II.3.3. Evolutions de la lignée granulocytaire
éosinophile.
L'évolution de la lignée granulocytaire
éosinophiles en fonctions des quantités des moules
administrées (figure 16C), montre une baisse significative du taux de
lignée éosinophile chez les rats traités avec la poudre de
moules OL. Cette baisse est de 3 #177; 0,71, 1,61 #177; 0 ,6 et 2,8 #177; 0,2 %
(contre 6 % chez le témoin) chez les rats traités avec les doses
6, 30 et 60 mg de poudre de moules OL respectivement, par 100g de poids vifs.
Chez les rats traités avec les moules JL, seule la dose 6 mg de moules
par 100g de poids vifs a entraîné une baisse (3,6 #177; 0,9 %) de
la lignée éosinophile, cependant les doses 30 et 60 mg/100g de
poids vif n'ont entraîné aucune variation significative. Cela
suggère que la baisse de cette lignée ne dépend pas de la
dose administrée. Les éosinophiles sont cellules immunitaires
indispensable au défense antiparasites, une étude chez le souri
de bois exposé au métaux lourds dans une fonderie a montré
que la résistance aux parasites augmente avec la distance qui
sépare les souris de la fonderie (Tersago et al., 2004).
II.3.4. Evolutions de la lignée
myéloïde monocyte.
La numération de la lignée monocytaire (figure
16D) des rats traités avec moules récoltées sur le site
JL, montre que les taux de cette lignée augmentent avec les doses des
moules administrées, toutefois l'analyse statistique montre que cette
augmentation est significative seulement chez les rats traités avec 60
mg de poudre de moules par 100 g de poids vifs, par rapport au rats
témoins. Aucune variation significative n'est observée chez les
rats traités avec les moules OL par rapport au rats contrôle.
II.3.5. Evolutions de la lignée
lymphoïde
Aucune variation significative n'a été
observé dans la lignée lymphoïde (figure 16E) chez les rats
traités avec les différentes doses des moules de OL et de JL par
rapport aux rats témoins à l'exception du lot traité avec
la dose 60 mg de poudre de moules de JL par 100 g de poids vifs (27 #177; 3,2 %
contre 33,2 #177; 2,9 % chez le témoin).
L'évaluation de la cytotoxicité subchronique sur
la moelle osseuse hématopoïétique des rats traités
par intubations gastrique par les doses 6, 30 et 60 mg de poudre de moules
contaminées par des métaux toxiques, a été
réalisé sur une période de 28 jours. A notre connaissance,
il n'existe pas de données publiées sur la cytotoxicité
des moules contaminées par les métaux toxiques sur
l'hématopoïèse. Notre étude a montré une
baisse de la principale lignée granulocytaire (lignée des
neutrophiles) et une augmentation de la lignée basophile chez les rats
traités avec la poudre de moules issues des sites JL et OL. Cependant la
relation de la dose des moules avec le niveau de perturbation de
l'hématopoïèse est difficile à établir.
Beaucoup d'auteurs ont montré que les métaux toxiques notamment
le Cd, Cr, et Pb sont capables de moduler le système immunitaire (Burns
et al., 1995 ; Tersago et al., 2004 ; Hemdan et al.,
2006). Cette immunomodulation est soit une immunosuppression ou
immunopotentialisation et qui dépend de la nature du métal, de sa
concentration, sa biodisponibilité, ainsi que d'autre facteurs (Lawrence
et al., 2002 ; Tersago et al., 2004 ; Lynes et al.,
2006). Des faibles doses en Cd ont causé une altération
intracellulaire, notamment dilatation du réticulum endoplasmique rugueux
et des dommages mitochondriaux chez les cellules souches
hématopoïétique humaine isolées de sang du cordon
ombilical (Gioacchino et al., 2008). Ces modifications constituent la
preuve d'un certain niveau de toxicité pour la moelle osseuse
hématopoïétique et suggèrent, que les cellules
progénitures sont très sensibles aux métaux toxiques
même à des très faibles doses qui ne sont pas toxiques pour
d'autres systèmes cellulaires (Burastero et al., 2006 ;
Mazzotti et al., 2002).
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