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La participation des collectivités locales au developpement economique et sociale.( Télécharger le fichier original )par Hamza MOFEN Institut panafricain pour le developpement (Afrique Centrale) - licence professionnelle en developpement 2007 |
C. ASPECT DEMOGRAPHIQUE1 - La Population. Ndokama à une population d'environs 305 habitants dont 153 Hommes et 152 Femmes 2007, (sources, recensement de la population étudiants 42ème promotion IPD - AC) selon le tableau de répartition, les femmes constituent 49.8% de la population totale et les hommes 50.1%. On note donc ici que la répartition par sexe est presque équilibrée. Les jeunes de 0 à 50 ans sont environ 231 habitants soit un pourcentage de 75%. Donc les 3/4 de la population sont jeunes. Aspect relativement important que nous essayeront d'analyser dans le commentaire de la pyramide des âges afin d'en dégager son impacte sur le développement. TABLEAU N°3 : REPARTITION DE LA POPULATION DE NDOKAMA PAR SEXE ET PAR AGE EN 2007
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 a) Les différentes ethnies TABLEAU N°4 DE REPARTION PAR ETHNIES DE LA POPULATION DE NDOKAMA EN 2007
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 Ce que nous avons pu remarquer est que la population est multi ethnique. Nous avons environs 76,3% de population autochtone. En observation nous avons aussi noté que les quelques allogènes présents ne se sentent pas véritablement intégré. Une situation aussi marquante est le fait que ces allogènes soient marginalisés et se concentrent dans un seul quartier qui est Manganga. Et quelques fois ces derniers se sentent menacés, pourtant ils sont très dynamiques. On note une réelle volonté de travailler chez eux, vue la qualité et la quantité de produits qui proviennent de leur plantation et de leur artisanat. b) Situation Matrimoniale. TABLEAU N°5 : REPARTITION DE LA POPULATION DE
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 Pendant le recensement, nous avons remarqué que beaucoup d'hommes vivaient seul dans leur maison. Chacun déclarait être marié mais que leurs épouses étaient absentes pour certains depuis quelques mois et pour d'autres depuis au moins deux ans. Pendant les interviews avec le chef
du village et lors villageois de prendre des responsabilités en ce mariant car la population devient de plus en plus décroissante dans le village. 2) Mouvement migratoire 3) La Pyramide des âges HOMMES FEMMES 90° 85-89 80-84 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 75-79 0 - 4 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 5 - 9 15-19 10-14 18 16 14 12 10 8 6 4 2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE 42ème promotion. IPD - AC juin 2007 4) Commentaire de la pyramide L'aspect le plus marquant à l'observation de la pyramide des âges de la population de Ndokama est qu'elle se présente sous forme de parasol avec une base élargie et un sommet effilé qui caractérise les pyramides des pays pauvres ou en voie de développement. Spécifiquement, cette pyramide attire notre réflexion à certains points. On note chez les femmes par exemple une certaine dispersion dans son évolution. Entre 10 et 14 ans on remarque une diminution considérable de ces dernières par rapport aux hommes et juste après une augmentation. Nous pouvons avancer comme raison à ce phénomène que les jeunes filles quittent le village pour la ville et ne reviennent qu'après une grossesse. Nous avons constaté que c'est des très jeunes filles qui ont des bébés. Il existe une population active chez les hommes de 15 à 44 ans. On a remarqué aussi l'arrivée dans le village des travailleurs dans le secteur de l'exploitation forestière. D' autre part dans la tranche d'âge située entre 49 ans et plus, nous remarquons de part et d'autre de la pyramide une augmentation ceci a priori serait vue comme une bonne espérance dans le village or on note à cet âge que des vieillards reviennent dans le village sans doute après leur retraite en ville. C'est pourquoi remarquablement il existe des personnes âgées dans le village. Ceci explique le fait que dans le village on assiste à un exode rural surtout dans la tranche d'âge jeune et adolescente qui doivent quitter le village pour aller fréquenter en ville pour ceux qui ont des parents un peu nantis ou pour aller chercher du travail pour ceux de familles pauvres. Ceci du au manque de scolarisation dans le village. Partir donc a ce jeune âge ils ne reviennent parfois plus car ayant perdu l'amour de leur village. 4 - VIE ECONOMIQUE La vie économique n'est pas assez développée, car dans les différents secteurs d'activité on n'assiste pas à une activité poussée. Nous distinguons trois secteurs d'activité. b) 2.1- SECTEUR PRIMAIRE c) a) Agriculture L'activité agricole prédomine dans la vie économique de Ndokama. Systématiquement, sur les 62 chefs d'unités enquêtés l'agriculture est l'activité principale. Les autres activités tels que la chasse la pêche ou même la cueillette viennent en second plan. Nous avons des plantations de types semi- modernes et traditionnels. les plantations de types semi- modernes Il s'agit des plantations qui occupent une importante superficie de terrain (plus de 02 hectares) et où on pratique un système d'agriculture spécifique. - les palmeraies - la bananeraie - les potagers Ces plantations utilisent une main d'oeuvre salariale. Ici les
