% et 22,20% du total de la flotte en tpl. La
deuxième position revient aux navires transporteurs du gaz (les
méthaniers), dont le tonnage s'élève à 38,91%.
D'autres types de navires transportant les vrac secs, les marchandises diverses
et les vrac liquides, font partie du pavillon national mais à des
tonnages très limités.
On remarque que le tonnage des navires est très
faible. La moyenne de l'ensemble de la flotte ne dépasse pas les 15 000
tpl. Il est très faible pour les navires de type ro/ro, qui avec 11
unités ne représentent que 3,52% du tonnage global. Cependant, le
tonnage des méthaniers est le plus important, avec une moyenne de 65
160,33 tpl. Cette situation peut s'expliquer par le faible tirant d'eau des
ports algériens, qui sont inaccessibles pour les navires de gros
tonnage. La contrainte d'accès pour ces types de navire est
accentuée par l'envasement et l'ensablement des ports, qui manquent
d'entretien et de dragage
Tableau n°4 : La structure de la
flotte nationale en tpl pour les années 2000-2002.
Type de navire
|
2000
|
2002
|
Nombre de navire
|
Tpl
|
Nombre de navire
|
Tpl
|
Cargo
Ro/ro
Céréaliers
Pinardiers
Charbonnier
Pétroliers
Bithumiers
Méthaniers
G plier
Ethyleniers
T. de passagers
|
23
13
08
03
1
04
02
06
03
01
05
|
2 38 805
22,95%
40 826
3 ,92%
2 22 993
21,43%
10 801
1,03%
64 698
6,22%
24 341
2,34%
5 815
0,55%
3 90 962
37,57%
19 013
1,82%
7 937
0,76%
14 165
1,36%
|
21
11
08
05
01
04
02
06
03
01
05
|
2 04 805
20,38%
35 437
3,52%
2 22 993
22,20%
14 627
1,45%
64 698
6,43%
24 341
2,42%
5 815
0,58%
3 90 962
38,91%
19 013
1,90%
7 937
0,79%
14 165
1,41%
|
Total
|
69
|
1 040 356
100%
|
67
|
1 004 793
100%
|
Source : Etabli à partir des annuaires
statistiques des ports de commerce, ministère des transports, 2000 et
2002.
Le faible tirant d'eau qui vient se greffer à d'autres
contraintes : l'étroitesse et la vétusté des quais,
l'obsolescence des ouvrages de protection (jetées et brise-lames),
l'insuffisance des capacités d'ensilage, le vieillissement des
équipements et des installations portuaire, privent les chargeurs et les
transporteurs et l'économie nationale en général de
bénéficier d'un avantage important du TM, qui consiste en
l'économie d'échelle. En effet, le gigantisme permet aux
armateurs de rentabiliser leurs navires et de leur coté, les chargeurs
d'accéder à des services maritimes à bas prix.
Enfin, outre que la flotte nationale est constituée
des navires de petits tonnages, elle est menacée de démolition et
de désinvestissement dus au vieillissement qui frappe ses navires.
2.3. L'état et l'âge de la flotte
La majorité des navires en possession des armateurs
nationaux date de la fin des années 70 et début des années
80. Ce qui donne une moyenne d'âge à la fin de 2002, de 21 ans,
loin de la moyenne mondiale qui est de 13,9 ans en 2001(tableau 05). Les
cargos, les ro/ro, et les méthaniers sont les plus frappés par le
vieillissement et la vétusté. Ce sont des navires très
liés à la structure du commerce extérieur, ce qui appelle
à la nécessité de leur renouvellement. Suivis des
transporteurs de passagers, qui malgré l'acquisition en 1995 du nouveau
bateau (Tarek ibn ziyad), la moyenne d'âge reste très
élevée. On note aussi, pour les pinardiers qui ont
enregistré une moyenne de 16,5 ans, où cette dernière est
due aux nouvelles acquisitions par NOLIS et SOTIC de deux navires en 2001.
A cette vétusté de la flotte nationale s'ajoute
l'absence des porte-conteneurs dans sa structure, navires plus modernes et plus
rentables. « En effet, le pavillon algérien ne possède
pas de porte-conteneurs, il convient de rappeler que la productivité
d'un porte-conteneurs équivaut à celle de 3 ou 4 navires
conventionnels »36(*) . Pour cela, la flotte nationale reçoit une
concurrence ardue sur les lignes régulières, où intervient
un trafic conteneurisé à valeur ajoutée
élevée.
Le vieillissement de la flotte nationale multiplie les pannes
techniques, dont les durées d'immobilisations sont souvent très
longues. Provoquant ainsi, des coûts importants. En outre, la demande de
réparation navale dépasse les moyens et les compétences
des chantiers. « l'absence d'un outil de réparation
navale véritable pour faire face à la demande de plus en
plus grande des armateurs eu égard à l'état de la
flotte et qui compromet la mise en place d'une industrie
maritime »37(*)
.
Tableau n°05 : L'âge moyen de la
flotte nationale au 31/12/2002.
Désignation
|
Nombre de navires
|
Age moyen
|
Cargo
Ro/ro
Céréaliers
Pinardiers
Charbonnier
Pétroliers
Bithumiers
Méthaniers
G plier
Ethyleniers
T. de passagers
|
21
11
08
05
01
04
02
06
03
01
05
|
26,5
27
21
16.5
16
18
17.5
27
18
19
25
|
Total
|
67
|
21,04
|
Source : Etabli à partir de l'annuaire statistique
des ports de commerce de 2002 du ministère des transports.
Dans cette situation la flotte nationale est menacée
d'interdiction d'entrer aux ports étrangers, notamment européens
avec lesquels les lignes sont fréquentes. Le contrôle exigé
par la commission européenne aux pays membres, en matière de
contrôle par l'Etat du port des navires entrants dans ses ports, a
classé les navires algériens comme étant dangereux et
à risque pour la navigation maritime. Ces contrôles entrent dans
le cadre des mesures préventives préconisées par les pays
européens dans le mémorandum de Paris, pour la lutte contre la
pollution et la sécurité de leurs ports.
A la lumière de ce qui a
précédé, il importe de souligner la nécessite et
l'urgence pour l'Etat Algérien de prendre des mesures nécessaires
pour faire face aux menaces que subit le pavillon algérien et de
sauvegarder la mission pour laquelle il a été créé.
