B- Pour un avenir meilleur.
Travailler pour un avenir meilleur, c'est tout le rêve
des Malgaches. Ce sera une réalité si les différentes
entités qui forment la Grande île travaillent de concert pour la
mener hors des eaux troubles dans laquelle elle s'est égarée.
Talata
Volonondry doit tout faire dans ce sens. Le travail c'est tout ce
qui compte quand on veut avancer, il n'est plus temps pour l'aumône.
1- Dynamiser le secteur agricole.
La commune de Talata reste encore un domaine agricole qui
approvisionne en denrées fraîches la Capitale de Madagascar.
Jusqu'à aujourd'hui, elle ne fait que satisfaire à cette demande
sans vraiment essayer de chercher d'autres débouchés. Par
ailleurs, on a vu que le système d'exploitation est encore loin
d'être modernisé. A cela s'ajoute la prépondérance
de la culture du riz qui accapare une grande partie du temps des cultivateurs.
La conjonction de ces données handicape sérieusement le
développement de la Région. C'est une structure figée,
atone qui est restée telle qu'elle depuis de nombreuses
générations. Or pour un essor rapide, il faut que les paysans
sautent le pas et amorcent de grandes réformes dans leurs
activités.
L'agriculture est certes un secteur porteur, si son
exploitation répond à des démarches mercantiles, donc de
profit. Le mot d'ordre est CHANGER : Il faut tout revoir jusqu'à
remettre en cause la place de la riziculture dans le paysage... La meilleure
solution serait de se spécialiser dans une culture et s'y donner
à fond. Certains le font déjà avec l'oignon. Cela
permettrait de se concentrer sur une activité unique et de s'y investir
à plein temps. Le résultat serait tout autre avec ce
procédé. D'un autre côté, il faut aussi que les gens
développent l'élevage. La disposition du relief s'y prête
volontairement, mais la filière est encore peu exploitée. On
espère seulement, qu'avec l'implantation de la SOPRAMAD dans la
région, les Mandiavato vont redécouvrir cette activité qui
dans le temps faisait sa renommée.
2- Concilier l'Homme avec son environnement.
La commune a parmi ces départements, une cellule qui
s'occupe de l'environnement. C'est dire combien, les responsables ont
conscience de son importance dans le futur de la région. La nature vit
en symbiose avec l'homme et, cette interdépendance mutuelle ne devrait
pas être jetée en pâture à la sacro- sainte
liberté de promouvoir l'économie. Il faut que le choix du
développement de la région s'encastre dans une optique qui ne
porterait préjudice ni à la nature ni à
l'homme et encore moins à l'économie. Un
développement sain et durable ne se fera à moins que ces
conditions ne soient remplies.
Ces conditions demandent que les paysans soient
réellement au courant de ce qu'est le dynamisme du monde. Il faut qu'on
leur explique et apprenne « le vrai environnement » tel
qu'il est et non seulement des parties comme le reboisement !
3- S'ouvrir à de nouveaux horizons.
Le monde ne se limite pas à l'agriculture. Bien que ce
soit aujourd'hui la première source de revenus des gens de la commune,
il faut d'ores et déjà, que les responsables pensent au futur de
la région. La nouvelle génération a soif de nouvelles
expériences que la commune n'est pas en mesure de leur communiquer, de
leur fournir... Trouver des parades pour les retenir sont un défi que
l'on doit relever au risque à la longue de voir toute une
génération disparaître de la région et
hypothéquant ainsi l'avenir de Talata Volonondry. Car l'avenir, il ne
faut pas l'oublier, c'est cette jeunesse...
Photo 11 : Les versants sont exploités quand les
conditions les permettent. Source : Cliché de l'auteur.
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