Section 1 : L'évaluation de portefeuille
Section 2 : Application d'une stratégie au
portefeuille BNA
Les investisseurs institutionnels et
essentiellement les banques, jouent un rôle plus qu'essentiel dans le
financement sur le marché obligataire. Les entreprises, publiques
qu'elles soient ou privées, recourent de plus en plus au marché
en vue d'acquérir les fonds nécessaires au financement de besoins
d'investissements.
Constituer des portefeuilles est une tâche
essentielle à toute gestion obligataire. Ainsi, on peut constituer un
portefeuille avec ses titres, mais il suffira de changer un titre par un autre,
plus performant, pour trouver une combinaison de titres plus attractive. Le
secret de tout gérant obligataire est l'anticipation et cette
capacité de profiter des situations du marché à tout
moment.
Dans ce chapitre, on présentera dans un
premier volet des approches qui nous permettent de bien évaluer des
titres obligataires cotés en bourse à travers des
paramètres théoriquement performants tels que : la duration, le
taux de rendement et la notion d'immunisation contre l'évolution des
taux.
Ensuite, on essayera de constituer un
portefeuille, en se basant sur celui de la BNA actuel, en procédant au
remplacement de quelques obligations à rendement faible par d'autres
ayant un rendement appréciable pour pratiquement le même risque.
On projettera les résultats pour déterminer la performance du
portefeuille de la BNA et surtout la pertinence de la méthode de gestion
appliquée.
Section 1. L'évaluation du portefeuille BNA
La gestion obligataire nécessite au préalable
une évaluation basée sur des hypothèses
prédéterminées par le gérant obligataire et qui ont
attrait à la fois à la conjoncture macromonétaire voire
même budgétaire prévalant mais aussi aux anticipations et
comportements des intervenants sur le marché obligataire, sur ses deux
compartiments (primaire et secondaire).
Concernant la question inhérente à la pratique
de la gestion obligataire en Algérie, il est important de souligner le
fait que malgré le recours intensifié des entreprises au
marché obligataire depuis la fin de l'année 2003 et l'engouement
des investisseurs pour ce produit financier, il en demeure que les
professionnels n'ont pas encore saisi l'opportunité de mettre en oeuvre
des stratégies actives ou même passives de gestion de
portefeuilles pour leur propre compte ou bien pour celui de leur
clientèle.
Cette situation demeure majeure et peut être
expliquée par deux motifs :
> D'abord, le phénomène d'excès de
liquidité frappant les banques algériennes qui, en l'absence de
politique efficace d'emploi, se rabattent sur le souscription et l'achat
d'obligations sur les compartiments du marché obligataire (primaire et
secondaire) avec l'objectif de détenir ces titres jusqu'à
l'échéance (Buy and Hold).
> Et, la faiblesse de l'encadrement au niveau des
institutions financières habilitées à entreprendre les
opérations de marché. Cela entrave la volonté et l'attente
des autorités et des investisseurs à voir émerger des
Organismes de Placement Collectifs de Valeurs Mobilières (OPCVM).
Cependant, l'évaluation et la gestion de portefeuilles
obligataires restent des points de vue pratiques très faisables. Nous
tenterons, dans la présente section à travers le traitement de
trois cas illustrant des approches en s'appuyant sur des hypothèses
fondées sur des bases micro et macro-économiques ou
reflétant des situations caractérisant l'actualité et
l'évolution prédite, de mettre en exergue les techniques
d'évaluation présentées plus haut dans la partie
théorique. Et ensuite, supposer des stratégies de composition de
portefeuilles conjuguant à la fois les considérations de
rendement et du risque encouru.
Ainsi, les trois cas représentant les approches sont
développés ci-dessous en détail.
1. Méthode de
l'évaluation
Sur le marché financier, les obligations sont
représentées par leur prix qui constitue une variable importante
pour les investisseurs. De ce fait, la valeur des obligations varie au cours de
la période d'investissement. C'est ainsi que les investisseurs
choisissent de recourir à telle ou telle obligation en comparant leurs
rendements qui s'obtiennent en fait des prix du marché.
