WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation de la toxicité des moules (mytilus galloprovencialis) issues de Jorf Lasfar (JL) et Oualidia (OL) sur la moelle osseuse chez le rat

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed BOUMHRAS
Université Hassan 1er, Faculté des Sciences et Techniques de Settat - DESA 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. EVALUATION DE TOXICITE DES MOULES SUR LES RATS

Lors du traitement des rats par les moules récoltées sur le site OL, plusieurs effets directs visibles ont été observé, notamment dressement des poils, diarrhées et stress. Nous avons aussi observé lors des essais de prélèvement du sang que ce dernier avait une couleur légèrement noirâtre et qu'il coagulait rapidement par rapport au sang des rats témoins.

II.1. Taux des métaux toxiques dans le foie et les reins

Des travaux récents réalisés par Nasser et al., (2008) ont montrés que les extraits de moules (lipophiles et hydrophiles), contaminées par des métaux toxiques issues des sites JL et OL et tester in vitro sur des cellules humaines intestinales type caco 2, perturbent la biosynthèse des macromolécule, la viabilité cellulaire par inhibition de la fonction mitochondriale et provoquent la fragmentation de l'ADN. Compte tenus des teneurs très élevés en métaux toxiques dans les moules notamment celles du Cd, sachant que ces métaux ne jouent aucun rôle biologique et du fait que ces métaux sont hépatotoxiques (Li et al., 2007), néphrotoxiques(Cai et al., 2001), génotoxiques (Kim et al.,2005 ; Nasser et al., 2008) et apoptotiques (Tersago et al., 2004 ; Mondal et al., 2005 ; Jung et al., 2007). Nous avons étudié l'effet du traitement par des moules contaminées par des métaux toxiques sur la concentration en Cd, Cr et Pb dans les organes cibles à savoir le foie et les reins des rats traités avec différentes doses de poudres de moules issues des deux sites, une fois toute les 24 heurs. Après 28 jours de traitement les animaux ont été sacrifiés, le foie et les reins ont été récupérés pour doser les métaux (Cd, Cr et Pb) comme décrit dans le paragraphe (dosage des métaux, pages 23).

L'analyse statistique a montré une différence significative des concentrations du Cd dans les organes des rats traités avec la poudre des moules issues des deux sites JL et OL (figures 1 3A et 14A). En effet, les teneurs en Cd accumulées dans le foie et les reins des rats augmentent avec la quantité de poudre de moules administrées. Ces teneurs sont toutefois très élevées dans les reins que dans le foie, elles sont de l'ordre de 7,3 #177; 1,3 et 4,3 #177; 0,33 .ig/g des reins des rats gavés avec 60 mg de poudre de moules issues des sites JL et OL respectivement, par 100g de poids vifs. Dans le foie, elles sont de 2,85 #177; 0,9 et de 1,7 #177; 0,37.ig/g de foie des rats gavés avec 60 mg de poudre de moules issues des sites JL et OL respectivement, par 100g de poids vifs. Chez le lot des rats témoins les teneurs hépatiques et rénales ne dépassent pas 0,97 #177; 0,14 et 2,3 #177; 0,3 .ig/g respectivement. Dietrich et al., (2006) ont traité des souris par voie orale, avec 1.ig de CdCl2/g/jour et pendant cinq jours, les résultats obtenus ont montré une accumulation hépatique et rénales du Cd.

DESA MBI Résultats et Discussion

*

*

B (Cr)

A (Cd)

*

*

*

C (Pb)

*

*

*

*

Figure 13 : Teneurs en métaux toxiques dans les reins des rats traités avec la poudre des moules JL et OL

Cd (A), Cr (B) et Pb (C)

Les histogrammes représentent la moyenne #177; SEM en jtg de métaux par g des reins, n = 3.

*Différence significative par rapport aux témoins pour P < 0,05

A (Cd)

B (Cr)

*

*

C (Pb)

Figure 14 : Teneurs en métaux toxiques dans le foie des rats traités avec la poudre des moules JL et OL. Cd (A), Cr (B) et Pb (C)

Les histogrammes représentent la moyenne #177; SEM en tg de métaux par g de foie frais, n = 3. *Différence significative par rapport aux témoins pour P < 0,05

Toutefois ces teneurs en Cd restent inférieur a celles que nous avons trouvés dans notre étude, cela pourrait être expliqué par le fait que le moules utilisées pour gaver les rats contiennent des teneurs très élevées en Cd (548,03 tg/g/ 28 jours) (tableau III), ainsi que la longue durée de traitement (28 jours).