Section 3 : l'impact de la libéralisation
sur les compagnies et le pavillon national :
Au début des années 90,
l'Algérie a opté pour une nouvelle politique économique et
commerciale, cette politique ce manifeste par le désengagement de l'Etat
de la sphère économique et l'ouverture au capital privé.
L'activité maritime n'a pas échappé à cette
logique, les compagnies nationales semblent arriver à bon port, ils ont
connus plusieurs péripéties qui ont mis en péril son
devenir.
3.1. L'ouverture du secteur maritime consacrée par
le nouveau code maritime algérien (CMA) :
La nouvelle réforme contenue dans la loi
n° 98-05 du 25 juin 1998, consiste en l'adaptation de la
législation sur le transport maritime et les activités annexes
aux exigences de libéralisation et d'ouverture économique. Cette
définit les conditions d'exploitation des services de transport maritime
et ceux concernant l'exercice des activités annexes telle que : la
consignation du navire, la consignation de la cargaison et l'activité du
courtier maritime. Elle prévoit un régime de concession pour les
services de transport maritime.
Pour ce qui est des services de transport maritime,
l'ouverture a fait naître de nouveaux armateurs. Il s'agit de NOLIS et
SOTIC pour le transport maritime de marchandises et MORECAN ALGERIE pour les
passagers. Leur entrée est faite par une unité chacun.
Selon M. Bousbia « les réformes
introduites par le nouveau code maritime comportant un handicap majeur au
développement du pavillon national consistant dans les conditions
exigées par son article 28 relatif à la nationalité de
l'investisseur et à la nationalité des
navires »38(*).
La révision de cet article en vue d'adapter le secteur à
l'environnement économique international pourra attirer les
investissements étrangers, notamment dans le cadre de partenariat. Cette
dernière s'avère une issue par laquelle le pavillon national
pourra profiter des avancées dans le domaine du management que peuvent
lui apporter ces investisseurs étrangers.
Cependant, une ouverture sans condition des services
de transport maritime et des activités annexes à la concurrence
internationale posera une contrainte pour les armateurs nationaux. Une
ouverture qui se traduira par le libre accès aux marchés et au
trafic international, ce qui rend la compétition très rude. Un
contexte qui obligera les armateurs nationaux d'êtres compétitifs
face à des pavillons de libre immatriculation et des armateurs qui ont
acquis des avantages techniques et économiques.
Ce défi que le pavillon national est
appelé à relever dans un secteur stratégique dans
l'économie nationale, le TM, ne parvient que par une rationalité
dans les investissements. D'abords une rationalité sur le plan
managérial et fonctionnel, qui inclue le principe de rentabilité
économique loin d'exercice sur des lignes maritimes non rentables
liées à des accords bilatéraux signés par
l'Algérie. L'acquisition des navires spécialisés selon la
structure des échanges extérieurs de l'Algérie. La
modernisation et l'augmentation du tonnage de la flotte
spécialisée dans les hydrocarbures s'avèrent
nécessaire tant que l'Algérie dispose d'un marché
potentiel et qu'une participation importante dans ce secteur gardera l'avantage
pour les produits algériens. Mais la concurrence des flottes de
complaisance et des grands armateurs qui disposent de navires géants et
modernes, constitue des contraintes pour le pavillon national qui ne dispose
pas de moyens financièrs et de techniques managériales que
nécessitent de tels investissements. En outre, la spécialisation
du pavillon national selon la structure des grands tonnages produits
importés (produits de consommations et manufacturés), qui
génèrent une valeur ajoutée élevée à
l'inverse des matières premières, sera plus rationnelle si des
incitations seront accordées aux chargeurs nationaux pour
négocier des frets au profit du pavillon national.
Le marché que le pavillon national devra
prendre en charge, consiste en cabotage national. En effet, ce dernier se
limite au trafic des hydrocarbures est caractérisé par un faible
tonnage de marchandises et de passagers. Or, le développement de ce type
de marché permettra une plus grande connexion entre les zones
industrielles installées le long de la façade maritime. Il
permettra également, la distribution des surplus de production
dégagés dans chaque région vers un autre marché de
consommation. En fin, le cabotage pourra substituer le transport terrestre
encombré est coûteux.
En résumé, une politique visant le
développement du pavillon national doit être
réalisée en liaison avec tous les éléments de la
chaîne de transport. En effet, la compétitive des armateurs
nationaux dépend des installations portuaires qui fournissent des
meilleurs services et des coûts moindres, mais également des
dessertes terrestres de qualité. Faute de cela, le pavillon national ne
pourra pas subsister sur le marché, en raison de son état
technique et économique, loin des normes et des évolutions
actuelles du TM international.
3.2. L'ouverture du capital de la CNAN :
La compagnie nationale de navigation (CNAN) a
été créée en 1963, « pour remplir
les missions assigné par le gouvernement algérien » (S,
la laoua, 1986). La CNAN, devient l'interlocuteur de tous les usagers du
transport maritime, elle a l'exclusivité du transport maritime sous
pavillon algérien. Elle bénéficie des monopoles du
cabotage national, du remorquage, de la manutention, de la consignation. En ce
qui concerne l'affrètement des navires, seule la CNAN est
autorisé à conclure les contrats d'affrètement.
Après des années de navigation à
vue, la CNAN semble arriver à Bon port. Le 4 mars 200739(*) le conseil des participations
de l'Etat (CPE) avait rendu ses conclusions quant à l'avenir de la
compagnie maritime nationale. Ainsi, les filiales Cnan-Nord et Cnan-Maghreb
line (CML) ont vu l'ouverture de leurs capitaux à hauteur de 49% pour le
groupe français Gofast -Aigle Azur et 2% pour son PDG Arezki IDJEROUDEN
de nationalité algérienne. Une autre filiale, la Cnan-Med a
ouvert son capital à hauteur de 49% pour le groupe Italien Dario
Perioli, qui assurera par ailleurs le management de l'entreprise même si
le groupe CNAN majoritaire avec 51% des parts sociales. Une autre
résolution du CPE a trait au transport maritime de cargaisons
homogènes, ou un accord a été trouvé pour la
création d'une société de droit algérien à
capitaux mixte avec le groupe Jordano-Saoudien/ CTI, spécialisé
dans la production et le transport de ciment. La société
dénommée international Bulk Carriers sera détenue à
hauteur de 49% par Cnan groupe, 49% par le partenaire et 2% par la personne
physique de nationalité algérienne Mustapha Laradj.