La détermination du rendement d'une obligation est une
étape très importante dans l'évaluation d'une ou plusieurs
obligation(s). De ce taux, on pourra calculer les autres variables telles : la
duration, la sensibilité et aussi la valeur et la duration du
portefeuille en tenant compte d'hypothèses que le gérant doit se
fixer au préalable à toute évaluation.
Par ailleurs, l'évaluation que nous avons
effectuée repose uniquement sur les titres obligataires actuellement
cotés en bourse, à savoir : AIR ALGERIE, ALGERIE TELECOM et
SONELGAZ. En effet, ces titres connaissent des situations
régulières à travers desquelles on pourra
déterminer le prix sur le marché. Ce prix servira par la suite au
calcul des autres facteurs de l'évaluation de portefeuille.
1.1. Détermination des taux de
rendement
On peut estimer le taux de rendement des obligations Corporate
ou bien celles de l'Etat par deux méthodes différentes mais
complémentaires.
> Taux actuariel des titres
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Etant donné que les titres que nous avons choisis sont
cotés en bourse, ils font objet d'une cotation régulière
sur le marché et affichent donc des prix continuels. Sur la base des
prix de chaque période, on déterminera les taux de rendement
relatifs au titre et à la période. Par ailleurs, si les titres
qu'on prend en compte ne font pas objet de cotation régulière, le
taux de rendement peut être estimé par le spread de taux, qui est
la différence entre les taux de rendements du titre concerné et
le taux sans risque d'une obligation du Trésor de même
maturité.
> Taux actuariel des titres du
Trésor
Le recours au marché secondaire des valeurs du
Trésor nous permet de tirer les prix de ces titres.
1.2. Application de la méthode
d'évaluation : PREMIERE APPROCHE
Cette étape constitue la première approche qui
se résume en l'évaluation des obligations des trois entreprises
cotées actuellement en bourse : Air Algérie, Sonelgaz, et
Algérie Télécom. Ainsi, en se basant sur le niveau actuel
des cours pour ces obligations qui se situe depuis des mois au niveau du pair,
nous pouvons supposer que cette situation « inhabituelle » est
essentiellement due au fait que les institutionnels, principalement les
banques, se portent principalement contreparties aux ordres de vente
formulés par la clientèle et assurent par conséquent la
liquidité, la mobilité et la sécurité de
l'épargne à leur clientèle.
Les banques représentées par les
intermédiaires en opérations de bourse imposent actuellement leur
condition de cours, qui s'inscrit au niveau du pair, aux investisseurs vendeurs
qui, en raison de la rareté des ordres d'achat hors institutionnels, se
trouvent forcés d'accepter ce cours.
A partir de ce constat qui peut perdurer encore longtemps,
nous avons entrepris une analyse des trois titres inscrits à la cote
officielle portée sur le rendement et le risque engendré suite
à l'acquisition de ces obligations sur le compartiment secondaire. Nous
avons orienté notre étude sur l'investisseur acheteur à
condition que les hypothèses suivantes soient réalisées
:
> Stagnation des prix pied de coupon d'échange
(fixing) au niveau du pair (100%) pour toute la période de
l'étude s'étalant de 2007 à fin 2010 ;
> Le taux de rendement est déterminé in
fine en supposant que l'investisseur garde le titre jusqu'à
échéance ;
> Pas de risque de réinvestissement : les coupons sont
réinvestis au même taux de rendement actuariel sur l'horizon
d'investissement.
Ensuite, en tenant compte des hypothèses posées
ci-dessus, nous procédons au calcul du taux de rendement correspondant
à la fois au cours pied de coupon (cours de négociation en
bourse) et au cours net intégrant les intérêts courus
payés par l'acheteur. Ce dernier cours est plus significatif et plus
réaliste que le premier.
De plus, nous avons jugé que la variable du taux de
rendement ne permet pas d'évaluer à elle seule une obligation.
Ainsi, la duration ou la sensibilité est calculée au fur et
à mesure que les titres parcourent leur durée de vie. Ces
éléments sont d'immense importance dans l'évaluation
obligataire, ils permettent d'apprécier à la fois la
liquidité et la vulnérabilité des obligations par rapport
aux fluctuations des taux d'intérêt.
