III.1. La lignée lymphoïde
Les lymphocytes sont morphologiquement de petites cellules
à fort rapport nucléocytoplasmique (figure 8). Sur un
myélogramme, la classification morphologique des lymphocytes est la
suivante :
? Petit lymphocyte : C'est une cellule
arrondie de 7 à 10 .jm de diamètre, il est
caractérisé par un noyau volumineux, arrondi, excentré
présentant parfois une encoche et une chromatine dense, mottée et
violet foncé. Il a un cytoplasme bleuté.
? Lymphocyte moyen à grand : C'est
une cellule de 10 à 15 .jm de diamètre au rapport
nucléocytoplasmique moins élevé que celui du petit
lymphocyte. son noyau est arrondi ou ovalaire, avec une chromatine en mottes
mal délimitées et un nucléole parfois visible. Le
cytoplasme est incolore à bleu clair et un peu plus abondant que dans
les petits lymphocytes.
? Lymphoblaste : C'est une cellule d'environ
20 .jm de diamètre, son noyau est volumineux parfois indenté ou
irrégulier, avec une chromatine fine, poussiéreuse ou
réticulée, et de nombreux nucléoles proéminents. Le
cytoplasme bleu clair à bleu soutenu.
? Plasmocyte : C'est une cellule ovalaire de 15 à 20
.jm de diamètre. Son noyau est excentré, avec une chromatine en
grosses mottes disposées souvent en rayons de roue. Le cytoplasme est
fortement basophile à l'exception d'une zone claire
périnucléaire représentant l'emplacement de l'appareil de
Golgi. Parfois, le cytoplasme contient des structures vacuolaires, claires,
arrondies, appelées corps de Russell qui représentent les aires
du réticulum endoplasmique granuleux dilaté par des
immunoglobulines (AbellaBourgès et al., 2005).
III.2. La lignée myéloïde
Les éléments du tissu myéloïde ont
entre eux de nombreux points communs (figure 8). Ils sont produits à
partir de précurseurs uniques : les cellules souches
myéloïdes. Dans la moelle, tous ces éléments
subissent deux types essentiels de modifications : d'une part elles se
multiplient, d'autre part elles se différencient, c'est-à-dire
qu'ils acquièrent une spécialisation adapté à leur
fonction.
III.2.1. La lignée Erythroïde
De façon synthétique, la lignée
érythroïde correspond à l'ensemble des cellules
précurseur des hématies (figure 8). Morphologiquement, au cours
de leur évolution du stade le plus immature au stade le plus proche
d'une hématie, on observe une réduction de taille de la cellule,
une réduction du rapport nucléocytoplasmique, une condensation de
la chromatine nucléaire et une acidophile progressive du cytoplasme
consécutive à la synthèse d'hémoglobine. Dans la
moelle osseuse, les cellules de la lignée rouge sont regroupées
en îlots érythroblastiques, centrés le plus souvent sur un
macrophage. Quatre stades successifs sont morphologiquement définis : le
proérythroblaste, cellule la plus jeune; l'érythroblaste
basophile; l'érythroblaste polychromatophile; l'érythroblaste
acidophile. Ces quatre stades morphologiques peuvent aussi être
répartis en deux compartiments en fonction de l'activité de
division ou de maturation des cellules. Le compartiment de multiplication ou de
prolifération comprend proérythroblaste, érythroblaste
basophile et érythroblaste polychromatophile. La phase de maturation qui
suit est caractérisée par l'arrêt de mitoses et correspond
au passage du stade érythroblaste acidophile à celui de
réticulocyte. L'érythroblaste acidophile ne se divise plus; il
expulse les reliquats condensés du noyau et se transforme en
réticulocyte (Jain et al., 1986 ; Tyler et al.,
1999).
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