Partie III : Scénarios de développement
à partir du système productif actuel... 69
1. INTRODUCTION 70
2. HYPOTHÈSES GÉNÉRALES
70
3. PRISE EN COMPTE DU RISQUE 71
4. PRÉSENTATION DES SCÉNARIOS
72
4.1. Evaluation comparative des scénarios (technique)
73
4.2. Evaluation économique des scénarios 75
4.2.1- Les investissements de trois scénarios 75
4.2.2- Charges d'exploitations 75
4.2.3- Charges totales (investissement + charges d'exploitation)
76
4.2.4- Les recettes 76
4.2.5- Critère de la somme des flux financiers
actualisés (VAN) 77
4.2.6- Critère du taux de rentabilité interne TRI
78
4.2.7- Test de sensibilité de la solution de base aux
différents scénarios 80
4.2.8 - Choix d'un scénario 80
Conclusion générale 82
Références bibliographiques 86
Annexes 88
Introduction
Les sociétés en Tunisie, ont depuis longtemps
accordé une grande importance à la conservation des eaux et des
sols. Différentes techniques ont été
développées comme système de culture à travers
l'histoire du pays, constituant ainsi un patrimoine important à
conserver. Nous avons pu voir que l'érosion sous toutes ses formes,
constitue une grave menace à la fois pour l'environnement physique et
humain en région montagneuse du sud-est tunisien et également
pour l'économie de ces régions (par la baisse de la production
agricole et pastorale). Ajouter à cela, les conditions climatiques et
édaphiques non favorables (sécheresse, irrégularité
et fortes intensités des pluies ) qui contribuent à la
dégradation de ces systèmes de culture.
En effet le caractère torrentiel des pluies,
conjugué avec les caractéristiques morphologiques et
pédologiques de ces reliefs, favorisent le ruissellement. Ce dernier est
intense en particulier lors des pluies exceptionnelles comme celles de
septembre 1969 (Ballais, 1969) et de mars 1979 (Bonvallot.1979). Cela a
provoqué une forte érosion hydrique des sols et une destruction
des petits ouvrages appelés Jessours.
Ces jessours sont de bons exemples témoignant de la
diversité et de l'ancienneté de techniques traditionnelles de
conservation des eaux et des sols en Tunisie.
La dégradation due aux eaux de ruissellement contribue
à l'érosion, au transport et à l'accumulation des sols.
Cette dernière s'effectue dans les zones d'épandage (plaines et
dépressions intra-montagnardes).
A cette perte en sol s'ajoute une grande perte en eau, car la
partie ruisselée des eaux de pluie est évacuée vers la mer
ou vers le désert. De ce fait, elle ne contribue pas à
l'alimentation de la végétation des milieux où les
précipitations ont eu lieu.
Ces effets dégradants des eaux de ruissellement ont
beaucoup (érosion des sols, destruction des jessours) contribué
dans la zone d'étude (Beni Khédache) à l'accentuation du
phénomène de désertification dans les montagnes. Ils
constituent, par conséquent, un handicap pour un développement
durable de cette zone.
Malheureusement, ce patrimoine des jessours est de nos jours
menacé d'abandon et de destruction à cause des pluies
torrentielles, ajouté à celui-ci d'autres facteurs qui ont
contribué à la dégradation de la vie
socio-économique et écologique dans cette région
(chômage, exode rural, sécheresse, dégradation des sols et
du couvert végétal dans les parcours, faiblesse de
productivités et faiblesse des revenus).
Pour trouver des solutions adéquates à
l'amélioration de la valorisation de ces eaux de ruissellement et la
protection de ces techniques traditionnelles de collectes des eaux de
ruissellement, des recherches ont été entreprises
à l'Institut des Régions Arides et ont permis de concevoir et
mettre au point des nouvelles techniques.
Face à ces problèmes cités
précédemment, notre travail propose à travers un
modèle de simulation technico-socio-économique basé sur
trois scénarios de développement du système productif et
d'optimisation de l'exploitation des eaux de ruissellement dans le micro-bassin
versant Rebiaa à Zammour (fig. 10). Il s'agit d'atteindre les objectifs
suivants :
· L'amélioration du niveau de maîtrise de
ces ressources pour l'optimisation et l'exploitation des eaux de ruissellement
par l'introduction des nouvelles techniques adaptées et acceptées
par la population ;
· La valorisation de l'eau de ruissellement
collectée derrière les ouvrages de rétention (Tabias) ;
· Le stockage d'une partie de l'eau pour l'usage domestique
et pour l'irrigation complémentaire ;
L'intensification de la production agricole par la croissance du
rendement et l'introduction des nouvelles espèces arboricoles plus
rémunératrices.
Ce travail est développé en trois parties : La
premier partie traite la gestion de l'eau en milieu aride, les
caractéristiques édapho-climatiques et socio-économiques
de la zone d'étude, l'innovation dans la gestion de la ressource en eau,
la problématique et l'objectif d'étude. La deuxième partie
concerne l'identification de la méthodologie et la présentation
de l'étude de cas, la troisième parie est consacré aux
scénarios de développement à partir du système
productif actuel et enfin une conclusion qui constitue une synthèse des
résultats obtenus.
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