1-2 Objectifs
1-2-1 Objectif Général
L?objectif général de cette étude est de
faire une analyse de la manière dont la gestion communautaire des
ressources en eau est effectuée dans la basse vallée de
l?Ouémé et de mieux cerner les sources des conflits y
afférents.
1-2-2 Objectifs Spécifiques
L?objectif général sera atteint à travers
les objectifs spécifiques suivants :
V' Identifier le mode et l?organisation pratique de la gestion
communautaire des ressources en eau ;
V' Analyser les problèmes qui entravent la mise en oeuvre
efficiente des
stratégies de gestion communautaire ;
V' Identifier les sources des conflits d?usag e et proposer des
approches de
solutions.
1-3 Hypothèses
La présente recherche est conduite sur la base des
hypothèses suivantes :
- Dans le contexte actuel de décentralisation, les
communautés villageoises n?ont pas changé leurs habitudes face
aux ressources naturelles dont ils ont la responsabilité de gestion ;
surtout l?eau qui s?avère rtre une ressource très importante ;
- Les populations ont adopté les principes d?une gestion
communautaire pour un développement soutenu dans leur milieu
Les modes de gestion sont à l?origine des conflits entre
les populations 1-4 Localisation du milieu d'étude
Le bassin de l?Ouémé est le plus important du
Bénin. Le régime du fleuve et des rivières qui
l?alimentent varie en fonction de la répartition spatio-temporelle des
précipitations (Le Barbé et al. 1993).
Après sa confluence avec le Zou, l?Ouémé
entaille profondément les formations du Continental Terminal. La pente
de la rivière devient alors extrêmement faible (5 m de
dénivelée sur 85 km) et la vallée OEl?Ouémé
se présente alors comme une large zone inondable où le
système hydrographique est très complexe. Une rivière, la
Sô en rive droite, a un cours parallèle à
l?Ouémé avec lequel elle est reliée par
différents bras tantôt défluents,
tantôt affluents : le Zounga, l?Agbagbe, le Ouovu et le Zouvi. C?est cet
ensemble qui forme le delta de l?Ouémé. La Sô et
l?Ouémé se jettent dans le lac Nokoué respectivement aux
environs de Ganvié et à l?Ouest de Porto-Novo.
Le lac Nokoué communique avec la mer par le chenal
artificiel de la lagune de Cotonou et par les lagunes de Porto-Novo et celles
du Nigeria à travers le chenal de Gbadagri au Nigéria.
Sur les plateaux de terre de barre très
perméables, il n?existe quasiment pas de réseau hydrographique.
Dans la dépression de la Lama très plate, le réseau
hydrographique est très dégradé. Il existe de nombreuses
zones d?endoréisme.
Carte 1 : Localisation du secteur d?étude
1-5 Milieu physique 1-5-1 Géologie
La structure géologique du secteur d?étude est
constituée de terrains récents et anciens. Les terrains les plus
anciens remontent au Crétacé (fin de l?ère secondaire).
Cette partie s?inscrit dans le bassin sédimentaire côtier
comprenant les grands plateaux et les plaines d?inondation alluviales. Le
plateau d?Allada à l?est est formé par le continental terminal et
la terre de barre qui surmonte des séries sédimentaires anciennes
allant du Crétacé au Miocène (Oyédé, 1991).
La plaine alluviale à l?Est est le siège de dépôts
Quaternaires, récents et subactuels.
Le continental terminal désigne un ensemble associant
des faciès argilo-sableux, parfois conglomératiques. Son
épaisseur dépasse une cinquantaine de mètres au sud et
décroit vers le nord. Il débute avec une formation en galets
interprétée comme résultant d?une rupture
d?équilibre en liaison avec les phénomènes climatiques
(Lang et al. 1982 ; Oyédé, 1991).On assiste
ensuite à une sédimentation argilo-sableuse parfois
conglomératique, résultant des remaniements d?altérites
à kaolinites formées en climat tropical humide.
La « Terre de barre » est un mélange assez
homogène rouge d?argile kaolinique et de sable quartzeux fin à
moyen qui couronne le « Continental terminal » sensu stricto
des plateaux. C?est une formation provenant du démantèlement
de sols latéritiques (Houéssou et Lang, 1979 ;
Oyédé, 1991), c'est-à-dire un ensemble de formations
sablo-argileuses présentant des caractères
sédimentologiques accusés évoquant un ruissellement en
nappe.
Les principales unités topographiques pouvant être
distinguées sont les suivantes :
- le plateau d?une altitude moyenne de 40 et 50m ,
entaillé par des vallées profondes ;
- le versant du plateau en pente douce vers la vallée de
la Sô ;
terrasses fluviales.
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