III.1.3.2.1- La topographie
La zone d'étude est formée de neuf bassins
versants (annexe 4). Les lignes de crête qui les délimitent sont
construites à partir des courbes de niveau dont les altitudes varient de
390 m à 340 m. Le site présente une pente régulière
comprise entre 1,5 et 2,5 % ; une pente assez favorable à
l'urbanisation (Figure 10).
En dehors des difficultés liées au
franchissement de bas-fond et à l'érosion observée au
voisinage de ceux-ci, la zone d'étude ne présente aucune
contrainte majeure.
Figure 10 : Carte topographique de
la commune de Parakou
III.2- Analyse du système de gestion des eaux
pluviales urbaines de la ville de Parakou.
III.2.1- Diagnostic du réseau
hydrographique : état, fonctionnement et gestion.
Le réseau hydrographique désigne
l'ensemble des réseaux artificiels et cours d'eau qui draine la ville du
nord au sud (Figure 2).
III.2.1.1 - Le réseau
Le réseau pluvial d'assainissement se compose de deux
types d'ouvrages : le réseau enterré et le réseau
à ciel ouvert (fossé en maçonnerie ou en terre).
III.2.1.1.1 - L'espace du réseau :
territorialisation par type et par équipement
L'espace du réseau de la ville de Parakou se
caractérise par :
· un équipement important avec des réseaux
enterrés dans le troisième arrondissement ;
· une variation de type et du taux d'équipement
avec la hiérarchie de la voirie tant au centre qu'à la zone
périurbaine. Le fossé en maçonnerie est l'ouvrage le plus
utilisé dans la ville de Parakou.
Tableau VIII: Equipements
d'assainissement pluvial selon la hiérarchie de la voirie.
Voirie
|
Fossé en maçonnerie
(Km)
|
Fossé en terre
(Km)
|
Collecteurs enterrés
(Km)
|
Total
(Km)
|
Primaire
|
30,2
|
10,05
|
-
|
40,25
|
Secondaire
|
48
|
20
|
5
|
73
|
Source : DST
III.2.1.1.2- Etat, Capacité et fonctionnement des
ouvrages d'assainissement des eaux pluviales
Dans la ville de Parakou il existe deux types d'ouvrages
d'assainissement des eaux pluviales, à s'avoir :
· les gros ouvrages;
· les fossés en maçonnerie ou en terre.
Les gros ouvrages
Il s'agit de la partie de réseau située dans le
centre ville sur la voirie primaire, réalisée en majorité
dans les années 1970 et repris en 2003. Le manque d'entretien
dégrade le réseau d'année en année. La
capacité d'évacuation est aussi substantiellement réduite
ce qui produit des débordements même pour les sections importantes
lors des événements pluvieux courants (la rue RNIE2 par
exemple).
CANIVEAU 1,20 M X 1,30 M
1,30
1,20
1,45
1,50
Figure 11: Section type
d'ouvrage en maçonnerie.
L'espace drainé par ce réseau est aussi
confronté au problème de l'assainissement pluvial. Il s'agit
là d'un problème lié d'une part au blocage des avaloirs et
des regards et d'autre part à l'obstruction de la section par les
déchets (Figure 12).
Photo N°1 : avaloir
bouché Photo N°2 : avaloir
bouché Photo N°3 : regard
ouvert
Figure N°12 : Quelques
exemples représentatifs de l'état des avaloirs et regards.
L'encrassement par les déchets constitue un facteur
important du dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage. Selon nos
enquêtes environ la moitié du réseau étudié a
une section bouchée à plus que 50% par les déchets
(Tableau IX).
Tableau
IX: Etat intérieur des regards
visibles : regards fermés et visibles à travers leurs
avaloirs, regards avec fermeture cassée ou enlevée
|
Nombre de regards visibles
|
Etat de remplissage par les déchets ou les
débris
|
|
|
A
|
B
|
C
|
D
|
En nombre
|
845
|
85
|
380
|
105
|
275
|
Pourcentage moyen
|
100%
|
10%
|
45%
|
12%
|
33%
|
Source : Enquêtes
A : presque entièrement rempli par
les déchets ou débris.
B : la moitié de la section du
regard rempli par les déchets ou débris.
C : plutôt peu rempli par les
déchets ou débris.
D : remplissage par les déchets ou
débris est négligeable ou propre.
Les dépôts sauvages sont favorisés par
l'absence de fermeture des regards. L'absence de fermeture des regards cause
également des problèmes de sécurité pour les
piétons avec accidents graves et parfois mortels. Les avaloirs
constituent également des points vulnérables du système de
gestion des eaux pluviales. Selon notre enquête, en moyenne 45% des
avaloirs étudiés sont bouchés dont 15% le sont
délibérément par des riverains qui se plaignent de la
mauvaise odeur et du débordement (Tableau X).
Tableau X : Etat des regards et
avaloirs selon l'activité riveraine.
Activité (nombre)
|
Pourcentage des regards non fermés
|
Pourcentage des regards bouchés ou à
moitié bouchés
|
Avaloirs bouchés
|
Avaloirs non bouchés
|
Résidence
|
40%
|
40%
|
70%
|
60%
|
commerce
|
30%
|
45%
|
55
|
55%
|
Administration et service
|
20%
|
20%
|
10%
|
94%
|
Moyenne
|
30%
|
35%
|
45%
|
70%
|
Source : Enquêtes
Le Fossé
C'est l'ouvrage le plus réalisé dans la ville.
L'intérêt de cet ouvrage réside dans sa facilité
d'entretien. Les sections types des fossés sont relativement faibles et
leur fonction consiste souvent à assurer le drainage local (un à
deux îlots) (Photo N°4).
Photo N°4 : fossé en
maçonnerie
Malgré sa facilité d'entretien et de
réparation, cet ouvrage est aussi confronté au même type de
dysfonctionnement que les ouvrages précédents : encombrement
par les déchets et dégradation rapide (Figure N°13). En plus
la mauvaise qualité de la réalisation et l'absence de maintenance
favorisent l'apparition de mauvaises herbes qui réduisent la section et
détériorent l'ouvrage. A cause de leurs impacts sanitaires, ces
ouvrages sont parfois considérés par la population comme non
appropriés notamment dans les parties centrales et denses de la ville.
Des interventions de dallages des fossés sont menées dans
certains endroits par les résidants.
Photo N°5 : fossé
encombré d'ordures Photo
N°6 : exutoire encombré d'ordures
Figure N°13 : quelques exemples
représentatifs de l'état des fossés et exutoires
|