Section 3: Conséquence pour la mise en oeuvre
institutionnelle
Les considérations précédentes font
apparaître la nécessite de renforcer et même pourrait-on
dire, d'établir ex nihilo un pouvoir de décision, d'impulsion et
de coordination, susceptibles de permettre la mise en oeuvre de la
stratégie de développement touristique. De telles
responsabilités, de type régalien, ne peuvent être
exercées que par des responsables du secteur public qui doit en assumer
l'entière responsabilité, dans la concertation la plus
étroite possible avec les représentants qualifiés du
secteur privé.
Il est également indispensable que les fonctions des
pouvoirs publics en matière de réglementation et de
contrôle de l'activité touristique, ainsi qu'en matière de
statistique, puissent s'exercer pleinement grâce à un renforcement
considérable des moyens financiers et humains consacrés à
la satisfaction de ces besoins.
Le renforcement institutionnel de l'administration nationale
du tourisme portera à la fois sur l'actuelle direction du tourisme et
sur l'office national du tourisme, qu'il s'agit de mettre en situation de
fonctionner efficacement, le plus rapidement possible, en parfaite harmonie
avec les orientations de la stratégie nationale de développement
touristique. Ce renforcement doit constituer une priorité absolue, car
c'est de lui que dépend en premier lieu la mise en oeuvre de la
stratégie, principalement sous les trois angles suivants:
- en lui conservant son caractère global;
- en assurant sa cohésion d'ensemble;
- et en permettant de préparer le long terme dans la
perspective d'un tourisme durable.
Outre le renforcement de l'administration nationale du
tourisme, il est important que la coordination de l'ensemble des interventions
publiques ayant une incidence sur l'activité touristique soit
assurée de manière satisfaisante, notamment grâce à
la création d'un organisme approprié réunissant des
représentants de la totalité des ministres et des organismes
publics concernés.
Le développement touristique passe également par
une étroite concertation entre le secteur public et le secteur
privé indispensable à un développement harmonieux et
conforme aux objectifs fixés. Cette concertation peut notamment se faire
grâce à la participation de représentants des
opérateurs privés (à travers leurs associations et leurs
groupements représentatifs) à l'organisme de coordination
évoqué ci-dessus. Mais la concertation privé-public doit
également être plus concrète, grâce à la
conduite d'action en commun. C'est notamment le cas pour les actions relatives
à la promotion de la destination «Mauritanie» et des produits
touristiques correspondants. Une telle collaboration peut, au moins dans un
premier temps, être étendue aux actions, aussi urgentes que
fondamentales, à entreprendre dans les domaines du montage de nouveaux
produits et du développement des ressources humaines. Ce partenariat
public-privé devrait en particulier s'exercer à travers l'office
national du tourisme.
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