Les pouvoirs publics n'ont pas omis de souligner que la
cession de 2% du capital de ces sociétés à des nationaux a
pour objectif de conserver la majorité du capital dans les mains
d'actionnaires nationaux et de maintenir ainsi les navires sous pavillon
national.
Il y'a lieu de rappeler que Cnan group a vu le jour
suite aux décisions du CPE lors de sa réunion du 20 octobre 2003.
Cnan group a été crée en janvier 2004 avec un capital de 8
milliards de dinars, dont 43,75% des actions sont détenues par les
entreprises portuaires d'Arzew, Alger, Oran, Ghazaouet, Skikda, Bejaia et
Annaba.
Pour s'adapter aux nouvelles exigences du marché et lui
permettre de jouer un rôle important dans la régulation du
marché national des frets, Cnan group a mis en oeuvre le processus de
vente des navires les plus vieux et les moins rentables. Et pour se mettre au
diapason des règles de commercialité qui régissent le
marché de transport maritime, Cnan groupe s'est par ailleurs
organisé en filiales.
En plus des deux filiales de droit algérien existantes,
respectivement dans le domaine de la consignation et de la logistique
conteneurs, Nashco et Nasec, 5 autres filiales ont été
crées et sont opérationnelles depuis janvier 2005, Cnan Med SPA,
filiale transport maritime de marchandises pour la zone Nord Europe et
Amérique ; Cnan Bulk SPA, filiale transport maritime à la
demande de marchandises homogènes (tramping) et Cnan maintenance Earl,
filiale chargée de la maintenance des navires, mais qui va être
dissoute, selon le DG de la CNAN.
Vivant une situation des plus dramatiques, ou toutes les
filiales sont déficitaires _trois milliards DA de déficit
annuellement, selon le DG_ la CNAN a enregistré son premier bilan
positif en 2007, et ce suite à la vente d'un nombre important de ses
bateaux.
3.3. La situation de l'entreprise nationale de transport
maritime des voyageurs :
Le nombre de personnes
employées au sein des divers services de l'ENTMV est de 146240(*). Le nombre du personnel
navigant est de 927dont 212 officiers. Cette entreprise est vraiment dans une
situation des plus critiques qui appelle des mesures des plus urgentes. La
première des priorités, comme l'a si bien déclaré
le nouveau PDG, est de mettre un terme à l'immobilisation des navires
comme Tassili II, Tarek Ibn Ziad et EL DJAZAIR II. La situation au sein de
l'entreprise connaît de graves défaillances touchant non seulement
la gestion de la flotte, mais également celle des ressources humaines,
notamment du personnel qualifié.
Concernant le marché, le PDG de l'EMTV a
souligné que la concurrence était
« déloyale » du fait de l'entrée en course de
CML, la filiale de la CNAN, en pleine saison, en proposant des prix à
moins de 40% des tarifs pratiqués. « Il ne s'agit pas de 10%
à 15% de réduction tolérés en pleine saison, mais
de 40 à 45% cela devient de la concurrence déloyale qui nous a
d'ailleurs pénalisés. Mais l'essentiel pour nous est de
préserver notre part de 750000 et 800000 passagers, même si les
frais sont exorbitants. En 2006, la facture du carburant a atteint 1,4
milliards de dinars, à laquelle il faut ajouter 1,6 milliards de dinars
en matière d'emprunt obligatoire. Ce sont des charges énormes que
nous supportant et que CML n'a pas, tout comme elle n'a pas à assumer
les grands travaux techniques dont nous sommes responsables en tant
qu'armateur » conclut monsieur le PDG de l'EMTV.
Chapitre IV : cadre juridique de transport
maritime en Algérie
Pour augmenter sa participation dans le commerce
mondial ainsi dans le transport maritime international en particulier,
l'Algérie a ratifié certaines conventions maritimes
internationales. Ce qui influe positivement sur la productivité marine
nationale et la compétitivité de secteur maritime
algérien.
Sans que l'Algérie ait ratifié les
nouvelles conventions internationales, elle s'inspire de leurs dispositions en
les insérant dans le code maritime. L'Algérie a opté pour
la réforme du CMA le 25 juin 1998 pour l'adaptation du cadre
institutionnel. Avec les mutations de transport maritime international.
Section 1 : L'Algérie et les conventions
internationales :
Pour son intérêt l'Algérie a
ratifie certaines conventions maritimes internationales, qui sont au profit de
ses engagements avec les différents partenaires de transport maritime.
La plupart des conventions ratifiées par l'Algérie étaient
sous l'égide de l'organisation maritime internationale.
1.1. La convention de Bruxelles :
1.1.1.
Convention « originelle » :
Signée à Bruxelles le 25 août 1924
et entrée en vigueur le 2 juin 1931, désignée parfois
improprement par l'expression de « règle de la
Haye » la convention internationale pour l'unification de certaines
règles en matière de connaissement41(*) .L'Algérie est
liée par le texte de cette convention a un nombre de 376 pays.
1.1.2. Protocole modificatif de
1968 :
Appelé également (Règles de
Visby), ce protocole, signé le 23 février 1968, est entré
en application le 23 juin 1977. Il a pour objet de modifier les articles 3 et 4
de la convention de Bruxelles du 25 août 1924, et d'ajouter un article 6
bis à l'article 3, ainsi qu'un article 4 bis a ladite
convention42(*). Sont
parties de ce protocole les pays suivants : Australie, Belgique, Danemark,
Egypte, Equateur, Finlande, France (avec effet au 23 juin 1977), Grèce,
Géorgie, Italie, Liban, Luxembourg, Norvège, Pays-bas, Pologne,
Royaume-Uni, Singapour, Sri Lanka, Suède, Suisse, Syrie, Tonga.
1.1.3. Protocole modificatif de
1979 :
L'abandon de l'or comme valeur étalon, en 1978
a conduit à adopter une nouvelle unité de compte afin que sa
valeur suive l'évolution des principales monnaies et que la convention
en monnaie nationale soit simple. Aux terme d'un second protocole modificatif
signé à Bruxelles le 21/12/1979, applicable exclusivement
à la version de la convention de Bruxelles amendée par le
protocole de 1968, le DST (droit de tirage spécial) est substitué
en tant qu'unité de compte à la livre sterling or et à
toute autre monnaie référencée par rapport à
l'or.