En parallèle, nous avons procédé,
à une période précise, à la composition de
plusieurs portefeuilles constitués des titres cotés en bourse.
Ces portefeuilles qui affichent des pondérations
différenciées font ensuite l'objet de quelques calculs et
interprétations s'y afférant à leur rendement, leur
duration et donc leur sensibilité.
Les étapes de la démarche entreprise pour
l'évaluation du portefeuille constitué par les obligations
cotées actuellement en bourse sont :
1' Calcul des cours affichés mensuellement en tenant
compte des intérêts courus ;
1' Calcul des taux de rendement (intégrant les
intérêts courus) de chaque obligation à la fin de chaque
mois pendant l'horizon choisi ;
1' Calcul de la duration mensuelle (durée de vie moyenne)
de chaque obligation et de la valeur du portefeuille ;
1' Et enfin, la composition de portefeuilles affichant des
pondérations différentes en vue de la constitution d'un
portefeuille performant.
Les résultats de l'évaluation des trois titres sus
mentionnés se présentent dans ce qui suit : 1.2.1.
Résultats de l'évaluation du titre AIR ALGERIE
AIR ALGERIE est une compagnie nationale de transport
aérien très active sur le marché obligataire
Algérien. Elle a procédé à l'émission
d'obligations le 01 Décembre 2004 pour une échéance de
6ans affichant un taux de coupon progressif de 3,75% les deux premières
années, 4,50% pour les deux années qui suivent et 6,00% pour les
deux années restantes. Le taux de rendement à l'émission
était de l'ordre de 4,68%1.
L'évaluation du titre d'Air Algérie nous donne les
résultats suivants :
Tableau n° 1 : Résultats de
l'évaluation du titre d'Air Algérie
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1.2.2. Résultats de l'évaluation du titre
SONELGAZ
Il s'agit de la société de
l'électricité et du gaz qui recours régulièrement
au marché obligataire en vue du financement de son immense programme de
développement. Elle a procédé à une émission
obligataire au grand public le 22 Mai 2005, dont les titres comportent une
échéance de 6 ans et ayant des coupons progressifs de : 3,50%,
3,75%, 4,00%, 4,25%, 5,00% et 7,00%. Le taux de rendement à
l'émission que nous avons obtenu s'élève à
4,50%.
Le titre Sonelgaz qui, toutefois échoit le 22 Mai
2011, devrait s'avérer un investissement intéressant à
moyen et long terme. En effet, en dehors du fait qu'il soit admis à la
cotation régulière au niveau de la Bourse d'Alger, il
confère aux investisseurs un coupon (et donc un rendement) progressif
à moyen terme. De plus, la qualité de signature de l'entreprise
publique jouissant d'une notoriété internationale et d'une
qualité d'image impressionnante, donne une bonne idée aux
investisseurs qui devront suivre l'évolution du rendement de ce titre
afin de profiter des possibilités d'arbitrage lorsque les conditions du
marché le permettent.
En effet, si à une période donnée, les
taux du marché sont supérieurs aux taux des obligations
détenues, l'investisseur aura pour réflexe de vendre ses
obligations actuelles et d'en acquérir celles qui offrent des rendements
plus élevés.
Par ce fait, l'évaluation nous amène aux
résultats présentés dans le tableau suivant :
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L'évaluation de ces trois titres repose sur certaines
hypothèses nécessaires pour la réalisation de nos
objectifs. Etant donné qu'actuellement les cours des titres cotés
en bourse s'établissent pratiquement au pair (100%), on a supposé
que ceux-ci le restent à ce niveau pendant toute la période
d'évaluation. La conséquence de cette proposition (tableaux ci-
dessus) est que les prix des titres connaissent tous une augmentation
jusqu'à la date de détachement du coupon où il ya un
retour vers la valeur pair (approximativement) pour augmenter par la suite et
subir le même sort que le précédent. Ceci démontre
le principe de convergence vers le pair chaque fois que
l'échéance approche.