productions activité, l'outillage reste tout de même rudimentaire. Avec l'utilisation des houes, machettes, dabas . etc. les plantations de type traditionnelles La majorité des champs est de type traditionnel. La culture se pratique sur des petites superficies et sert à l'auto consommation. En observant l'agriculture, nous avons constaté que tous les villageois pratiquent plusieurs cultures sur les mêmes surfaces. On cultive généralement les vivres (manioc, arachide, mais, macabo, banane, plantain . .etc). En somme, l'agriculture est peu développée à Ndokama. La production est en grande partie à 70 % liée à l'auto- consommation. Il n'existe pas de système de conservation de certaines cultures. 2- Mode d'acquisition des terres Les terres ici appartiennent à la population autochtone. Il n'existe pas un mode particulier d'acquisition des terres. Plusieurs déclarent occuper les terres en exploitant la forêt, par l'abattage des arbres ; certains les ont hérité de leur défunt parent. Tout le monde peut s'installer dans un espace de forêt. La création d'une plantation est illimitée, tout dépend de ses moyens physiques ou financiers s'ils emploient une main d'oeuvre. Ainsi sur les 62 chefs d'unités recensés 52 sont propriétaires de leur terrain qu'ils ont eux- même crée ou hérité de leur défunt parent.
Elle est fortement pratiquée. Il s'agit ici d'une forme de braconnage car beaucoup d'espèces prisées sont protégées et donc interdites. On utilise des pièges, des trappes pour arrêter les rongeurs (hérissons, rats, écureuils, pangolin . etc.) et les fusils de calibres 12 pour la chasse des singes, biche, sanglier . etc. Les produits de la chasse sont liés à l'autoconsommation et à la vente quand il s'agit du gros gibier. g) La pêche Ndokama a des espèces d'eau douce, telles que le silure et le carpe. La pêche est aussi pratiquée par quelques villageois. On pêche surtout à la ligne et à la nasse. On empoisonne aussi l'eau avec des produits chimiques pour prendre les poissons. Pratique qui est fortement proscrite parce qu'elle a diminuée la production. SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE Le Commerce L'activité commerciale est très peu pratiquée dans le village, tous les mouvements sont tournés vers l'extérieur. Les produits finis tels que : conserve, pétrole, aliments, sont achetés à Douala. Les produits des champs (maraîchère, de rentes, huile de palme, cacao) aussi sont vendus essentiellement hors de Ndokama. Ce qui fait dire que le commerce ou l'activité commerciale est presque inexistant dans le village. L'absence d'une place de marché serait la raison à ce manquement. Le transport Le secteur de transport est favorisé par le passage de la route Douala-Yabassi. Ndokama est donc doté d'une route praticable surtout en saison sèche. Nous pouvons noter que pour partir de Douala on trouve facilement de moyen de transport approprié qui est le véhicule. Seulement aucune élite de Ndokama n'a investi dans ce secteur. Qui, pourrait être un atout facilitateur à l'écoulement des produits des champs. / g1al111OIl L'artisanat, est un secteur bien négliger dans le village nous n'avons dénombré qu'un seul artisan dans le secteur de la vannerie. Et pourtant le village regorge de la matière première lié à l'artisanat. Le seul artisan est spécialisé dans la fabrication des rotins. Ressources qu'il tire de la forêt. / g,OMlaIL L'industrie ici est marquée essentiellement sur la
transformation des produits type artisanal. TABLEAU N°6 : REPARTITION DE LA
Source 1 7ravarx 17n9 kr17ian ks, U) - AESE 42ème promotion. IPD #177; AC juin 2007 INFRASTRUCTURE SOCIO-ECONOMIQUE
- l'éloignement - la création de nouvelles écoles dans les villages environnant - la sous population TABLEAU N°7 : DES EFFECTIFS SCOLAIRE
DE
Source : Travaux d'p~tudiants, UF- AESE 42ème promotion. IPD - AC juin 2007 c) La santé. Il n'existe pas de centre de santé à Ndokama, les populations doivent se déplacer à 40km, pour les soins à Yabassi ou à Douala. Ainsi pour le problème de santé la population recours à une auto médication pendant le passage quelque fois rarissime des vendeurs ambulants de médicament et surtout à ma médecine traditionnelle. Nous avons rencontré un groupe constitué d'environ 12 tradi-praticien qui déclare appartenir La médecine pratiquée est traditionnelle.