1.2.La convention de Berne (CIM) :
Dans toutes les conventions internationales relatives au
transport de marchandises, celle qui a trait aux transports ferroviaires
internationaux, dite CIM43(*), est la plus ancienne, ayant été signe
pour la première fois a Berne le 14 octobre 1890 et entrée en
vigueur le 1er janvier 1893. Dés l'origine, sa
révision périodique a été prévue afin de
tenir compte de l'évolution des techniques et de remédier aux
lacunes ou imperfection du texte qui se révélerait à
l'usage. Les travaux de la 8iéme conférence de
révision ont abouti à la signature à Berne, le 9 mai 1980,
d une nouvelle convention, intitulée (conventions relatives aux
transports ferroviaires internationaux) (COTIF). La COTIF est entrée en
vigueur le 1er mai 1985 et a été publié au J.O
du 3 septembre 1987. La structure de cette nouvelle covention COTIF,
comprend :
· Une convention institutionnelle concernant la
création et le fonctionnement de l'organisation intergouvernementale
pour les transports internationaux ferroviaires (OTIF).
· Un protocole sur les privilèges et
immunités de l'organisation.
· Un appendice (A) consacré aux (règles
uniforme concernant le contrat de transport international ferroviaire des
voyageurs et des bagages) (RU-CIV).
· Un appendice (B) relatif « aux règles
uniformes concernant le contrat de transport international ferroviaire des
marchandises » (RU-CIM) ;
Protocole et règles uniformes CIV et CIM, y compris
leurs annexes, font partie intégrante de la convention. En application
du décret n° 87-722 du 25 août 1987, la convention
institutionnelle, le protocole sur le les privilèges et immunités
de l'organisation, les RU- CIM ont été publiés au JO du 3
septembre 1987(J, O 3 sept, 1987).
L'Algérie a déposé son instrument de
ratification et d'adhésion parmi les 41 pays signataires de cette
convention.
Section 2 : le nouveau code maritime
algérien :
Avec la chute du mur de Berlin, la
fin du monopole, et intervention du FMI, le législateur algérien
a vu la nécessité de modifier quelques dispositions du code
maritime algérien afin de le mettre en harmonie avec la
réalité économique (loi n°96-05 du 25 juin 1998
portant code maritime).
2.1. Les ambiguïtés de l'ancien code maritime
sur l'activité de transport maritime44(*) :
Au lieu de créer un cadre législatif
favorable aux investisseurs privés, donc leur donner les moyens de
participer à la promotion du pavillon algérien. Dans l'ancien
code maritime c'est l'inverse qui se produit. En Algérie toutes les
activités liés aux transports maritimes sont exclusivement
réservées aux entreprises d'Etats en vertu du monopole et de la
propriété publique des transports maritimes
décrétés par la constitution de 1976, considère du
point de vue de la réglementation, ce monopole était une suite
logique de la politique économique inspirée du socialisme et
caractérisée par l'omniprésence de l'Etat au niveau de
tous les secteurs d'activités. Cependant, cet arsenal juridique s'est
fait au détriment des seuls opérateurs algériens
désireux de créer et d'exploiter à partir du territoire
national, une entreprise de transport maritime. Ces opérateurs sont
ainsi légalement mais injustement exclus.
2.2. Caractères principaux du nouveau code maritime
algérien45(*) :
Les pouvoirs publics ont décidé
récemment de réformer le code maritime et donc permettre
l'ouverture de l'activité de transport maritime au secteur privé
algérien et aux professionnels désireux de créer des
compagnies d'armement maritime, les pouvoirs publics ont fini par comprendre
qu'il n'y a pas d'opposition entre les armateurs, qu'ils soient dans le secteur
public ou privé.
Cette modification a touché le navire, sa
nationalité, l'exploitation commerciale du navire, la
libéralisation des transports maritimes, régime de
responsabilité du transporteur. Ce nouveau code a apporté une
révolution dans le domaine de l'exploitation portuaire, en ouvrant les
activités de manutention et d'acconage au privé.
Le premier caractère qui ressorts de la lecture
du CMA est son caractère internationaliste. Le législateur
algérien s'y est procédé en très nombreuses
occasions par référence directe aux règles des conventions
internationales existantes.
Le CMA ne s'aligne pas nécessairement sur les
conventions les plus « modernes » lorsqu'il existe
plusieurs moutures réglant le même domaine ; d'autre part, il
peut se faire que l'Algérie ait adhéré ou ratifié
une convention internationale et s'inspire de la concurrence de celle-ci pour
organiser sa législation interne. Ainsi l'Algérie a
adhéré à la convention de Bruxelles de 1967 pour organiser
ce domaine. Le CMA renvoie purement et simplement à la convention de
Bruxelles du 25 Août1924 dans sa version originale. Pour ce qui concerne
les transports maritimes sous connaissement ratifiée par
l'Algérie mais il fait référence au protocole modificatif
de 1968 (art.805), il renvoie directement à la convention de Bruxelles
de 1957 sur la limitation de responsabilité des propriétaires de
navires (art.96), à la convention de Bruxelles de 1969 sur la
responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par
les hydrocarbures (art.121), la convention de Bruxelles de 1961 en
matière de transport de passagers, la convention de Bruxelles de 1967 en
matière de transport de bagages par mer (art.824).
Dans d'autre domaines, la
référence n'est pas aussi directe, mais l'inspiration
reste certaine : ainsi la convention de 1910 inspirent certainement les
règles de l'arbordage et de l'assistance, alors que les règles
de la Haye et York inspirent la réglementation des avaries communs (il
s'agit pas là d'une convention internationale) ;
On trouve aussi référence à la convention
des Nations Unis sur le droit de la mer (Monteo. Bay 7/12/82), art.512 et
art.520.
2.3. Les défaillances du nouveau code maritime46(*) :
Le CMA constitue la partie
intégrale de la législation maritime algérienne. Cette
nouvelle modification aura véritablement d'intérêt sur le
plan interne d'une part, comme la libéralisation des transports
maritimes. D'autre part, ce nouveau code marque un recul par apport à
l'ancien quant aux conditions d'algérianisation des navires et la
participation des étrangers personnes physiques, et l'exercice des
activités d'affrètement.
Ce nouveau code reste muet sur certaines questions
importantes comme l'algérianisation des navires loués en
crédit-bail ou affrétés coque nue par une personne
physique ou morale algérienne, le caractère solennel ou d'ordre
probatoire du contrat de manutention et d'acconage, l'avis du manutentionnaire
quant à l'applicabilité des clauses de mandat
insérées dans les connaissements.