D'un autre coté, les taux de rendement subissent eux
aussi une nette augmentation au fil des mois, jusqu'à atteindre une
valeur maximale qui se rapproche du taux de coupon le plus élevé.
En effet, l'investisseur usuel ne peut réaliser un rendement plus
important que le coupon du moment qu'il l'achète au pair (pas de prime
d'émission).
Le critère de duration est aussi très important
à analyser aux yeux du gestionnaire obligataire, il traduit la
durée pendant laquelle il pourra récupérer les fonds
investis dans le titre. Dans notre cas, plus on se rapproche de
l'échéance du titre, plus la duration diminue. Logique
déduction, puisque l'investisseur récupère ses fonds au
fil du temps et verra donc son investissement résiduel diminuer au cours
de la période. Par ailleurs, de cette duration, on pourra déduire
un autre critère d'évaluation, celui de la
sensibilité1 qui peut s'avérer
très performant en particulier dans une période où les
taux d'intérêt sur le marché varient peu.
L'évaluation présente nous sert de base pour établir des
portefeuilles et d'en comparer par rapport aux trois titres.
Ainsi, les critères pris en considération
peuvent parfois inciter les investisseurs à choisir entre tel ou tel
titre s'ils se trouvent dans une situation où il y a un avantage de
rendement d'un coté et de duration d'un autre coté pour deux
titres différents. Par exemple, un titre A procurant un rendement bien
plus élevé qu'un titre B, mais la duration et donc la
sensibilité du titre B est bien plus avantageuse que celle du titre A.
Ce cas de figure sera traité dans le quatrième point :
Constitution de portefeuilles simulés.
1 La sensibilité est
directement liée à la duration : S = (-D) / (1+ r)
2. Détermination du rendement exigé
pour chaque obligation DEUXIEME APPROCHE
Cette fois, il s'agit d'une approche visant à
déterminer le taux de rendement exigé par l'investisseur pour
acquérir une obligation négociable en bourse. En effet, cette
approche s'appuie sur les éléments composant le taux de rendement
exigé par un titre corporatif relativement risqué, en particulier
sur le taux de rendement des actifs sans risque ayant des horizons temporaires
comparables et la prime de risque de défaillance ou
d'insolvabilité de l'émetteur.
Par ailleurs, il est important de signaler que le taux de
rendement d'un actif sans risque est supposé couvrir le taux d'inflation
et offrir une prime d'enrichissement aux investisseurs en contrepartie de leur
privation d'un pouvoir d'achat. Toutefois, les anticipations relatives aux
évolutions du taux d'inflation impliquent des ajustements suivant la
tendance (en hausse ou en baisse), en ajoutant ou déduisant le niveau de
la variation aux éléments déterminant le taux de rendement
exigé par l'investisseur selon le rythme de la progression ou le
fléchissement de l'inflation.
Pour ce qui est de la prime de risque, elle peut être
déterminée en calculant l'écart entre le taux de rendement
actuariel déterminé au moment de la souscription sur le
compartiment primaire (in fine) et le taux de rendement d'un actif
sans risque présentant une durée de vie
comparable1.
De ce fait, le rendement exigé par un investisseur qui
veut préserver son titre ou bien souscrire à une obligation
cotée en bourse, se détermine en faisant l'agrégation du
taux de rendement de l'actif sans risque, de la prime de risque et des
variations observées sur la prime d'enrichissement et sur le taux
d'inflation.
Dans ce cas, le calcul de la prime de risque (spread), qui
est la différence entre le taux de rendement de l'actif sans risque (BTA
5ans) ayant pour taux 3,25% variant de 1 point de base chaque année et
de l'actif risqué, donne pour l'obligation d'Air Algérie une
prime de 1. Celles de Sonelgaz et Algérie Télécom
s'élèvent respectivement à 1,5 et 0,75.
Le taux d'inflation est supposé évoluer dans le
temps passant ainsi de 0,2 en l'année 2007 à 0,75 en valeur
cumulée en 2010.
Les résultats sont présentés dans le
tableau n°4 ci-après :
1 Les chiffres
présentés sont approximatifs.
