2.1.3 La sexuation
La sexuation se définit dans les représentations
de manière axiologique la droite> versus la gauche . L' appui de
l'homme se fait de manière convergente sur le coté gauche (soit
sur la droite du personnage)Inversement l appui de la femme seréalise de
manière convergente sur le coté droit (soit sur la gauche du
personnage) Ors'ily a arme en main , celle-ci converge sur le coté droit
du personnagede meme le bras en action du personnage est le droit, ainsi la
force semble etre du coté droit et donc du coté de l'homme et non
de la femme.
La position assise est paritairement partagéeen
revanche la position debout est plutot celle de l'homme dans les
représentationsOr nous avons vu dans lanalyse du
20p. cit, p 175 et p 192
corpus A que celle-ci est significativel Homme debout cest l
Homme en marche symbolique vers le progrès Ainsi donccest lhomme et non
la femme qui entame <la marche évolutive tournée vers la
civilisationla culture le progrès Dailleurs est-ce que cela ne renvoie
pas à la conception périmée du mari qui travaillefait
<tourner le monde> par sa puissance économique pendant que la
femme saffaire aux taches domestiques, et est donc coupée de la marche
du monde?
Soulignons qu'il arrive tout de meme à la femme detre
debout (mais moins que l'homme) ; il lui arrive aussi d'etre à quatre
pattes au sol. Or cela narrive jamais aux hommes. La femme connait donc une
posture de grande soumission qui est certes périphérique dans
notre corpus mais en tous les cas jamais partagée avec les hommes. En
outre, la femme semble uniquement représentée dans son role de
mère nourricière> ( poitrine visible * contact avec
bébé ou enfant ) Elle semble uniquement rattachée aux
soucis maternels liés à l'éducation des enfantsPlus
encore, alors que lhommese caractérise par une attitude d'observation et
de réflexion importante ( regardhors cadre * <attitude de
concentration *), la femme semble davantage liée à la
sphère émotionnelle ( attitude de grande inquiétude ou de
grande tristesse * kinésie statique * mouvement autocentré ). Si
ces sentiments de tristesse et dinquiétude sont partagés,
lanalyse en degré nous montre que le paroxysme de ces attitudes
(degré 2) est attribuéaux femmes.
2.1.4 Synthèse
Si nous résumons quelque peu notre analyse ci-dessus,
lon peut dégager quelques idéologèmes pertinents quant
à la mise en scène dune sexuation fortement marquée.Le
corps de l'Homme préhistorique est un corps fantasmé qui
obéitaux canons esthétiques de l'art occidental. L'homme est
davantage rattaché à la sphère du < <dynamisme>
> et l'< <activité> >. A l'inverse, la femme est
directement reliée à la sphère de la <
<passivité>>. Elle n'a qu'une seule fois une arme en main, dans
la peinture de Maxime Faivre (aF), image la plus marginale du corpus
(systémie formelle) Lhomme est davantage dans l'<<autonomie>
> ( parfois isolé * souvent proche * jamais en contact sauf lors d'un
combat (E) ) et la femme davantage dans la < <dépendance> >
( toujours proche ou en contact * une seule femme pour plusieurs hommes )
Par ailleurs, si l'on se réfère aux
thèmes bibliques fondamentaux, notamment celui d'Adam et Eve, l'on se
rend compte qu'il y a contamination de ces idéaux religieuxdans notre
corpus. Selon le récit de la GenèseEve fut créée
à partir dune des cotes dAdam, ainsi celui-ci ne serait plus seul, Eve
laiderait et pallierait son ennui. Cette penséeréductrice du role
de la femme est la meme que celle présentée par notre corpus. La
femme n'est ni active , ni combattante , ni inventrice dobjets elle est
uniquement mère. N'est-ce pas seulement voir en elle ses
capacités reproductives? Seulement son aptitude à fournir
à l'homme sa lignée éternelle? Cette vision contraint la
femme à ses aptitudes physiques et non intellectuelles.
Il y a des traces dans notre corpus dinsus bibliques qui
renvoient à une conceptionde
la femme proche de la terre ( mimogestualité
dirigée vers le bas x position assise ou au sol), au bas corporel si
l'on se réfère à la thèse de Bakhtine qui
étudie Rabelais3. La femme renvoie aussi à quelque
chose de mystérieux sombre d<incompréhensible> (/la femme
est souvent dans un abri, une grotte etc) Y ressort lidée bibliquede la
méifiance et du vice car la femme est souvent tapie dans lombre (quand
elle est dans un abri ou une grotte) , cela en lien avec l'idée de la
femme tentatrice et pecheresse> repsonsable de la chute des Hommes et qui
pour cela, doit enfanter dans la douleur
Un autre point de vue autre que biblique et plus
psychanalytique seraitcelui de considérer le sexe féminin comme
un mystère que révèle son anatomie même.En effet, si
l'organe érectile des hommes est visibleil nen va pas de meme pour celui
de la femme. Il y a donc tout un imaginaire qui se greffe sur la
féminité et que lon peut retrouver dans cette mise en
scène de la grotte de l ombre et de l abri quelque chose de caché
, d' intime>. La grotte devient ainsi unlieu synecdotique du sexe
féminin, sombre , humide , inquiétant>
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