Le développement d'une jurisprudence montrera quelque
imperfection de ce code : l'interprétation de la notion de valeur
« courante » et « usuelle »,
validité des clauses de mandat, et le régime de
responsabilité de l'acconier. Enfin nous pourrons dire que
l'Algérie a procédé à une grande étape dans
ce système.
ChapitreV : perspectives et voies de
développement :
Il n'existe pas un modèle
uniforme pour la réussite d'un projet maritime. Chaque pays constitue un
cas particulier. Néanmoins, il existe des critères de bases pour
assurer la réussite de son projet.
Dans le cas algérien, le développement
du secteur maritime est conditionné par la mise en oeuvre d'un cadre
juridique fiable, de projets d'investissements cohérents et
intégrés, portant sur tous les éléments de la
chaine de transport. Ceci ne peut se faire que de façon graduelle en
tenant compte de la conjoncture internationale. Le caractère
d'universalité du transport maritime constitue un de ses aspects
fondamentaux, donc il est difficile de le concevoir d'une façon
autarcique.
Section 1 : les ambitions portuaires de
l'Algérie :
Le ministre des travaux
publics47(*) a
élaboré un schéma directeur portuaire à l'horizon
2025 : c'est un ensemble d'axes, de grandes orientations dans le cadre
d'une vision d'avenir concernant les ports. En plus de cette projection
à l'horizon 2025, le schéma est conçu de telle sorte
à permettre sa révision chaque quinquennat.
Il est prévu d'ores et déjà
l'adaptation du cadre législatif et réglementaire, c'est à
dire revoir les textes régissant les ports et les activités
portuaires avec séparation entre les différents
intervenants : autorité, gestion,...comme il préconise la
modernisation, la mise à niveau du complexe portuaire national et un
management. D'où découle la nécessité de
modernisation de la gestion des ports de commerce, du développement de
la «containérisation », du développement de la
pèche industrielle et semi industrielle, de l'augmentation des
capacités des ports pétroliers, du développement de la
plaisance et, enfin, de répondre aux besoins nationaux croissants avec
la prise en compte de l'évolution du contexte international et euro
méditerranéen.
En 2006, l'activité de containerisation en
méditerranée a réalisé 7,5 millions EVP. A
l'horizon 2015 le besoin sera de 21 millions EVP, mais les capacités
actuelles ne dépassent pas les 12 millions d'unités (EVP). La
part algérienne de cette activité est infinie, pour ne pas dire
négligeable. Ce que le schéma préconise de dynamiser.
« Les ports algériens doivent jouer un rôle
méditerranéen pour la containerisation (transit) », a
affirmé le ministre. Les ports d'Oran et de Jijel, appuyés par
ceux de Bejaia et d'Alger, sont prévus pour cela en plus de
transbordement.
En Algérie, le mouvement global (entrées
et sorties) a été, en 2005, d'environ 734000 EVP. Alors que 96%
des échanges extérieurs se font par voie maritime et 90% des
échanges internes par voie terrestre (route). Le constat est que les
infrastructures portuaires sont insuffisantes et avec des capacités
très limitées, d'où la saturation.
Le schéma directeur annonce des
prévisions optimistes. D'ici à 2010, le trafic atteindra à
1, 3 millions EVP, 2,3 en 2015, 2,8 en 2020 et 3,3 en 2025. Le trafic
marchandise à l'exportation pourrait atteindre 100 millions de tonnes et
augmentera jusqu'à 155 millions de tonnes à l'horizon 2020.
À l'import, le volume passera de 264000 tonnes en 2005 à 680000
tonnes en 2025. Le flux passagers qui était de 85000 en 2005, devrait
passer à 1170000 en 2025. Quant au flux véhicules, qui a connu un
boom ces dernières années et qui a enregistré à la
même période 282000 unités (véhicules), il est
attendu qu'il passe à 390000 véhicules en 2025.
Le coût global de l'investissement est de 665
milliards de DA répartis sur deux périodes. 2005-2015, avec un
investissement de 384 milliards de DA et 281 milliards de DA pour la
période 2015-2025. Le schéma prévoit, dans le
détail, le lancement de l'activité cabotage, carferry et
marchandise, la construction de 7 gares maritimes pour un montant de 5
milliards de DA, de 4 terminaux à conteneurs pour 115 milliards de DA,
de 6 ports et terminaux de marchandises pour le même mentant et
l'entretien des infrastructures pour une enveloppe de 53 milliards.
Evidemment, la réussite de ces projections
nécessite la révision du mode de gestion des ports avec
l'introduction de nouveaux partenaires, notamment le privé, la
modernisation des structures, leur mise à niveau pour optimiser leur
exportation et, comme le souligne le ministre, « capter une part de
ce marché méditerranéen ».
Section 2 : Construction et réparation
navale
La facture de répartition des navires
algériens a atteint, en 2006, les 80 millions
d'euros1. Une facture de réparation de navires en constante
augmentation.
En 2004, les dépenses avoisinaient les 50 millions
d'euros. Seulement 20% des réparations sont effectuées en
Algérie. Une grande majorité des navires algériens (80%)
se dirige vers les ports internationaux pour les besoins de
répartition.
Pour remédier à ces frais,
l'Algérie a lancé un appel d'offre international pour le
lancement d'une société de répartition navale. Le
président de la SGP Sogeports a estimé, qu'après le
lancement de cette société, l'Algérie pourrait, à
moyen terme, se placer dans « la construction
navale ». « C'est ainsi qu'ont commencé de
nombreux constructeurs », s'est enthousiasmé M.Faycel Khelil
le président de la SGP Sogeports.
En créant sa propre société de
réparation navale - en partenariat avec des groupes nationaux ou
étrangers - notre pays passera ainsi du statut de client à celui
de prestataire pour des bateaux étrangers.
Le marché est d'autant plus grand que chaque
année, plus de 7000 navires font escale dans les ports algériens.
«Des milliers de navires étrangers nous passent pour 48(*)ainsi dire sous le nez. Nous
n'avons pas les moyens de les remorquer ou de les réparer. Nous avons
intérêt à ouvrir le marché de la répartition
navale», a encore expliqué M.Khelil. L'appel d'offres pour la
création de cette société de répartition navale
basée à Oran a été lancé par le groupement
d'intérêts communs (composé de 10 entreprises portuaires
nationales) le 10 octobre dernier(2007).Déjà, souligne-t-on,
douze entreprises (dont 8 étrangères) ont retiré le cahier
des charges. Le choix de port d'Oran pour la création de la
société de répartition est lié, souligne-t-il, au
fait qu'il soit situé près de détroit du Gibraltar qui
compte un grand nombre de bateaux qui y font escale et ont, de ce fait, besoin
de répartition ou de remorquage. La société de
répartition navale d'Oran est, par ailleurs, une idée qui date de
dix ans mais qui n'a pu être concrétisé jusque
là.