Tableau n°4 - Approche 2 : Détermination du
rendement exigé par l'acheteur
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
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|
3,2
|
3,3
|
3,4
|
3,5
|
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|
1
|
1
|
1
|
1
|
Variation cumulée du taux
d'inflation
|
0,2
|
0,55
|
0,65
|
0,75
|
Taux de rendement exigé
|
4,4
|
4,85
|
5,05
|
5,25
|
Prix correspondant
|
102,94
|
101,7
|
101,76
|
100,71
|
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Rend BTA 5
|
3,2
|
3,3
|
3,4
|
3,5
|
Prime Algérie Télécom
|
1,5
|
1,5
|
1,5
|
1,5
|
Variation cumulée du taux
d'inflation
|
0,2
|
0,55
|
0,65
|
0,75
|
Taux de rendement exigé
|
4,9
|
5,35
|
5,55
|
5,75
|
Prix correspondant
|
100
|
99,3
|
100,06
|
100,74
|
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Rend BTA 5
|
3,2
|
3,3
|
3,4
|
3,5
|
Prime Sonelgaz
|
0,75
|
0,75
|
0,75
|
0,75
|
Variation cumulée du taux
d'inflation
|
0,2
|
0,55
|
0,65
|
0,75
|
Taux de rendement exigé
|
4,15
|
4,6
|
4,8
|
5
|
Prix correspondant
|
103,12
|
102,12
|
102,19
|
101,9
|
|
L'enseignement principal qu'on peut tirer de cette approche
est le fait que les investisseurs dans les titres en question auront à
exiger des rendements plus élevés sur le moyen et long terme. Les
prix seront bien évidemment moins importants. Par ailleurs, le titre
d'Algérie Télécom offrira un rendement plus important par
rapport aux titres Air Algérie et Sonelgaz pendant la période
2007 - 2010.
Cette tendance est due au fait que le taux d'inflation sera
de plus en plus important. Ceci peut s'expliquer par le fait que l'Etat, dans
le cadre du développement envisagé pour les deux prochaines
années, épongera des liquidités très importantes,
ce qui induit une création monétaire massive pour financer ces
dépenses, poussant ainsi le taux d'inflation à la hausse. De
plus, la prime de risque est supposée constante dans le temps.
Cependant, en réalité
l'investisseur voulant s'employer sur le long terme exigera une
courbe de primes de risque croissante.
Par ailleurs, les taux de coupons proposés par les
trois émetteurs, et qui sont progressifs, arrangent les investisseurs et
font de cette approche une méthode utile pour l'analyse des perspectives
d'évolution du marché à moyen et long termes.
Ainsi, l'investisseur dans l'un des titres
étudiés à travers cette approche exigera un rendement plus
important sur le moyen terme. Ce qui fait qu'il aura tendance à se
débarrasser de ses obligations au fil du temps et acquérir des
titres à rendement plus avantageux. La réalité
Algérienne est tout aussi contraire, les investisseurs achètent
les titres pour les détenir jusqu'à l'échéance (le
rendement visé est le rendement à l'émission), et c'est ce
qui fait que cette approche soit très utile sur le marché
Algérien.
3. L'immunisation contre l'évolution des taux
d'intérêt
TROISIEME APPROCHE
La troisième approche qu'on présente se fonde
sur le principe de préservation du taux de rendement obtenu au moment de
la souscription sur le marché primaire, à la fois pour l'acheteur
et pour le vendeur. Sachant qu'on a calculé les taux de rendement
à la souscription de chaque titre coté en bourse : 4,50% pour
l'obligation SONELGAZ, 4,68% pour l'obligation d'AIR ALGERIE et 4,90% pour le
titre d'ALGERIE TELECOM. Cette rémunération est jugée
très attrayante par les investisseurs compte tenu des niveaux de
rémunération attribués aux produits de placement (DAT et
Valeurs du Trésor).
L'idée de cette approche réside dans le fait
que les acheteurs et vendeurs potentiels de ces titres sur le marché
secondaire exigeraient le même niveau de rendement pour transiger leurs
titres, en l'occurrence celui obtenu lors de l'émission. A partir de cet
élément, nous avons pu déterminer les cours optimaux qui
permettent aux vendeurs de s'immuniser contre le risque de taux et aux
acheteurs d'avoir le même rendement de départ pour chaque
titre.
