Section 2 : PRESENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA
2.1. Aperçu historique
La station de Léopoldville, actuellement Kinshasa,
existait depuis décembre 1881. Après la session de l'Etat
Indépendant du Congo à la Belgique le 15 novembre 1908, Boma
devient la première capitale de la colonie belge. Quatre ans
après, Georges Moulaert alors commissaire de district du moyen Congo,
celui là dont le nom désigne actuellement un quartier de la
commune de Bandalungua plaida auprès des gouvernements
généraux Wha le 12 février et ensuite Fuck le 15 juin pour
que la capitale soit installée sur les rives du pool.
L'arrête royal du 1 juillet 1923 opta pour ce transfert
qui devint effectif qu'en octobre ce la même année. L'ordonnance
n°58/56 du 10 Août 1923, relève toujours le rôle de
capitale. Plus tard en1923, Léopoldville devint capital du Congo belge,
chef lieu de la province de Léopoldville.
En 1941, les autorités coloniales substituent le
concept de district urbain à celui de la ville, dotée d'une
personnalité juridique. La ville a réussi à conserver son
importance même après la colonisation, lorsqu'elle reprit son nom
valable Kinshasa dérivé d'un nom de l'ancienne histoire
traditionnelle.
2.2. Généralités
Dès sa création, Kinshasa avait une superficie
de 1150 Km2. Actuellement, il a une superficie de 9965
Km2. Kinshasa se situe entre 3,9 degré et 5,1 degré de
latitude Sud et 15,2 degré et 16,6 degré de longitude Est. Selon
l'arrêté n° 69-0042 du 28 janvier 1969, les limites de la
ville de Kinshasa se présentent de la manière suivante :
· Au Nord, il est limité par la République du
Congo ;
· A l'Est et au Nord-est par la province de Bandundu ;
· Au sud par la province de Bas-Congo ;
· A l'Ouest par le fleuve Congo.
2.2.1. Hydrographie
Le site sur lequel est bâti la ville de Kinshasa se
trouve drainé par des rivières dont les plus importantes sont la
N'djili et la N'sele. Les rivières telles que N'djili, N'sele, Gombe,
Funa, Basoko et Ndolo se jettent dans le fleuve et jouent un rôle
important dans le transfert et l'approvisionnement de la ville. Les bassins
hydrographiques sont : Lubudi, Binza, Mampunza, Makelekele, Yolo, Matete,
Bandalungua, Tshangu, Kalamu et tshenke qui ont des débits aux
variations saisonnières.
2.2.2. Végétation et climat :
Kinshasa forme des vallées favorables aux cultures
maraîchères et vivriers surtouts dans les banlieues de la ville.
La ville de Kinshasa connaît deux saisons (sèche et pluvieuse).
2.2.3. Population et son évolution :
Selon L'ONU, on peut réserver le qualificatif «
urbain » qu'aux seules agglomérations de plus ou moins 20 000
habitants car c'est à partir se cette population que certaines
caractéristiques de la vie urbaine ont tendance à se manifester.
Du point de vue population, Kinshasa dépasse largement le seuil d'un
centre dit « urbain ». Il comptait environ 3.500.000 habitants en
19914. L'évolution de cette population s'est effectuée
comme suite :
Tableau 1 : Evolution de la population de 1881 - 1991
Années
|
Population
|
Années
|
Population
|
Années
|
Population
|
1881
|
5000
|
1942
|
72.177
|
1964
|
663.818
|
1910
|
10.000
|
1944
|
83.926
|
1966
|
789.251
|
1922
|
17.000
|
1946
|
116.468
|
1968
|
939.317
|
1926
|
32.242
|
1948
|
132.532
|
1970
|
1.107.641
|
1928
|
40.188
|
1950
|
201.905
|
1972
|
1.307.294
|
1930
|
39 .530
|
1952
|
257.197
|
1974
|
15.44.334
|
1932
|
29.682
|
1954
|
312.641
|
1976
|
1.804.460
|
1934
|
27.510
|
1956
|
349.912
|
1978
|
2.085.815
|
1936
|
32.392
|
1958
|
407.345
|
1980
|
2.242.297
|
1938
|
42.006
|
1960
|
476.312
|
1981
|
2.567.166
|
1940
|
49.976
|
1962
|
561.139
|
1991
|
3.500.000
|
Source : INS (Recensement scientifique de juillet 1984)
4Larousse, Dictionnaire universel, 1996,
p.1445.
La réunification du pays a gonflé l'effectif de
la population dans cette ville avec les familles qui ont quitté leurs
provinces d'origines, fuyant les conséquences de la guerre pour
s'installer à Kinshasa. L'avènement de l'AFDL avait
baissée quelques années avant l'effectif de la population avec
les jeunes gens, qui, s'étaient enrôlés dans l'armée
et se sont retrouvés massacrés par des armées rebelles et
agresseurs, il faut aussi parler de l'émigration à la recherche
de l'Eldorado.
2.2.4. Organisation politico - administrative :
La ville de Kinshasa est une entité administrative
décentralisée dotée 'une personnalité juridique et
subdivisée en 24 communes qui sont :
1. Bandalungua
2. Barumbu
3. Bumbu
4. Gombe
5. Kalamu
6. kasavubu
7. Kimbanseke
8. kinsenso
9. Kinshasa
10. Kitambo
11. Lemba
12. Limete
13. Lingwala
14. Makala
15. Ngiringiri
16. Maluku
17. Masina
18. Matete
19. Mont ngafula
20. N'djili
21. Ngaba
22. Ngaliema
23. N'sele
24. Selembao
11.5. Habitat
La structure de la ville de Kinshasa montre une relation entre
le lieu de résidence et certains critères socio -
économiques. Les quartiers peuvent ainsi être groupés en
types d'habitats à savoir :
a) Les quartiers résidentiels : Quartiers à faible
densité de population
et ayant pour fonction de servir de résidence. On y
trouve une population à revenu élevé. Il s'agit de
Ngaliema, Lemba et Limete auxquels on ajoute les quartiers tels que Righini,
Lemba salongo, Cité verte, etc
b) Cités planifiés par l'offre national de
logement : Ce sont les quartiers construits par L'ONL. Il s'agit de
Bandalungua, Kalamu,Lemba, et Matete . On y trouve une population à
revenu modeste et une infrastructure complète en eau, assainissement et
électricité, une voirie ; mais aujourd'hui mal entretenues.
c) Les cités : Ce sont les communes de Kasa-vubu et
Ngiri-ngiri qui sont dans cette catégorie, carrefour ou l'on rencontre
diverses activités commerciales et artisanales.
d) Les anciennes cités : Ce sont Lingwala, Barumbu et
Kinshasa. Dans ces quartiers, l'habitat paraît de mauvaise
qualité.
e) Extensions du sud : Tous les quartiers qui ont
été construit de manière spontanée au sud de
Bandalungua, Ngiri-ngiri et de kalamu. On retrouve une très forte
proportion de travailleurs manuels de moindre qualification.
f) Extensions périphériques : Ce sont des
cités les plus éloignées du centre ville. Elles
comprennent les quartiers de kinsuka à la bordure Ouest de Ngaliema, de
selembaob et de Makala sud, de Lemba, Livulu, mont-ngafula, mbanza-Lemba,
Masina, Kinsenso, etc... Ces extensions ont une forte croissance
démographique. C'est dans ces extensions que se manifeste le niveau de
pauvreté élevé et dans ces mêmes quartiers, les
initiatives PME ne cessent d'apparaître du jour au l'an demain.
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