Section 3 : voies d'une réussite d'un
armement :
La réussite d'un armement repose sur la
compétence de son dirigeant, mais lorsque ce dernier est l'Etat, les
contradictions et les erreurs d'investissements ne manque pas. A. Vialard se
pose la question « parmi les problèmes particuliers que posent
les armateurs d'Etats, celui de savoir, qui de l'Etat lui même ou de la
société national créée pour gérer la flotte
d'Etat, est l'armateur réel ». Nous retrouvons cette confusion
dans le cas algérien.
Apparemment, les problèmes de l'armement
algérien ne viennent pas que de la mer, ils ne sont pas seulement
d'ordre financier mais ils sont liés aux incohérences des
décisions de l'Etat en matière de gestion48(*).
Le premier défit à relever par les
pouvoirs publics est de valoriser le métier de l'armateur. Il faut aussi
prendre en compte l'ensemble de la chaîne de transport. Un pays qui ne
dispose pas d'une infrastructure importante d'auxiliaires, son transport risque
de s'effectuer dans des conditions défavorables pour lui .
L'ouverture des activités de TM à
l'initiative privée (nationale et étrangère) aura un grand
impact sur ce secteur. Ces réformes ne visent en auqu'un cas le
désengagement de l'Etat, mais l'augmentation de l'efficacité de
mode de transport pour le rendre plus compétitif. Dans cette optique, il
s'agit d'instaurer la transparence dans les contributions allouées par
l'Etat en séparant les domaines d'interventions de ce dernier de ceux
des sociétés exploitantes.
En revanche, l'Etat doit encourager les initiatives
des acteurs privés.
Conclusion générale :
L'Etat intervient sous différentes
formes ; en tant que puissance publique, rôle qui lui est
dévolu quelque soit son orientation politique, c'est l'Etat
législateur, l'Etat est aussi partenaire d'autres Etats dans le cadre
international. Il peut également agir en tant que agent
économique, c'est le cas de l'Algérie avant l'intervention du FMI
au début des années 90.
Le transport maritime en Algérie a
évolué à l'image de l'économie nationale, dans un
contexte « étatiste »et
« socialiste ».l'Etat a conservé un
rôle hybride, il est à la fois acteur et régulateur
rôle qu'il a des difficultés à tenir. Dans cette ambiance
les sociétés nationales, principaux chargeurs, sont devenues par
leur gigantisme de véritables «Etat dans l'Etat ». Le
secteur maritime demeure partagé entre les réalités
économiques, maritimes et les volontés des
« politiques ». On croyait que la réglementation
permettrait d'éviter la confrontation avec les règles de
marché maritime.
Le bilan fait sur la qualité de
l'activité maritime et portuaire de l'Algérie s'avère
particulièrement préoccupant, cette constatation s'applique
notamment pour le transport des marchandises hors hydrocarbures.
L'Algérie a fait porter son effort uniquement sur le secteur des
hydrocarbures en se dotant d'une flotte méthaniere et en construisant
une infrastructure portuaire adaptée à ce trafic. Mais
l'Algérie qui voit 96% de son commerce extérieur emprunter la
voie maritime a besoin aussi de ports efficaces et d'une flotte performante
pour assurer l'acheminement de ses produits (biens d'équipements,
produits alimentaires), à ce niveau, elle a un retard important à
combler.
Un pays qui a une culture maritime est celui qui a su
valoriser sa façade maritime (pèche, tourisme, cabotage etc.), ce
n'est pas le cas de l'Algérie qui a abordé l'espace marin avec un
aspect continentaliste. L'absence de cabotage, situation paradoxale lorsqu'on
sait que ce pays dispose de 13 ports. Valoriser sa façade maritime
signifie aussi adopter une politique active qui consiste à créer
un trafic de transbordement dans un port national dont l'avantage est
multiple : valeur ajoutée pour le port, emplois, réduction
des taux de frets, etc. Ces obstacles ont fait apparaitre les limites et les
incohérences de la politique maritime de l'Algérie.
Après le désengagement graduel de l'Etat
entamé le début des années 90, ou les échanges ont
connu une faible amélioration, vient le tour des réformes qui ont
mis de l'huile dans les rouges du commerce extérieur algérien. On
a d'ailleurs assisté à un accroissement de plus en plus important
des échanges internationaux de marchandises qui ont
dépassé, pour la première fois, les 100 millions de tonnes
et cela à partir de 1999 et atteignent 108 millions de tonnes en 2002 et
dépasse les 115 millions de tonnes en 2005. Cet accroissement est
soutenu en grande partie par la flotte étrangère qui accapare 80%
du volume des échanges extérieurs algériens au
détriment du pavillon national, qui malgré l'ouverture des
activités liées au transport, aux opérateurs privés
locaux et étrangers, reste très faible (10%). En effet, la loi
98-05 portant sur le transport maritime a stimulé un accroissement sans
précédant de transport maritime.
Enfin, si l'Algérie veut atteindre son ambition
maritime, elle doit oeuvrer pour une cohésion mer-ports. Pour
réaliser cette mesure, elle doit s'appuyer sur une communauté
portuaire soudée et une fonction armatoriale revalorisée.
De grands défis attendent donc les responsables.
Bibliographie
Ouvrage :
§ BERNARD Guillouchon, économie internationale, Ed
Dunod, 1990.
§ MOHAMED Cherif Fatima Zohra, l'activité portuaire
et maritime de l'Algérie, problèmes et perspectives,
OPU ,2004.
§ MERLIN.P ; géographie de l'aménagement,
PUF, paris, 1991.
§ PANTZ Dominique, institutions et politiques commerciales,
du GATT à l'OMC, Ed Economica, 1998.
§ PIERRE Bauchet, les transports mondiaux instrument de
domination, Ed Economica, 1998.
§ PIERRE Bizolon, l'organisation économique du monde,
Ed Casteilla, 1996.
§ SARI Djilali, les mutations socio- économiques et
spatiales en Algérie, OPU, 1993.