Ainsi, le calcul des cours correspondants à chaque
période tant pour l'acheteur que pour le vendeur de chaque titre nous
permet d'en sortir avec les résultats ci-dessous : chaque tableau
représente les résultats des calculs opérés sur
chacun des titres : Air Algérie, Sonelgaz et Algérie
Télécom respectivement.
3.1. Présentation des
résultats
3.2. Analyse des résultats
Les résultats présentés
précédemment s'obtiennent par simple application d'un
modèle de calcul du rendement et du prix d'une obligation sur tableur
EXCEL (En annexes).
Ainsi, nous pouvons remarquer sur chacun des trois tableaux
que même si le rendement exigé par l'acheteur et par le vendeur
est le même, le cours tend à baisser, nous amenant ainsi au
principe de convergence vers le pair. En effet, plus le titre se rapproche de
son échéance, son prix tend beaucoup plus vers la valeur 100% et
ce peu importe le niveau du taux d'intérêt. Cette proposition se
justifie par le fait qu'il existe toujours une relation fondamentale inverse
entre le prix et le rendement obligataire. Par ailleurs, cette pratique est
beaucoup utilisée en Algérie entrant dans le cadre de la
technique de " buy and hold ".
Le prix du titre d'Air Algérie au 30 Novembre 2010
(Echéance du titre : 01/12/2010) s'établit exactement au pair,
pour celui de Sonelgaz et d'Algérie Télécom qui eux
n'arrivent à échéance qu'en 2011, la convergence du prix
vers la valeur 100 est vérifiée.
Les cours obtenus à travers ces résultats
démontrent bien que tant l'acheteur que le vendeur tendent à
s'immuniser contre un éventuel risque d'évolution de taux
d'intérêt. C'est-à-dire que l'acheteur demande un rendement
minimum pour souscrire et le vendeur n'acceptera de vendre que pour le prix
correspondant au moins, ce qui est assez réaliste pour les deux
parties.
4. Constitution de portefeuilles
simulés
L'évaluation des titres présentée
ci-dessus ne constitue qu'une première étape de la gestion
obligataire. Nous passons maintenant à la phase de constitution de
portefeuilles composés de ces trois titres, et à travers les
trois approches qu'ont vient de présenter, nous proposons des solutions
qui se résument à élaborer des portefeuilles performants
en jouant sur les proportions des titres dans ces portefeuilles.
En effet, nous proposons des combinaisons où on
suppose en premier lieu une répartition égale des titres dans le
portefeuille référence (1/3), ensuite, constituer des
portefeuilles à l'aide de proportions différentes et
évaluer la performance de chacun. Cette étape entre globalement
dans le principe de la gestion obligataire.
Par la suite, ces mesures nous serviront à
l'élaboration d'une stratégie de gestion de portefeuille.
4.1. Les résultats obtenus
Cette approche permet à un investisseur de pouvoir
construire un portefeuille performant à l'aide de l'évaluation
qu'on a précédemment réalisée, en étudiant
quatre portefeuilles différents conçus à partir des titres
cotés en bourse préalablement étudiés et qui
varient selon la proportion de chaque titre dans le portefeuille.
Un premier portefeuille est supposé
équi-pondéré, c'est-à-dire composé d'une
proportion de 1/3 de chaque titre, servira de référence pour
parvenir à nos objectifs. Le deuxième portefeuille
considère que le titre d'Air Algérie, dont la proportion est de
80%, domine les autres titres de Sonelgaz et d'Algérie
Télécom qui pour leur part sont détenus à 10%
chacun dans ce portefeuille.
Ensuite, à travers les portefeuilles 3 et 4, on ne
concentre que les deux titres de Sonelgaz et d'Algérie
Télécom pour respectivement 80% et 20% chacun dans les deux
portefeuilles. Cette phase nous donne une étude performante lorsque le
titre d'Air Algérie arrive à échéance en
Décembre 2010. Autrement dit, l'analyse de ces portefeuilles (3 et 4) se
fera précisément sur la période allant de Juin 2009
à fin 2011. L'horizon de prévision est clairement rallongé
jusqu'à 2011 afin de nous permettre d'avoir des résultats
précis.