L'analyse statistique montre une variation significative des teneurs en Cr dans les reins des rats traités par les moules issues des deux sites JL et OL (figure 12B). D'une manière générale, le dosage a montré des fortes concentrations rénales et hépatiques en ce métal, elles varie aussi selon la quantité et l'origine des moules ingérées. En effet les teneurs en Cr sont de 3,85 #177; 0,84 et 2,5 #177; 0,15 .ig/g des reins des rats gavés avec 60 mg de moules JL et OL respectivement, par 100g de poids vifs. En ce qui concerne le Cr dans le foie (figure 14B) aucune variation significative n'est observé chez les rats traités par intubation gastrique avec les moules issues des deux sites.

Les teneurs en Pb dans le foie et les reins des rats traités avec les moules de JL et OL sont respectivement représentées sur les figures 13C et 14C. Les taux en Pb dans les reins augmentent d'une manière significative avec les quantité et l'origine des moules ingérées, ils sont de l'ordre de 4,1#177; 1, et 2,67 #177; 0,24 15 .ig/g des reins frais des rats gavés avec 60 mg de moules de JL et OL respectivement, par 100g de poids vifs. Dans le foie les taux en Pb ne varient pas d'une manière significative. Les taux en Pb dans les organes sont supérieurs a la quantités totales en Pb dans les moules ingérés pendant les 28 jours du gavage, ceci est surprenant (tableau III). L'explication la plus probable est une contamination soit au niveau de la nourriture, soit nos animaux ont été déjà contaminés.

Les teneurs en métaux toxiques (Cd, Cr et Pb) sont supérieurs dans le foie et les reins des rats traités avec les moules séchées issues des deux sites, par rapport aux rats témoins, ces teneurs sont toutefois plus élevées dans les reins que dans le foie. Les métaux tels que le Cd possèdent une très forte affinité pour le foie et les reins, son accumulation s'effectue principalement dans ces deux organes (Cai et al., 2001 ; Li et al., 2007). La distributions et la retentions de ce métal est étroitement liées à la biosynthèse des métallothionéines. Lors d'une longue exposition aux métaux tels que le Cd, il y a induction des métallothionéines dans le foie et dans les reins, qui se fixent sur les métaux, le complexe formé est ensuite éliminé par les reins, jusqu'à ce que la capacité de ces derniers a synthétisé cette protéines soit dépassée, les métaux vont alors s'accumuler et entraîner une lésions dans les organes (Dietrich et al., 2006).

Tableau III : teneurs des métaux (Cd, Cr et Pb) en tg/g de foie et des reins frais des rats traités avec les moules JL et OL

Jorf Lasfar

 

Oualidia

Poudre
de moules*

Reins

Foie

Poudre
de moules*

Reins

Foie

Cd

0

38,38
254,75
548,03

2,36 #177; 0,13

0

2,75 #177; 0,1

3,6 #177; 0,3*

7,3#177; 1,3*

0,97 #177; 0,14

1 #177; 0,12

1,4 #177; 0,2
2,85 #177; 0,9 *

0

3,13

15,70
32,00

2,36 #177; 0,13
2,65 #177; 0,8
3 #177; 0,26

4,3 #177; 0,34 *

0,8 #177; 0,2 0,83 #177; 0,16 1,28 #177; 0,08 1,7 #177; 0,37 *

 

0

1,43#177; 0,17

1,3 #177; 0,3

0

1,43#177; 0,17

1,3 #177; 0,3

 

1,19

1,57 #177; 0,16

1,7 #177; 0,2

 

1,6 #177; 0,2

2#177; 0,03

Cr

 
 
 

2,97

 
 
 

5,99

2,2 #177; 0,23

1,4 #177; 0,4

15,03

1,7 #177; 0,05

1,97 #177; 0,09

 

11,72

3,85 #177; 0,84 *

1,5 #177; 0,7

29,39

2,5 #177; 0,15*

1,5 #177; 0,1

 

0

1,25 #177; 0,22

0,71 #177; 0,2

0

1,25 #177; 0,22

0,8 #177; 0,2

 

0,02

1,58 #177; 0,21

0,72 #177; 0,13

0,01

1,5 #177; 0,26

0,7 #177; 0,2

Pb

0,11

2,21#177; 0,23*

0,75 #177; 0,05

0,05

2,2 #177; 0,47

0,73 #177; 0,26

 

0,21

4,1 #177; 1,3 *

1,87 #177; 0,6

0,10

2,67 #177; 0,24 *

1,2 #177; 0,09

* Calculé a partir de quantité totale de poudre de moules ingérées au cours des 28 jours de gavage. * Différenoe significative par rapport aux témoins pour P < 0,05 avec n= 3.