Mémoires :
§ MERZOUG Slimane, la place de transport maritime de
marchandises dans le développement économique de la wilaya de
Bejaia, thèse magistère en sciences économiques,
option « gestion de développement », Bejaia,
2005.
§ M.NEFFOUS, le nouveau code maritime Algérien,
mémoire DESS, centre CDMT, université Aix Marseille, 2000.
§ M.Moussaoui, Karima et Meradi Ouari ; le transport
maritime international de marchandises cas de l'Algérie,
université de Bejaia, 2004.
Rapports, revues et documents :
§ BOUSBIA Mahmoud, la facilitation du transport maritime
international et du passage portuaire ; cas de l'Algérie, Tunis
2003.
§ Conférence de Tunis,RED-MED,09.11/10/20002.
§ Document interne au ministère des transports ;
les transports maritimes, Alger 2002
§ Journal officiel de la république algérienne
n°47, loi n°98-05 du 25 juin 1998 modifiant et complétant
l'ordonnance n°76-80 du 23 octobre 1976 portant code maritime.
§ Institut français des relations internationales
(IFRI), rapport annuel, 2003.
§ Institut québécois des hautes études
internationales (IQHEI), colloque international, 2004.
Articles de presse :
§ El watan économie du 17 au 23 avril 2006.
§ El watan économie du 14 au 20 mai 2007.
§ El watan économie du 17 au 23 mars 2008.
§ El watan économie du 05 au 11 novembre 2007.
§ Quotidien national, liberté, du 08 janvier 2007.
Divers Sites Internet :
§ Conférence des nations unis pour le commerce et le
développement ;
www.unctad.org
§ Document interne au ministère des transports ;
les transports maritimes, Alger2002
§ La compagnie nationale de navigation, www.cnan-dz.com
§ Ministère des transports,
www.ministeredetransports.dz
§ Office nationale des statistiques, www.ons.dz.com
§ Organisation maritime internationale,
www.imo.org
Index des tableaux :
Tableau N°01 : récapitulatif des
principaux déterminants des échanges internationaux.
07
Tableau N°02 : Droit de douane
penderie par les échanges internationaux avant et après l'Uruguay
round. 10
Tableau N° 03 : Armateurs nationaux
au 31/12/2002. 45
Tableau N°04 : La structure de la
flotte nationale en tpl pour les années 2000-2002.
46
Tableau N°05 : L'âge moyen de la
flotte nationale au 31/12/2002 48
Lexique
· Armement : ensemble du matériel et du
personnel nécessaire à la navigation d'un navire. Il peut aussi
designer une compagnie de navigation.
· Cabotage : navigation entre deux ports
séparés par une faible distance. Cabotage national consiste
à la navigation entre les ports d'un même pays.
·
Cargos : navire non spécialisé destiné au transport
de marchandises diverses
· Conférences : ententes entre les armateurs
qui visent le bon fonctionnement d'une navigation maritime sur les lignes
régulières à des tarifs et selon une fréquence
déterminée entre eux.
· Consortium : c'est la mise en commun des
recettes, des horaires, des espaces navires et des dépenses
d'exploitation de plusieurs navires affectés à une même
ligne régulière.
· Docker : ouvrier affecté au chargement et
déchargement des navires
· Empotage : chargement de marchandises à
l'intérieur d'un conteneur ou d'une citerne
· Gerbage : empilage des conteneurs, sacs,...
· Hub : port central qui dessert des lignes
à longues distances et qui est desservi lui même par des lignes
dites « feeder »
· Joint venture : co-entreprise
· Jauge brute : capacité intérieure
totale du navire
· Jauge nette : juge brute moins les volumes
occupés par les soutes, les machines et le logement des
équipages
· Marchandises diverses : englobent tous les flux
hors vrac liquide et sec.
· Méthanier : navire
spécialisé dans le transport du gaz naturel
liquéfié (GNL)
· Navire porte- conteneur : navire
spécialisé dans le transport de marchandises
conteneurisées
· Navire ro/ro ou roulier : navire à
manutention horizontale
· Noeud : unité de vitesse correspondant par
heure au parcours d'un mille nautique
· NVOCC : désigne les sociétés
de transport qui ne possèdent pas de navires propres, mais
affrètent cales ou navires et élaborent à leurs clients
des connaissements maritimes à leur propre nom
· Off shore : plate forme de forage
pétrolier en mer
· Pétrolier : navire destiné au
transport de pétrole brut ou de produits raffinés
· Pool : accord entre les armateurs qui consiste
à la fixation des parts de marché et dans certains cas les
modalités d'exploitation d'une ligne
· Rupture de charge : action qui consiste au
transfert des marchandises d'un mode de transport à un autre
· Soute : combustibles nécessaires au
fonctionnement d'un navire
· Surestaries : délais
supplémentaires passés par les navires dans les ports de
chargement et de déchargement. Ces délais donnent lieu à
un paiement de frais en fonction de d'heures ou de jours
supplémentaires.
· Taux de fret : prix du transport maritime.
· Tirant d'eau : distance qui indique la profondeur
d'un bassin portuaire
· Tonnage de jauge brute (TJB) : capacité
totale en volume d'un navire. Elle se mesure en tonneaux. 1 tonneaux = 100
pieds cube = 2,83 m3.
· Tonne de port en lourd (TPL) : le tonnage qu'un
navire peut transporter y compris les combustibles et les autres
approvisionnements.
· Vrac liquide : consiste en pétrole, gaz
et produits chimiques.
Vrac solide : concerne les marchandises telles que les
minerais, les charbon, les céréales;
Liste des abréviations :
A.E.L.E : Association
Européenne de Libre Echange.
A.L.E.N.A : Accord
Nord-Américain de Libre Echange.
A.M.F : accord Multifibres.
C.C.I : Chambre de Commerce
Internationale.
C.D.E.A.O : Communauté
Economique Européenne.
C.N.U.C.E.D : Conférence des
Nations Unies sur le Commerce et le Développement.
EVP: Equivalent vingt
pieds.
FAP : Franc d'avaries
particulières.
G.A.T.T : Accord
Générale sur les Tarifs douaniers et le Commerce.
G.A.T.S : Accord
Générale sur le Commerce et le Service.
Ha : Hectare : superficie
égale à dix mille mètres carrés.
Km : Kilomètre :
Unité de mesure de distance équivalent à une longueur de
mille mètres.
MERCOSUR : Marché Commun Sud
Américain.
N.C.M : Négociations
Commerciale Multilatérales.