CHAPITRE II : La gestion obligataire : Etude de cas
BNA
|
131
|
|
|
|
|
Portefeuille1 constitué de 1/3 de la part
de chacun des titres 1, 2 et 3
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
Mois
|
Rendement
|
Duration
|
Rendement
|
Duration
|
Rendement
|
Duration
|
Rendement
|
Duration
|
Janvier
|
5,03
|
3,94
|
5,33
|
3,17
|
5,80
|
2,18
|
6,3
|
1,25
|
Février
|
5,06
|
3,87
|
5,36
|
3,00
|
5,83
|
2,10
|
6,36
|
1,17
|
Mars
|
5,08
|
3,78
|
5,4
|
2,91
|
5,86
|
2,02
|
6,43
|
1,09
|
Avril
|
5,10
|
3,7
|
5,44
|
2,83
|
5,90
|
1,93
|
6,52
|
1,01
|
Mai
|
5,12
|
3,66
|
5,48
|
2,78
|
5,94
|
1,87
|
6,60
|
0,94
|
Juin
|
5,14
|
3,58
|
5,51
|
2,70
|
5,97
|
1,79
|
6,64
|
0,86
|
Juillet
|
5,16
|
3,49
|
5,55
|
2,61
|
6,00
|
1,71
|
6,7
|
0,77
|
Août
|
5,19
|
3,41
|
5,6
|
2,53
|
6,04
|
1,62
|
6,76
|
0,68
|
Septembre
|
5,22
|
3,33
|
5,65
|
2,45
|
6,08
|
1,54
|
6,83
|
0,6
|
Octobre
|
5,24
|
3,29
|
5,69
|
2,40
|
6,13
|
1,48
|
6,88
|
0,53
|
Novembre
|
5,27
|
3,21
|
5,74
|
2,32
|
6,19
|
1,4
|
6,86
|
0,45
|
Décembre
|
5,30
|
3,16
|
5,77
|
2,26
|
6,24
|
1,34
|
6,9
|
0,39
|
|
Portefeuille2 constitué de 80% du titre1,
10% du titre 2 et 10% du titre3
|
Janvier
|
5,178
|
3,682
|
5,471
|
2,833
|
5,933
|
1,892
|
6,068
|
0,957
|
Février
|
5,199
|
3,603
|
5,501
|
2,726
|
5,934
|
1,821
|
6,079
|
0,877
|
Mars
|
5,219
|
3,522
|
5,533
|
2,645
|
5,936
|
1,732
|
6,095
|
0,795
|
Avril
|
5,232
|
3,442
|
5,572
|
2,565
|
5,948
|
1,651
|
6,107
|
0,715
|
Mai
|
5,253
|
3,366
|
5,612
|
2,487
|
5,96
|
1,569
|
6,117
|
0,631
|
Juin
|
5,273
|
3,286
|
5,65
|
2,407
|
5,969
|
1,489
|
6,123
|
0,551
|
Juillet
|
5,301
|
3,196
|
5,689
|
2,317
|
5,98
|
1,409
|
6,125
|
0,462
|
Août
|
5,323
|
3,116
|
5,746
|
2,237
|
5,992
|
1,32
|
6,137
|
0,38
|
Septembre
|
5,352
|
3,036
|
5,803
|
2,156
|
6,004
|
1,239
|
6,152
|
0,3
|
Octobre
|
5,381
|
2,961
|
5,859
|
2,078
|
6,026
|
1,166
|
6,158
|
0,216
|
Novembre
|
5,411
|
2,88
|
5,923
|
1,998
|
6,056
|
1,079
|
6,145
|
0,1366
|
Décembre
|
5,441
|
2,895
|
5,923
|
1,981
|
6,066
|
1,045
|
7,345
|
0,59
|
|
Titre1 : Air Algérie 6ans, Emission 01/12/2004
Titre2 : Sonelgaz 6ans, Emission 22/05/2005
|
|