Effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Bénin( Télécharger le fichier original )par Gbènoukpo Modeste Arnaud DEDEHOUANOU Université d'Abomey-Calavi - DEA en Economie 2009 |
CONCLUSIONLa présente étude a permis d'analyser l'efficacité de la dette, sur la croissance du PIB par habitant. Elle a permis d'expliquer comment la dette peut favoriser ou non une croissance. Pour cela nous nous sommes appuyés sur deux hypothèses de recherche qui sont : H1 : déterminer la relation entre la dette extérieure sur la croissance économique. H2 : montrer le niveau à partir duquel le service de la dette publique influe sur les performances économiques du Bénin. La présomption que la dette influence la croissance nous a ramener à établir la relation entre le taux de croissance du PIB par tête, l'encours de la dette au carré, la variation des termes de l'échange, le déficit budgétaire de l'administration centrale, le taux d'investissement publique, le revenu réel par habitant décalé d'une période à partir d'un modèle économique. Les différents tests de diagnostic et de validation effectuées sur le modèle ont tous été concluants. Le test de cointégration en particulier nous a permis d'écrire en plus d'un modèle de long terme un modèle de court terme. Au terme de la régression, les élasticités au niveau de l'encours de la dette et l'aide public au développement ont révélé une relation positive. Au regard de ces résultats, l'endettement extérieur du Bénin et son activité économique ont évolué de manière cyclique depuis 1974 jusqu'à 2008. Dans la décennie 1974 la dette extérieure, l'investissement et l'activité économique ont présenté des taux de croissance élevés. Dans les années quatre vingt dix la croissance économique a décelé avec l'augmentation de l'investissement public. Dans cette même période la dette du secteur public a augmenté réduisant ainsi la capacité du Bénin à rembourser ses dettes qui dépendent à la fois du niveau d'endettement et de ses performances macroéconomiques à long terme. Au Bénin les régimes de croissance dépendent encore largement de facteurs exogènes ` et n'assurent pas une croissance autoentretenue fondée sur des mécanismes endogènes de création de richesse. Le seul moyen de limiter le surendettement semble donc être, à court et moyen terme de limiter les niveaux d'endettement du pays. Il y a des preuves empiriques de l'hypothèse de surendettement dans le cas du Bénin. Cette conclusion est en adéquation avec le fait que le Bénin est classé comme un pays pauvre très endetté, selon la Banque Mondiale et le FMI et des études comme celles présentées par Henrik Hansin (2002) , Coher (1993) Elbadaunsi (1996) et Patillo et al (2002). Le principal enseignement tiré de ces résultats montre que le niveau d'endettement du pays n'est d'abord qu'une question de solvabilité avant d'être un besoin de liquidité. Ce problème de solvabilité n'a pas aussi atteint le stade où l'effet du surendettement devient préoccupant. Les recommandations formulées sont allés à l'endroit tant des bailleurs de fonds que le Bénin afin d'améliorer l'effet de cette dette sur la croissance. Elles révèlent que le chemin à parcourir reste long et nécessite beaucoup plus d'engagement et d'action concrète. Pour finir, notons que cette étude reste perfectible car elle comporte certaines insuffisances. Nous les formulons ici de manière à ce qu'elle soit prise en compte dans les études ultérieures. Il s'agit entre autres : ° la non prise en compte parmi les déterminants de l'endettement de l'indicateur de la spécificité de l'économie (taille, densité, instabilité de pays etc.). ° de l'impact de l'initiation PPFE ° de l'élargissement de la taille de la série chronologique. ° de la construction des modèles d'équilibre général calculable de l'économie du Bénin, pour tester l'impact du remboursement de la dette (notamment le taux de charge) et les anticipations de croissance de la pression fiscale. ° Les limites proviennent également de l'indisponibilité des données sur toute la période et de la diversité des sources. Cependant, il convient de souligner que ces insuffisances ci-dessus relevées n'entachent nullement la portée théorique et empirique de l'étude dans la mesure où tout travail empirique n'est à l'abri des difficultés inhérentes à la construction des modèles économiques lesquelles sont reconnues au moins implicitement par tous les auteurs41(*). * 41 A.Bonafous « la logique de l'investigation économétrique » Dunod, 1973 p100cité par M. DEDEHOUANOU « Impact de l'Euro sur la balance des paiements des pays Africains de la zone franc : cas du Bénin page 46 Mémoire de maîtrise es Sciences Economiques/FASEG/UAC |
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