N.P.F : Clause de Nation la plus
Favorisée.
O.C.D.E : Organisation de
Coopération et de Développement Economique.
O.M.C : Organisation
Mondiale du Commerce.
B.I.R.D : Banque Internationale pour
la Reconstruction et le Développement.
A.N.A.S.E : Association des Nations de
l'Asie du Sud-Est.
C.E.E : Communauté Economique
Européenne.
Ex PEP : pays a Economie
planifiée.
PDEM : pays développes a
Economie de Marché.
PVD : pays en voie de
développement.
TJB : Tonneau de jauge brute.
TPL : Tonne de port en lourd.
SONAMA : Société
nationale Maritime.
CNAN : compagnie de Nationale
Algérienne de Navigation.
SNTM : Société Nationale de
transport Marit
* 1 IFRI ; institut
français des relations internationales
* 2 Pierre Bizolon ;
l'organisation économique du monde, Ed Casteilla, 1996
* 3 Bernard Guillouchon ;
Economie Internationale, Ed Dunod, paris 1990.
* 4 P.Bauchet, les transports
mondiaux, instrument de domination, Ed economica. 1998. p 49.
* 5 PVD : pays envoi de
développement.
* 6 PANTZ Dominique :
institutions et politiques commerciales, du GATT a l'OMC, 1998, Ed economica.
* 7 Le 20/09/1996 : 94
parties contractantes
* 8 Institut
québécois des hautes études internationales (IQHEI).
* 9 Nations Unis «Basic
Facts About the United Nations» New York 1989
* 10 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes perspectives, OPU 2004, p50, 51.
* 11 MERLIN.P ;
géographie de l'aménagement, PUF, paris, 1991.
* 12 La nationalisation des
hydrocarbures le 24 fevrier 1974 qui avait marqué la fin d'un processus
de recouvrement de la souveraineté nationale sur l ensemble des
richesses naturelles du pays.
* 13 UMA : union du
maghreb arabe.
* 14 Gibraltar; territoire
britannique comprenant le cap rocheux, appeler le rocher de Gibraltar
(autrefois calpe), la superficie de Gibraltar est de 5.8 Km2.
* 15 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004.
* 16 VIGARIE, A ; les pays
en développement et la mère .Cahier de sociologie
économique, le havre, 1979.
* 17 VIGARIE, A ; les pays
en développement et la mère .Cahier de sociologie
économique, le havre, 1979.
* 18 Conférence de
Tunis,REG-MED:09.11/10/2002
* 19 Journal officiel de la
république algérienne n°47, loi n°98-05 du 25 juin 1998
modifiant et complétant l'ordonnance n°76-80 du 23 octobre 1976
portant code maritime.
* 20 Journal officiel de la
république algérienne n°47, loi n°98-05 du 25 juin 1998
modifiant et complétant l'ordonnance n°76-80 du 23 octobre 1976
portant code maritime.
* 21 El watan économie
du 17 au 23 avril 2006, p3
* 22 El watan économie
du 17 au 23 mars 2008, p13 et 14.
* 23 Journal officiel de la
république algérienne n°47, loi n°98-05 du 25 juin 1998
modifiant et complétant l'ordonnance n°76-80 du 23 octobre 1976
portant code maritime.
* 24 El watan économie
du 17 au 23 mars 2008, p13 et 14.
* 25 El watan économie
du 17 au 23 mars 2008, p13 et 14.
* 26 Compagnie nationale
algérienne de navigation créée en 1963, porte aujourd'hui
le nom de CNAN groupe suite a la décision de conseil de l'Etat, site
Web ; www.cnan-dz.com
* 27 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004, p 10.
* 28 A la suite de plusieurs
vagues d'élargissement, l' UE est passée de 6 a 27 Etats
membre.
* 29 A.M.LUVAMBANO, memoire
D.E.S.S ; LõOrganisation Mondiale de commerce et le transport
maritime, centre CDMT, universite Aix Marseille, promotion 2000 p05.
* 30 Une qualité
d'autonomie et d'équilibre émotionnel, signifie ; le
développement physique et intellectuel.
* 31 Actualité sud
cargo : la détente actuelle se traduit par une forte croissance du
trafic vers l'Algérie, l'armement sud cargo est fortement acre sur les
échanges avec les pays du Maghréb.La compagnie détient
maintenant un trafic annuel d' environ 400 000 tonnes pour seulement 150 000 au
début des années 90.
* 32 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004, p144
* 33 Document interne au
ministre des transports, les transports maritimes, Alger 2002
* 34 SARI Djilali, les
mutations socio-économiques et spatiales en Algérie, OPU
1993, page 303.
* 35 Merzzoug Slimane ; la
place de transport maritime de marchandises dans le développement
économique de la wilaya de Bejaia, thèse magistère,
université de Bejaia, promotion 2005.
* 36 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004, p 125.
* 37 Document interne au
ministère des transports, les transports maritimes, Alger
2002.
* 38 BOUSBIA Mahmoud, la
facilitation du transport international et du passage portuaire en
Méditerranée, Tunis, 9-11 octobre2003.
* 39 El watan économie
du 14-20/mai 2007 p2, 3,4
* 40 Quotidien El watan du
26/02/2008 p02.
* 41 Article 860-01,
illustration de la convention de Bruxelles (convention originelle); transports
maritimes, guide Lamy transports, tome 2,4ieme partie Ed Lamy aout
1999.
* 42 Article 375-02,
illustration de la convention de Bruxelles, modifie 1968 ; transports
maritimes, guide Lamy transports, tome 2,4ieme partie, Ed Lamy aout
1999.
* 43 Article 860, illustration
de la convention de Berne (CIM); transports maritimes, guide Lamy transports,
tome2, 4ieme partie, Ed Lamy aout 1999
* 44 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohra, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004, p 119.
* 45 M.NEFOUS,le nouveau code
maritime algérien,mémoire D.E.S.S centre CDMT,université
Aix-Marseille,prom 2000 p6-7
* 46 M.NEFOUS,le nouveau code
maritime algérien,mémoire D.E.S.S centre CDMT,université
Aix-Marseille,prom 2000 p6-7
* 47 Quotidien liberté
du jeudi 8/O1/2007, p02.
* 1 El watan économie du
5 au 11/11 2007 p2
* 48 MOHAMED-CHERIF Fatima
Zohar, l'activité portuaire et maritime de l'Algérie,
problèmes et perspectives, OPU 2004, p 151.