*

*

*

*

Figure 15 : Gain de poids corporel (%) des rats traités avec la poudre de moules issues de JL et OL

L'histogramme représente la moyenne de gain de masse corporelle #177; SEM en % * Différence significative par rapport aux témoins pour P < 0,05 avec n= 5

Le gain de la masse est calculé selon la formule suivante :

Gain de masse (%) =

Masse corporelle initiale - Masse corporelle finale * 100

Masse corporelle initiale du contrôle - Masse corporelle finale du contrôle

II.2. Effet des moules sur la masse corporelle des rats.

La figure 15 représente le gain de la masse corporelle chez les rats gavés avec moules séchées (M. galloprovincialis) issues des site JL et OL, ceci en fonction des quantités 6,30 et 60 mg par 100 g de poids vif, administrées tout au long des 28 jours du traitement par rapport aux rats témoins. Les résultats obtenues montrent une baisse significative dépendante aux doses administrée, elle est de 17,57 #177; 3,39 %, 25,75 #177; 4,23 % et de 20,70 #177; 4,81 % chez les rats traités avec les quantités 6, 30 et 60 mg de poudres des moules OL respectivement par 100 g de poids vif, et de 21,72 #177; 3,25%, 25,03 #177; 3,01 % et de 24,79#177; 3,12% chez les rats traités avec les quantités 6, 30 et 60 mg de poudres des moules JL respectivement, par 100g de poids vifs. Chez des souris traitées avec des moules contaminées par des métaux toxiques, une baisse de la masse corporelle a été observée avec des taux élevés en créatinine dans les urines (Moustaid et al., 2005). Sachant que la créatinine résulte du métabolite de substance azotée non protéique au cours du métabolisme musculaire (Whitby et al., 1984), ces résultats concordent avec ceux observés dans l'évolution du poids corporel des souris traitées. L'explication la plus probable est l'existence d'une protéolyse provoquée par l'ingestion des moules toxiques. Une telle situation provoquerait une libération d'acides aminés libres (arginine et glycocolle), transformés en créatine puis en créatinine, qui est éliminée dans les urines (Kaneko, 1989).

II.3. Influence de la poudre de moules sur l'hématopoïèse chez le rat

Plusieurs auteurs ont déjà montrés que les métaux toxiques ont des effets néfastes sur les tissus osseux et le système immunitaire (Burns et al., 1995 ; Tersago et al., 2004 ; Hemdan et al., 2006). Ces polluants métalliques sont capable de moduler le système immunitaire, cette immunomodulation est soit une immunosuppression, soit immunopotentialisation et qui dépend entre autres, de la nature du métal, de sa concentration et de sa biodisponibilité (Lawrence et al., 2002 ; Tersago et al., 2004 ; Lynes et al., 2006). Les métaux toxiques ont également un effet néfaste sur le développement des cellules souches, mais on sait peut de chose sur leur réponse toxicologiques. Etant donné que la moelle osseuse hématopoïétique contient des cellules matures, des précurseurs, des progénitures et des cellules souches multipotentes. Ces deux dernières sont également dotées d'une capacité d'autorenouvellement et de différenciation (Rando, 2006), et elles sont impliquées dans des maladies inflammatoires chroniques ainsi que le cancer (Reya et al., 2001 ; Dietrich et al., 2006 ; Dalerba et al., 2007). Ces cellules peuvent représenter une cible clé de substances toxiques en raison de la faiblesse éventuelle de leur système de réparation de l'ADN, ce qui pourrait faciliter la mutagenèse après expositions toxiques (Trosko et Tai, 2006 ; Gioacchino et al., 2008). Les réponses

toxicologiques des cellules souches sont relativement peu connues, et différentes de celles des autres cellules en raison de leurs propriétés biologiques uniques liées a leurs rôles de rénovation et la répartition des tissus (Rando, 2006), de leurs processus biochimiques ainsi que de leurs compartiments intracellulaires (Inoue et al., 2002). Pour ces multiples raisons nous avons choisi de déterminer l'effet de moules contaminées par des métaux toxiques sur la moelle osseuse hématopoïétique.

Durant cette étude nous avons compté au microscope photonique (X100) 1000 cellules du tissu médullaire sur lame colorées au Geimsa. La lignée granulocytaire neutrophile (myéloblaste, promyélocyte, myélocyte, métamyélocyte, et polynucléaire neutrophile), la lignée granulocytaire éosinophile, la lignée basophile, lignée Monocytaire (petit monoblaste, grand monoblaste promonocyte, monocyte basophile et monocyte) et la lignée lymphoïde (lymphoblaste, petit lymphocyte, grand lymphocyte).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams