Comme la plupart des grandes agglomérations urbaines,
Dakar est devenue au file des années un grand pôle
d'échanges, ainsi qu'une plaque tournante centralisant une grande partie
de l'activité économique du Sénégal.
Guédiawaye, en tant que deuxième
département le plus peuplé après Pikine, constitue avec ce
dernier la banlieue Dakaroise. La forte attraction de Dakar sur les autres
régions du Sénégal et sa situation géographique
(avec une superficie de 547 km2, soit prés de 0,33% de la
superficie totale du Sénégal, Dakar a une population de plus de
deux millions d'habitants [2 267 356 habitants en 2003 (dernier recensement
de la population et de l'habitat de 2002)] ; ceci correspond à une
densité de 4 145 habitants/km26, font que ses
départements sont des lieux de très fortes concentrations
humaines.
Le département de Guédiawaye, avec ses cinq C.A
représente un des départements les plus peuplés du
Sénégal et la C.A de Médina Gounass est la plus
densément peuplée du pays. Devant cette forte concentration
humaine sur des espaces plus ou moins restreints, devant la proximité de
l'habitat et surtout la quasi inexistence d'infrastructures sanitaires
équipées, les problèmes d' « eau potable » se
situent au premier loge des contestations sociales au sein du
département.
L'eau de la SDE (eau de robinet) qui approvisionne
prés de 97,6% des ménages et celle tirée de la nappe
phréatique via d'une part les « pompes Diambar » et d'autre
part les quelques rares puits, représentent les principaux sources d'eau
potable dans l'ensemble des cinq C.A du département.
La forte activité maraîchère
encouragée par la proximité des « Niayes » qui utilise
des pesticides et de l'engrais et surtout l'absence d'un système
d'assainissement approprié qui favorise l'enfouissement des
déchets ménagers sont problématiques et
représentent des sources notoires de pollution.
Même si les canalisations de la SDE limitent la
contamination de l'eau de robinet, celle de la
nappe est sujette à
cette forte pollution qui prend des proportions importantes. Cette pollution
6 Mémento des transports terrestres de 2004,
p.9
a de fortes répercussions d'abord sur la santé
des populations (par l'eau consommée) et ensuite sur l'environnement et
constitue un frein majeur au développement durable.
Vue l'importance de réseau d'adduction de la SDE (sa
forte couverture qui touche la quasi- totalité du département) et
la faible profondeur de la nappe phréatique (qui affleure par endroits),
les problèmes de l'accès à l'eau ne se posent que
sommairement.
Cependant, le problème crucial de la qualité de
l'eau de boisson et de ses répercussions sanitaires et psychologiques
restent les principaux sujets de conversation et d'inquiétude des
populations au sein du département.
C'est ainsi que cette étude s'est proposée
d'apporter une modeste contribution sur les problèmes de gestion des
ressources en eau et en particulier les problèmes de la qualité
de l' « eau potable ».
La circonscription des considérations des populations
(étudiée grâce à la détermination des
caractères organoleptiques) et la détermination in situ des
caractères physiques de l'eau à analyser qui constitue pour le
scientifique le premier aperçu sur la qualité d'une eau,
concernent la deuxième partie du mémoire.
Le diagnostic de la situation des ressources en eau du
département et de la présentation au sens général
de ce dernier sont traités dans la première partie du
mémoire.
Enfin, la troisième et dernière partie est
exclusivement consacrée à la détermination de la
composition chimique de l'eau à analyser mais surtout à leur
confrontation avec les recommandations de l'OMS et ceci en l'absence de normes
Sénégalaises détaillées dans le code de l'eau.
Première partie
Présentation de la zone d'étude et
de ses ressources en eau