Un fait marquant ici, c'est l'inexistence d'un marché. Les produits agricoles sont vendus à l'extérieur et sur les comptoirs aux bords de la route. ANALYSE ET INTERPRETATION TROISIEME PARTIE DES DONNEES 1 - Synthq~se de l'étude et vérification des hypothèses Rendu à Ndokama pour une étude spécifique sur le thème : « La participation des collectivités locales au développement économique et social », nous avons au terme de cette étude ressorti les éléments liés directement et indirectement à notre travail. a) Le milieu physique. Ce qui est remarquable ici est que Ndokama présente des atouts naturels, des potentialités physiques énormes pour le développement d'une économie locale : - Un sol fertile - Une forêt exploitable avec des espèces comestible - Une faune riche de quelques espèces animales - Un climat favorable à la pratique de l'agriculture - Un relief accessible. Toutes ces potentialités sont importantes et constituent de véritables atouts pour le village.
Les populations ont presque abandonné certaines habitudes sociologiques. Tels que les rites, les danses traditionnelles, les us et coutumes. Qui influence aussi sur l'attachement, le sentiment de la tribu. d) I IHLJSS1Lt HavIcHl'extérieur déséquilibré. L'extérieur n'est fourni que sur le plan économique, les produits des champs sont écoulés hors du village, tout s'achète à l'extérieur. Il n'existe pas d'apport extérieur au village pour le financement, le renforcement des paysans dans leurs initiatives de développement. H1 : Le cadre juridico-politique sur la décentralisation favorise la participation des collectivités locales au développement économique et sociale. Cette variable fortement implicative nous présente le cadre conceptuel de la participation des collectivités locales au développement économique et social. Au Cameroun le pouvoir central délègue de plus en plus certaines compétences au niveau local. Cette hypothèse est confirmée .Car à Ndokama on peut sans risque aucun mettre en place des activités liés à l'exploitation des ressources et potentiels du village. Hypothèse Confirmée H2 : La maîtrise de l'environnement socio-économique et des potentialités naturelles du milieu permettent aux populations de développer leur localité. - La population de Ndokama ne profite pleinement pas des ressources naturelles du milieu faute de l'existence effective d'une structure locale organisée et accepté par tous. - La sous scolarisation de la population est un facteur important dans le sous développement de la localité. - Il manque à Ndokama des structures appropriées liées au développement :
Hypothèse infirmée H3 : Des facteurs exogènes et endogènes favorisent la participation des collectivités au processus de développement. - Le désaccord notoire entre les membres du comité de développement - L'absence ou le manque d'appui extérieur des ONG des bailleurs de fond ~etc. - Insuffisance de moyens techniques pour rayonnement des GICS et associations signifie qu'il n'y a pas de facteurs exogènes et endogènes qui favorisent la participation de la collectivité au processus de développement. Hypothèse infirmée. PROPOSITION DE SOLUTION ET STRATEGIE
DE Nous pensons que les solutions pour le développement de Ndokama passent par une action concertée avec toutes les forces vives du village. Notre regard est beaucoup plus porté sur les orientations nécessaires au processus de développement. Pour engager un processus de développement, le village doit au préalable : - Mettre sur pied un cadre décisionnel local qui peut être le renforcement de la chefferie en lui accordant un pouvoir de contrôle, la gestion des ressources et du potentiel du village. L'implication du comité du développement du village qui pourra élaborer des projets de développement, attirer les bailleurs de fonds, les ONG ~etc. pour booster l'économie du village et attirer l'élite extérieure à y investir. Cette situation majeure établit, permettra : -Le développement de l'agriculture et de sa production -Le développement des CVA (Chaîne des valeurs ajoutées) -Encourager les initiatives privées -La collecte et le contrôle des rentes forestières et de la chasse MATRICE FFOM
CONCLUSION GENERALE Notre travail a consisté dans un premier temps à ressortir les généralités sur l'étude de notre thème. Cette compréhension du thème nous a permis d'entrer dans notre milieu d'étude, d'analyser de fond en comble et en dégager les quelques éléments qui déterminent l'environnement socio économique du village Ndokama. Par une méthode scientifique bien déterminée, nous avons pu autant mieux que possible ressorti la substance de notre étude. Quelques axes et stratégies de développement qui nous ont semblé être important ont été élaborés. Au terme de notre étude donc, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que pour entreprendre une action de développement une étude technique sérieuse et efficace est importante pour l'élaboration de la feuille de route dans l'identification des projets. Ainsi la question qui reste suspendue à nos lèvres est celle de savoir : Quels sont les procédés techniques liés à l'identification et à l'élaboration des projets de développement dans une localité ? |
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